Chapitre 6 : Retour au présent
Chapitre 6 : Retour au présent
Je me retrouvais plaquée contre le mur arrondi de l'escalier, avec devant moi, un Hugo noir de colère. Il posa ses deux mains ou plutôt ses deux coudes de part et d'autre de ma tête.
"Tu m'as giflé? Répéta-t-il encore sous le choc, comment tu as pu ... ?
-je.. Je suis désolé, tremblai-je, je ne voulais pas... Je ne me suis pas contrôlée..."
Sous le coup de la colère, il me gifla à son tour. Mais sa gifle, même si elle était un peu forte, eut l'effet d'une caresse quand elle s'arrêta sur ma joue.
"pourquoi tu as tant peur de moi, Valentine ? Hein, pourquoi tu as tout gâché ? Pour un idiot qui n'est même plus là, qui ne me donne plus aucunes nouvelles... Tu sais, si je te regarde, c'est parce que tu me manques, c'est parce que j'ai mal, oui je joue au dur, mais au fond j'ai le mal de toi... Continua-t-il"
Une larme roula sur ma joue, une larme de rage, une larme de tristesse et de haine. Il la rattrapa de sa main en caressant ma joue par la même occasion. Nous étions tellement proche, sa présence provoquait en moi des frissons et me déstabilisait.
"Je n'ai pas peur de toi... C'est juste que ... Je n'aime pas quand tu es en colère... moi aussi j'ai mal, j'ai mal partout... Je ne dors plus, je repense sans cesse à toi, à ce que tu m'as dis... Et j'ai encore plus mal quand je vois cette complicité que tu as noué avec Edeline, cette complicité, cet amitié qu'on avait auparavant toi et moi... Ça me détruit... Ça me détruit Hugo.. Dis-je doucement."
J'avais la tête baissée attendant qu'il parle. Il me releva le mention et observa mon visage. J'en profitai moi aussi pour détailler et marquer à la pierre dans ma tête chacun de ses traits. Je finis par me plonger dans ses yeux bleus et je restai comme ça immobile à les regarder. Il toucha ma joue, ses mains étaient humides. À moins que ce ne soit moi qui pleure ? Oui. C'est moi. Je pleure. Les larmes s'écrasent une à une tandis que Hugo tente de les arrêter avec délicatesse.
Il se rapprocha de moi un peu plus près encore. Je sentais son souffle chaud sur mes lèvres. Hugo avait toujours ses deux coudes collés contre le mur. J'attrapai son cou de mes mains et les plongeai dans ses cheveux bruns ébouriffés. Hugo me regarda dans les yeux et supprima l'espace qui existait entre nos lèvres.
Elles étaient toujours aussi douces, et sucrées. Je savourais l'instant. Cet instant de plénitude qui n'arriverait sûrement plus avant un bon moment.
Il se détacha un peu de moi en souriant durement, et reprit la parole.
"Peut-être qu'on pourrait essayer? Peut-être qu'on pourrait reprendre un nouveau départ toi et moi? Tu m'aimes Valentine... Et ... Roh ... Je... Tu le sais toi aussi. J'aimerai tellement que tout redevienne avant entre toi et moi... Tu le sais... On pourrait peut-être recommencer à zéro? Demanda-t-il encore une fois"
Je le regardai. Ça y est. Mon moment de bonheur était terminé et la vie me rappelait dans la noirceur. Je ne pouvais pas. On ne pourrait jamais être ensemble. Pas après ce que j'avais vu dans la chambre de ma mère. Je ne pouvais pas lui dire. Pas encore, c'était encore trop dur, et trop récent pour moi.
"Je suis désolé.. Je t'aime.. Mais les circonstances font que la vie a décidé de nous séparer encore et toujours! Pleurai-je
-quoi ? Qu'est ce que tu racontes ? Qu'est ce qui s'est passé ? Valentine, réponds moi! S'énervait-t-il
-je ne peux pas...on peut pas... Dis-je toute tremblante, je ne peux pas te dire.. Je .."
Je m'enfuis en courant encore une fois. Oui. Cela avait toujours était dans mon caractère. Fuir. Fuir pour ne pas assumer. Fuir pour évite de souffrir. Fuir dés les premiers soucis. Mais mes sentiments me rattrapait toujours.
J'étais arrivé à notre banc et j'étais là assise à pleurer. Ce banc où tout avait commencé. Mes larmes roulaient sur mes joues, de plus en plus fort. Je tenais mon visage entre mes mains pour me cacher du monde, pour me cacher de la vie, de ma vie. Je levai les yeux et regardaient nos deux prénoms gravés dans cette arbre à l'intérieur d'un cœur. Comment avait-on pu en arriver là ? Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus. Je t'aimais pourtant. Je t'aimais tellement Hugo. Mais la vie, oui la vie, elle avait décidé de nous séparer quoiqu'il arrive.
J'avais essayé de tout de dire, mais les mots étaient trop forts, trop tristes, trop durs à entendre que je n'avais pas eu le courage de te dire ce que j'avais vu. Cela me faisait trop mal, trop de peine. J'avais peur aussi, de ce que pourrait devenir ma vie, ma famille, et notre "nous".
Je finis par rentrer chez moi, tard. Il était 20h. Ma mère m'attendait dans le salon et mon père n'était pas encore rentré.
"Où étais-tu Valentine ? Je t'ai appelé sur ton portable, mais tu ne m'as pas répondu. J'ai eu tellement peur. Dit-elle en me serrant dans ses bras
-c'est ta faute tout ça ! C'est ta faute ! Hurlai-je en la repoussant, c'est ta faute ! Répétai-je alors que les larmes continuaient de s'étaler sur mes joues."
Ma mère resta plantée là, surprise par mon comportement. Je lui lançai un regard de dégoût et montai dans ma chambre où je pus laisser aller toutes les larmes que j'avais quelques minutes plus tôt retenues.
#Que pensez-vou de la réaction de Valentine? D'Hugo?
J'espère que vous avez reconnu ici une partie du passage du prologue qui intervient. On retourne donc dans le présent ici.
#Voter, Commenter, Donner vos avis !!! Merci d'avance !! SVP!
#Merci pour vos lectures et commentaires :)
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