♥Bonus : Histoires passées (2).
Cette nuit, Maman et Papa avaient accepté que je reste chez tonton Harry et tata Ginny pour jouer avec James et Albus. On avait passé une soirée trop drôle, même si tata Ginny avait pas trop apprécié certaines farces... Mais ce vase, c'était un dommage collatéral ! C'est pas comme si on avait voulu le casser !
"- Les enfants, à table !
- Albus, reviens ! C'est moi qu'avais le balai !"
Hilare, mon cousin démarra au quart de tour sur le petit jouet balai alors que James râlait contre lui. En moins de temps qu'il fallait pour le dire, Albus avait descendu les escaliers à la vitesse de l'éclair et James lui courrait après. Il avait failli tomber dans les escaliers, ce qui m'avait fait rire. La scène était digne d'un film drôle.
"- Albus, stop !" Le stoppa tata.
Elle l'arrêta dans sa course et confisqua le balai aux garçons alors que je m'installai à côté de tonton. Il me lança un sourire que je lui rendis.
"- Tonton ?
- Oui, 'Lia ?
- Est-ce que tu peux me parler de papi ?"
Alors que les plats arrivaient sur la table, je vis un sourire triste tomber sur le visage de tonton et tata se tourna vers moi.
"- De papi, tonton Remus, Sirius, mamie... Maman parle presque jamais d'eux alors qu'il y a plein de trucs à dire. Plein d'histoires.
- En effet. Plein. Mais d'abord, on mange. Allez, 'Lia. Et vous aussi les garçons. Sinon je n'aurais pas le temps de tout raconter avant que tes parents n'arrivent pour venir te chercher. Et tu sais que ton père n'aime pas trop ne pas t'avoir tout près."
Je hochai la tête avec engouement et m'empressai de me servir à manger. Quand le repas avait été fini et que j'avais aidé à débarrasser la table, tonton s'était installé dans son canapé et tapotai ses genoux pour m'inciter à venir dessus, ce que je fis.
"- Qu'est-ce que tu veux savoir ?
- Tout ce que tu sais." Souris-je.
Tonton commença alors à nous raconter, aussi bien à moi qu'aux cousins, les aventures de ceux qu'on appelait les Maraudeurs. Comment papi avait rencontré Sirius, comment tous les deux, Remus et un autre garçon qui s'appelait Peter étaient devenus meilleurs amis... Je voyais bien que tonton aimait pas trop parler de Peter. Et il me semblait avoir entendu parler de lui par maman quand elle discutait avec tonton George ou papa des fois.
"- Il y avait aussi Severus Rogue. Bon, il était loin d'être ami avec eux, et, bien que j'aime mon père, je reconnais qu'il n'a pas toujours été blanc comme neige. Personne ne peut vraiment l'être. Il faut avouer que les Maraudeurs ont menés la vie dure à Rogue..."
Enfin, il passa aux choses rigolotes. Les farces qu'ils s'amusaient à faire à Poudlard, les choses qu'ils avaient inventé et surtout, l'amitié qu'ils avaient lié. J'écoutais avec tellement d'attention que je riais à ce que disait tonton.
"- Oh ! Et cette fois-là, où Sirius s'était amusé à accrocher Servilus...
- C'est qui Servilus ?
- Euh, pardon, ils avaient l'habitude d'appeler Rogue comme ça... Donc, je reprends, Sirius s'était amusé à accrocher Severus Rogue en slip au milieu de la Grande Salle...
- Harry James Potter, stop !"
Je tournai la tête vers la porte et pus voir Maman approcher avec Papa, mort de rire derrière elle. Je les avais même pas vus !
"- Ah, je crois que maman arrive."
Je me mis à rire et il s'approcha de moi.
"- Je te raconterai d'autres histoires que m'a racontées Sirius si tu veux."
Je hochai la tête avec joie quand maman vint à côté de nous.
"- Je t'ai déjà dit de ne pas lui parler des Maraudeurs et leurs farces en tout genre. Elle a déjà bien des idées comme ça, McGonagall entend bien trop souvent parler d'Amelia et Neville m'envoie beaucoup trop de lettres à ce propos.
- Chérie, c'est rien, ce sont quelques petites histoires.
- Ouais, toujours dans l'abus, maman ! En plus, c'est Jay qui les fait, les bêtises, moi je suis juste le cerveau."
Tonton tourna la tête vers moi, un sourire en coin, alors que maman croisait les bras. Papa arqua un sourcil quand il entendit, "Jay".
"- Ca n'enlève rien au fait que justement, tu as ces idées ! Jay a beau être les muscles, tu es le cerveau, et c'est toi qui est punie une fois rentrée à la maison."
Je levai les yeux au ciel quand tonton lança.
"- Jay, hein ?
- Je sais ce que tu penses, tonton."
Il m'observa, toujours avec son sourire, en haussant les sourcils et je me mis à rire.
"- Arrête ! Jay, c'est un copain. On s'amuse bien.
- Ca a intérêt à n'être qu'un copain, t'as juste onze ans, ma puce.
- Fred !" Coupa Maman en se retournant vers lui. "On s'éloigne du sujet ! C'est pas à Amelia que je parlais à la base, n'est-ce pas, petit frère ?"
Le sourire de tonton disparut et ce fut à mon tour de rire.
"- On avait déjà parlé de ça, Harry. On ne raconte rien sur papa et les Maraudeurs à Amelia, elle a assez des histoires de Fred et George sur leurs années Poudlard pour avoir des idées à tout-va.
- Je sais, je sais."
Je continuai à me moquer de mon oncle quand James attrapa mon bras pour me tourner vers lui.
"- On va jouer, 'Lia ?
- Désolé mon petit James, mais 'Lia doit partir." Annonça Papa en s'approchant de moi. "Quand tatie Alex aura fini de gronder ton papa."
James tourna la tête vers son père et maman soupira avant de se tourner vers Papa et moi.
"- Aller, 'Lia, on y va. George nous attend pour le dîner.
- Vous mangez chez George et Angelina ?" Demanda tata qui était restée silencieuse en berçant Lily depuis tout à l'heure.
"- Ouais, George veut profiter un peu de sa nièce avant qu'elle ne reparte. Tu vas chercher tes affaires, ma puce ?
- Okay !
- Attends, je viens t'aider."
Je retournai dans la chambre avec Papa pour ranger mes vêtements dans mon sac. Il s'amusa à me lancer mes affaires en pleine tête histoire que je range plus vite, ce qui me faisait rire, et nous retournâmes dans le salon pour embrasser tata, tonton et les cousins. Maman m'emmena dans la voiture alors que Papa rangeait mon sac et on démarra.
"- Bon, tu t'es bien amusé ma puce ?
- Ouais !" Répondis-je à papa. "Même si tata a pas vraiment apprécié une de nos blagues...
- En effet, Ginny m'a dit que James et toi aviez un peu trop chahuté." Ajouta maman.
- On n'a pas fait exprès !"
Tous les deux se mirent à rire.
"- Vous êtes deux calamitées ambulante quand vous êtes ensemble."
Maintenant, c'était à moi de rire.
"- Des calamités ! T'en fais pas un peu trop ?
- Maman a raison, ça a beau être drôle, ça reste le vase préféré de tata Ginny. Vous pouvez réellement être des calamités ambulantes, 'Lia."
Je levai les yeux au ciel avant de changer de sujet.
"- Grace, Ava et Cedric sont déjà là-bas ?
- Oui, tonton et tata sont passés pour les emmener avant qu'on ne vienne te chercher.
- Au moins, c'est calme dans la voiture."
Je vis maman lever les yeux au ciel, puis le trajet continua et je repensais à ce que m'avait raconté Tonton.
"- Maman ?
- Oui ma puce ?
- Pourquoi tu parles jamais de papi et mamie ?"
En s'arrêtant au feu rouge, elle leva les yeux dans le rétroviseur pour me regarder alors que papa se tournait vers elle.
"- Ou des maraudeurs. Tu m'as toujours dit que j'aurais adoré tonton Remus et que Sirius m'aurait fait rire, mais tu dis jamais vraiment grand chose sur papi et mamie.
- Eh bien... Disons que ça me rend un peu triste." Avoua-t-elle en redémarrant.
"- Pourquoi ?
- Parce que... Parce qu'ils me manquent. Depuis toujours, ce n'est pas nouveau. Mais aussi parce que... Parce que je ne me souviens plus autant de ce que j'ai vécu avec eux. La mémoire est instable, tu sais. Et j'ai déjà eu bien de la chance de me rappeler assez longtemps de ces souvenirs.
- Et Remus ne t'a jamais...
- Oh si, plusieurs fois même." Coupa-t-elle. "S'il le pouvait, il me parlait d'eux. Il savait que ça me tenait à cœur. Il me parlait moins des bêtises de papi cependant. Sirius était celui qui en parlait. À Harry. Mais si je ne parle pas d'eux, c'est parce que je ne sais pas vraiment quoi te dire. À part qu'ils étaient... Ils étaient exceptionnels, ça oui. Mais si tu veux, demain, on se pose et je te raconte vraiment tout ce dont je me souviens d'eux. Il y aura probablement plus de choses sur Remus et Sirius que sur papi et mamie, car je les ai côtoyés étant plus vieille et plus longtemps. En plus, papa les connaissait, il pourra t'en parler un petit peu. Mais puisque c'est quelque chose qui te travaille, alors je vais te parler d'eux. Et non pas pour te donner de nouvelles idées, n'est-ce pas, jeune fille ?"
Je me mis à sourire et maman gara enfin la voiture chez tonton George.
"- Moi, je t'en donnerai ma puce."
Alors que maman râlait contre papa, c'est tata Angelina qui ouvrit la porte quand on toqua. La soirée passa vite. Je jouais avec Percy, Roxanne, Grace et Ava avant de laisser les cousins tout seul car ils étaient fatigués. En redescendant avec les filles, tonton George était dans la cuisine et me sourit.
"- Salut les crapules.
- Salut tonton. Percy et Roxanne sont fatigués. Des petites natures, je te jure."
Il se mit à rire alors que les filles rejoignaient maman et Angelina dans le salon. Elles parlaient de Cedric qui était endormi à côté de maman. Papa, lui arrivait avec nous.
"- Oh, ils ne peuvent pas être aussi vifs que James, ça, c'est clair.
- Toujours pas fatiguée, petit monstre ?
- Bien sûr que non !"
Papa vint m'entourer de ses bras et embrassa le haut de mon crâne.
"- Papa, tonton, vous pouvez me raconter encore une fois quand maman et vous, vous avez fui Poudlard ?"
Je les vis échanger un regard tous les deux et un sourire malicieux s'afficha sur leurs visages. Ils hochèrent la tête, tonton lança un coup de baguette pour la vaisselle, et s'assit dans les escaliers alors que Papa me portait pour m'asseoir sur l'îlot de la cuisine sur lequel il s'appuya.
"- Bien." Commença Tonton.
"- Comment on commence, d'habitude ?"
Je pris un air dramatique et avançai ma main devant moi, les yeux plissés.
"- Il arriva un temps, en l'an 1996, où les fameux Weasley et leur acolyte Alexis Potter ne pouvaient plus supporter pression et oppression dans la fabuleuse école de Poudlard..."
Ils se mirent à éclater de rire et reprirent ma phrase mot pour mot en continuant. Le coup du marécage duquel encore aujourd'hui, des restes sont trouvables dans le château, ce qui les avait fait énormément rire le jour où je leur avais dit, répétant à maman qu'ils n'avaient jamais trouvé la solution même après la guerre. Ils continuèrent en m'expliquant leur départ en grandes pompes dans la salle où se déroulaient les examens des cinquième années, leur petit coup de pub, et leur départ volant devant une Ombrage enragée.
"- J'adore cette histoire. Si seulement je pouvais faire quelque chose comme ça !
- C'est maman qui risque d'être contre." Rigola papa.
Tonton se redressa et s'approcha de nous, un sourire en coin.
"- Et si tu passais à la boutique faire quelques emplettes, ma petite filleule préférée ?
- Qu'est-ce que vous mijotez, tous les trois ?"
Je me redressai et stoppai difficilement mon sourire quand maman arriva.
"- Rien du tout !" Lança Papa." On parlait de toi, femme de ma vie, et d'à quel point tu gères." Mentit Papa.
"- Bien sûr, et je dois vous croire, monsieur Weasley ?
- Tout comme une femme doit croire son mari, oui !"
Elle grimaça en le regardant avant de tourner la tête vers Cedric qui dormait sur son épaule.
"- Il va falloir qu'on y aille. Monsieur Ced', juste ici est aussi fatigué que les jumelles. En plus, je me lève tôt, demain, j'ai quelques courses à faire et on doit être au magasin pour le peu de marchandises qui arrive dans la matinée.
- Oh oui, c'est vrai. Attends, passe-moi bébé." Demanda Papa en tendant les bras pour prendre Cedric.
"- Déjà ?"
Je ne pus m'empêcher de faire la moue. Je voulais rester encore un peu !
"- Maman a raison, 'Lia, il est temps de rentrer. On a besoin de cette marchandise, il ne manquerait plus que la livraison nous soit volée, car elle est restée devant le pas de la porte !"
Tonton se releva et m'attrapa aux côtes alors que je soupirais pour me redescendre de l'îlot. En me reposant, il me fit un câlin.
"- T'inquiète, je passe demain après-midi, Papa et moi, on te filera le matos.
- Vous gérez."
Je l'entendis ricaner dans mon oreille et je me tournai vers tata Angelina pour lui souhaiter bonne soirée et bonne nuit. Maman et Papa en firent de même et nous repartîmes après avoir réveillé les filles qui somnolaient sur le canapé. J'avais passé de supers vacances. J'avais vraiment pas envie de repartir, et pourtant, j'avais hâte de revoir Poudlard et mes copains. Surtout Sasha et Jay.
Je repensais à tonton Harry quand il avait entendu parler de Jay, puis à Papa. Pourquoi tout de suite penser que je l'aime bien ? Bien sûr, je l'aime bien, c'est mon meilleur ami ! Mais de là à l'aimer un peu plus, j'en savais trop rien. Et puis j'avais peur. On rigolait trop pour tout ruiner. J'allais pas tout ruiner en lui disant que je l'aimais un peu trop quand même !
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