Il me semblait que le temps avait filé à toute allure. Je revoyais encore les images d'Amelia petite passer devant mes yeux alors qu'elle préparait ses affaires. Elle avait reçu sa lettre d'admission à Poudlard il y a quelques mois et elle s'était levé il y a une heure pour finaliser sa valise. Ce côté impatient me faisait plaisir à voir. Fred trouvait qu'elle surjouait et j'aimais l'embêter en disant que c'était le côté américain de Lou et Victor qui l'avait contaminée.

"- Tu t'en sors, mon chat ?

- Je pense. Il est quelle heure ? Je veux surtout pas arriver en retard ! Même si ça pourrait être rigolo de faire comme tonton Harry et tonton Ron...

- Pas faux !

- Oh que non, toi, ne lui donne pas d'idées. Ca ne peut pas être rigolo de faire comme eux, crois-moi. Il est neuf heures, on a encore le temps. T'as bien pensé à tes fournitures ? Et à Antigone ?

- Oui et oui ! Antigone est en bas et les livres dans ma valise.

- Bon, tu te prépares rapidement, je te prépare le petit-déjeuner et quelques trucs à emmener avec toi pour Antigone.

- Oui, oui..."

Je la laissais s'agiter encore avant de descendre avec Fred qui souhaita bonne chance à sa fille pour préparer d'un coup de baguette le petit-déjeuner et ranger assez de paquets de croquettes au cas où Amelia décide de ne pas revenir durant les vacances pour en reprendre.

"- Plus elle grandit, plus j'ai l'impression qu'elle te ressemble.

- Tu rigoles, j'espère, elle est ton portrait craché.

- Mentalement, c'est toi.

- Un gros mixe de nous deux." Dis-je en lui embrassant la joue. "Comparé aux jumelles et à Cedric.

- Cedric et Grace nos petits érudits et Ava et Amelia nos petites farceuses. T'en veux pas un cinquième ?

- T'abuses, Fred, on galère déjà assez avec quatre enfants, un cinquième, c'est trop." Dis-je en le sentant embrasser mon cou. "Je ne suis pas une lapine."

Amelia arriva rapidement et posa ses valises devant la porte.

"- Eh voilà !" Dis-je en lui déposant son petit-déjeuner sur la table. "Ava ! Grace ! Cedric ! Petit déjeuner !"

- Merci, M'Man !"

Elle se jeta presque instantanément sur son assiette alors que je lançais des coups d'œil à la fenêtre et que les trois derniers arrivèrent pour manger à leur tour. J'avais été les préparer juste avant et ils étaient en train de jouer.

"- Tonton George vient avec nous ?

- Bien sûr que oui ! Il veut absolument voir sa petite nièce avant qu'elle ne parte à Poudlard." Souris-je avant d'entendre toquer à la porte de la maison. "Et il n'est pas le seul.

- Ch'est-à-dire ?

- On ne parle pas la bouche pleine, jeune fille." Dis-je en me dirigeant vers la porte et vérifiant qui était là. "Voilà le début de ta petite surprise."

En la regardant, je pus la voir froncer les sourcils et reposer ses couverts avant de se lever et se mettre à sauter de joie en voyant qui était à la porte.

"- Tonton !"

Elle se jeta dans les bras de mon frère et dans ceux de Ginny avant de demander.

"- Vous m'accompagnez au Poudlard Express, vous aussi ? Salut les microbes !

- Eeeeh !" S'exclama James alors qu'elle lui ébouriffait les cheveux. "Je suis pas un microbe ! Albus, si."

Fred se mit à rire. James et Amelia formeront un sacré duo, ça promet déjà...

"- Pas vrai !

- Bien sûr, on n'allait pas rater ça." Souriait Ginny alors que je serrai Harry dans mes bras.

"- Je me dépêche de finir de manger !" Sourit Amelia. "Maman, t'as dit que c'était que le début de la surprise, y a qui d'autre qui vient ?

- Comme si on allait te le dire !" S'exclama son père "Ca ruinerait la surprise."

Elle leva les yeux au ciel en se rasseyant et ce fut George qui arriva peu après, accompagné d'Angelina, Percy et Roxanne. Une fois son assiette terminée et lavée dans l'évier, elle commença à jouer avec ses cousins. Elle allait être la première d'entre eux à aller à Poudlard... Comme si j'avais imaginé voir ma fille être la première à aller à Poudlard. J'avais toujours pensé que ce serait l'enfant de Bill et Fleur le premier à y aller. Ca me foutait un coup de vieux, tout ça. Et je n'étais pas la seule à ce que j'avais pu voir. Fred l'observait avec un regard nostalgique. Je ne l'avais jamais vu dans cet état. Il avait tellement mûri depuis notre rencontre. Certes, il continuait d'être le farceur qu'il avait toujours été, mais il sait gronder plus qu'auparavant maintenant. Il comprend qu'il a parfois pu aller trop loin lorsqu'il était jeune puisqu'il stoppe les enfants dès qu'ils vont trop loin. Elle leva les yeux au ciel en se rasseyant et ce fut George qui arriva peu après, accompagné d'Angelina, Percy et Roxanne. Mais il reste le même quand même. Le nombre de fois où il m'a fait des blagues nulles et des pièges avec les enfants, je ne les compte même plus.

Finalement, on toqua de nouveau à la porte et je pus aller l'ouvrir aux derniers à venir. Ron, Hermione, Rose et Hugo étaient là et rentrèrent à leur tour.

Après quelques discussions, ma fille se mit à dire qu'il fallait partir pour lui éviter d'être en retard sous les râles de son père qui répétait que nous avions le temps.

"- On n'habite plus au chemin de Traverse, chéri, cette fois, faut qu'on y aille chacun en voiture, ça prend du temps !

- Mais transplaner, non !

- Par pitié, arrête, les enfants sont trop jeunes !"

Amelia nous demanda de nous dépêcher à plusieurs reprises en répétant que les vieux parlaient trop et n'agissaient pas assez.

"- Les vieux peuvent ne pas t'emmener à King's Cross si ça t'agaces tant que ça !

- Non, non, c'est bon...

- Sympa de voir qu'elle ne perd pas son caractère." Se moqua Ron.

"- Comme si en deux jours, quelque chose allait changer." Sourit Fred sous les rires de son petit frère et mes soupirs.

Elle s'empressa d'aller mettre son manteau et ordonna à tout le monde à la manière d'un petit tyran de sortir pour qu'on puisse partir. Nous avions pris la voiture et une fois encore, c'est moi qui conduisais. Amelia observait l'extérieur avec une excitation folle. En la voyant ainsi dans le rétroviseur, je ne pus écarter un sourire de mes lèvres.

"- Tu te souviens ta réaction quand t'as été à Ilvermorny pour la première fois, chérie ?

- Comme si c'était hier. Mais je me souviens surtout de ma rentrée à Poudlard.

- C'était comment ?" Demanda-t-elle immédiatement.

Je tournai rapidement le regard vers Fred qui entrelaça ses doigts aux miens sur le levier de vitesse.

"- Magique. C'est vraiment le cas de le dire. Même si j'ai fini à l'infirmerie plus d'une fois.

- Je commençais à me demander si ta mère n'avait pas un abonnement à cette infirmerie." Se moqua Fred.

Je lui donnai un léger coup de coude pour rigoler et Amelia nous demanda pourquoi.

"- Eh bien, disons qu'en plus du quidditch à cause duquel nous étions très souvent à l'infirmerie... L'un de nos professeurs durant cette première année partageait son corps avec celui de Voldemort et a donc tenté de nous faire du mal pour son maître à Harry et moi.

- C'est vrai ? Pourquoi tu me l'as jamais dit ! Trop stylé !"

J'arquai un sourcil en la regardant dans le rétroviseur.

"- Euh... Je veux dire... C'est vraiment pas... Sympa... Vraiment méchant, olala..."

Fred retint un rire moqueur et je terminai par rouler des yeux arrivée à un feu rouge.

"- C'était quand même le bon vieux temps.

- Manquer de te faire tuer ? Ca me manque pas tant que ça d'avoir peur pour toi à chaque fois qu'un tueur se retrouvait derrière ton frère et toi.

- Moi si. Ce bon vieux temps dans lequel tu venais me voir à l'infirmerie pour vérifier mon état. Tu crois que j'ai oublié ?

- Jusqu'à maintenant, je pensais que oui."

Nous nous mîmes à rire tous les deux avant d'enfin voir King's Cross devant nous. Amelia tourna son visage vers nous, joyeuse. Son sourire et ses taches de rousseur éclatants au soleil. Cet air malicieux sur son visage, elle nous demanda.

"- Vous croyez que Neville sera gentil avec moi en cours ?

- Un professeur ne fait pas de favoritisme, ma puce.

- Donc il va être pire.

- Je n'en sais rien, je l'avais en camarade pas en enseignant !

- C'était qui ton prof préféré à l'époque ? À part Remus, bien sûr.

- À part Remus ? McGonagall. Je suis sûre que tu vas l'adorer toi aussi. Cette femme est incroyable et je continue encore aujourd'hui de l'admirer. Et sa passion pour le quidditch ! Elle doit être l'une des supporters de Gryffondor les plus enjouées à chaque match !

- Avec Lee.

- Notre superbe commentateur." Souris-je.

"- Tu crois que je vais pouvoir intégrer l'équipe de ma maison ?

- Sans aucun doute, t'es la meilleure, Am' !

- Ne lui donne pas de faux espoirs." Stoppai-je. "Je ne sais pas ma puce, tonton Harry a eu de la chance parce que McGonagall l'avait remarqué et que la place était libre, mais toi, je ne sais pas.

- J'espère en tout cas. Je me suis beaucoup entraîné avec tonton Harry, tonton George, Papa et tata Ginny !

- J'ai vu ça et beaucoup entendu parler de ça oui. Il paraît que tu arrives très bien à renvoyer les cognards.

- Oui bah ça va, j'ai pas fait exprès de casser le nez de tonton Harry..."

Nous descendîmes de la voiture et entrâmes dans la gare qui grouillait de monde. La main d'Amelia vint agripper celle de son père rapidement. Elle semblait commencer à comprendre qu'elle allait vraiment y aller. Qu'enfin l'école dans laquelle ses parents s'étaient rencontrés et qui lui avait permis de naître allait lui ouvrir ses portes. Elle nous répétait tous les soirs depuis sa lettre à quel point elle avait hâte d'y être, elle cochait chaque case du calendrier et hurlait à chaque mois qui passait. Elle n'avait jamais été d'une telle impatience.

Albus fonça sans faire exprès dans l'un de ses sacs duquel tomba des tas d'objets que je connaissais très bien. Elle se retourna rapidement et s'empressa de les ramasser alors que son cousin s'excusait, tout comme son père qui l'aida rapidement. Je croisai les bras.

"- Amelia Molly Lily Lou Weasley et Fred Gideon Weasley, pouvez-vous me dire ce que ces farces et attrapes provenant du magasin font dans les bagages ?

- Je... Vais vous faire de la pub ?" Lança-t-elle innocemment alors que Ron et George étaient en train de rire.

"- J'ai rien à voir là-dedans..."

Je me baissai et les aidai à tout ramasser.

"- Disons que je n'ai rien vu." Dis-je en faisant un clin d'œil à Amelia. "Mais n'utilises pas les nougats dès que tu ne veux pas aller en cours parce que sinon ça va barder en revenant à la maison !

- Merci ! Promis maman !"

Elle posa ses yeux sur son père qui, au moment où je me retournai, hochait la tête pour accompagner mes propos. J'étais contente de voir qu'il était du même avis même s'il avait dû lui dire dans mon dos qu'une ou deux fois, ça ne lui ferai pas de mal. Je jetai un coup d'œil à l'heure.

"- C'est où alors ? La voie neuf trois-quart ?

- Suis-nous."

Après avoir rangé ce que je n'avais soi-disant pas vu, Amelia attrapa de nouveau la main de son père alors que je tenais celles d'Ava et Cedric et que Grace tenait celle de sa jumelle, et nous avançâmes tous jusqu'à la barrière à traverser. Tout le monde était derrière nous et Fred posa alors une main sur son épaule.

"- Prête, Am' ?"

Elle hocha la tête.

"- Tout ce que tu as à faire, c'est foncer sans hésiter, ok ?" Lui dit-il.

Elle continua de hocher la tête et nous fîmes un décompte avant qu'il ne se mette à courir avec elle pour traverser la barrière. Je les suivis peu après avec les petits. Soudain, le Poudlard Express apparut et les sorciers grouillèrent sur le quai, ce qui me rappela tous ces souvenirs que j'avais gardés dans un coin de ma tête et qui me faisaient toujours sourire à m'en faire mal aux joues.

"- Maman, regarde, y a Calum !"

Je relevai la tête vers l'endroit que pointait ma fille du doigt et pu voir Gas et son mari discuter avec leur fils, Calum, avec qui ils devaient vérifier les derniers détails de son départ.

"- On attend que tout le monde passe et puis on va les voir ?

- Oui ! Ca fait longtemps j'ai pas vu Calum en plus !

- Je sais. Et moi ça fait une éternité que je n'ai pas vu Gas." Dis-je en serrant mes enfants contre moi en attendant le reste de ma famille.

Tout le monde passa la barrière. James et Albus observaient avec de grands yeux l'endroit, tout comme leurs cousins. Nous nous dirigeâmes vers mon ami qui, dès qu'il nous vit, se tourna vers moi et vint me prendre dans ses bras.

"- Hey ! Comment tu vas, Alex ? Salut tout le monde ! T'as ramené la colonie ?"

Une réponse collective s'éleva et Harry et Fred vinrent serrer la main de Gas avant que Calum et Amelia ne se mette à discuter intensément de tout et de rien. Nous discutâmes légèrement avant que je n'arrête ma fille de parler avec son meilleur ami pour la serrer dans mes bras.

"- Bon. Il va bientôt être l'heure que tu montes dans ce wagon pour partir à Poudlard.

- Déjà ?" S'exclama-t-elle.

"- T'as vu, ça passe vite, hein ?"

Elle hocha la tête et se jeta dans mes bras avant d'aller dans ceux de son père.

"- Je reviendrai pour Halloween, promis." Puis elle se tourna vers ses frère et sœurs. "On ira chercher les bonbons ensemble, déguisés en Gandalf.

- En Dumbledore, tu veux dire ?" Lança Fred sous mes rires.

"- Oh, mais je connais cette promesse. Tu nous enverras une lettre et on verra si tu rentres. Tu te feras vite des amis, j'en suis sûre, tu voudras rester avec eux plutôt que revenir chez tes parents, je le sais.

- Je devrai refaire du stock pour votre pub !"

J'eus un sourire en coin et Fred éclata de rire.

"- Et puis je veux pas vous laisser seuls pendant un an, ma famille elle me manquera au bout d'un moment."

Je lui embrassai le haut du crâne en caressant son dos.

"- On t'enverra des lettres. Au moins une par semaine.

- Toutes les deux semaines.

- Et je veux tout savoir de ce qu'il se passe à Poudlard ! Tu passeras le bonjour à McGonagall et Neville de ma part.

- Et souhaite le bonjour à Peeves et Rusard de la mienne.

- Fred !

- Promis." Rit notre fille.

"- Tu m'as bien laissé ton mp3 à la maison ?

- Oui, je t'ai écouté, je sais que la technologie ne fonctionne pas là-bas.

- C'est bien. Je veux au minimum une lettre par semaine, compris jeune fille ? Je me répète, mais c'est pour être sûre que tu n'oublies pas.

- Au moins une toutes les deux semaines. Je me répète, mais c'est pour être sûr que tu n'oublies pas !

- Et s'il se passe, ne serait-ce qu'une petite accroche, tu me préviens et je débarque pour en parler à McGonagall.

- Si un seul garçon te tourne autour, tu me préviens et on débarque avec tonton George, ok ?

- Fred arrête donc un peu !

- Quoi ?"

Je levai les yeux au ciel.

"- Enfin bref... T'as bien pensé à tout, rien ne manque à la maison ? Au pire, je t'enverrai ce qui te manque si tu le remarques au dernier moment, ok ?

- Oui, maman.

- Bien."

Je posai mes mains sur ses épaules et l'observai encore un instant, détaillant son visage et fixant ses jolis yeux tenus de son père qui semblait fier. Si elle se retrouve à Gryffondor, je vais avoir le droit à un discours sur la fierté de papounet sur sa grande fille.

"- Ma petite fille va à Poudlard." Dis-je en sanglotant à moitié. "Tu grandis tellement vite, Amelia.

- C'est le temps qui passe trop vite. Je suis juste obligée de le suivre.

- Véridique. On n'a pas demandé ces rides, nous non plus." Ajouta Fred.

À l'entente du sifflet qui annonçait le rapprochement du départ, nous la prîmes une dernière fois dans nos bras en lui disant que nous étions fiers et que nous l'aimions. Elle nous répondit qu'elle nous aimait aussi et nous nous séparâmes pour la voir partir à la suite de Calum à la recherche d'un compartiment. Gas, Fred et moi vîmes réapparaître nos enfants à la fenêtre d'un compartiment qu'ils squattaient. Le train commença à partir et nous continuâmes de leur faire de grands signes avant de les voir partir, emmenés par le train jusqu'à Pré-au-Lard.

"- Alors ?" Me demanda Hermione. "Qu'est-ce que ça vous fait ?"

Je retenais mes joyeuses larmes.

"- Bizarre." Répondis-je. "Elle a grandi trop vite. Beaucoup trop vite.

- Moi, je suis heureux. Pour elle. J'ai hâte de savoir dans quelle maison elle est. Je suis très fier. Tu te souviens quand elle est née ?

- Je n'oublierai sûrement pas. Tout comme ces trois bouts de chou qui vont partir à Poudlard et laisser leur papa et leur maman tout seul avant même qu'on ait eu le temps de dire Quidditch.

- Moi ze vous laisse pas !" Lança Cedric.

"- Pas encore, mais ça va venir." Dis-je en prenant mon fils dans mes bras. "On va chez papi et mamie ? Je vais vous faire un bon chocolat chaud et on va prendre un bon café avec tous les tontons, les tatas, les papis, les mamies et les cousins et cousines, okay ?

- Oui !" S'exclamèrent les enfants en chœur.

Finalement, nous quittâmes le quai pour rejoindre le Terrier où j'avais demandé à Lou et Victor de nous rejoindre. Fred embrassa ma joue tout en portant Grace dans ses bras alors qu'Ava s'amusait à embêter James. Ils grandissaient tous vite. Tous si vite. Tous trop vite. Et bientôt, Fred et moi allions nous retrouver seuls malgré que nous ayons encore du sursis. Mais nous allions un jour nous retrouver seuls et repenser à ces jours passés sans n'avoir connu autre chose que la vie de parents et d'étudiants.