♦️Chapitre 6.

Le mariage était venu. J'avais enfilé une robe noire dont les manches arrivaient à la moitié de mes avant-bras et étaient assez basses pour laisser voir mes épaules et le haut de mon dos. Deux petites lignes étaient moins opaques au niveau de la ceinture et la robe m'arrivait à quelques centimètres au-dessus du genou. Je sais que le noir n'est pas forcément la meilleure des couleurs pour assister à un mariage, mais la robe était si belle que je ne pouvais pas résister. J'avais rajouté un collier au pendentif bleu saphir pour décorer mon buste qui, sans ce collier, rendait le tout un peu trop vide à mon goût. Amelia, toute excitée devant autant de préparatifs et de mouvement, venait de pousser un petit cri aigu.

"- Oui ma puce, attends deux secondes."

J'enfilai rapidement mes chaussures et me levai avant d'arranger un peu le petit serre-tête sur son crâne. Il était en tissu blanc et il y avait une fleur avec quelques perles au centre qui le décorait. Je lui avais mis une robe blanche volante et des petites chaussures de la même couleur.

Je la pris dans mes bras et lui embrassai le front avec attention avant de lui caresser la joue et sortir de la pièce pour rejoindre Fred, George, Ron et Harry qui avait bu du polynectar et se faisait maintenant passer pour le cousin Barny Weasley. Je les retrouvai avec leurs listes à la main et vins embrassé mon fiancé qui avait un grand sourire aux lèvres.

"- Vous êtes magnifiques." Assura-t-il.

Je ricanai et levais les yeux au ciel.

"- Arrêtes donc un peu de nous complimenter, toi, on va croire que tu ne sais faire que ça.

- Même plus le droit de dire ce que je pense, vous vous rendez compte ?" Se plaint-il en relevant la tête vers les garçons.

Je lui tapai le bras en souriant.

"- Tu dis trop ce que tu penses. Une fois ça suffi !"

Il roula des yeux et, voyant qu'Amelia s'agitait vers son père, je soupirai. Je vais vraiment devenir jalouse à force ! Je commence à croire qu'elle ne m'aime pas !

"- Je crois que mademoiselle veut être dans tes bras.

- On ne peut pas se passer de papounet pas vrai ? Tiens, Alex."

J'attrapai sa liste et lui donnai sa fille en échange.

"- Tu l'habilleras de la même manière pour notre mariage ?" Demanda-t-il un sourire en coin.

"- On verra.

- En tout cas, quand Alex et moi, on se mariera, je ne m'encombrerai pas de toutes ces idioties. Tout le monde pourra s'habiller comme ils le voudront et je ferai subir à maman le maléfice du Saucisson jusqu'à ce que tout soit terminé. Si tu es d'accord, évidemment.

- Excepté pour ta mère, je suis entièrement d'accord." Affirmai-je.

"- Finalement, elle n'a pas été trop terrible, ce matin. Elle a un peu pleuré parce que Percy ne sera pas là, mais qui a envie de le voir ? Oh, nom d'une baguette, préparez-vous... Les voilà, regardez."

Je tournai la tête en même temps que les quatre garçons et posai les yeux sur la foule qui s'approchait.

"- Très bien, il me semble apercevoir quelques cousines Vélanes. Elles auront besoin d'aide pour comprendre les coutumes anglaises. Je vais m'occuper d'elles..."

Je levai les yeux vers mon fiancé qui avait baisser la tête vers moi après avoir avancé d'un pas et le fusillai du regard.

"- Toi, tu t'occupes des vieilles. Sinon, je te frappe.

- Oui maman." Se moqua-t-il.

Il me donna Amelia et me conseilla d'aller à ma place avec elle pendant qu'il s'occupait des invités et m'embrassa le front. Je vérifiai qu'il allait bien s'occuper des sorcières d'âge mûr et, une fois que j'étais sûre de ce qu'il faisait, me dirigeai vers le siège. Ces vélanes rendrait fou le plus loyal des hommes, je me méfiais...

Plus les invités arrivaient, plus la chaleur sous le chapiteau augmentait. Alors que je me retournai, je tombai nez-à-nez avec une vieille femme qui fronça les sourcils en me regardant, me faisant sursauter.

"- Vous êtes Alexis Potter ?

- Euh... Oui... Et... Vous êtes ?

- Muriel.

- Oh ! C'est donc vous, tante Muriel ?

- Oui. Pourquoi êtes-vous là, mais pas votre frère ?

- Il a... Il a eu un empêchement."

Elle plissa les yeux. Quand Amelia gazouilla, sa tête se baissa sur elle. Elle l'observa de longues secondes.

"- A qui est cette enfant ?

- Moi."

Elle releva à nouveau la tête vers moi.

"- Vous avez eu un enfant ? Vous ? Mais quel âge avez-vous ?

- Bientôt dix-neuf."

Elle marmonna quelque chose, ce qui me fit froncer les sourcils, avant de reprendre.

"- Et qui est le père ?

- Fred."

Ses yeux s'arrondirent soudainement.

"- Fred, Fred ? Le fils de ma nièce ?

- Oui."

Elle eut un éclat de rire. Un rire jaune.

"- J'ose espérer que vous plaisantez.

- Non. Bien au contraire.

- Et bien je vous souhait bon courage ! Si cette gamine a hérité de ses gênes d'idiot farceur, vous êtes dans de beaux draps !"

Et elle partit pour rejoindre sa place, me laissant plutôt perplexe face à notre rencontre. Finalement, tout le monde termina par rejoindre la sienne et Fred prit sa fille sur ses genoux avant d'attraper ma main. Je lui souris doucement. L'atmosphère d'attente qui se répandait à l'intérieur du chapiteau était accompagnée d'un brouhaha de conversations que des éclats de rire stoppaient parfois. Tranquillement, Arthur et Molly remontèrent l'allée centrale, souriants et adressant quelques signes de main à leur famille. Molly avait une toute nouvelle robe couleur améthyste avec un chapeau assorti.

Ce fut ensuite au tour de Bill et Charlie de se lever à l'avant du chapiteau avec leurs robes de cérémonie qui arboraient de grandes roses blanches à la boutonnière de chacun. Fred siffla de la même manière que s'il avait vu une jolie fille et je ricanai, mais me stoppai en entendant des cousines Vélanes faire la même chose, tournant les yeux vers elles en les fusillant du regard.

Puis, nous terminâmes par tous devenir silencieux en entendant s'élever une musique qui provenait des ballons dorés qu'avaient installés Fred et George plus tôt. En entendant l'exclamation d'Hermione, je me retournai vers l'entrée du chapiteau et posai les yeux sur Fleur qui était tout bonnement magnifique. Un soupir collectif sortit de la foule en voyant monsieur Delacour et sa merveilleuse fille remonter l'allée centrale. Ils étaient rayonnants. Même plus que rayonnants. La robe de Fleur était blanche et très simple, semblant émettre un halo de lumière argentée. Toux ceux qui s'en trouvaient près semblaient aussi embellis qu'elle.

Ginny et Gabrielle portaient toutes les deux des robes dorées et paraissaient encore plus belles que d'ordinaire et quand Fleur arriva près de lui, Bill était un homme aussi rayonnant que la femme qui s'apprêtait à devenir la sienne.

"- Mesdames et messieurs."

L'homme qui était à l'enterrement de Dumbledore mariait Bill et Fleur. Ça me faisait un certain pincement au cœur.

"- Nous sommes aujourd'hui réunis pour célébrer l'union de deux âmes fidèles...

- Ma tiare fait très joliment ressortir l'ensemble. Mais je dois dire que la robe de Ginevra est beaucoup trop décolletée."

Fred se pencha vers mon oreille pendant que Ginny se retournait vers Harry pour lui faire un clin d'œil qui me fit bien sourire.

"- Ca, c'est ma...

- Tante Muriel.

- Comment tu sais ?

- Elle m'a parlé. Et m'a très gentiment souhaiter bonne chance.

- Quoi ? Pourquoi bonne chance ?

- Pour Amelia. Avec qui je serais dans de beaux draps si elle avait hérité de tes gênes d'idiot farceur."

Il fronça les sourcils et baissa les yeux sur sa fille qui était toute calme et observait simplement la cérémonie avec de grands yeux brillants.

"- Cette vieille toupie rabat-joie..."

Je souris et lui murmurai.

"- Ne t'en fais pas, elle n'a pas eu le temps de me tourmenter tant que ça.

- Encore heureux...

- William Arthur, voulez-vous prendre pour épouse Fleur Isabelle..."

Je vis les mères des mariés pleurer ensemble dans leurs mouchoirs et entendis Hagrid en faire de même derrière nous. J'avais les yeux humides moi aussi. C'était une belle cérémonie et je devais avouer qu'elle donnait envie. Je baissai les yeux sur ma bague et commençai à jouer avec.

"- Je vous déclare donc unis pour la vie."

Le sorcier aux cheveux épineux leva sa baguette au-dessus des têtes des nouveaux mariés et fit apparaître une pluie d'étoiles d'argent qui tournait autour d'eux. Ils s'enlacèrent. Fred et George commencèrent à applaudir grandement et je vis Amelia en faire de même sans faire de bruit en tapant ses mains l'une contre l'autre. Les ballons éclatèrent au-dessus de nos têtes et stoppèrent ma fille qui commença à prendre peur, puis sangloter, mais Fred s'empressa de la consoler en lui répétant que ce n'était rien. Il y eut des oiseaux de paradis et de toutes petites cloches d'or qui s'en extirpèrent et se mirent à voler ou flotter dans les airs en ajoutant leurs chants et carillons au brouhaha présent. L'une des petites cloches vint flotter devant les yeux d'Amelia qui, curieuse, leva la main vers celle-ci pour l'attraper et la secouer, comme un hochet.

"- Mesdames et messieurs ! Si vous voulez bien vous lever !" Demanda l'homme qui venait d'unir les deux tourtereaux.

Nous nous exécutâmes et il fit alors s'envoler les chaises et disparaître les parois du chapiteau. Finalement, un bassin d'or fondu s'éparpilla au centre de la tente pour former une piste de danse scintillante. Les chaises se regroupèrent devant des tables aux blanches nappes qui retombèrent gracieusement au sol en se disposant autour de la piste. Les musiciens commencèrent à rejoindre le podium.

Je me dirigeai vers l'oncle de ma fille et sa nouvelle femme pour aller les féliciter tout en ayant laisser Fred avec son petit bébé. Mais j'eus beaucoup de mal à me sortir de la foule.

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