Licence poétique ô ma muse adorée

qui passe tous nos tics et nos mots avortés

je te voue tout un culte et m'incline à tes pieds.

Sans toi ma douce aimée que la vie serait triste

chaque vers étriqué pour prouver qu'il existe

devrait se toiletter avant l'entrée en piste.

Grâce à toi ma beauté on oublie nos carences

en prose ou vers galants, qu'importe la cuvée

du moment que l'artiste se libère et s'épanche,

dresse sa plume ardente, et sur la page blanche

grave ses mots d'amour malgré son indigence.

Entre vers vertueux et litanie des sens

qu'importe le chemin pourvu que l'on avance,

si la mer est orange et le ciel hasardeux

l'herbe peut être rouge ou bien le soleil bleu

du moment que tout rime cela importe peu.

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© Clelia Maria CASANOVA - 30 janvier 2018*

*  version en cours de refonte ;-) Premières modifications suite à la relecture de MaîtreWar :-), à la date du 10-02-2018 :

- "vices" devient "tics" (qui résonne avec "poétique" du vers précédent du coup, j'aime assez)

-"arrive à s'épancher" devient "se libère et s'épanche" ce qui me donne une rime riche avec "blanche" qui posait problème dans la version précédente (je laisse la césure épique par contre, mais chut...).