Chapitre 2 ⟡ Plage secrète
Lorsqu'Eliza ouvrit la porte de la maison, elle sentit une vague de fraîcheur accompagnée d'un aveuglement de soleil la transpercer. Voyant le doux temps que cette journée allait lui reserver, elle se laissa soupirer un long moment, impatiente de pouvoir sortir dehors. Elle retourna ensuite à l'intérieur pour pouvoir se changer.
Ses poils s'hérrisserent lorsqu'elle passa devant l'entrée de la cuisine.
─ Putaaains mais y'a RIEN À BOUFFER ICI !!
Elle se raprocha alors et se plaça dans l'encadrement de la porte. Elle vit Sheyma, fouiller frénétiquement dans les placard. De bon matin, celle-ci était déjà sur les nerfs. Comme d'habitude.
─ Qu'est ce qu'il y a encore ? Pourquoi tu cris ?
─ Pourquoi je cris !? Y'a rien a bouffer dans cte cuisine VOILÀ POURQUOI JE CRIS !
─ Ooh calme toi ! Tu va reveiller tout le monde comme ça !
─ J'en ai rien à foutre ! Non mais regarde moi ça ! Y'a pas une miette la dedans !!
Eliza s'avança alors pour constater que sa soeur avait raison. Les placards étaient complètements vides. Elle se tourna ensuite pour voir le visage de Sheyma bouillir de rage.
─ Eh bah c'est pas grave ! On part dans deux jours c'est normal qu'on se débarrasse de la nourriture ! Qui va la manger ?
─ Ils veulent vraiment nous affamer ! Où sont les psemens de maman !?
─ ....Je sais pas du tout...
─ Bordel et je mange QUOI moi maintenant !?
─ Bah j'en sais rien ! Mange des fruits ! C'est bon les fruits !
Sheyma ─ J'ai une gueule à manger des vieux frui-
─ OH FERMEZ LA, Y'EN A QUI DORMES ICI !!
Les deux filles manquèrent la crise cardiaque et sautèrent presque jusqu'au plafond en entendant la voix grondante de leur frère. Sheyma grogna encore une fois avant de prendre une corbeille de fruit à contre coeur et de sortir de la cuisine.
< Toujours la même chose... >
Pensa Eliza. Cette dernière haussa les épaules avant de retourner dans sa chambre pour se vêtir de sa tenue de jour habituelle. Une simple robe grisé, recousue par sa mère, et entourée d'un tissue rouge comme ceinture. Ses sandales marrons au pieds, elle sortit de la maison. Mais avant qu'elle ne passe le portail, Eliza entendit la voix de Sheyma qui l'alerta, assise sur la table de la terasse en train de manger une pomme, toujours à contre-coeur.
─ Il faut que tu soit rentrée pour dix-sept heure ! Papa veut qu'on ai une petite réunion en famille pour discuter du déménagement.
─ Bien reçu mamzelle râleuse !
─ RÉPÈTE UN PEU !?
Eliza claqua la porte du portail de la maison avant de partir en courant dans la rue, riant du visage furaxe que sa soeur lui avait laissé avant de partir.
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Aaah la rue marchande de Manzileh. Il s'agit de l'endroit où la grande majorité des habitants vivent. En effet, la plupart d'entre eux étaient des artisants et des marchands d'exception. Marchant tranquillement en sautillant, Eliza prit le temps de saluer et de sourire à toutes les personnes qu'elle croisait. Comme elle aimait cette endroit du village, plein de vie... L'ont pouvait entendre les marchands hurler leurs prix, négocier avec les acheteurs... L'ont pouvait voir les enfants courir et les petits morveux de voleurs s'enfuir avec eux. Les petits stands étaient couverts d'un large drap, maintenu par tout ce que l'on pouvait trouver, afin de protéger la marchandise du soleil. Des bijoux, des vêtements, du tissus, de la nourriture, des bricoles des "glace-yaourt".
Les "glace-yaourt", c'est comme ça qu'Eliza aime appeler ces glaces si speciales faites par certains teneurs de henoutz. Il s'agit en fait de yaourt congelé, coupé en deux par le propriétaire pour le donner aux enfants. Ça ne coûte pas bien cher, à peine 1 dirham. Eliza adore ça, elle se demande si les marchands de France font la même chose ?
Mais alors qu'elle continuait de flanner dans le rues. Elle heurta malencontreusement une vieille femme.
─ Oh je suis vraiment désolé madame, je n'avais pas fait attention ! Est-ce-que tout va bien ?
Dit elle inquiète, tenant le bras de la femme pour éviter que sa vieillesse ne la fasse chavirer. Mais lorsque cette dernière tourna la tête, Eliza la lâcha aussitôt. La fixant d'un regard noir, Insaf. Une femme odieuse, méprisant sa famille depuis toujours. Elle rabattit brusquement son voile sur son épaule, observant toujours la petite nièce de sa plus grande rivale.
─ Encore toi !? Puis-je savoir ce qu'une jeune fille telle que toi fait toute seule dans les rues, encore une fois ?
Eliza serra les dents et fronça les sourcils. Mais quelle chance de tomber sur elle !...
─ Ça ne te regarde pas Insaf, je suis chez moi ici, j'ai le droit d'aller où je veux.
─ Je ne te permet pas de me parler sur ce ton petite insolente ! Ça n'est certainement pas parcque ton père est le chef que tu peux te permettre de me parler ainsi ! Alors tu a intérêt à rentrer chez toi, et a rester à ta place de jeune fille !
Dit elle en montrant du doigt la direction oposé à celle d'où venait Eliza. Mais cette dernière lui rit à la figure avant de passer tout de même pour continuer sa route.
─ Et ça n'est certainement pas parcque tu déteste ma tante et le reste de ma famille que tu a le droit de me donner des ordres chère sorcière. Si pour toi être une jeune fille signifie se plier à tes ordres, alors autant devenir un jeune garçon avec quelque chose en plus entre les jambes !
Insaf fut outrée par les dires de la jeune fille. Ça n'était pas quelques chose qu'une demoiselle était autorisée à dire ! Mais la petite insolente était déjà bien trop loin pour lui faire la moindre remarque. L'imaginant déjà en train de s'arracher les cheveux blancs, Eliza continua sa route en souriant. Elle haïssait cette femme, plus que n'importe qui. Elle lui rendait bien la haine que la sorcière éprouvait depuis toujours pour sa chère tante. Elle savait aussi malgré tout que cette dernière ne serrais pas contente de ce qu'elle lui avait lancer, mais peut lui importait ! Bientôt elle ne la reverait plus jamais ! Enfin elle l'espère.
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Continuant sa route en chantonnant, les pas d'Eliza l'avait conduite jusqu'à un endroit isolé, parsemé d'arbres empêchant le soleil de traverser, si ce n'est qu'a travers des fins passages. Sur le sol, quelques herbes avait poussés. Personne d'autres dans le village ne connaissait cet endroit, et encore moins l'endroit où cette route menait... Il n'y avait aucun bruits, si ce n'est la douce mélodie de la végétation. Mais bientôt, la terre sous les pieds de la jeune fille se changea en sable fins, et le silence fut troublé par un bruits de vague lointain. Plus que quelques mètres...
Et enfin, la voilà arrivée. Dans son endroit préfèré, son affre de calme et de sénérité... Sa plage secrète.
Il s'agissait d'une des côte maritimes isolée du reste, car trop dificile d'accès. C'était là qu'Eliza et sa tante, les seules à connaître cet endroit, venait toujours, seules, pour se détendre en écoutant seulement le bruits des vagues.
Voyant qu'elle était la première arrivée, Eliza enleva ses chassures, les posa a l'ombre d'un arbre, avant de s'élancer et de courir à vive allure sur le sable chaud, se sentant comme transportée par le vent. Lorsqu'elle fut proche de la rive, la jeune fille tomba, riant toujours comme une petite folle, et resta un instant par terre, profitant de la chaleur agréable du sable. Elle regardait le ciel sans nuages d'un air rêveur... Dans deux jours elle allait s'envoler et le traverser... Puis elle se redressa et observa la mer si calme. Comme elle aimait cet endroit... Depuis toujours, elle y venait pour se ressourcer, s'apaiser et profiter d'un calme incandescent. Elle lisait parfois, où s'endormais le soir en contemplant l'horizon, rêvant de découvrir ce qu'il se trouvait par delà...
< Non... Ça ne va pas... Quelque chose ne va pas... Mon coeur... Pourquoi devient-il si lourd tout à coup...? >
La pauvre jeune fille ramena ses mains fébriles jusqu'à son coeur, tremblante. Et avant même de s'en rendre compte, un flot d'émotion la parcouru toute entière. Ce poids... Il devenait tellement dure à supporter... La pensée de sa famille lui vint en tête. Quand bien même ce voyage lui apportera de nouvelles rencontres enrichissantes, comment pourrait elle vivre si loin de sa famille ? Si loin de ses proches, ceux avec qui elle avait grandit ? Le poid comblant son coeur devint alors de plus en plus lourd, la faisant petit à petit tomber au sol.
< Qu'est ce qui m'attend par delà l'horizon ? Un nouveau monde ne voulant pas de moi ? Je ne serrais pas à ma place là bas... Je ne suis rien de plus que la fille du chef ici... Et par delà l'océan, je ne serrais rien du tout... Mais mieux vaut être insignifiante que ne rien être du tout... Non... Je ne veut pas. Je ne veut pas partir... Je veut rester ici ! Avec tante Reyees ! Sans moi... Elle serra tellement seule elle aussi... >
Au fur et à mesure que ses songes s'assombrisent, des larmes viennent couler sur ses joues. La pauvre petite Eliza finit alors sur le sable, ses bras entourant ses jambes. Elle n'avait plus qu'une envie : rentrer chez elle et suplier son père de la laisser ici... Mais soudain, une voix s'eleva auprès d'elle.
─ Je savais bien que tu serrais ici.
Eliza releva sa tête brusquement. Elle secha ses larmes rapidement et tourna son regard vers la vieille femme qui venait de la rejoindre.
─ Tante Reyes !
La regardant avec un doux sourire, la femme alla s'assoir aux côtés de sa petite nièce.
Reyes Ab'shraf était une vieille femme d'environ soixante-cinq ans, tante de Djeneba et confidente de Eliza. Elle était depuis toujours la seule a connaître la jeune fille, et a reconnaître sa valeur. C'était elle qui l'avait élevée durant une grande partie de son enfance... La voyant comme un oiseau en cage, la femme a toujours été présente auprès de sa petite nièce. C'est elle qui l'a inspirer à apprendre les langues, a rêver de voyages, d'evasion... Eliza l'aimait plus que tout au monde, ne se voyant pas vivre sans elle... Sa sagesse, sa gentillesse... Elle rêve depuis qu'elle est enfant de pouvoir un jour suivre le même exemple que son modèle.
Ne pouvant plus se retenir, l'adolescente alla se bolotir contre la poitrine de sa tante lorsque cette dernière fut assise. Ettonée de ce geste, Reyees lui caressa doucement les cheveux en ricanant.
─ Hahaha ! Tu est bien câline aujourd'hui ma petite sauvageone ! Ne serrait-ce pas dû à l'annonce que ton père a fait hier soir ?
< En plein dans le mile tata... >
Pensa Eliza en cherchant tant bien que mal de cacher ses sanglots. Elle dit alors d'une voix légèrement tremblante, souhaitant faire devier la conversation pour ne pas entendre parler de ce fameux voyage.
─ Mais dit-moi tata ! Où était-tu durant la fête ? Je ne t'ai même pas croiser !
─ Ne change pas de sujet.
< *Khra... >
Lorsque le ton de la voix de la vieille femme devint sérieux, Eliza savait qu'elle ne pourrait pas lui resister. Sa tante la connaissait tellement bien après tout. Reyees toisa sa nièce du regard un moment, sachant bien que cette dernière cachait ses larmes dans sa robe. Après tout, ça l'ettonerait bien que ses petites tâches d'eaux ne soit apparut toute seules.
─ Tu continue à pleurer n'est ce pas ?
Eliza était démasquée. Doucement, elle releva sa tête pour regarder Reyees, les yeux rouges à force de pleurer en silence. Mais quand bien même le regard de sa tante se voulait rassurant et bienveillant, Eliza se degagea vite pour s'assoir de nouveau en boule, les bras entourant ses jambes, la tête à moitié cachée derrière ses genoux. Elle se sentait honteuse de pleurer ainsi devant elle...
─ J-je... Je ne veut pas partir... Je ne veut pas te laisser ici, seule... Je ne veut pas t'abandonner... Je ne veut pas abandonner tout le monde...
Finit elle par avouer la voix tremblante et reniflarde. Elle ne s'était encore jamais sentit aussi mal. Tout était... Tellement flou dans son esprit... Elle n'arrivait pas à remettre ses pensées en ordre. Reyees la regarda longuement. Elle détestait voir sa précieuse petite nièce aussi triste... Perdue... Elle avait l'impression de se voir elle-même. Là, se lamantant sur le sable devant la mer, il y a fort longtemps... La vielle femme lâcha un soupir.
─ C'est bien la première fois que je vais te dire ceci mais... Tu réfléchis trop ma fille.
Les yeux d'Eliza s'ecquarquillerent. Elle leva la tête, perplexe, et vit le regard sévère de sa tante, pourtant habituellement si douce, la fixer du regard. Reyees lui dit alors...
─ Te souviens-tu de ce que tu m'avait dit ? Lorsque tu est rentrée de ton voyage en France, il y'a presque dix ans ? Tu m'avait supplier de t'emmener avec moi faire le tour du monde, toutes les deux. Car ton père avait refusé de retourner en voyage. Et depuis ce jour-là, où tu m'a dit ces mots, tu n'a cesser de te battre pour realiser ce rêve. Tu était differente des autres filles, pour toi la vie n'était pas qu'un simple petit quotidien cosis... C'était une aventures à vivre "à fond", une vie où il faut saisir n'importe quelle opportunée présentée devant nous, coûte que coûte... "Nous n'avons qu'une vie !" Comme tu le disait si bien...
La femme emplis de sagesse, laissa un court silence régner entre elle et la jeune fille. Elle était attentive, en pleine réflexion oui, mais elle l'écoutait avec attention.
─ Tu est ambitieuse Eliza. Tu l'a toujours été. Depuis toute petite, tu a tout fait pour exceler à l'aprentissage de langue ! À seulement douze ans tu savait déjà parler l'Arabe et le Français à la perfection ! Et tu ne cessait de travailler pour atteindre un niveau d'excellence en Anglais et en Espagnol ! Tu a devorer mes livres de tout genre et de toute langues pour t'instruire, et ceux de la bibliothèque de Aziz également ! Jamais je n'ai vu une personne si émerveillée de m'entendre parler et raboter mes voyages de jeunesses... Et je ne vais même pas parler des travaux et services que tu fait pour les gens du village pour récolter ton porpre argent, ta débrouillardise... Tu n'est pas seulement une pauvre petite villageoise, fille du chef... Tu est miles fois plus que ça... Et dieu sait à quel point j'aurait aimé pouvoir t'inscrire au Lycée de la grande ville si j'en avait les moyens...
Un nouveau silence... Avant que Reyees ne finit par conclure.
─ Et après tout ça... Tout tes espoirs, tout ton travail, tout ce que tu a fait... Tu ose vouloir refuser cette opportunité ? Qui se présente là ? Juste devant ton nez ? Ça n'est pas toi enfin... Je serrais miles fois plus heureuse de te savoir en France, profiter d'une vie plus avantageuse, que de te voir ici, seule... Une telle chance pourrait bien ne pas se reproduire avant longtemps tu sait... Tu pourra toujours revenir ici durant les vacances *Icha'Allah ! J'ai bien connu ce pays tu sait. Déjà à l'époque, j'ai trouver cet endroit merveilleux mais alors aujourd'hui ! Tu verra, tu hallucinera quand tu vera de tes propres yeux toute la diversité que la contrée a à t'offrir ! Les jeunes de là bas n'ont pas la même mentalité qu'ici, tu te ferra pleins d'amis j'en suis certaine ! Et que je ne t'entende pas rapliquer que tu aura des difficultés de conversation sinon je t'arrache les cheveux !
Sa remarque arracha cependant un rire à Eliza, qui secha ses dernières larmes d'un revers de bras.
─ Tu n'aura aucun soucis j'en suis certaine ! Alors cesse de pleurer et réjouis toi. Dans deux jours, l'un de tes rêves se réalisera !
Finit-elle enfin en caressant la joue de sa petite-nièce avec tendresse. Eliza sourit. Elle avait raison. Il aurait bien fallut tôt ou tard qu'elle ne soit résolue à quitter le village. Elle n'était plus une enfant ! Elle savait très bien maintenant que cette nouvelles vie serra sa première grande épreuve afin de réaliser son rêve... Et quoi de mieux que de commencer avec un pays l'ayant fait rêvée durant son enfance. Elle remercia doucement sa tante avant de regarder l'horizon avec un sourire. Oui dans deux jours, elle partirait d'ici pour débuter une nouvelle vie... Dans un pays emplis d'opportunités...
Mais avant de penser au départ, elle pensait surtout à sa tante. Elle allait terriblement lui manquer... C'est donc pour ça que les deux femmes sont restés quasiment l'entièretée de la journée ensemble, paisiblement installés sur le sable... Discutant de tout et de rien sous la chanson des vagues... Comme elles en avait l'habitude. Eliza ne quittait pas sa tante du regard. Voulant guarder la moindre partie de son apparance en mémoire.
Elle avait une peau, réputée dans le village pour être extrêmement foncés. Ses cheveux étaient noirs, bouclés et cachés derrière un voile violet. Elle se vérifiait habituellement de cette djelaba pourpre, marquant sa taille et ses rondeurs par une épaisse ceinture marrons ornée de décorations dorées. Quelques rides sur son visage, mais rien ne pouvait enlever la beauté de ses magnifiques yeux bleus clairs et de son doux et tendre sourire...
─ Tu sait, je commence à réaliser à quel point te retrouver ici me faisait penser à elle et moi lorsque nous étions jeunes...
Eliza pencha légèrement sa tête sur le côté, ettonée par ses mots.
─ "Elle" ? Oh ! Tu veut parler de grand-mère...!
Reyees hocha la tête doucement. Son regard se perdit dans les vagues un instant, la nostalgie grandissant dans son coeur.
─ Nous venions toujours ici, toutes les deux... Une fois, que j'était triste, Zehounia m'a raconter une légende. Comme quoi cette mer serrait magique, et que si un voeu est prié au bord de la mer, un ange des eaux pourrait l'exauser... Haha, c'était si enfantin...
Dit elle avec un sourire mélancolique, montrant une part de tristesse dans ses dires. Eliza le savait... Sa grand mère était malheureusement décédée il y'a des annés dans d'horribles circonstances... Personne ne parlais jamais d'elle, comme si la simple mention de son prénom était un sacrilège. Souriant légèrement, la jeune fille demanda.
─ Dit moi tante Reyes, à quoi ressemblait-elle ?
─ Aha ! Ooh tu m'a déjà posé la question dix-miles fois !
─ Une fois en plus ne fait jamais de mal !
─ Aah... Zehounia... Elle était la plus belle femme que le village n'ai jamais connu... Autant au niveau de son physique et de son coeur... Elle avait héritée de gènes anciens de nos ancêtres, lui donnant une magnifique peau blanche, légèrement rosée. Ses cheveux étaient d'un blond soyeux, semblable à de l'or... Elle incarnait la grace et la générosité... C'est à elle que l'on doit notre école après tout ! Aah... Tu sait, il m'arrive souvent de penser à elle lorsque je te vois... Mais je sait bien que tu n'est pas comme elle. Tout le monde est unique après tout.
L'on pouvait sentir une vague d'émotion envahir les yeux de la vielle femme lorsqu'elle posa son regard sur sa petite nièce. Eliza le savait bien, elle ressemblait beaucoup à sa grand-mère. C'était une femme remarquable à ses yeux. Un autre se ses modèles...
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*Khra... : Merde...
*Insha'Allah : "Si dieu le veut."
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Tendis que le soleil se couchaient doucement sur l'eau, la petite Eliza remarqua à quel point le temps s'était vite écroulé. Il fallait maintenant rentrer avant que son père ne veuille la tuer (encore une fois).
─ Bon ! Je vais devoir partir tata, on m'attend à la maison pour parler du déménagement.
Dit elle en se levant, bien plus joyeuse qu'a son arrivée. Reyees s'etira alors avant de se laisser tombée sur le sable.
─ D'accord ! Fait vite dans ce cas ! Il ne faut jamais faire attendre ton père.
─ Ooh tataa ! Ta robe va être recouverte de sable comme ça !
─ Je m'en fous, laisse moi profiter du soleil, c'est bon pour la peau !
─ Tata, il n'y a quasiment plus de soleil...
─ Et tu n'aura quasiment plus de tête si tu continue à trainer ici.
Prenant peur par la véracitée de ses mots, Eliza embrassa sa tante rapidement avant de se dépêcher de rentrer sans oublier ses souliers. Reyees la regarda partir... Un long moment... Avant de fermer doucement les yeux.
《 ... C'est déjà trop calme... 》
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