Chapitre 34 : L'Anniversaire d'Hugo : Soirée

La fête d'Hugo battait son plein.
Celui-ci avait déjà déballé ces cadeaux depuis un bon moment déjà, mais je ne lui avais pas encore donné le mien, préférant le faire dans un moment où nous serions seul.
Je dansai avec notre petit groupe, nous faisions un peu les fous mais nous nous amusions bien tous ensemble.

J'étais finalement heureuse d'être venue à cette soirée malgré que mon bonheur ne soit toujours que de courte durée.

Essoufflée, je décidai d'aller me prendre un verre accompagné de Lucile. Je lui versai un verre de vodka pomme et me versai la même chose. Nous nous retournâmes ensuite pour rejoindre le groupe lorsque quelqu'un s'approcha de moi et me bouscula. Sous le choc, mon verre tomba et se renversa sur ma belle robe noire et mes cheveux. Ma bouche s'ouvrit de surprise alors que mes yeux se portaient sur la personne qui venait de me bousculer. Évidemment, ce n'était personne d'autre qu'Edeline. Celle-ci fit la moue et me regarda un petit sourire de vainqueur collé au coin des lèvres. Elle l'avait fait exprès : cette peste l'avait fait exprès.

"Je suis vraiment désolée Valentine, je ne t'avais pas vu! S'exclama-t-elle, faussement."

Toujours ébahie, mon regard se porta sur ma robe. Elle était foutue, du moins, pour la soirée. Le liquide coulait aussi de mes cheveux mouillés qui empestaient maintenant l'alcool.

Tout les regards convergèrent vers moi et certaines personnes se mirent même à rire. S'en était beaucoup trop pour moi et je pris la fuite vers les toilettes, les larmes aux yeux.

Penchée sur le lavabo, j'allumai rapidement l'eau et tentai de faire partir les traces du liquide sur ma robe mais rien n'y faisait : cela ne faisait qu'empirer les tâches. Les larmes roulaient de plus en plus nombreuses sur mes joues. Je n'avais plus qu'à rentrer chez moi. Je ne pouvais pas rester à la fête dans cet état là, il n'en était pas question.

Lorsque j'entendis des pas s'approchaient, je me retournai et me retrouvai face à face avec Hugo.

"Elle est fichue! Lachai-je, alors que je pleurai silencieusement.

- Ce n'est pas grave, Valentine! Tu es toujours aussi belle... S'enquit-Hugo, qui se voulait rassurant.

- Arrête de me dire ça ! Je ne peux même pas retourner à la fête. Regarde mes cheveux! M'écriai-je, en pleurant.

- Je... Je sais pas quoi te dire... Lança-t-il, tristement.

- C'est à cause d'Edeline, elle l'a fait exprès, je le sais! C'est cette peste! Criai-je, énervée.

- Calme toi, Valentine! Réagit-Hugo, vivement.

- Non, non et non! C'est de sa faute! Pourquoi tu restes avec elle? Pourquoi tu la défends? Tu sais pourtant tout ce qu'elle dit sur moi, tout ce qu'elle fait! Continuai-je, tristement.

- Je... Si je reste avec elle, c'est un moyen de te protéger, finit-il par m'avouer.

- Comment ça? Dis-je, incrédule, en me radoucissant.

- Elle ne te laissera jamais tranquille si je suis proche de toi, Valentine. Expliqua-t-il, simplement.

- Cette fille est juste... Ah! Qu'est ce que j'en ai marre... J'en ai marre... Elle a tout gâché encore une fois. M'enquis-je, alors qu'une larme venait s'échouer sur mes lèvres."

Hugo me prit simplement dans ses bras et je resserrai son étreinte autour de moi. J'aimais tellement être dans ses bras forts et réconfortants. J'y étais bien et en sécurité.
On finit pourtant par se détacher l'un de l'autre à contre cœur. Il m'offrit un grand sourire que je lui rendis instantanément malgré les larmes qui coulaient sur mes joues.

"Maintenant, on va retourner à ma fête. Sourit-il, en me prenant par la main.

- Je ne peux pas... Regarde moi... Je suis sale, je sens l'alcool... Je ne peux pas... Murmurai-je, rapidement.

- Bien sûr que si, suis moi. Lança-t-il, avec conviction."

J'allais bien évidement rétorquer quelque chose mais je me ravisai quand je vis que nous ne prenions pas la direction de la fête. On entra dans une chambre, apparement celle d'une fille puisqu'elle était peinte en rose pale et grise.
Hugo commença à fouiller dans une armoire qui se trouvait là et en ressortit une magnifique robe bleue. Elle était simple mais très habillée et décorée de petits brillants.

"Tiens, c'est une des robes de ma sœur. Elle en a laissé quelques une ici. Dit-il, en me l'a tendant.

- Merci, mais tu crois que ça ne dérange pas ta sœur? Demandai-je, en souriant nerveusement.

- Non, je la connais. Confirma-t-il, en souriant.
Tu peux même prendre ta douche. Il y a une salle de bain, c'est la porte du fond. Je reviens te chercher dans vingt minutes, ça va? Ajouta-t-il, un brin d'inquiétude dans la voix.

- Merci, Répétai-je, timidement, avant qu'il ne sorte de la chambre."

Je m'engageai donc dans la salle de bain. Elle était assez spacieuse et toute bleue. Je pris une douche raide puis enroulai une serviette autour de mon corps. En ouvrant le petit placard au dessus du lavabo, je trouvais du maquillage et une brosse à cheveux. Je m'empressais de me refaire une beauté rapidement avant de sortir de la pièce. Je laissais alors tomber ma serviette au sol me retrouvant en sous-vêtements dans la chambre. Hugo n'était pas encore revenu et j'en profitai pour enfiler la robe qu'il avait déposé sur le lit.

Lorsque Hugo entra dans la pièce à nouveau, j'étais justement en train d'essayer de remonter la fermeture éclair du dos de la robe.
La minute d'après, je sentis ses mains chaudes me prendre la fermeture éclair des mains et la remonter délicatement. Son souffle chaud se répandit sur ma nuque me provoquant des frissons incontrôlable. Je réussis à me contenir alors qu'Hugo s'éloignait de moi à nouveau.

"Attend! M'écrai-je, en prenant mon sac."

Il se tourna vers moi à nouveau et me sourit lorsqu'il aperçut le cadeau dans mes mains.

"J'ai cru que tu m'avais oublié! Lança-t-il, le regard brillant.

- Je ne t'oublie jamais Hugo, dis-je, en lui tendant le paquet."

Il le prit silencieusement et défit l'emballage. Ses yeux se posèrent sur la gourmette en argent qui reposait dans sa main. Sur le devant, il y avait seulement nos deux prénoms accrochés. Sur le derrière de la gourmette, j'avais gravé la date de notre premier baiser : ce magnifique baiser qui avait totalement chamboulé nos cœurs et qui nous avait éloigné.

Hugo resta immobile, tournant la gourmette dans tous les sens. Quant à moi, j'étais tellement nerveuse devant sa réaction que j'aurai pu faire une crise cardiaque à ce moment là.
Je fermai les yeux un peu perdue jusqu'à ce que je sente le souffle chaud d'Hugo près de moi et son front contre le mien.

J'ouvrais alors les yeux doucement et ils furent immédiatement plongés dans les prunelles bleus d'Hugo. Je ne pouvais me lasser de ce souffle chaud, de ses mains sur mes hanches, de son regard enivrant et de mes mains qui étaient venus se glisser dans sa nuque.

"Merci, chuchota-t-il, tendrement. C'est un des plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait.

- Je suis contente qu'il te plaise... Murmurai-je, intimidée par le peu de distance qui nous séparait."

Étrangement, Hugo se détacha légèrement de moi et me prit par la main. Je remarquai qu'il avait accroché la gourmette à son poignet ce qui me fit sourire. On sortit tout les deux de la pièce pour rejoindre la soirée.

Quand nous arrivâmes ensemble, tous les regards convergèrent vers nous et je pus voir la satisfaction de Lucile contrastait avec la rage et la jalousie d'Edeline. Après avoir lancer un dernier regard à Hugo, je rejoignis alors mon petit groupe, souriante et rêveuse.

"Cette robe est magnifique! S'enquit-Mégane, en souriant.

- C'était à la sœur d'Hugo. Il me l'a prêté... Répondis-je, simplement.

- Elle te va parfaitement! Ajouta-Jules, en me faisant un clin d'œil.

- Merci les amis! Souris-je, en rougissant.

- Maintenant que tu es là, on va tous danser! Allez, allez! S'écria-Lucile, toute excitée."

La soirée reprit alors son cours entre danse et rires. Mais elle était loin d'être fini, à ça, non.

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