3 | Chapitre

" Un changement en prépare un autre " Nicolas Machieval

Paul était debout face à elle, il avait le regard fuyant. Elle regretta de leurs avoir fait part de son adresse. Le blond entra sans qu'elle ne lui autorise. Madeleine ne put s'empêcher de humer le parfum de Paul. Elle l'avait sentit lorsqu'il était passé devant elle. De la fleur d'oranger, le shampoing préféré de Ludivine.


—Tu déclines tout mes appels. Commença t-il par dire. Pourquoi ne veux-tu pas tout simplement me laisser t'expliquer combien je suis navrée ? Je ne pensais pas te faire du mal, ni que notre histoire se termine ainsi...Nous nous aimions tellement fort...Toi et moi.


Ils'approcha de Madeleine qui était restée dos à lui, près de la porte.


—Madeleine,je suis sincèrement désolée, Ludivine auss...Madeleine leva une main en l'air, comme pour lui indiquer de ne pas poursuivre.


—Tu sens la fleur d'orangée, tu détestes la fleur d'orangée...


La brune se tourna face à lui. Elle eu un mouvement de recul, ils étaient proches, beaucoup trop proche l'un de l'autre.


—Je détestais.Rectifia t-il, effaré devant la noirceur de ses cernes.


—Tu détestes ne pas boutonner tes chemises jusque ton...col.


Madeleine avait hésité avant de prononcer le mot « col », ne sachant pas bien si le terme correspondait à ce qu'elle voulait exprimer. Elle approcha sa main du cou du blond, pour rectifier cet oubli.


—Je détestais. Il recula, Madeleine ravisa sa main. Ludivine l'avait complètement changé, elle l'avait modelé à son image.


—Tu détestais, tu détestais...Tout comme tu détestais ces filles trop superficielles,tout comme tu détestais ces filles trop extravertie, ces filles trop colériques, ces filles bornées, ces filles blondes, ces filles fêtardes, ces filles vulgaire, ces filles multipliant les conquêtes...Tout comme tu détestais ces filles comme Ludivine.


Énonça Madeleine, lui assénant ces paroles comme des coups de poignard.


—Je pars avec Lud...Madeleine le foudroya de son regard sombre. Je pars à Cuba, jesuis venu te dire adieu. Et te demander de me rendre l'argent que jet'ai avancé pour payer le baille de ton appartement.


Paul avait décidé d'ignorer ses reproches. Les yeux de Madeleines'emplit de larmes, c'en était trop. Il osait lui réclamer l'argent qui servirait à financer le billet de sa nouvelle petite amie. Avec ses allers-retours pour le Japon, Ludivine était constamment en difficulté financière, et c'est elle, Madeleine qui lui permettrait de s'envoler vers l'Amérique du sud. Dans les bras du garçon qui lui revenait de droit, à elle.


—Madeleine, cet argent, tu l'as déjà dépensé ? Interrogea Paul face à la mine défaite de son ancien amour.


La jeune femme secoua négativement la tête avant de se diriger vers un sac posé sur une table basse en bois. Elle fit un chèque et signala maudite somme de 300 euros. Cet appartement, elle s'en moquait à présent. À quoi servirait-il si elle ne pourrait le partager avec Paul ? 

Il avait prévu d'emménager à Osaka, l'hiver prochain.


—Merci. Paul récupéra le bout de papier. Tiens avant que j'oublie. Il lui tendit une clé. C'était le double symbolique du nouvel appartement de Madeleine qu'elle lui avait fait parvenir par courrier.


Elle ne bougea pas, ses yeux rougis brillaient de nouveau.


—Iie, iie*... Elles'exprima en japonais.


Ils avaient déterminés à pile ou face qui d'entre eux deux quitteraient sa nation.


— Madeleine?


—Non !


Elle secoua la tête avec frénésie, défaisant son haut chignon. Paul restait médusé, il déposa l'objet de force dans la petite main de la brune. Madeleine s'empressa d'envoyer le morceau de fer à l'autre bout de la pièce. Paul se dirigea vers la porte d'entrée, craignant une nouvelle crise d'hystérie.

Après l'annonce de leur rupture par texto, Madeleine s'était envolée pour la France, en quête d'explication.

Elle avait débarquée à l'improviste chez Paul, et c'était Ludivine qui était venue lui ouvrir la porte, vêtu d'un peignoir. Sa quête d'explication venait de prendre fin lorsqu'elle croisa la surprise dans les yeux de son amie. Elle avait pénétré dans l'appartement folle de rage, tirant Paul du sommeil dans lequel il était plongé, déblatérant en japonais toute la haine qu'elle éprouvait à leurs égards.

Elle avait passé l'intégralité des objets de valeurs auxquels tenait Paul par la fenêtre. Des vases ancestrale, des pièces de collections, des pièces de valeurs dont il lui avait parlé des nuits entières au téléphone. Sans se soucier de sa facture d'appels qu'il verrait grimper à la fin du mois.

Il habitait le dernier étage d'un immeuble de 5. Madeleine se persuada qu'en se brisant, son cœur avait été bien plus bruyant que ces morceaux de porcelaine qui avaient rencontrés le sol.

Ils l'avaient regardés faire, sans oser l'en empêcher, trop effrayé.Loin de la douce brune qu'elle était au quotidien, elle avait agit comme une personne dépourvus de sagesse. Une fois calmé, Ils avaient ensuite veillés à ses côtés, ne brisant d'aucune façon le silence assourdissant qui s'était installé. Au petit matin,Madeleine s'était en allé et avait rejoint le petit appartement qu'elle avait loué, conquise par une poutre en bois qui traversait le salon.


Madeleine déplaça son corps frêle jusque la clé qu'elle avait jeté, elles'agenouilla pour la récupérer et la tendit à Paul.


—Reprends-là.Madeleine s'était apaisée.


—Qu'est-ce que ça veut dire ? Paul fronçait les sourcils, inquiet.


—Reprends-là,sinon cela voudra dire que c'est finit.





—Ça l'est.








*Iie, iie / Non, non

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