Chapitre 19 : Entre espoir et desespoir

Chapitre 19 : entre espoir et désespoir

La fin du week-End passa rapidement. Le dimanche Lucile était passée pour que je lui raconte la cérémonie. Elle m'avait beaucoup réconforté à sa façon.

Une semaine scolaire passa et nous étions à nouveau un vendredi. Ce weekend là, je devais allée chez ma mère. J'y était maintenant depuis plus de vingt minutes.
Allongée sur le lit d'Hugo, je me remémorai les moments que nous avions passé tous les deux dans ce lieu, et ma première fois. Tout avait été parfait avec lui, comme toujours.

En parlant d'Hugo, j'attendais depuis une semaine maintenant un quelconque signe de lui. Ma présence au mariage devait nous rapprocher mais au final, j'avais l'impression qu'il s'éloignait encore plus de moi. Ses yeux bleus m'avaient ignoré toute la semaine. Pas une seule fois, ils n'effleurèrent ma peau; et cela me rendait folle, complément folle. J'espérais qu'il rentre ce soir là. J'avais besoin d'une explication. J'avais besoin de comprendre pourquoi il me fuyait à ce point. Qu'est ce que j'avais pu faire ? Qu'est ce que j'avais pu faire de mal pour qu'il me rende encore plus triste que je ne l'étais déjà ? Je ne savais pas. Je ne savais rien.

Quand ma mère m'appela pour le repas, je prétextai un mal de ventre et restai enfermée dans la chambre. Je n'avais pas vraiment envie de la voir elle aussi. Dès que ses yeux se posaient sur moi, la tristesse et la haine s'emparait de moi. C'était une mauvaise mère, une mère égoïste et sans cœur. Elle ne voyait rien. C'était comme si elle était aveugle, aveugle de ma souffrance, aveugle de mon amour pour Hugo, aveuglé par l'amour. Je lui en voulais, je lui en voulais, je regrettais même parfois qu'elle m'est mise au monde. Ma colère envers elle était incontrôlable, et justifiée. Je n'arrivais pas à la dépasser, et je pense qu'il me faudrait encore beaucoup de temps pour y arriver. Peut être des jours, peut être des mois, peut être des années, qui sait?

Les heures passèrent au fur et à mesure. Elles défilaient au rythme du tic tac de l'horloge. À trois heures du matin, je n'avais toujours pas bougé. J'étais toujours à la même place perdue dans le noir de la pièce. Je me levai document sur la pointe des pieds et ouvrai les fenêtres puis les volets. Je me postai à celle-ci, et observai le ciel. Ce soir là, il était d'une beauté inouïe. Le voile bleu foncé s'étendait à l'infini. Il était parsemé d'une multitude d'étoiles scintillantes de toutes tailles, les unes plus belles que les autres.
Je restai encore un moment à regarder le ciel, avant de rabattre la fenêtre et de me faufiler sous les draps. Hugo ne rentrerait pas ce soir. Cela était certain.

Après une heure de veillée, je finis enfin par tomber dans les bras de Morphée.

Le lendemain, je me levai vers treize heures. Ma mère était au salon. Je lui donnai un bref signe de tête par politesse et filai en cuisine. Je me fis réchauffée au micro onde une part de lasagnes que ma mère m'avait laissé, et mangeai seule tranquillement. Je montai ensuite me préparer rapidement. Une fois prête, je jetai un coup d'œil à mon téléphone, et vis que j'avais enfin un nouveau message d'Hugo.

"Salut. On se retrouve au parc près de la mer à quinze heures. Envoie moi un message pour confirmer." Lis-je, à voix haute.

Il était déjà quatorze heures trente. Je me précipitai dans la cage d'escalier, attrapai mon sac, ma doudoune et sortit de la maison. Je marchai rapidement en observant les personnes autour de moi. Au fur et à mesure que l'on s'approchait du parc, le nombre d'enfants et de famille grandissait. Il paraissait tous heureux et joyeux. J'entendais des cris, des exclamations et des rires. Je souris inconsciemment.

Quand j'arrivai à l'endroit indiqué, Hugo était déjà là, dos à moi. En entendant des pas se rapprochaient, il se retourna vers moi.

"Valentine... Souffla-t-il, l'air légèrement énervé.
- euh... Hugo... Dis-je, surprise par le ton de sa voix."

Un blanc de cinq minutes s'installa entre nous alors que nous nous défions du regard. Le mien était fuyant et le sien empli de tristesse et d'amertume.

"Je t'ai attendu tu sais, commença-t-il. J'y ai cru. J'y ai cru que tu viendrai, que tu le ferai au moins pour moi, mais non. Tu n'as rien fait. Tu n'es pas venu. Je pensai que tu m'aimais assez pour faire cela pour moi, pour mettre ta haine de côté, la surpasser pour notre amour mais je me suis trompé. Tu m'as déçu, désemparé, énervé. Et j'ai mal. J'ai mal. Je souffre Valentine. J'ai l'impression que... Tu n'avais pas envi de nous sauver. Tu n'avais pas envi de poursuivre ton chemin à mes côtés. Je..."

Ces paroles provoquèrent un choc en moi. Des larmes firent échos aux battements désordonnés de mon cœur qui s'emballait. Il ne m'avait donc pas vu ce jour là. Il pensait que je n'étais pas venue. Il pensait que je ne voulais plus de lui. Il pensait que je voulais plus de notre amour. Tout cela trottait et se mélangeait dans ma tête. Confuse, je finis quand même par réagir après quelques minutes de silence.

"Tu sais bien que j'aurai fait n'importe quoi pour notre amour Hugo. J'ai l'impression à l'entente de tes paroles, que tu ne me connais pas. Et pourtant, combien de fois t'ai-je répété ce que je ressentais pour toi? Combien de fois t'ai-je dit "je t'aime"? Des dizaines de fois. Je n'arrive pas à croire que tu puisse penser que je n'ai plus voulu de notre amour, je n'arrive pas à croire que tu penses que je n'aurai pas tout fait pour nous. J'étais là, Hugo. J'étais là, comme tu me l'avais demandé. J'étais là pour toi, pour nous. Déclarai-je, en larme.
- alors comment se fait-il que je ne t'ai pas vu? Je t'ai cherché partout Valentine. Dans chaque recoin, durant chaque seconde, je t'ai cherché ce jour là, et tu n'étais pas là... Dit-il, tristement avec une pointe de colère dans la voix.
- j'étais là Hugo, bien au fond de la salle. Je t'ai vu dans ton beau costume, magnifique comme jamais tu ne l'avais été. Je t'ai vu assis à côté de ta sœur. J'ai vu le visage rayonnant de ma mère et de ton père alors que les larmes venaient mourir une à une sur mes joues. J'étais là, mais je n'ai pas pu rester plus que quelques minutes. C'était plus fort que moi, plus fort que tout. Dis-je, perdue."

Il me regarda quelques secondes dans les yeux, perdu lui aussi. Il cherchait la vérité dans mon regard et il la trouva.
Il savait que je ne mentais pas. Il me connaissait assez pour le savoir.

"De tout façon, c'est peine perdue... Déclara-t-il, la voix pleine de tristesse.
- comment... Comment ça ? Dis-je, en tremblant.
- nous deux. On avancera jamais Valentine. À chaque fois qu'on fait un pas en avant, on en fait deux en arrière. Tout le monde, toutes les choses, la vie, elle cherche a nous séparer. Je t'ai dit que je me battrai pour nous... Mais... Je crois que la bataille est déjà perdue. Dit-il, doucement."

Une larme roula sur sa joue. Une seule et unique larme alors que j'éclatai en sanglot devant lui.

"Tu avais promis que tu te battrais, tu l'avais promis! Hurlai-je, en pleurant.
- je le ferai mais... Valentine... Sois réaliste... Tout nous sépare... Et même si je t'aime... Nous deux... C'est... C'est comme impossible... Souffla-t-il, désespéré."

Il s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras, mais je m'enfuis en courant.

"Valentine ! Cria-Hugo."

J'étais déjà loin, loin de lui et loin de notre amour.

Comme toujours, je me dirigeai tremblante et en pleur vers les falaises et le front de la mer : le seul endroit qui me rappelait ses yeux et ma tristesse.

#Comment trouvez vous ce chapitre? Que pensez vous de la discussion entre Hugo et Valentine? Pensez vous que Hugo a mal agi ?

#qu'imagnez vous qu'il va se passer dans la suite? Les deux amoureux arriveront-ils à revenir l'un vers l'autre ? :)
À vos claviers !

#donner vos avis et voter :) merci pour votre suivie et vos votes ! Je m'excuse du retard dans la suite, je n'ai vraiment pas eu le temps avant ! :) je m'excuse encore une fois et vous remercie de votre soutien!

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