♣Chapitre 21.
"- McLaggen a fêlé le crâne d'Harry avec sa batte et ils ont perdu le match lamentablement.
- C'est vrai ?
- Il est nul. Complètement lamentable, Ron. Tu es bien meilleur que lui, ce sont Hermione et Harry qui peuvent te l'assurer.
- Harry devait être en colère.
- Oh, il doit voir rouge, certainement." Ricanai-je. "Il doit avoir cette défaite en travers de la gorge, et ce, pour très longtemps."
Ron ricana également et Molly revint vers nous après avoir été discuté avec une infirmière.
"- De quoi parlez-vous ?
- De Poudlard." Souris-je. "Hermione et Harry m'ont dit qu'au Quidditch, cela avait été une catastrophe sans Ron. Comme quoi, être gardien lui réussit bien !" Dis-je en me tournant vers lui.
"- Faut croire.
- C'est un fait, c'est tout. Je te rappelle que tu es notre roi et qu'avec toi, rien ne passe."
Il me sourit en hochant la tête avant de baisser les yeux sur mon ventre et demander.
"- Vu que tu es là, je vais récolter quelques informations." Dit-il, me faisant ricaner. "Comment ça se passe ?"
Je baissai les yeux sur mon ventre que j'avais réussi à cacher au maximum et posai une main sur celui-ci. À six mois, je me retrouvai déjà avec un bon tour de taille et un bébé de la taille d'un brocoli bien en forme. Ses coups devenaient plus fréquents et encore plus lorsque je me reposais. Le soir, je sentais qu'il avait tout, sauf l'envie de se reposer. Ce que moi, je voulais faire.
"- Bien. Vraiment bien. Il bouge déjà pas mal.
- Il ?" demanda-t-il en espérant savoir qu'il s'agissait d'un garçon.
"- Je n'ai pas demandé à savoir si c'était une fille ou un garçon. Je ne vous l'ai pas dit dans une lettre ?
- Non, je ne crois pas. Ou alors Hermione ne nous l'a pas mentionné.
- Bon, eh bien, maintenant, tu sais que j'ai décidé de ne pas savoir.
- Dommage, j'aurais bien voulu savoir moi...
- Tu sauras si tu es le tonton d'une fille ou d'un garçon dans trois mois, tant pis !
- Tonton Ron." Ricana-t-il. "Ça fait bizarre un peu.
- T'es trop petit pour être tonton, gamin.
- Eh, ne commence pas, hein !"
Molly se mit à rire tandis que je continuais de taquiner Ron. Il était à Ste-Mangouste depuis un petit temps. Le pauvre a eu le droit à un magnifique cadeau d'anniversaire : du poison. Hermione m'a écrit en me disant que pour faire disparaître l'effet du philtre d'amour qu'il avait ingéré et qui était caché dans les chocolats que Romidla Vane, une fille ayant un coup de cœur pour mon frère, avait envoyé à Harry, les garçons avaient été voir Slughorn pour un antidote. C'est là-bas que Ron a bu du vin empoisonné destiné à Dumbledore et qu'il s'est effondré par terre en convulsant. Harry lui a sauvé la vie en lui faisant prendre un bézoard. Il s'est retrouvé là par la suite. Hermione m'a avoué qu'elle avait eu terriblement peur et s'était même demandé ce qu'il se serait passé si Harry n'avait pas agi à temps. Elle se demandait si Slughorn aurait réagi à temps, si Ron aurait survécu... Elle se posait trop de questions. Je lui avais immédiatement répondu. Elle n'avait pas à se poser ces questions, car rien de tout ça n'était arrivé, après tout. Ron était bien vivant et Harry avait agi à la place de Slughorn.
Mais ce qui m'inquiétait surtout, c'était que le destinataire des deux choses qui ont coûté un voyage à Ste-Mangouste à deux élèves de septième et sixième année était le même : Dumbledore. Le collier qui a ensorcelé Katie était censé être livré à Dumbledore et il l'aurait tué. Le vin empoisonné était supposé être bu par Dumbledore et il l'aurait tué. Quelqu'un avait été missionné pour tuer le directeur de Poudlard et ce qui était le plus inquiétant, c'était que cette personne était sûrement à Poudlard même. Voldemort avait probablement engagé un élève ou un adulte du personnel pour tuer le vieillard. Je m'inquiétais. Je m'inquiétais, car Dumbledore était l'unique personne qui a toujours effrayé Voldemort et la seule personne capable de l'empêcher de prendre possession du monde des sorciers. Et si l'unique personne capable de l'en empêcher venait à mourir... Alors le monde des sorciers serait livré à lui-même et le danger serait à son comble. Voldemort ne se privera certainement pas de prendre le Ministère et plus si possible, s'il en avait l'occasion.
"- Et du coup, il bouge comment ?
- Hein ?"
Je me retournai vers Ron qui me sortit de mes pensées.
"- Petit Pois. Il bouge comment ?
- Beaucoup. Surtout le soir, quand je rentre du travail.
- Tu travailles toujours ?
- Je force Fred à ne pas me mettre sur la touche." Ris-je. "J'arrêterai de travailler un mois avant la naissance et je reprendrai deux mois après.
- Hermione et toi êtes vraiment des addictes de l'organisation.
- Non, ça se passe comme ça chez les moldus.
- Tu pourrais très bien faire comme tu veux.
- Sauf que je ne veux pas.
- Donc tu as ton organisation toute bien faite. C'est ce que je dis. Tu fais comme Hermione."
Je levai les yeux au ciel.
"- Arrêtes de me faire passer pour une folle de l'organisation, je ne le suis pas du tout. Je n'ai toujours rien acheté pour le bébé, d'ailleurs.
- T'as trois mois, t'as le temps !
- Trois mois, ça passe vite !"
Nous continuâmes à parler du bébé durant quelques minutes et Molly et moi terminâmes par partir après avoir vu l'heure qu'il était. En rentrant, nous pûmes voir que les jumeaux étaient arrivés. Ils restèrent manger et, durant la soirée, Fred avait essayé de faire réagir le bébé à des prénoms. Évidemment, il n'a pas réagi, mais j'ai énormément rigolé lorsque j'ai senti un coup de pied juste après que le Weasley ait râlé en disant que si ses idées étaient nulles, il n'avait qu'à le dire. Alors que George et moi nous moquions de lui, il continuait de bouder comme un enfant insupportable.
"- J'espère que ce bébé ne sera pas aussi boudeur que toi, sinon je suis mal !
- Et j'espère que ce bébé ne sera pas aussi moqueur que toi, sinon, c'est moi qui suis mal !
- Malheureusement, y a de grosses chances pour que ce soit le cas, je te rappelle que tu l'es autant que moi, moqueur !
- Même pas vrai !
- Sale menteur !
- C'est toi la menteuse !
- Non !
- Ah ouais, t'es sûre ?"
Il se leva et s'avança vers moi.
"- On va voir si je suis un menteur et pas toi !"
Alors que Bill et George riaient en regardant Fred commencer à me courir après, Molly nous demanda de faire un peu attention. Au final, après avoir monté les escaliers pour aller me cacher dans ma chambre, mon copain me rattrapa en haut des escaliers et m'attrapa, me soulevant du sol.
"- Fred, arrêtes !" Ris-je alors qu'il se dirigeait vers la chambre.
"- On va voir si après une séance de torture aux chatouilles, tu vas continuer à dire que je suis un menteur." Dit-il en me jetant sur le lit.
"- Non ! Non !"
Mais alors que je protestais, il commença à me chatouiller. Quand il s'arrêta, il se contenta de m'embrasser et je terminais par dire.
"- Ça change rien, t'es toujours un menteur."
Il leva les yeux au ciel avant de se mettre à côté de moi.
"- T'es impossible.
- Comme ça, tu peux voir ce que tu fais subir aux autres."
Il me donna un léger coup de poing sur l'épaule et je lui rendis un coup de coude alors que le bébé répondit par un coup de pied. Visiblement, il n'avait pas aimé cette petite course et ces chatouilles.
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