Il y eut alors un nouveau silence durant lequel tous les regards et toutes les têtes se tournèrent vers mon frère et moi. Une personne se leva alors à la table des Serpentard. C'était Pansy Parkinson.

"- Mais ils sont là ! Les Potter, là. Que quelqu'un les saisisse !" Cria-t-elle.

Avant même que nous ne puissions répondre quoique ce soit, les Gryffondor face à nous se levèrent pour faire face aux Serpentards. Et ce fut presque en même temps que les Serdaigle et les Poufsouffle en firent de même derrière nous. Ils sortirent presque tous leurs baguettes magiques. Je sentis une vague de chaleur envelopper mon cœur et retins un léger sourire en coin en les voyant tous se dresser ainsi devant nous pour nous protéger. Mais à quel prix ?

"- Merci, Mlle Parkinson. Vous quitterez la grande salle en premier avec M. Rusard, si le reste de votre Maison voulait bien suivre."

Harry et moi retournâmes vers les Weasley en demandant ce que faisaient Ron et Hermione et s'ils les avaient vu.

"- Vous ne les avez pas trouvés ?" Demanda Arthur.

Nous secouâmes négativement nos têtes alors que Kingsley montait sur l'estrade à son tour.

"- Nous avons seulement un quart d'heure jusqu'à minuit, nous devons donc agir très vite. Un plan de bataille a été convenu entre les enseignants de Poudlard et l'Ordre du Phénix. Les professeurs Flitwick, Chourave et McGonagall vont prendre les groupes de combattants jusqu'aux trois tours les plus hautes : Serdaigle, astronomie et Gryffondor, où ils auront une bonne vue d'ensemble, des positions excellentes pour réaliser des sortilèges.

- En attendant Remus, Arthur et moi prendrons des groupes dans les sous-sols. Nous aurons besoin de quelqu'un pour organiser la défense des entrées ou des passages dans l'école.

- Ca ressemble à un travail pour nous." Affirma Fred en se pointant George et lui.

Kingsley approuva.

"- Ok, les leaders en haut ici et nous partagerons les troupes !"

Tout le monde se leva et se dirigea vers l'estrade où était Kingsley, dont moi. Fred attrapa ma main alors que nous avancions jusqu'à l'estrade. Finalement, les missions furent distribuées après que McGonagall m'ait informé que mon frère était parti chercher quelque chose seul.

"- Vous voulez allez le rejoindre ?" Me demanda-t-elle.

Après réflexion, je décidai d'aider le château plutôt qu'aller encombrer mon frère dans sa recherche de l'Horcruxe. Il allait réussir à le trouver sans mon aide.

"- Non. Je veux vous aider. Vous avez besoin de monde et je suis toujours deux bras de plus.

- Très bien. Dans ce cas, vous nous aiderez à renforcer les protections. D'accord ?"

J'hochai la tête en serrant la main de Fred dans la mienne.

Neville et Seamus eurent pour mission de faire exploser le pont en bois. Quel drôle de retournement de situation pour Seamus... Lui qui faisait exploser tout et n'importe quoi !

Quant à Fred, il allait accompagner Kingsley, Remus, George et son père pour surveiller une entrée. Une fois que tout les rôles furent distribués et que les gens commençaient à descendre, je me jetai dans les bras de Fred pour le serrer contre moi.

"- Je t'aime." Lui chuchotai-je en relevant la tête vers lui, posant mes mains sur ses joues.

- Moi aussi, je t'aime."

Il me sourit et m'embrassa longuement avant de se détacher de moi.

"- Et je t'aime plus que tu ne m'aimes.

"- Oh t'en es sûr ?" Demandai-je avec un léger sourire en coin.

Il hocha la tête.

"- Ton patronus ?" Demandai-je.

Il ne comprit pas tout de suite pourquoi je lui posais cette question et répondit en fronçant les sourcils.

"- Une pie... Pourquoi ?

- Et quel est le mien ?

- Bah une biche... Pourquoi tu me poses ces questions ?

- Tu savais que le patronus pouvait changer à cause d'un choc émotionnel très fort ?

- Tu me l'avais dit, je crois...

- Et devine quoi ? Le mien n'est plus une biche, mais une pie.

- C'est vrai ?"

J'hochai la tête.

"- Donc, c'est moi qui t'aime le plus, fin de la discussion."

Je lui embrassai la joue avant de sortir ma baguette et l'embrasser de nouveau alors qu'il commençait à sourire.

"- Bonne chance, mon amour.

- À toi aussi, madame Weasley."

Je lui souris tendrement avant de le regarder partir avec son équipe.

"- Piertotum Locomotor !" Hurla McGonagall dans mon dos alors que je sentais des larmes commencer à monter jusqu'à mes yeux, en gardant pourtant mon sourire aux lèvres.

Toutes les armures et statues s'éveillèrent soudainement et marchèrent jusqu'en-dehors, allant jusqu'au pont.

"- Poudlard est menacé !" Hurla mon ancienne directrice de maison. "Gardez les accès, protégez-nous !"

Descendant les escaliers devant les élèves qui nous suivaient, je serrai ma baguette en main avant de me poster à un endroit dans la cour et la pointer vers le ciel, récupérant une concentration maximale.

"- Protego Maxima... Fianto Duri... Repello Inimicum..."

Nous lançâmes tous les mêmes sorts afin de renforcer la protection qui avait été faite et liâmes nos sorts en un énorme dôme. L'idée d'aller chercher Ron et Hermione me vint alors en tête et me parut très intéressante une fois mon travail ici terminé. Ce qui me fit rentrer dans le château et courir à la recherche de nos amis.

Le château trembla, ce qui commença à me faire paniquer et chercher encore plus vite. En regardant par la fenêtre, je vis les sorts des Mangemorts tenté de percer nos protections. On devait faire vite. Très vite.

Au loin dans le couloir, je vis quelqu'un dont la taille ne trompait pas sur l'identité accompagné de son chien et d'une personne largement plus petite. Hagrid et Crockdur étaient avec Harry.

"- Harry !" M'exclamai-je en me dirigeant vers eux.

Il se retourna alors que je m'empressai de les rejoindre et les suivre. Hagrid m'affirma au passage qu'il était très heureux de me voir, ce qui, je le lui ai dit, était réciproque.

"- Je sais où se trouve ce que l'on cherche." M'assura-t-il. "Il faut trouver Hermione et Ron avant d'aller le chercher !"

Au moment où Harry terminait sa phrase, ils apparurent devant nous. Mon frère hurla, soulagé et en colère à la fois. Ils avaient les bras plein d'objets jaunes, ronds et sales.

"- Putain, mais vous étiez où ?" Hurlai-je.

"- Dans la chambre des secrets." Indiqua Ron.

"- Quoi ? Mais qu'est-ce que vous y faisiez ?

- C'était l'idée de Ron !" S'exclama Hermione. "N'était-ce pas absolument brillant ? Nous étions là, après que tu sois parti, et j'ai dit à Ron que même si nous trouvions l'autre, nous n'avions aucun moyen de nous en débarrasser. Nous n'avons même pas de quoi nous débarrasser de la tasse. Et alors il y a pensé ! Le basilic !

- Mais qu'est-ce que...

- Quelque chose pour se débarrasser des Horcruxes."

En regardant les objets dans leurs mains de plus près, je remarquai enfin que c'était en fait des crochets de serpent géant. Ceux du basilic.

"- Mais comment êtes-vous rentrés dedans ? Vous devez parler Fourchelang !" Demanda Harry.

"- C'est ce qu'il a fait ! Montre-leur, Ron !"

Le sifflement de Ron me fit légèrement grimacer.

"- C'est ce que tu avais fait pour ouvrir le médaillon, Harry. J'ai essayé plusieurs fois avant d'arriver à faire le bon son, mais... On a pu entrer finalement.

- Il est fantastique ! Fantastique !" Affirma Hermione.

"- Et vous avez... Détruit la coupe alors ?"

Ils hochèrent la tête et montrèrent la coupe brisée.

"- Hermione l'a poignardée. Je pensais qu'elle devait, elle n'en avait pas encore eu le plaisir avant.

- Tu es un génie !" S'écria Harry tandis que j'approuvais complètement.

"- C'était rien. Et quoi de neuf de votre côté ?"

Une explosion derrière Hermione et Ron me fit sursauter et serrer ma baguette dans ma main alors qu'un cri perçant se faisait entendre plus loin.

"- Je sais à quoi ressemble le diadème, et je sais où il est. Il l'a caché exactement où j'ai mis mon vieux livre de potions, où tout le monde a caché des choses pendant des siècles. Il pensait qu'il était le seul à avoir trouvé cet endroit. Venez !"

Suivant Harry, nous parcourûmes le couloir rapidement. La fin était proche...