♦Chapitre 57 (1).
Tout le monde rentra dans le château alors que les Mangemorts disparaissaient au fur et à mesure. Bientôt, il ne resterait que les vrais fidèles. Harry me lâcha alors que nous arrivions devant les portes, près de Ron et Hermione.
"- Il faut attirer Voldemort dans le château ! On doit tuer le serpent !" Annonça-t-il.
Neville passa devant nous, l'épée en main et se jetant dans la gueule du loup.
"- Neville, non !"
Mais il s'envola à l'autre bout du couloir d'un simple sortilège. Puis, Voldemort transplana je ne sais où.
Une main attrapa la mienne et on me serra immédiatement dans des bras que je connaissais.
"- Tu m'as fais peur, putain !
- Je sais. Mettez-vous donc à l'abri, j'y retourne !
- Non, tu restes !"
Je me retournai vers Percy.
"- Il voulait qu'on te protège, on te protégera !
- Ce qu'il voulait, c'est que je sois là pour notre fille quand lui ne l'est plus ! Et ça veut aussi dire aller me battre pour en finir !
- Alex !"
Je me retournai vers Harry en hochant la tête avant de serrer George et me tourner vers Percy pour lui sourire avant de courir vers mon frère.
"- Dépêches-toi !"
Nous parcourûmes le château en long et en large avant de finir par se perdre de vue. Je l'appelai sans le voir et je terminai par jurer en redescendant les escaliers. En courant, je tombais nez-à-nez avec un Mangemort dont le visage me fit monter la haine. Cette haine que je voulais extérioriser. Que j'avais besoin d'extérioriser. Et alors qu'il baissait les yeux sur moi, un sortilège de Stupéfixion sorti de ma baguette pour le frapper de plein fouet. Il se retrouva bien plus loin et je me rapprochai de lui pour continuer à l'attaquer. C'était un combat déloyal. Il était à terre et j'avais la rage. Je voulais qu'il paye. Celui qui avait tué Fred devait souffrir comme je souffrais et je le lui faisais bien comprendre.
Des sortilèges de torture ne purent s'empêcher de le toucher. Mon cerveau était en pleine ébullition. Je voulais qu'il paye, qu'il souffre, qu'il comprenne. Et je lui hurlais dessus. Je lui hurlais des atrocités sans nom, des choses que je n'aurais jamais pensé dire un jour. Je hurlais ma douleur et ma haine. Mais, quand je me rendis compte de ce que je faisais, il était déjà trop tard. Ce sortilège de la mort, je venais de le lancer. Et la vie venait de quitter ses yeux sous les miens. Je ne me sentais pourtant pas libérer. Loin de là. Et les regards qui tombaient sur moi n'arrangeaient rien.
"- Alexis ?"
Je levai les yeux sur George qui se jeta sur moi avant de baisser son regard sur Rockwood.
"- Il...
- Je l'ai tué..." Murmurai-je.
Il sembla avoir entendu.
"- Tu as quoi ?
- Je l'ai tué. Je l'ai torturé, puis je l'ai tué.
- Mais...
- Comme il l'a tué lui."
Il comprit alors et je sentis son souffle s'accélérer.
"- J'ai perdu Harry." Dis-je. "Je l'ai perdu et je suis tombé sur lui. Je suis devenue enragée... Je voulais qu'il souffre.
- C'est fini. Viens."
J'entendis un cri puis un bruit d'écrasement en sortant du château avec George. Dolohov venait de s'écraser au sol après être tombé d'une fenêtre. Lui qui avait tué Remus.
Des sorts essayèrent de nous toucher sans succès. George et moi nous défendîmes alors que je cherchais mon frère des yeux. Il était seul avec Voldemort et ça m'inquiétait. La mort ne nous laisserait pas une troisième chance. Si Voldemort le tuait, il resterait mort.
"- Est-ce que tu as vu Harry ?" Demandai-je en me mettant dos contre dos avec George pour attaquer des Mangemorts qui nous encerclaient.
"- Non ! Je ne sais pas où il est !
- Je dois le trouver ! Il est seul avec lui !
- Pour l'instant, tu ne peux pas !"
D'un sortilège de pétrification et un Stupéfix plus tard, les deux Mangemorts face à moi furent neutraliser et ceux de George aussi.
"- Maintenant, si !"
Alors que j'allais me diriger à l'intérieur du château, deux fumées noires atterrirent au centre de la cour et j'y vis Voldemort et Harry.
"- Plus besoin de chercher bien loin."
Ils se relevèrent tous les deux et je m'empressai de rejoindre mon frère alors qu'une nouvelle foule se formait. Les combattants de notre côté derrière Harry et moi et les Mangemorts restants derrière Voldemort. Je remarquais d'ailleurs qu'il n'y avait plus non plus Bellatrix. Si même sa plus fidèle avait disparu... C'était son armée qui disparaissait.
Nous étions tous les deux face à Voldemort qui commença à tourner autour de nous.
"- Neville a coupé le serpent !" S'exclama Ron. "Harry, Alexis, le serpent est mort !"
Nous nous retournâmes vers Hermione et Ron qui arrivaient et se stoppèrent en voyant la situation. Notre attention retourna sur Voldemort et un sourire satisfait se forma sur mes lèvres.
"- Que personne ne nous aide !" Demandai-je. "C'est à l'un de nous de le faire.
- À nous deux." Assura Harry. "Et c'est ainsi."
Voldemort siffla et commença à tourner avec nous.
"- Et qui allez-vous donc utiliser comme bouclier, hein ?
- Personne." Répondit simplement mon frère. "Il n'y a plus de Horcruxes. Juste toi...
- Et nous. Et l'on ne peut pas vivre tant que l'autre survit.
- Et l'un de nous va partir pour de bon dans peu de temps.
- L'un de nous ? Et vous croyez que c'est vous qui n'allez pas mourir ? Parce que vous avez survécu accidentellement ?
- L'accident, c'est toi, Tom. Quand notre mère est morte pour nous sauver.
- C'était un accident, ce soir au cimetière quand nous avons décidé de te combattre ?
- C'était un accident, ce soir, quand nous ne nous sommes pas défendus et que nous avons toujours survécu pour venir te combattre à nouveau ?
- Des accidents !"
Nous tournions comme des lions en cage.
"- Des accidents et de la chance ! Car vous vous êtes caché derrière les jupes des plus grands hommes et femmes que vous m'avez laissé tuer !
- Tu ne seras pas tué par n'importe qui, ce soir. Nous étions prêts à mourir pour sauver ces personnes.
- Mais vous ne l'avez pas fait !
- Si. Nous avons fait ce que notre mère a fait. Et ils nous ont protégés contre toi.
- Tu n'as rien appris de tes erreurs." Affirmai-je.
"- Tu oses...
- Oui, elle ose. Et moi aussi, j'ose. Tu n'as rien appris. Nous savons des choses que tu ne sais pas, Tom. Un bon nombre de choses importantes que tu ne sais pas. Tu veux les entendre avant que tu ne fasses une autre de tes erreurs ?"
Il ne répondit pas, continuant à tourner comme nous en cercle. Il n'attaquait toujours pas. Il commençait à penser sérieusement au fait que nous pourrions connaître quelque chose qu'il ne savait pas et attendait de nous écouter.
"- Est-ce encore l'amour ?" Demanda-t-il finalement, le sarcasme se lisant sur son visage de reptile.
Il assura que l'amour n'avait pas empêché la mort de Dumbledore et de Maman, ajoutant que personne ne nous aimait assez pour venir prendre ses sorts à notre place. Nous continuâmes notre discussion avant que Voldemort ne se mette à rire comme un aliéné, car Harry venait d'insinuer que nous avions "plus de magie que lui". La magie dont Dumbledore n'avait jamais rêvé. Finalement, Harry et moi annonçâmes que la mort du directeur n'avait pas été provoquée par Voldemort, au contraire. Dumbledore avait lui-même choisi sa mort. Des mois auparavant. Car Rogue était un homme qui jouait double-face.
Puis, finalement, alors que le Seigneur des Ténèbres qui n'avait plus rien de bien grand disait que le dernier plan de Dumbledore avait raté, Harry lui apprit qu'au contraire, il n'avait pas foiré sur nous. Il avait foiré sur lui. Ma main se serra sur ma baguette, car je sentais que Voldemort n'allait pas tarder. Que le moment s'approchait de plus en plus. Il lui annonça qu'il s'était trompé en tuant Rogue. Mais au moment où il annonça cela, je commençais à ne plus comprendre. Comment ça, Rogue n'était pas le propriétaire de la baguette ?
D'une voix forte, il annonça.
"- Le vrai propriétaire de la baguette était Drago Malefoy."
Je me retins de me tourner vers Harry, étonné de le savoir, avant de comprendre. Il m'avait dit que Drago avait désarmé Dumbledore. Il l'avait désarmé et c'est là, que la baguette avait changé de maître... Et Drago était, le maître... Il ne l'est plus... Car Harry l'a battu au manoir.
"- Mais est-ce que ça importe ?" Répondit Voldemort. "Même si tu as raison, Potter, cela ne fait aucune différence entre vous et moi. Vous n'avez plus vos baguettes magiques : nous nous battons en duel sur la seule compétence... Et après que je vous aie tués, je pourrai m'occuper de Drago Malefoy...
- Mais c'est trop tard." Répondis-je. "Tu arrives trop tard, Tom. Drago a déjà été maîtrisé des semaines plus tôt. Et la baguette a de nouveau changé de maître.
- Et c'est moi, qui aie maintenant la baguette de Drago. Et si celle que tu tiens dans tes mains sait comment son dernier maître a été désarmé, alors je suis le nouveau maître de la baguette de l'aîné."
Et alors, Voldemort avança la baguette en même temps qu'Harry et moi en hurlant son Avada Kedavra alors que nous lancions un Expelliarmus chacun. L'éclair vert de Voldemort contre nos deux éclairs rouges qui se dirigeaient vers lui et se heurtaient au centre du cercle. Nos deux sorts combinés terminèrent par toucher la baguette de l'aîné qui s'envola dans les airs et allait retomber vers nous. Je préférais laisser Harry s'occuper de la rattraper, ce qu'il fit aussi bien que quand il attrapait les vifs d'or.
Voldemort commença à tomber en arrière, les bras écartés, ses yeux rouges se levant vers le ciel, avant de tomber vers le sol. Mourir comme une personne normale mourrait. C'est ce qu'il venait de faire. Son corps, étendu dans la cour, avait fait le plus banal des sons, avait la plus banale des positions, son corps faible et ses mains pâles exposées au soleil auraient pu appartenir à n'importe qui. Il venait de mourir de sa propre main, son sort s'étant retourné contre lui-même. Il était mort comme n'importe qui pouvait mourir. Il n'avait pas eu de mort digne d'un Seigneur des Ténèbres. Il a eut cette mort qu'il méritait. Celle d'un simple être humain. Et au moment où je réalisais que tout était enfin terminé, des larmes incontrôlables dévalèrent mes joues.
Des larmes de soulagement.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top