Chapitre 27 : Affronter la réalité

Chapitre 27 : Affronter la réalité

Le réveil sonna me sortant violemment de mon sommeil. Cette nuit, j'avais encore rêvé de lui. Sauf que cette fois-ci, il était vraiment revenu.
J'ouvris mon armoire et en sortis un t-shirt beige à dentelle et un jeans simple. Je pris mon petit déjeuner, puis une douche rapide avant d'attraper mon sac, et de sortir de la maison.

Arrivée au lycée, j'aperçus Jules et Lucile au loin. Je leur fis un signe de la main et les laissai en amoureux. Ils étaient tellement mignons tous les deux. Je rejoignais alors Ambre et Mégane qui discutait tranquillement assises sur un banc.

"Oh mais... C'est pas Martin là-bas ? S'enquit-Ambre alors que je venais à peine de m'assoir au côté de Mégane.
- oui... Ria-Mégane, face au sourire qui venait de naître sur le visage d'Ambre.
- je reviens! Dit-elle, en sautillant, et courant vers le fameux Martin, en nous faisant des signes et des clins d'œil."

Mégane et moi nous regardâmes un instant avant de rire devant la folie de notre amie.

Je sortis ensuite mon petit carnet et un stylo.

"Ça va? Et alors tes parents? Écrivis-je, lentement."

Je lui tendis le carnet. Sa réaction fut immédiate. Des larmes vinrent perler au bord de ses yeux.

"Ça peut aller. Ils m'ont annoncer la nouvelle. Je le sentais de tout manière... Souffla-t-elle, un peu perdu."

Elle s'arrêta un instant avant de continuer.

"Mon père est parti dormir chez un ami hier soir. Je pense que ça ne s'arrangera pas. Apparement, ils ont déjà rencontré un notaire. M'expliqua-t-elle, attristée."

"Je suis là si tu as besoin, tu le sais. Tu m'appelles quand tu veux. Écrivis-je, en lui souriant."

"Merci, Valentine. Tu sais, je te connais plus que tu ne le crois. C'est pas parce que tu ne parles pas, que je ne t'apprécie pas. Tu es vraiment quelqu'un de bien. Hier, j'ai vu ton regard quand le nouveau, enfin Hugo, est arrivé. Je sais qu'il s'est passé quelque chose avec lui. Alors, si tu as besoin... Je suis là, moi aussi. Déclara-t-elle, en me souriant."

Son regard se porta vers l'horizon et elle sourit, en m'invitant à regarder aussi.
La scène était amusante. Ambre était au milieu de trois garçons, dont le fameux Martin. Elle parlait encore et encore en faisant des grands gestes et les trois garçons semblaient rires de ses bêtises comme des enfants.
Je jetai un regard à Jules et Lucile. Ils n'étaient plus seuls. Hugo était avec eux. Ils discutaient tranquillement. Je lui en voulais. Il m'avait laissé. Même si sa présence me faisait du bien, elle me rappelait aussi ce qu'il avait fait. Il était parti, sans se retourner, au moment où j'avais le plus besoin de lui.
Il du sentir mon regard sur lui car il tourna sa tête dans ma direction, me fixant de ses yeux bleus azur. Je lui lançai un regard haineux et détournai le regard. Je n'étais pas encore prête à l'affronter. Il fallait laisser faire le temps.

Quand la sonnerie retentit, je partis avec Mégane vers la salle de classe. Hugo nous talonnait. Je le savais. Il n'y avait que lui pour me faire frissonner par un simple regard sur mon dos.

Le cours de physique débuta, et j'y prêtai peu d'intérêt, comme les autres cours de la journée.
Papa vint me chercher à la sortie du lycée. Il le faisait dès que son travail le lui permettait, ce qui était plutôt rare.

"Tu te rappelles que ce soir, tu dois aller chez ta mère... Annonça-papa, sans dire un mot de plus."

Je soufflai d'exaspération puis une lueur de terreur s'empara de moi. J'allai devoir subir le regard d'Hugo sur moi. J'allai encore devoir dormir avec lui.

"Ne t'inquiète pas, tout se passera bien. Si il y a quelque chose, tu m'appelles. S'enquit-papa, devant moi air totalement affolée."

Arrivée à la maison, j'attrapai ma petite valise et y fourrai sans grande conviction quelques affaires. J'attrapai mon petit carnet et le déposai dans la doublure du sac. Je m'assis un moment sur le lit. Mes nerfs étaient à vif. La peur s'était emparée de mon âme et un sentiment étrange semblait se propager en moi.

"Tu es prête? Demanda-papa, en ouvrant doucement la porte."

Je répondis par un signe de tête, et me levai, valise en main. Je n'avais pas le choix.
Après quelques minutes de trajet, papa me déposa devant la maison de maman. Je lui donnai une bise et sortis de la voiture sans un regard en arrière. Je toquai à la porte et Christian m'ouvrit. J'entrai sans rien dire et montai dans la chambre posait mes affaires. Il n'y avait aucun bruit quand j'entrai dans la pièce. Hugo n'était pas là. Il devait être au salon. Je soufflai de soulagement et posai mon sac dans un coin. J'attrapai ensuite mon carnet et m'assis contre le mur sous la fenêtre de la chambre.

"Maison d'Hugo, 16 octobre, 19h14.

Qu'est ce que je vais faire? Hein, dis moi, toi? Comment vais-je faire pour passer une soirée et une nuit à ses côtés en l'ignorant? Je ne sais pas. J'ai peur. Et si il essayait de me parler? Je ne parlerai pas. Je ne veux pas parler. C'est comme ça. Il avait pas le droit. Il a pas le droit de revenir comme ça, et de détruire cette barrière que je me suis installée. Je..."

Je refermai précipitamment mon carnet en entendant des petits coups frappés à la porte. C'était Christian. Le dîner était prêt.
Je m'assis à table, muette. L'ambiance était froide. Ma mère semblait contrariée et répondait froidement à Hugo qui tentait bêtement de faire la conversation. Christian lui essayait de répondre et de faire rire l'assemblée, mais la nervosité emplissait la pièce. Une fois que j'eus fini mon assiette, je la débarrassai et montai sans un mot. J'avais l'habitude de faire cela. Au début, maman s'était énervée contre moi. Puis, avec le temps, elle l'avait accepté sachant pertinemment que sa colère n'y changerait rien.

Je m'assis à nouveau contre le mur les jambes repliées sur moi même avec mon petit carnet.

"Où en étais-je? Ah oui. Hugo. Hugo, et encore Hugo. Tu dois en avoir marre, non? Je ne parles que de lui. Je le sais. Mais c'est tout ce qui me
passe par la tête. Tous nos souvenirs heureux sont là dans un tiroir de ma mémoire. Ils me hantent. Je t'ai raconté la fois où on s'est rendu à un spectacle avec Jules? On était en retard, et on avait raté le bus, Hugo et moi. On a du courir dans la nuit à travers les rues de la ville. Je m'en souviendrai toujours. Cette sensation de liberté, de bonheur intense de l'avoir à mes côtés, de mes rires et de mes cheveux qui volaient doucement. Je ne l'avais plus jamais retrouvé cette sensation de bonheur intense. On courrait comme ça, dans le silence, main dans la main. Mais ça me suffisait. Ça me suffisait parce qu'il était avec moi. On était peut être qu'ami à cette époque là, mais au moins on ne se détestait pas. Au moins, on était heureux... Je m'en souviendrai toujours... Cela fait parti des choses que je ne pourrai jamais oublier."

Je levai les yeux de mon carnet. Les souvenirs de cette soirée affluant dans ma tête. Des flashs et des images s'appropriaient mes pensées. Une larme roula sur ma joue et tomba sur le petit carnet.

La poignée de la porte s'abaissa brusquement et je cachai rapidement le petit carnet derrière moi. Hugo entra dans la pièce en me cherchant du regard. Au bout de quelques secondes, ses yeux se posèrent sur moi, assise sur la sol, les larmes aux yeux.
Il s'approcha un peu. J'eus envie de reculer face à cette proximité mais le mur m'en empêchait.

"Tu pleures? Dit-il, étonné, en me regardant."

Je le fixai à mon tour sans rien dire. Mon visage se crispa et la colère que j'éprouvais envers lui remonta à la surface.

"Valentine... Parle moi! Ajouta-t-il nerveusement."

Je ne dis rien. Je restai muette comme je savais si bien le faire. Je le sentais se tendre alors que ses yeux bleus devenaient plus foncés.

"Valentine! Répond moi! Cria-t-il, énervé."

Je ne bougeai toujours pas. Mes yeux étaient attirés par les siens comme des aimants. Mais ma bouche, elle, ne laissait échapper aucun son.

"Tu vas parler Valentine! Je te le dis. On ne sortira pas de cette pièce tant que je n'aurai pas eu de réponses. Dit-t-il, le regard brûlant."

Alors, on y était. C'était l'heure de l'affrontement. C'était trop tôt. Pourtant, je savais que la tempête était là depuis longtemps, et c'était ce soir là qu'elle avait décidé de faire des ravages.

#Coucou, une petite surprise pour ne pas vous faire attendre trop longtemps ! ;) et en plus, nous arrivons bientôt au 6k de lectures, et j'en suis ravie!
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