Maria Magdalena toussa si fort qu'elle fit trembler tout le lit et deux de ses enfants, Karl et Johann, à son chevet depuis près d'un mois maintenant. On avait plus guère d'espoir. Monsieur Beethoven, comme à son habitude, s'était réfugié dans l'alcool, non pas tellement par souci pour sa femme mais plutôt pour son fils aîné, Ludwig, en route pour Vienne, vers son rival de toujours: Mozart ! Heureusement, le père Mozart était mort en mai. Johann avait fêté cela deux jours durant sous le regard courroucé de son fils qui venait de recevoir une invitation de Mozart fils. Et voilà que l'état de santé de sa femme se dégradait de jour en jour: Ludwig devrait rentrer avant d'avoir pu poser pied à Vienne !
Plus qu'enchanté à l'idée que son fils n'irait finalement pas chez l'ennemi, Johann trinqua seul au malheur de sa femme.

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On fit venir le médecin qui formula tout haut ce que chacun craignait tout bas: il n'y avait plus d'espoir.

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Elle fut pour moi une mère si aimable, mon amie la plus chère; ô, n'y avait-il plus heureux que moi à l'heure où je pouvais encore prononcer le doux nom de ma mère et d'elle être entendu; qui puis-je aujourd'hui appeler de ce nom ? Les images muettes de mon imagination ?