♦Chapitre 50 (1).
Non, non, non, non. Je ne voulais pas y croire. Je ne voulais pas imaginer ne serait-ce qu'une seule seconde que ce soit le cas.
Je me précipitai sur Fred et dégageai les pierres d'autour de lui pour avoir de la place et le réveiller. Je sentais déjà mes yeux s'emplir de larmes. Sa tête semblait avoir tapé un gravât et saignait.
"- Fred ?"
Ma voix tremblait si terriblement que je ne la reconnaissais pas.
"- Fred ? S'il te plaît, Fred, réponds-moi ! Fred !"
Je le secouai pour le réveiller. Non... Il n'avait pas le droit... Il ne le pouvait pas...
"- Fred, s'il te plaît non ! Ne me laisse pas ! Pas toi !" M'écriai-je en sentant une larme rouler sur ma joue.
Il ne me répondait toujours pas. J'attrapai sa tête et le serrai contre moi.
"- Tu ne peux pas me faire ça... Tu ne peux pas... Je t'en supplie, pas toi... Pense à elle !
- Alex... C'est trop tard..."
Je tournai la tête vers Harry rageusement.
"- Non ! Non, c'est... Non... Pas Fred..."
Percy et Ron se jetèrent également sur lui et je vis leurs visages désemparés et désespérés. Mon cœur se brisait de plus en plus. À chaque seconde qui passait à observer le corps sans vie de mon mari et du père de ma fille, je sentais un bout de mon âme s'éloigner et le rejoindre dans sa mort. Je ne voulais pas croire qu'il était mort. Je ne voulais pas le croire. Je ne pouvais pas le croire.
Il m'avait demandé en mariage et avait fait en sorte qu'on se fasse notre propre mini-cérémonie pour qu'on puisse être mariés le plus tôt possible. Il m'avait offert cette bague que je ne quittais jamais et comptait m'organiser le mariage de mes rêves après ces promesses que nous nous étions faites dans la chambre. Le mariage en petit comité, celui où seuls nos amis les plus proches et nos familles se trouveraient. Il voulait que je sois sa femme et je l'avais été, mais pas aussi ouvertement que nous aurions pu le penser. Il voulait être mien, je voulais être sienne. Je voulais lui dire oui devant l'autel autant que lui le voulait. Nous voulions fonder une famille encore plus grande, offrir des frères et des sœurs à Amelia. Nous voulions acheter une maison. Aussi chaleureuse que celle de ses parents que nous aurions personnaliser à notre façon. Nous voulions continuer à tenir le magasin avec George. Ils voulaient et allaient être les rois des farces et attrapes tous les deux.
Nous voulions en finir avec cette guerre. Partir et être heureux. Nous débarrasser de Voldemort qui nous empêchait de vivre sans la peur au ventre. Sans la peur de nous faire tuer au coin d'une ruelle sombre, sans la peur de voir disparaître Amelia. Nous voulions être ce couple heureux et dont les enfants étaient heureux. Nous voulions vivre ensemble jusqu'à ce que la mort nous sépare.
Mais c'était exactement ce qu'elle faisait aujourd'hui.
Mon cœur se mit finalement à exploser et les larmes coulèrent le long de mes joues lorsque je me mis à hurler. Je m'étais mis à hurler comme je ne l'avais jamais fait. Je voulais qu'il revienne. Qu'il nous revienne. Je voulais me marier officiellement avec lui, je voulais avoir d'autres enfants dont Harry, Ron, Hermione, Bill, et même Percy auraient été parrains et marraine. Je voulais qu'il reste avec moi jusqu'à mon dernier jour, ma dernière heure, ma dernière seconde. Jusqu'à mon dernier souffle, je le voulais près de moi.
Je ne savais pas si ce hurlement contenait plus de haine que de tristesse. C'était un énorme mix des deux. J'étais en colère contre cette guerre qui m'avait arraché le père de ma fille et celui avec qui je comptais passer ma vie, mais aussi pour toutes ces promesses qu'il avait voulu tenir sans jamais y arriver. Il m'avait promis une vie heureuse qui venait de se briser au moment où l'explosion avait retenti.
Mais j'étais surtout triste. Je venais de perdre mon premier amour. Celui avec qui j'avais tout partager. Mon premier baiser, c'était lui. Ma première fois, c'était lui. Mon premier enfant, c'était le sien. Tout ce que j'avais vécu avec lui me revint alors en tête et fit redoubler mes larmes d'intensité. Mon corps entier était maintenant secoué de sanglots tandis que mon hurlement cessait.
"- Fred, s'il te plaît... Reviens..."
Je pris sa main dans la mienne en continuant de pleurer.
"- Je ne pourrai pas... Je ne pourrai pas m'occuper d'Amelia sans toi... Je pourrai plus..."
Soudain, ma tristesse devint de la haine. Cette haine qui se mit à bouillir dans mes veines et à me réchauffer le corps.
"- Je te promets que je me battrai jusqu'à la fin... Jusqu'au bout... Pour toi... Et je tuerai celui qui t'a fait ça... Je le tuerai..."
Posant ma main sur sa joue, je tournai la tête vers Harry qui lançait des sorts de stupéfixion sur des araignées géantes. Il se dirigea vers moi et attrapa le corps de Fred qu'il emmena avec lui, aidé de Percy, tandis que je me relevai lentement, jetant des sortilèges à n'importe quel ennemi du camp de Voldemort. Tous ses hommes devaient mourir. Peu importe qui était-ce. Ils soutenaient un meurtrier et étaient des meurtriers. Et rien que pour ça, ils devaient mourir.
Je suivis Harry qui mit le cadavre de celui que j'aimais hors du passage. Je ne regardais plus son corps. Je ne pouvais plus.
"- Percy !" Appelai-je.
Il se retourna vers moi, les joues ruisselantes de larmes.
"- Si tu vois Rockwood et que tu t'en sens capable alors tue-le... J'en ferai de même..."
Il hocha la tête avant de se tourner pour courir en direction de Mangemorts. En me retournant vers Harry, Ron et Hermione, je vis dans le regard de l'inquiétude mélangée à un autre sentiment que je ne réussissais pas à discerner. Seuls les yeux de Ron étaient simple à comprendre. Il était aussi enragé et triste que moi.
"- Dépêchons-nous d'aller tuer ce putain de serpent avant que je ne commence à courir après Rockwood." Dis-je en sentant mes mains trembler de fureur. "Parce que si on ne le fait pas maintenant, il y aura beaucoup plus de dégâts qu'autre chose." Assurai-je avant de fermer les yeux pour chercher où se trouvait Voldemort.
De l'eau, des bateaux, Malefoy, le serpent, Voldemort qui demande à ce qu'on lui amène Rogue... Tous ces éléments ne firent qu'un tour dans ma tête et la déduction arriva plus rapidement que n'importe quoi d'autre. Je serrai ma baguette en main si fort que je la sentais s'engourdir.
"- Suivez-moi."
Et en me retournant rapidement, je me mis en direction du bâtiment à bateaux, marchant avec haine et rage, lançant des sorts à n'importe qui du clan de Voldemort se trouvant dans notre chemin. L'odeur du sang me montait à la tête.
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