Chapitre 19 : Merveilleuse surprise (Keefe)
Remontons un peu le temps...
[ Après une centaine de brasse je vois une lumière blanche pointer le bout de son nez. Serait-ce la surface ? Si oui, pourquoi a-t-elle tant tardé ?! J'use de mes dernières force pour me hisser hors de l'eau. Je suis dans un grand parc remplit de monde, mais personne n'a l'air de s'intéresser à moi. Ils sont tous sur un espèce de bidule en forme de rectangle. Je m'écroule un peu plus loin à l'ombre d'un grand arbre, sous le regard d'un écureuil.
j'espère que je ne le gênerai pas, pensé-je avant de sombrer dans un sommeil étrange. ]
Je me réveille doucement et commence à bouger la tête. Je sens un sol dur sous moi, ce qui me semble assez bizarre étant donné que mon lit ne ressemble pas à ça. Je sens de l'air sur mon visage et j'entends le chant des oiseaux et des gens parler, je n'ai pourtant pas laissé la fenêtre ouverte... J'ouvre les yeux faiblement, la lumière du soleil m'attaque aussitôt la rétine et m'oblige à refermer mes yeux. J'essaye de me rappeler ce que je fais là, dehors et non dans mon lit. Et les souvenirs reviennent presque aussitôt : mon départ, les Invisibles, ma fuite, et l'écureuil. Oh, et ce rêve assez étrange aussi. Même plutôt effrayant à vrai dire.
Je me lève après une minute de réflexion et regarde autour de moi. Je suis toujours dans le parc où je m'étais assoupi, c'est une bonne nouvelle, je n'ai pas été enlevé à nouveau au moins et les humains ne font toujours pas attention à moi. Bizarre, ça doit être normal pour eux de voir quelqu'un trempé s'endormir dans un parc.
Je commence à marcher pour me dégourdir les jambes, et découvre un magnifique lac en face de moi. Il brille tellement qu'on pourrait croire que le soleil a laissé tomber un de ses rayons. Sur ma gauche j'aperçois une énorme porte dorée, sûrement l'entrée du parc. Et de l'autre côté l'herbe s'étend à perte de vue, je vois des enfants humains jouer entre eux, des couples se promener en se tenant la main, des personnes habillés en costard/cravate, je crois, se dirige vers de grands immeubles en face du parc, sûrement pour aller travailler.
Le monde des humains n'a pas l'air si différent du notre finalement. Exactement comme le dit Foster. Son nom me fait sourire et je continue mon exploration dans le parc verdoyant. Je croise beaucoup d'écureuil, tous différents les uns des autres. Et après avoir marché un petit moment je sens une délicieuse odeur envahir mes narines : c'est un humain qui vend de la nourriture. Mon ventre gronde de mécontentement lorsque je commence à m'éloigner, je meurs de faim. Mais je n'ai pas d'argent sur moi, et encore moins de la monnaie humaine. Et je refuse de voler quoi que ce soit, je ne veux pas m'attirer des ennuies dès mon arrivée. Je vais travailler comme tout ces humains et je gagnerai des sous. Après tout j'ai un peu d'expérience, j'ai bien travaillé dans un magasin de vêtement quand j'était chez... Julie. Son nom me revient en mémoire tel un éclair. Je l'ai abandonnée, je n'ai même pas cherché à la trouver, à la sauver. La culpabilité se fraye un chemin jusqu'à ma conscience et m'atteint peu à peu. Je m'assois sur un banc, proche de moi, et je reste immobile, le regard dans les vagues. S'il lui ai arrivé quelque chose, si elle a ne serait-ce qu'une égratignure je vais m'en vouloir toute ma vie, autant dire pour l'éternité.
- Hé ! ARRÊTEZ-LE ! AU VOLEUR !!!
Je reviens brusquement à la réalité, un homme sale et à l'air affamé, d'une vingtaine d'année je dirais, cours vers moi. Le vendeur le poursuit, une cuillère à la main. Je devine vite la cause de cette agitation : l'humain vient de voler un sandwich encore chaud et essaie de le manger tout en évitant le vendeur. Celui-ci me cri quelque chose mais je ne comprends pas, il parle trop vite pour mon faible niveau en polyglotte. Mais je me relève d'un seul coup : il veut que j'arrête le voleur ! Je vois là une chance de pouvoir manger en échange de mon aide et me lance à la poursuite de l'humain.
Je rattrape celui-ci en quelque seconde, les humains courent vraiment doucement ! Je le plaque au sol et lui arrache le sandwich des mains, il commence à me rouer de coup mais je les esquive tous, sauf le dernier qui m'attend au visage. Ouch ! Ça fait mal ! Et puis soudain il s'arrête et me regarde droit dans les yeux. Il a les yeux gris, un gris sans couleur et où on y lit de la souffrance. Je sais bien qu'on ne peut pas "parler" avec les yeux mais à ce moment-là j'ai participé à un vrai débat, avec les yeux. Alors je lâche le sandwich et je laisse partir ces yeux gris qui savent parler aux gens, et je retourne m'asseoir sur mon banc avec plein de pensées en tête.
- Imbécile !! Pourquoi tu l'as laissé partir ?!
Je me tourne vers le vendeur, il sent bon le pain chaud.
- Il avait faim, je répond simplement.
je sens, sans même avoir besoin de le toucher, une fureur sans nom s'échapper du vendeur et je décide de m'éclipser avant d'avoir affaire à un autre humain en colère.
- Désolé monsieur, il était trop fort pour moi.
J'affiche un air penaud et je suppose que l'humain n'y voit que du feu, puisqu'il repart vers son stand en maugréant des mots incompréhensibles. Je soupire doucement et me lève pour m'éloigner de toutes ces émotions qui m'attaquent.
Je trouve refuge dans un vieil arbre loin de la foule et j'y grimpe pour être plus tranquille et à l'abri de ce soleil qui me brûle la rétine, je suis épuisé ! Et affamé, comme me le rappelle mon ventre en grondant de plus belle. J'aurai peut être dû le manger ce sandwich, au lieu de le rendre à cet humain.
- Oh j'en peux plus !
Je sursaute sur ma branche, cette voix ! Je la reconnaîtrais entre milles ! Je laisse tomber une noisette pour la faire lever les yeux, la voir me fait me rappeler combien elle m'a manqué. Une autre noisette, pourquoi ne lève-t-elle pas les yeux ? Je relance une noisette. Ah ! Elle m'a vu ! Je la regarde droit dans les yeux, elle finit par me reconnaître et son visage s'illumine. Je lui fais signe de me rejoindre, ce qu'elle fait.
- Je... Si tu savais comme je suis contente de t'avoir trouvé ! s'exclame-t-elle
- Je sais, tu ne peux pas passer un moment sans moi Foster. Mais comment m'as-tu retrouvé ?
- Je sais pas trop, je me suis juste... téléportée, ici.
Elle reste loin de moi et, même si je la vois, j'ai l'impression qu'elle n'est pas vraiment ici. Ça m'inquiète.
- Tu m'as l'air bien loin Foster, y'a un problème ? Pas contente de m'avoir retrouvé ?
Elle se tourne vers moi.
- Non... non bien sûr que non, c'est juste que... ça fait bizarre... enfin, tu comprends.
- Ouais... sûrement, je lui répond sur un ton sombre.
À quoi je m'attendais ? Un accueil plein de joie et de confettis ? Je l'ai quand même abandonnée, en lui laissant une lettre, comme si ça pouvait tout expliquer.
- Alors ? Tu vas me dire ce qu'il t'était passé par la tête ? Pourquoi es-tu parti ? Avec... seulement un lettre pour tout expliquer ! J'ai eu tellement peur pour toi ! A un moment j'ai même cru que tu étais...
- Et j'en suis désolé, la coupé-je. Mais je ne pense pas que ça me rachète. Un tour en ville serait mieux ? je lui demande, un sourire en coin
- Tu es trop bête, me répond-elle, mais je vois quand même un petit sourire sur ses lèvres
- Mais c'est bien pour ça que tu m'adores !
- Je t'adore ? Vraiment ?
- Ne me vexe pas Foster, je risquerai de repartir !
Elle se rembrunit, j'aurai pas dû dire ça. Faut vraiment que j'apprenne à réfléchir avant de parler !
- Désolé... Je suis un peu angoissé à vrai dire, je viens de réussir à m'évader, et je me suis mis un humain sur le dos, mais... Je ne sais pas si les Invisibles peuvent me retrouver alors mon humour et un peu au plus bas.
- Non, c'est moi qui suis désolée, j'aurai dû venir te chercher bien avant et...
- Non, tu as bien fait de ne pas venir. C'est mieux. Tu aurais pu être blessée ou pire et je ne me le serai jamais pardonné.
- Oui mais au moins j'aurai essayé et j'aurai su que j'avais vraiment tout fait, tout essayé. Parce que... J'ai eu tellement peur d'arriver trop tard, de... De ne pas te trouver, ou seulement ton...
Je la prend dans mes bras et elle éclate en sanglot.
- Je n'aurai rien laisser arriver, jamais, je lui promet en lui laissant un baiser sur le front.
- Je sais, me répond-elle en chuchotant.
Chaluuut✌!
J'ai été plus rapide cette fois😌
Chapitre un peu court (à mon avis) mais je voulais le finir au même endroit que l'autre
j'espère qu'il vous a plus et que vous attendrez le suivant ! (pleaseeeeee🥺)
Alors vous avez aimé🤩?
Avis sur cette entrée (fracassante) dans notre monde de la part de notre Keefou😎?
Keefe-Tarzan est toujours là ellasky_15 😄
Petit point de vue de Keefe sur notre team préférée :)
Eh oui c'est la même fin, donc je n'ai pas besoin de vous demander vos avis la dessus
Kiss😽
Biana💜
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