♦Chapitre 57 (2).
Tout le monde rentra dans le château alors que les Mangemorts disparaissaient au fur et à mesure. Bientôt, il ne resterait que les vrais fidèles. Harry me lâcha alors que nous arrivions devant les portes, près de Ron et Hermione.
"- Il faut attirer Voldemort dans le château ! On doit tuer le serpent !" Annonça-t-il.
Neville passa devant nous, l'épée en main et se jetant dans la gueule du loup.
"- Neville, non !"
Mais il s'envola à l'autre bout du couloir d'un simple sortilège. Puis, Voldemort transplana je ne sais où.
Une main attrapa la mienne et on me serra immédiatement dans des bras. Des bras que je connaissais.
"- Je t'avais dit de ne plus jamais me faire de peur pareille ! Tu mériterais des baffes !
- Je sais, mais il faut que j'y retourne...
- Non, tu restes !" Me stoppa-t-il alors que je me redirigeais vers l'intérieur du château. "Je te protège ! On doit revenir tous les deux !
- Je dois protéger l'avenir de notre fille ! Je suis désolée, Fred...
- Alex !"
Je me retournai vers Harry en hochant la tête avant de serrer Fred dans mes bras avant de courir vers mon frère sous les protestations de mon fiancé.
"- Dépêches-toi !"
Nous parcourûmes le château en long et en large avant de finir par se perdre de vue. Je l'appelais sans le voir et je terminais par jurer en redescendant les escaliers. En courant, je tombais nez-à-nez avec Fred.
"- Je croyais que tu cherchais Harry ?
- Je l'ai perdu !"
Il y eut un sort qui nous évita de peu et en tournant la tête, nous vîmes un Mangemort dont le visage fit instantanément monter la haine de Fred qui se contracta en lançant un Stupéfix à Rockwood.
"- Fred !"
Le sort frappa le Mangemort de plein fouet alors que Fred se dirigeait vers l'assassin de son frère. Alors, pour l'aider comme j'avais promis de l'aider à venger Percy, je lançais un sort qui ligota Rockwood et pris sa baguette pour que mon fiancé qui attrapa ma main puisse lui dire ce qui lui brûlait les lèvres. Autant dire que les insultes qu'il lui lançait sans qu'il ne comprenne pourquoi et accompagnées de coups-de-poing enragés ne semblèrent pas calmer Fred qui s'énervait encore plus. Il se mit à lui dire qu'à cause de lui, son frère n'aura jamais connu sa nièce et tous ces autres neveux qu'il aurait pu avoir, qu'il n'aura jamais connu la vie qu'il aurait dû vivre, cette vie promise à être brillante, et qu'il méritait la même chose. Les cordes se resserrèrent autour de la poitrine du Mangemort qui vira au violet avant de mourir, étouffé.
Quand il ne bougea plus, Fred le fixa et je posais ma main sur sa joue. Il tourna sa tête vers moi rapidement. Je l'emmenais vers un coin plus calme avec moins de sorts.
"- C'est fini, Fred... Il a eu ce qu'il méritait. Calme-toi."
Il posa sa tête sur mon épaule alors que j'essayais de le consoler. J'entendis alors un cri puis un bruit d'écrasement. Fred releva la tête et la tourna vers l'extérieur. Nous sortîmes du château et je pus voir que Dolohov venait de s'écraser au sol après être tombé d'une fenêtre. Dolohov qui avait tué Remus. La rage monta dans mes veines en voyant son corps et je relevais la tête en voyant des Mangemorts commencer à nous entourer.
Leurs sorts essayèrent de nous toucher sans succès. Fred et moi nous défendîmes alors que je cherchais mon frère des yeux. Il était seul avec Voldemort et ça m'inquiétait. La mort ne nous laisserait pas une troisième chance. Si Voldemort le tuait, il resterait mort et je n'aurais rien pu faire.
"- Est-ce que tu as vu Harry ?" Demandai-je en me mettant dos contre dos avec mon fiancé pour attaquer les Mangemorts qui nous encerclaient.
"- Non ! Je ne sais pas où il est !
- Je dois le trouver ! Il est seul avec lui !
- Pour l'instant, tu ne peux pas !"
D'un sortilège de pétrification et un Stupéfix plus tard, les deux Mangemorts face à moi furent neutraliser et ceux de Fred aussi.
"- Maintenant, si !"
Alors que j'allais me diriger à l'intérieur du château, deux fumées noires atterrirent au centre de la cour et j'y vis Voldemort et Harry.
"- Plus besoin de chercher bien loin." Affirma Fred.
Ils se relevèrent tous les deux et je m'empressais de rejoindre mon frère alors qu'une nouvelle foule se formait. Les combattants de notre côté derrière Harry et moi et les Mangemorts restants derrière Voldemort. Je remarquais d'ailleurs qu'il n'y avait plus non plus Bellatrix. L'armée de Voldemort disparaissait. Nous étions tous les deux face à Voldemort qui commença à tourner autour de nous.
"- Neville a coupé le serpent !" S'exclama Ron. "Harry, Alexis, le serpent est mort !"
Nous nous retournâmes vers Hermione et Ron qui arrivaient et se stoppèrent en voyant la situation. Notre attention retourna sur Voldemort et un sourire satisfait se forma sur mes lèvres.
"- Que personne ne nous aide !" Demandai-je. "C'est à l'un de nous de le faire.
- À nous deux." Assura Harry. "Et c'est ainsi."
Voldemort siffla et commença à tourner avec nous.
"- Et qui allez-vous donc utiliser comme bouclier, hein ?
- Personne." Répondit simplement mon frère. "Il n'y a plus de Horcruxes. Juste toi.
- Et nous. Et l'on ne peut pas vivre tant que l'autre survit.
- Et l'un de nous va partir pour de bon dans peu de temps.
- L'un de nous ? Et vous croyez que c'est vous qui n'allez pas mourir ? Parce que vous avez survécu accidentellement ?
- L'accident, c'est toi, Tom." Répondis-je. "Quand notre mère est morte pour nous sauver.
- C'était un accident, ce soir au cimetière quand nous avons décidé de te combattre ?
- C'était un accident, ce soir, quand nous ne nous sommes pas défendus et que nous avons toujours survécu pour venir te combattre à nouveau ?
- Des accidents !"
Nous tournions comme des lions en cage.
"- Des accidents et de la chance ! Car vous vous êtes caché derrière les jupes des plus grands hommes et femmes que vous m'avez laissé tuer !
- Tu ne seras pas tué par n'importe qui, ce soir. Nous étions prêts à mourir pour sauver ces personnes.
- Mais vous ne l'avez pas fait !
- Si. Nous avons fait ce que notre mère a fait. Et ils nous ont protégés contre toi.
- Tu n'as rien appris de tes erreurs." Affirmai-je.
"- Tu oses...
- Oui, elle ose. Et moi aussi, j'ose. Tu n'as rien appris. Nous savons des choses que tu ne sais pas, Tom. Un bon nombre de choses importantes que tu ne sais pas. Tu veux les entendre avant que tu ne fasses une autre de tes erreurs ?"
Il ne répondit pas, continuant à tourner comme nous en cercle. Il n'attaquait toujours pas. Il commençait à penser sérieusement au fait que nous pourrions connaître quelque chose qu'il ne savait pas.
"- Est-ce encore l'amour ?" Demanda-t-il finalement, le sarcasme se lisant sur son visage de reptile.
Il assura que l'amour n'avait pas empêché la mort de Dumbledore et de Maman, ajoutant que personne ne nous aimait assez pour venir prendre ses sorts à notre place. Nous continuâmes notre discussion avant que Voldemort ne se mette à rire comme un aliéné, car Harry venait d'insinuer que nous avions "plus de magie que lui". La magie dont Dumbledore n'avait jamais rêvé. Finalement, Harry et moi annonçâmes que la mort du directeur n'avait pas été provoquée par Voldemort, au contraire. Dumbledore avait lui-même choisi sa mort. Des mois auparavant. Car Rogue était un homme qui jouait double-face.
Puis, finalement, alors que le Seigneur des Ténèbres qui n'avait plus rien de bien grand disait que le dernier plan de Dumbledore avait raté, Harry lui apprit qu'au contraire, il n'avait pas foiré sur nous. Il avait foiré sur lui. Ma main se serra sur ma baguette, car je sentais que Voldemort n'allait pas tarder. Que le moment s'approchait de plus en plus. Il lui annonça qu'il s'était trompé en tuant Rogue. Mais au moment où il annonça cela, je commençais à ne plus comprendre. Comment ça, Rogue n'était pas le propriétaire de la baguette ?
D'une voix forte, il annonça.
"- Le vrai propriétaire de la baguette était Drago Malefoy."
Je me retins de me tourner vers Harry, étonnée de le savoir, avant de comprendre. Il m'avait dit que Drago avait désarmé Dumbledore. Il l'avait désarmé et c'est là, que la baguette a changé de maître... Et Drago était, le maître... Il ne l'est plus... Car Harry l'a battu au manoir.
"- Mais est-ce que ça importe ?" Répondit Dumbledore. "Même si tu as raison, Potter, cela ne fait aucune différence entre vous et moi. Vous n'avez plus les baguettes magiques du Phénix : nous nous battons en duel sur la seule compétence... et après que je vous aie tués, je pourrai m'occuper de Drago Malefoy...
- Mais c'est trop tard." Répondis-je. "Tu arrives trop tard, Tom. Drago a déjà été maîtrisé des semaines plus tôt. Et la baguette a de nouveau changé de maître.
- Et c'est moi, qui aie maintenant la baguette de Drago. Et si celle que tu tiens dans tes mains sait comment son dernier maître a été désarmé, alors je suis le nouveau maître de la baguette de l'aîné."
Et alors, Voldemort avança la baguette en même temps qu'Harry et moi en hurlant son Avada Kedavra alors que nous lancions un Expelliarmus chacun. L'éclair vert de Voldemort contre nos deux éclairs rouges qui se dirigeaient vers lui et se heurtaient au centre du cercle. Nos deux sorts combinés terminèrent par toucher la baguette de l'aîné qui s'envola dans les airs et allait retomber vers nous. Je préférais laisser Harry s'occuper de la rattraper, ce qu'il fit aussi bien que quand il attrapait les vifs d'or.
Voldemort commença à tomber en arrière, les bras écartés, ses yeux rouges se levant vers le ciel, avant de tomber vers le sol. Mourir comme une personne normale mourrait. C'est ce qu'il venait de faire. Son corps, étendu dans la cour, avait fait le plus banal des sons, avait la plus banale des positions, son corps faible et ses mains pâles exposées au soleil. Il venait de mourir de sa propre main, son sort s'étant retourné contre lui-même. Il était mort comme n'importe qui pouvait mourir. Il n'avait pas eu de mort digne d'un Seigneur des Ténèbres. Il a eut cette mort qu'il méritait. Celle d'un simple être humain. Et au moment où je réalisais que tout était enfin terminé, des larmes incontrôlables dévalèrent mes joues.
Des larmes de soulagement.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top