♦Chapitre 15.

  "- J'aurais pu être là il y a trois jours, mais il a d'abord fallu que je me débarrasse des Mangemorts qui me suivaient. Et vous, vous êtes venus directement ici après le mariage ?" Commença par demander Remus.

"- Non, nous sommes d'abord tombés sur deux Mangemorts dans un café de Tottenham Court Road."

Mon parrain renversa une partie de sa Bièreaubeurre sur lui.

"- Quoi ?"

Nous dûmes alors lui expliquer ce qui s'était passé. Il semblait consterné.

"- Mais comment vous ont-ils trouvés si vite ? On ne peut pas suivre quelqu'un qui transplane à moins de s'accrocher à lui quand il disparaît !

- Et il est peu probable qu'ils se soient simplement promenés dans Tottenham Court Road juste à ce moment-là, non ?

- Nous nous sommes demandés si Harry n'avait pas toujours la Trace sur lui.

- Impossible."  

  Je soupirai, soulagée malgré tout. Mais alors qu'est-ce que ça peut bien être ?

"- Pour commencer, si Harry avait toujours la Trace sur lui, ils sauraient qu'il est ici. Mais je ne vois pas comment ils ont pu vous suivre dans Tottenham Court Road, c'est inquiétant, très inquiétant.

- Racontez-nous ce qui s'est passé après notre départ, nous n'avons plus eu aucune nouvelle depuis que le père de Ron nous a fait savoir que la famille était en sécurité."

Je levai les yeux vers Remus, intéressée. Il commença.

"- Eh bien, Kingsley nous a sauvés. Grâce à son avertissement, la plupart des invités ont pu transplaner avant l'arrivée des autres.

- C'était des Mangemorts ou des employés du Ministère ?

- Un peu des deux." Me répondit-il. "En fait, c'est la même chose, maintenant. Ils étaient environ une douzaine, mais ils ignoraient que vous étiez là, Harry et toi. Mais ils t'ont vu, Alexis, et ils cherchaient à savoir où tu étais partie. Arthur a entendu une rumeur selon laquelle ils auraient torturé Scrimgeour pour essayer de lui faire dire où vous vous trouviez avant de le tuer. Si c'est vrai, il ne vous a pas trahi."  

  Nous nous regardâmes tous les quatre. Scrimgeour était mort en nous protégeant lui aussi. Et pourtant, Harry et lui ne s'aimaient pas plus que ça. Et je dois dire que c'était la même chose pour moi.

"- Les Mangemorts ont fouillé le Terrier de fond en comble. Ils ont trouvé la goule, mais n'ont pas voulu trop s'en approcher. Ensuite, ils ont interrogé pendant des heures ceux d'entre nous qui étaient restés. Ils essayaient d'obtenir des informations sur toi, Harry, mais bien sûr, personne, en dehors des membres de l'Ordre, ne savait que tu t'étais trouvé là. Quant à Alexis, personne ne savait où tu étais alors ils se sont retrouvés bredouilles. En même temps qu'ils fichaient le mariage en l'air, d'autres Mangemorts entraient de force dans toutes les maisons du pays liées à des membres de l'Ordre. Aucune perte à déplorer, mais ils ont commis des violences. Ils ont entièrement brûlé la maison de Dedalus Diggle, qui n'était pas là, comme vous le savez, et ils ont fait usage du sortilège Doloris contre la famille Tonks. Cette fois encore, ils essayaient de savoir où Harry était parti après les avoir quittés. Les Tonks s'en sont bien remis, ils ont été secoués, bien sûr, mais sinon, ça va.

- Les Mangemorts ont réussi à franchir tous ces sortilèges de Protection ?" Demanda Harry.

"- Ce dont tu dois te rendre compte, Harry, c'est que les Mangemorts bénéficient à présent de toute la puissance du ministère. Ils ont le pouvoir d'utiliser des maléfices violents sans avoir peur d'être identifiés ou envoyés en prison. Ils ont réussi à forcer tous les sortilèges de Défense que nous avions jetés contre eux et, une fois entrés dans les maisons, ils ne cachaient pas les raisons pour lesquelles ils étaient venus.  

  - Est-ce qu'ils donnent des excuses pour essayer d'arracher par la torture des informations sur Harry ?

- Eh bien, justement."

Il hésita un instant avant de sortir un exemplaire de la Gazette du Sorcier.

"- Regardez." Dit-il en nous tendant le journal à Harry et moi. "De toute façon, vous l'auriez su à un moment ou à un autre. C'est le prétexte qu'ils ont trouvé pour vous traquer."

Harry prit le journal pour le déplier. Il y avait une photo de nous deux étalée sur la une. Nous étions "RECHERCHÉS POUR INTERROGATOIRE DANS L'ENQUÊTE SUR LA MORT D'ALBUS DUMBLEDORE". Je soupirai en voyant ça. Harry était en haut de la tour et en était parti en courant. Ils faisaient comme s'il était le principal suspect. Comme je suis sa sœur, ils doivent prétendre que j'avais été au courant et donc complice.

"- Je suis désolé.

- Alors, les Mangemorts se sont aussi emparés de La Gazette du sorcier ?"

Remus acquiesça.

"- Mais les gens doivent bien s'apercevoir de ce qui se passe, non ?  

  - Le coup de force s'est déroulé en douceur et quasiment en silence. La version officielle du meurtre de Scrimgeour, c'est qu'il a démissionné. Il a été remplacé par Pius Thicknesse, qui est soumis au sortilège de l'Imperium.

- Pourquoi Voldemort ne s'est-il pas proclamé lui-même ministre de la Magie ?"

Mon parrain éclata de rire.

"- Il n'en a pas besoin. En réalité, c'est lui le ministre, mais pourquoi prendrait-il la peine d'aller s'asseoir derrière un bureau ? Thicknesse, sa marionnette, s'occupe des affaires courantes et laisse à Voldemort toute liberté d'étendre son pouvoir bien au-delà du ministère. Évidemment, beaucoup en ont tiré des conclusions. Il y a eu un changement spectaculaire dans la politique du ministère, ces derniers jours, et ils sont nombreux à murmurer que Voldemort doit être derrière tout ça. Mais justement, c'est bien là le point essentiel : ils murmurent. Ils n'osent pas se parler les uns aux autres, car ils ne savent pas en qui ils peuvent avoir confiance. Ils ont peur de dire les choses à voix haute, au cas où leurs soupçons seraient fondés, et qu'on s'en prenne à leurs familles. Voldemort joue un jeu très habile. Se déclarer officiellement aurait pu provoquer une rébellion ouverte. En restant masqué, il entretient la confusion, l'incertitude et la peur.

- Et ce changement spectaculaire dans la politique du ministère consiste aussi à mettre en garde le monde des sorciers contre nous et non pas contre Voldemort ?  

  - Ça fait partie de l'ensemble, sans aucun doute. Et c'est un coup de maître. Maintenant que Dumbledore est mort, on pouvait être certain que vous seriez, vous les survivants, les symboles et les points de ralliement de toute résistance à Voldemort. Mais en laissant entendre que vous avez eu une responsabilité dans la mort du vieux héros, Voldemort n'a pas seulement mis vos têtes à prix, il a aussi insinué le doute et la crainte parmi ceux qui étaient prêts à vous défendre. Dans le même temps, le ministère a commencé à prendre des mesures contre les sorciers nés moldus."

Il nous montra la gazette en demandant à ce que l'on regarde la page deux. Hermione la lut à voix haute.

"- "Fichier des nés-Moldus. Le ministère de la Magie entreprend une enquête sur ceux qu'on appelle communément les "nés-Moldus", ce qui permettra de mieux comprendre comment ces derniers en sont arrivés à posséder des secrets magiques. De récentes recherches menées par le Département des mystères a révélé que la magie ne peut être transmise que d'individu à individu lorsque les sorciers se reproduisent. En conséquence, quand il n'existe aucune ascendance magique, il est probable que ceux qu'on appelle les nés-Moldus ont acquis leurs pouvoirs par le vol ou la force. Le ministère est déterminé à éradiquer ces usurpateurs de la puissance magique et invite donc à cette fin tous ceux qui entrent dans la catégorie des nés-Moldus à se présenter pour un entretien devant la Commission d'enregistrement des nés-Moldus, récemment nommée."

- Ça ne peut pas se passer comme ça, les gens ne les laisseront pas faire." Protesta Ron.  

  "- Ça se passe comme ça, Ron. À l'heure où nous parlons, il y a des rafles de nés-Moldus.

- Mais comment sont-ils censés avoir "volé" de la magie ? C'est complètement dingue. Si on pouvait voler de la magie, il n'y aurait plus de Cracmols, non ?

- Je sais. Il n'empêche que quiconque ne peut prouver qu'il a au moins un sorcier parmi ses proches parents est considéré comme ayant obtenu ses pouvoirs magiques illégalement et doit en subir le châtiment."

Tout était d'un compliqué !

"- Et si des Sang-Pur ou des Sang-Mêlé jurent qu'un né Moldu appartient à leur famille ? Je n'ai qu'à raconter à tout le monde qu'Hermione est ma cousine...

- Merci, Ron, mais je ne peux pas te laisser...

- Tu n'auras pas le choix. Je vais t'apprendre l'arbre généalogique de ma famille pour que tu puisses répondre aux questions."

Je souris en les regardant et Hermione eut un léger rire.  

  "- Ron, étant donné que nous sommes en fuite en compagnie des personnes les plus recherchées dans le pays, je ne crois pas que ça change grand chose. Si je retournais à l'école, ce serait différent. Quelles sont les intentions de Voldemort au sujet de Poudlard ?" Demanda-t-elle.

"- Tous les jeunes sorciers et sorcières sont désormais obligés de s'y inscrire. L'annonce en a été faite hier. Il s'agit d'un changement, puisque ce n'était pas obligatoire auparavant. Bien sûr, presque tous les sorciers et sorcières de Grande-Bretagne ont fait leurs études à Poudlard, mais leurs parents avaient le droit d'assurer leur éducation eux-mêmes ou de les envoyer dans une école à l'étranger, s'ils le jugeaient bon. Avec la nouvelle loi, Voldemort pourra surveiller toute la population des sorciers dès leur enfance. C'est aussi un autre moyen de se débarrasser des nés-Moldus, car, pour avoir le droit d'assister aux cours, les élèves devront recevoir un Statut du sang, signifiant que la preuve a été apportée au ministère qu'ils étaient bien issus d'une lignée de sorciers.

- C'est dégueulasse..." Murmurai-je.

"- Je sais..."

Remus leva les yeux vers mon frère et moi avant d'hésiter, puis prendre la parole.  

  "- Je comprendrais très bien que tu ne veuilles pas me le confirmer, Harry, mais l'Ordre a l'impression que Dumbledore t'a confié une mission. Et que, par je ne sais quel moyen, il te l'a également confiée, Alex.

- C'est vrai. Ron et Hermione sont au courant et ils vont venir avec nous.

- Pouvez-vous me confier en quoi consiste cette mission ?

- Remus..."

Il me regarda. Il connaissait déjà la réponse.

"- Je crains que cela ne soit possible... S'il ne vous en a pas parlé, c'est qu'il avait une bonne raison...

- Je ne pense pas qu'on puisse le faire à sa place.

- Désolée...

- Je m'attendais à ce que vous me disiez ça." Soupira-t-il, déçu. "Mais peut-être pourrais-je quand même me rendre utile ? Vous savez qui je suis et ce que je sais faire, je pourrais vous accompagner pour vous fournir une protection. Vous n'aurez pas besoin de me révéler exactement ce que vous faites."

  Je vis du coin de l'œil qu'Harry hésitait. J'hochai négativement la tête. Il voulait nous protéger. Mais tous ceux qui l'avaient fait étaient maintenant morts. Alors pas moyen que je le laisse nous accompagner.

"- Remus, non...

- Alex...

- On sait parfaitement qui tu es. Tu sais à quel point je te fais confiance et je suis persuadée qu'Harry a la même confiance en toi que moi, mais nous n'avons pas besoin de protection. Nous sommes assez grands et regarde où cela a mené les autres. Tonks a besoin d'une protection. Elle a besoin de son mari.

- Elle sera en parfaite sécurité, Alexis. Chez ses parents."

Je fronçai les sourcils à l'entente de sa voix froide. Elle faisait partie de l'Ordre et la connaissant, elle voudrait se mêler à la bataille. Ce n'était pas normal qu'elle décide de se garder en sécurité chez ses parents... Soudain, j'eus une révélation. Elle voulait nous annoncer quelque chose il y a peu, mais elle n'avait pas eu le temps et je savais ce que rester en parfaite sécurité chez ses parents signifiait, car j'y avais eu le droit. Il y a moins d'un an.

"- C'est pas vrai !  

- Quoi ?"

Un sourire se dessina sur mes lèvres.

"- Elle est enceinte, c'est ça ?"

Il y eut un silence gêné. Remus fuyait mon regard, signe que j'avais bien visé. Finalement, il marmonna.

"- Oui, elle attend un bébé...

- Oh mon Dieu, mais c'est génial !" M'exclamai-je.

"- C'est merveilleux !

- Excellente nouvelle !

- Félicitations."

Le sourire que nous donnait Remus ressemblait plus à une grimace qu'à un signe de joie.

  "- Alors... Vous acceptez ma proposition ? Vous voulez bien être cinq au lieu de quatre. Je ne peux pas croire que Dumbledore aurait été contre, après tout, c'est lui qui m'a nommé professeur de défense contre les forces du Mal. Et je suis convaincu, je dois vous le dire, qu'il nous faudra affronter une forme de magie que beaucoup d'entre nous n'ont jamais connue ou même imaginée.

- Non, Remus." Stoppai-je. "Cette nouvelle est une raison encore plus valable de ne pas te laisser venir avec nous. Tu veux vraiment laisser Tonks chez ses parents pour nous accompagner alors qu'elle attend un bébé ?

- Elle y sera en sécurité ! Ils s'occuperont d'elle. Les Weasley ont fait la même chose avec toi, Alexis, lorsque tu attendais Amelia."

Son ton était presque indifférent. J'arquai un sourcil.

"- Mon expérience n'a rien à faire dans cette discussion, car je n'en suis pas le sujet.

- James aurait voulu que je reste près de ses enfants. J'en suis sûr.

- Eh bien, moi, je n'en suis pas sûr du tout." Répliqua mon frère. "Je pense que mon père aurait voulu savoir pourquoi vous ne voulez pas rester auprès de votre enfant."

Mon parrain devint blanc comme un linge. Comme si la température avait soudainement chuté.  

  "- Vous ne comprenez pas.

- Alors explique-nous." Demandai-je.

"- Je... J'ai fait une erreur en épousant Tonks. J'aurais dû y réfléchir à deux fois et je l'ai regretté souvent depuis."

Je me mis à taper du poing sur la table. Il sursauta et tourna les yeux vers moi.

"- Arrête, Remus. Arrête." Dis-je en secouant la tête de gauche à droite doucement. "Tu sais très bien ce qu'on pense de ça, on l'a assez évoqué. Si tu nous suis, tu vas abandonner ta femme et ton enfant. Tu ne devrais pas faire ça. Ce... Sa naissance va être l'un des plus beaux jours de ta vie et tu regretteras toutes les pensées que tu as là."

Il se leva si violemment qu'il en fit tomber sa chaise. Il me regarda si férocement que je crus regarder un loup plutôt qu'un homme.

"- Tu ne comprends donc pas ce que j'ai fait à ma femme et à mon enfant à naître ? Je n'aurais jamais dû épouser Tonks, j'ai fait d'elle une réprouvée !

- Tu racontes n'importe quoi ! Ce n'est pas une réprouvée !" Répondis-je alors qu'il tapait dans la chaise qu'il avait renversée.  

  "- Tu ne m'as jamais vu que sous le toit de tes parents jusqu'à seulement trois ans, qu'au sein de l'Ordre, ou sous la protection de Dumbledore, à Poudlard !" Continua-t-il en me fixant. "Tu ne sais pas comment la plupart des sorciers considèrent les créatures telles que moi ! Quand ils apprennent mon infortune, c'est tout juste s'ils acceptent encore de me parler ! Tu ne te rends donc pas compte de ce que j'ai fait ? Même à sa propre famille, notre mariage n'inspire que du dégoût, quels parents voudraient voir leur fille unique épouser un loup-garou ? Et l'enfant... l'enfant..."

En le voyant s'arracher littéralement les cheveux en pleine crise de folie, je me décidai à le laisser terminer plutôt que de le stopper maintenant.

"- Habituellement, les gens de mon espèce évitent de se reproduire ! Cet enfant sera comme moi, j'en suis convaincu... Comment pourrais-je jamais me pardonner d'avoir en toute connaissance de cause pris le risque de transmettre mon propre mal à un être innocent ? Et si, par un quelconque miracle, il n'est pas comme moi, il sera alors beaucoup mieux, cent fois mieux, sans la présence de son père dont il devrait à tout jamais avoir honte !

- Remus !"

J'avais hurlé son prénom avec une telle rage qu'il s'était tut sur le champ. Il m'observa sans comprendre pourquoi je m'étais autant énervée.  

  "- N'oses plus jamais dire ça, tu m'entends ? Plus jamais ! Tu crois vraiment que ton enfant pourrait avoir honte de toi ? Tu crois vraiment que ton sang, ta chair, une partie de toi pourrait avoir honte de toi ? Il aura honte de toi oui. Seulement si tu fuis comme un lâche !" Hurlai-je avant d'entendre le tableau de la mère Black crier ses habituelles injures. "Mon père est mort en voulant nous sauver maman, Harry et moi. Il a laissé sa vie pour sauver les nôtres, tu m'entends ? Pour nous sauver tous les trois ! Il n'a pas réussi à sauver ma mère et il doit tellement s'en vouloir de là où il est... Tu crois vraiment qu'il t'inciterait à nous suivre et abandonner ta propre famille ? Ton fils ou ta fille et ta femme ? Jamais il ne te recommanderait de nous suivre pour partir à l'aventure à la Indiana Jones ou jouer les héros !"

J'hurlai plus fort que le tableau. Ça m'en faisait mal à la gorge. Remus m'observa avec de grands yeux, indigné.

"- Comment... Comment oses-tu, Alexis ? Il ne s'agit pas pour moi de rechercher... Le danger ou une gloire personnelle... Comment oses-tu laisser entendre quelque chose d'aussi... ?

- Oh, par pitié, ne me fais pas croire que tu n'essayes pas de faire ta tête brûlée comme l'était Sirius ! Tu n'es pas papa ou Sirius ! N'essaye pas de marcher dans les traces de Sirius, tu vois très bien où ça l'a malheureusement mené !

- Alexis, arrête !"

Sans écouter Hermione, je le regardai.  

  "- Je t'ai toujours admiré, Remus. Toujours adoré. Tu as toujours été un modèle pour moi. Je ne pensais pas que tu pourrais un jour te la jouer lâche."

Je voyais trembler sa main. Elle menaçait d'attraper sa baguette.

"- Qu'est-ce que tu attends ? Vas-y ! Montre-moi que tu n'es pas un lâche, Lunard !

- Alexis, ne me pousse pas à bout..."

Je me mis à sourire en coin.

"- Tu es un lâche et ton enfant pourra avoir honte de toi si tu confirmes ce que je viens de te dire."

Alors que j'allais me rasseoir, il attrapa rapidement sa baguette et m'expulsa contre le mur de la cuisine après une détonation. J'avais l'impression de m'être pris un coup-de-poing des plus violent. Je fermai les yeux sous la douleur du choc contre le mur et entendis au travers des hurlements du tableau Hermione lui demander de revenir, le silence signifiant qu'on avait refermé les rideaux, puis, la porte claquer.

"- Qu'est-ce que t'as fait, Alexis ?" Se lamenta Hermione.

"- Si elle ne s'en était pas occupée, je l'aurais fait. Il l'a cherché." Me défendit Harry.  

Je tremblai de rage. Je m'étais engueulée avec mon parrain pour son enfant. Pour qu'il puisse être fier de son père. Pour que Remus comprenne qu'on n'abandonnait pas sa famille. A moins d'en être obligé. Quelqu'un aurait peut-être du me faire cette morale dans ce cas.

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