Chapitre 8 - Une oreille attentive
Élodie courut en direction de Léna, sa présence lui donnant un soudain regain d'énergie. Léna recula d'un bond en la voyant, avant de s'apercevoir que ce n'était que son amie. Celle-ci l'étreignit violemment, et ne la lâcha plus.
— Qu'est-ce que tu fais là ?! toussa Léna, déconcertée.
Tout d'abord, Élodie ne répondit pas, trop occupée à la serrer dans ses bras. Puis elle se releva et tenta d'expliquer, affolée :
— Je... Des gens... Il y a des gens qui sont venus chez moi, et... Ils voulaient me tuer. J'ai eu peur, Léna. J'ai peur !
Sa voix se coinça.
— Qu'est-ce que tu dis... ? souffla Léna, décontenancée, avant d'ajouter, plus douce, voyant qu'Élodie n'allait vraiment pas bien. Viens, on rentre, tu vas tout m'expliquer.
Léna tourna sa clef dans la serrure et poussa la porte. Il faisait frais à l'intérieur. Le cœur d'Élodie commença à se calmer. Son estomac rappela alors sa présence en provoquant une soudaine douleur. La jeune fille se plia presque en deux.
— Léna, je suis vraiment désolée d'arriver comme ça, sans rien t'expliquer, et... désolée, mais vraiment, je suis affamée, j'en peux plus.
L'hôte obtempéra immédiatement. Elle se dirigea, rapide, dans la cuisine, ouvrit et ferma des placards, puis en rapporta aussitôt un kougelhopf déjà bien entamé. Elle fit s'asseoir Élodie sur le canapé, et lui coupa une grosse tranche du gâteau, dans laquelle l'affamée croqua à pleines dents.
Elle la regarda dévorer sa part, puis le reste, avant de lui proposer :
— Tu veux autre chose ?
— Oui, s'il-te-plaît... T'as quoi, à manger ?
— Euh... Attends je sais pas, je vais voir ça.
Quand Élodie fut rassasiée et eut assez bu, Léna, voyant qu'elle était vraiment mal-en-point, lui proposa de prendre une douche. L'invité acquiesça un peu mollement, et son amie l'emmena à la salle de bain, lui donna une serviette propre et des habits de rechange.
Enfin, après un petit quart d'heure, Élodie redescendit au salon et se laissa tomber à côté de Léna, dans le canapé.
— Merci, souffla-t-elle en l'enlaçant, je sais pas comment te dire autrement, donc... Merci. Infiniment.
— C'est normal... J'allais pas te laisser dehors. Mais maintenant... Maintenant, j'aimerais que tu m'expliques ce qu'il t'est arrivé.
— Je...
Elle inspira profondément. Une vague de nausée déferla en elle.
— J'étais avec Alexis, j'étais chez lui, dans sa chambre, et...
Des larmes lui montèrent aux yeux et sa gorge se serra.
— Et quoi ? Il... Il est arrivé quelque chose à Alexis ? Il était pas au lycée non plus, ces derniers jours.
— Non, non. Non, c'est pas ça. Non, tout s'est bien passé, c'est juste que... Que je pensais que je pouvais lui faire confiance. Enfin, je devais lui faire confiance, et il devait la mériter ! Mais non... Non, je pensais qu'il pouvait garder un secret... Je lui ai montré...
Élodie hésita un instant. Devait-elle à nouveau dévoiler son secret ? Se mettre en danger ? Au point où elle était, elle ne risquait plus de perdre grand-chose, de toute manière... Et puis, c'était Léna. Léna, elle la connaissait depuis toute petite, c'était son amie depuis toujours. Alors qu'Alexis... Alexis, finalement, elle ne le connaissait pas depuis si longtemps... Elle l'avait rencontré en début d'année, mais elle avait réellement commencé à lui parler en janvier. Elle ne le connaissait pas aussi bien qu'elle le pensait.
— Je lui ai montré... Mes pouvoirs.
— Euh... Quoi ? lâcha Léna, incrédule.
— Je peux faire de l'électricité.
Puis, devant l'expression hagarde de son amie, elle décida de faire une démonstration. Elle leva la main droite et en écarta le pouce et le majeur. Elle se concentra un instant, fronçant les sourcils, et une étincelle déchira l'air qui les séparait. Léna écarquilla les yeux, ébahie, captivée par la flamme de ciel qui dansait devant elle. Mais Élodie ferma soudain sa main et se replia sur elle-même, gémissant de douleur.
— Élodie ?! Qu'est-ce qui... ? Qu'est-ce qui t'arrive ?!
— Rien, rien, juste...
Elle découvrit sa main, où fleurissait la cicatrice due à la foudre qu'elle avait lancé la veille sur ses poursuivants.
— Oh, putain... Comment tu t'es fait ça ?
— Nan, c'est rien, t'en fais pas...
Léna prit délicatement la main blessée pour l'observer de plus près.
— Non, c'est pas rien, c'est pas normal d'avoir des fougères dessinées sous la peau ! Et puis... On dirait que c'est enflé ! Et ça fait comme un bleu... Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
— J'ai essayé de foudroyer des gens qui me poursuivaient, et...
— De foudroyer des gens ?!
Elle ouvrit des gros yeux.
— Laisse-moi continuer, s'il-te-plaît, je vais tout t'expliquer... Ça fait déjà assez mal comme ça, pas besoin d'en rajouter.
— Oh, oui, désolée, c'est juste que... On m'apprend, comment dire... On m'apprend pas tous les jours que ma meilleure amie peut faire des éclairs et qu'en plus, elle a essayé de foudroyer des gens, quoi.
Élodie se frotta les yeux et soupira, avant de reprendre :
— J'ai foudroyé des gens qui essayaient de me kidnapper, de me tuer ou je sais pas quoi, et je me suis pas bien concentrée, et du coup... J'ai de l'électricité qui est passée par là, et ça a donné ce truc.
— Mais pourquoi, enfin comment, enfin... À quel moment tu t'es retrouvée avec comme seule option de lancer des éclairs sur des gens, comme ça... ?
Alors elle lui raconta tout. Sa solitude, sa faim, sa solitude, sa peur. Léna acquiesçait, compréhensive. Élodie avait enfin trouvé quelqu'un sur qui s'appuyer
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Quoi ? Comment ça, ça fait looooongtemps que j'ai pas posté ? Oui ben ça va, hein, ça fait que deux mois, on va pas en faire tout une histoire ! 😅😂
En plus, j'ai préparé des excuses ! Alors, ben au début, il y avait les vacances de Noël, je voulais faire une pause, après, ben... J'avais la flemme x) ! Ensuite, je devais écrire « Un flocon de ciel » pour un concours, et puis après, j'étais malade pendant une ou deux semaines !
Bref, j'espère que ce chapitre vous aura plus, merci du temps que vous lui avez dédié ^^ !
Et puis... et ben à la prochaine ! La bise ! 😊❤️
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