♦Chapitre 36.

  "- Mais du coup, vous ne pouvez plus travailler, tous les deux.

- Oh si !

- Mais... Vous-Savez-Qui...

- Alexis, tu as déjà oublié qui nous étions ?

- On est chez tante Muriel pour le moment et avec notre service de vente par hiboux, certes elle tourne un peu en bourrique, mais au moins, les affaires continuent !"

Je souris en les entendant.

"- Ah oui, bien sûr... Les hiboux..."

Des fois, j'oublie que je fais partie d'un monde dans lequel la magie existe et dont les hiboux sont les facteurs.

"- Et donc tout fonctionne toujours aussi bien ?

- Oui. Même si bon, le chiffre d'affaires est bien moins élevé avec toute cette histoire.

- Vivement qu'Harry et toi en terminiez. Qu'on puisse revivre normalement."  

  J'hochai la tête. Ils avaient vraiment confiance en nous. C'est pour ça que je les adorais. Fred et George avaient toujours cru en Harry ou en moi. Ils ne nous avaient jamais laissé tomber et ont toujours été là quand nous en avions besoin. Je les aimais tant ces deux idiots.

Et dire que l'un d'eux était mon fiancé.

D'ailleurs, il ne m'avait même pas encore approché bizarrement. Je ne sais pas s'il attendait quelque chose ou quoi, mais il était très distant. Comme si, durant ces quelques mois loin l'un de l'autre, il avait cessé de ressentir quelque chose. Imaginer ça me fit mal au cœur.

George se leva et observa Amelia dormir à poings fermés dans le lit d'Hermione. Elle était visiblement épuisée. Cela faisait deux bonnes heures qu'elle dormait.

"- Je ne sais pas ce que vous lui avez fait pendant ces neuf mois, mais bon sang, elle est épuisée ! Je ne l'ai jamais vu autant dormir." Souris-je.

"- On n'a rien fait ! Promis juré !

- Elle grandit. C'est fatiguant de grandir." Ricana Fred.

Je roulai des yeux.

"- C'est surtout fatiguant de te supporter sans arrêt."  

Il se mit à rire. George termina par se diriger vers la porte.

"- Bon, je vous laisse en famille, hein.

- George !

- Oui, Alex ?

- Va la mettre dans son lit, s'il te plaît." Lui demandai-je en me levant pour la prendre dans mes bras doucement.

"- Elle est très bien là.

- Elle sera plus à l'aise dans son berceau." Assurai-je.

Il fronça les sourcils et je fis la moue.

"- S'il te plaît.

- Bon, d'accord."

Il s'approcha pour prendre sa nièce dans ses bras précautionneusement et fit attention à ne pas la réveiller aussi. Puis, il sortit en nous faisant signe après que je l'ai remercié.

Une fois la porte fermée, je me tournai vers Fred.

"- Pourquoi t'es distant ?"

Il tourna lui aussi la tête vers moi.

"- Quoi ?

- T'es distant avec moi.

- Ah bon ?

- Oui.

- Je fais juste attention à Amelia.

- Fais aussi attention à moi ! J'ai l'impression que je n'existe plus !"

Il ricana.

"- On jalouse une enfant de dix mois, madame Weasley ?"

Je tressautai en entendant ce nom.

  "- Moi ? Jamais. Surtout quand c'est ma fille.

- Menteuse."

Je soupirai et croisai les bras sur ma poitrine.

"- Je ne suis pas jalouse, c'est ridicule ! J'ai juste besoin d'attention. Neuf mois loin de toi c'est long. J'ai failli mourir plusieurs fois et là que je te retrouve, tu ne fais même plus attention à moi." Boudai-je.

Il attrapa mon menton pour me faire tourner la tête vers lui.

"- La jalousie est un vilain défaut." Sourit-il.

"- J'ai l'impression que tu me boudes.

- On va dire que ta réaction à ma vue n'a pas été celle que j'attendais. J'ai des raisons pour te faire la tête !

- Mais moi, je ne veux pas que tu me fasses la tête."

Il arqua un sourcil.  

  "- Ah oui ? Et je dois me plier à tout ce que tu veux ?

- Je n'ai pas dit ça, tu as le droit, mais... C'est juste que j'ai besoin que tu me rassures...

- Pourquoi ?

- Parce qu'on dirait que tu ne m'aimes plus."

Il me fit pivoter entièrement vers lui et posa ses mains sur mes joues.

"- Si je ne t'aimais plus, tu crois que je resterais ici ?"

Je lui souris doucement.

"- D'accord, un point pour toi." Ricanai-je.

Il hésita un instant après avoir lui aussi ricaner et attrapa ma main gauche.

"- Tu sais, je l'ai fait.

- De quoi ?  

  - Ce que tu m'avais demandé. J'ai pris soin de moi, d'Amelia, je ne me suis pas fait tuer et j'ai tout fait pour qu'elle non plus. Je le lui ai répété tous les soirs sans exception. Tous les soirs, elle avait le droit à son "Maman t'aime", "Maman fait ça pour ton bien", "Maman va bien", "Maman revient bientôt"... Tous les soirs.

- C'est vrai ?"

Il hocha la tête et un sanglot se logea dans ma gorge.

"- Tu es incroyable...

- Je t'en avais fait la promesse. Je tiens toujours mes promesses."

Je me jetai dans ses bras et nichai ma tête dans son cou.

"- Et tous les soirs, en lui disant ça, je me répétais à quel point tu me manquais, à quel point je m'inquiétais pour toi et à quel point je t'aimais."

Il me recula de lui pour me fixer, son pouce caressant ma joue.

"- Et là que je te revois enfin, je me rends compte que tous mes sentiments ne sont pas juste restés les mêmes. Ils se sont décuplés.

- Fred, je t'aime."  

  Il m'observa un instant. Cela faisait moins d'une semaine qu'ils étaient là, George et lui. Mais je ne le lui avais toujours pas redit.

"- Je t'aime tellement...

- Je commençais à me demander si c'était toujours le cas." Ricana-t-il.

Je ricanai.

"- Des fois, j'aimerais qu'on soit déjà mariés...

- Ca peut s'arranger."

Je fronçai les sourcils.

"- Qu'est-ce que tu veux dire ?"

Il mit sa main dans sa poche et en sortit une petite boîte.

"- Je pensais qu'on aurait eu plus de temps pour nous deux. Alors j'avais déjà acheté et la bague de fiançailles, et les alliances pour ne pas perdre une seule seconde."

Mes yeux s'ouvrirent en grand.  

  "- Tu...

- Oui, on n'a pas un prêtre ou une cérémonie toute faite, mais tu ne penses pas que de simples vœux entre nous peuvent suffire pour le moment ?"

Je sentis mes yeux s'humidifier et hochai la tête.

"- C'est parfait."

Il ouvrit l'écrin. Les deux bagues s'y trouvaient. Il prit la plus grosse et me la tendit en disant que c'était la sienne et il prit la plus petite qui était donc la mienne. Il le posa à côté de nous et attrapa mes deux mains.

"- Bon, normalement, le prêtre devrait me demander si je te veux comme épouse et je devrais hurler "Oui" devant une foule en délire, mais on est tout seul alors on va s'adapter." Commença-t-il sous mon rire. "Alexis, veux-tu être ma femme ?

- Oui, je veux être ta femme." Souris-je. "Je crois qu'après, je te pose la même question." Ricanai-je. "Alors Fred, veux-tu être mon mari ?

- Oui, je le veux."

Il baissa la tête sur nos mains, un sourire aux lèvres.  

  "- Je crois qu'avant ça, y a encore une petite phrase chacun.

- Pour quelqu'un qui ne se souvient plus très bien, tu as une bonne mémoire." Ris-je en voyant ma vue se brouiller.

"- Tais-toi, ne gâche pas notre beau mariage."

Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire.

"- Je continue, alors, c'est un truc comme : Alexis, je te reçois comme épouse et me donne à toi pour t'aimer fidèlement tout au long de notre vie.

- Et t'as intérêt à le rester, fidèle.

- Juste répète la même chose au lieu de tout gâcher, bon sang !

- Fred..." Ricanai-je en sentant une légère larme rouler sur ma joue. "Je te reçois comme époux et me donne à toi pour t'aimer fidèlement tout au long de notre vie."

Il lâcha mes mains pour essuyer la larme qui coulait et caresser ma joue.

"- Maintenant, on peut se les donner, je pense.  

  - Oui, on peut."

Il me tendit sa main pour que je pose la mienne dedans, ce que je fis, et il me passa la bague au doigt.

"- Je t'aime, Alex."

Il lâcha ensuite ma main alors que je me pinçai les lèvres. Je tendis ma main et attrapai la sienne pour en faire de même.

"- Je t'aime, Fred.

- On s'auto-déclare mari et femme ?" Demanda-t-il.

"- On s'auto-déclare mari et femme." Assurai-je.

Il posa alors une main sur ma nuque et approcha ma tête vers lui avant de poser ses lèvres sur les miennes. Je m'empressai de poser mes mains sur ses joues et approfondis le baiser. Je ne voulais plus le quitter. Je ne voulais plus le lâcher. Je ne voulais plus partir. Je ne voulais plus le laisser. Je le voulais avec moi. Mais il termina par se détacher et passa sa langue sur ses lèvres en souriant.

"- Et maintenant, cérémonie du coucher."  

  Il m'embrassa une nouvelle fois avant de descendre ses lèvres dans mon cou et sortir sa baguette pour lancer un sort à la porte sous mes rires.

"- On est plus au Moyen-âge, c'est trop cliché ça." Ris-je, penchant la tête en arrière et fermant les yeux.

"- Comme si tout ce qu'on venait de faire ne l'était pas déjà."

Il commença à enlever mon haut et revint m'embrasser rapidement alors que j'en faisais de même avec lui. Alors que ses lèvres parcouraient mon cou et descendaient à mon ventre, je vis tout ce que nous avions traversé, tout ce que nous avions fait ensemble ces dernières années passé devant mes yeux et une conclusion bien rapide m'arriva en tête avant qu'elle ne se vide complètement. Je ne regrettais rien et referai tout si c'était à recommencer.


NDA : hey!

j'espère que vous allez bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit un petit NDA haha

j'espère aussi que ce chapitre vous a plu, je le trouve très doux et très cucul la praline mais ça fait du bien avant l'arrivée des prochains chapitres. comme quelqu'un a pu le faire remarquer dans ce chapitre, on dirait un peu les cérémonies sims et j'ai trouvé ça très drôle xD

je tenais à vous remercier pour tout le soutien que vous montrez à cette fiction, faire sa réécriture est pour moi un plaisir et me replonge dedans comme si je l'écrivais pour la première fois, j'adore ça. et lire vos commentaires quand vous en mettez me fait chaud au coeur alors merci. surtout que comme vous le savez peut-être si vous me suivez depuis un moment, ça fait un peu plus d'un an que je suis en dépression et j'avoue que ça illumine mes journées de voir vos commentaires. alors merci pour ça ♥

xx |hanabi

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