Chapitre 10 ⟡ Affaire familale
« Uggh... Franchement ils auraient pus faire un effort avec les bouquins qu'ils nous on donner à lire... »
C'était ce que pensait Eliza en faisant tomber sa tête sur la table du CDI qu'elle avait pris pour elle. Deux semaines maintenant que l'année scolaire avait commencer, et elle se retrouvait déjà avec une pile de livres à lire. Chose qui ne l'aurait sans doute pas déranger, voir même lui aurait plûs si seulement la moitié de ses ouvrages n'étaient pas ennuyeux à mourir et abusivement longs. Cela faisait une heure qu'elle était là, à lire et à prendre des notes tout en s'apitoyant sur son sort. Lorsqu'elle vit l'horloge s'approchant de 15h50, Liz souffla de soulagement et mis fin à sa petite séance de travail en rengeant ses affaires.
Elle quitta alors rapidement les lieux tendis que la sonnerie se mit à résonner, et s'arrêta devant le tableau d'affichage du hall. Une recherche de poste était affichée de la part de la grande bibliothèque municipale. Ils recherchaient une ou deux personnes pouvant les aider à temps partiels à gérer l'activité de l'endroit en allégeant leur travail. Eliza avait déjà aider plusieurs fois Aziz, le bibliothécaire de Manzileh, dans son travail. Elle adorait être entourée de livre et aimait rendre service, forcément cette demande l'intéressait grandement ! Elle prit un petit bout de papier avec le numéro de la bibliothèque et partit enfin du lycée.
Mais contrairement à d'habitude, elle ne prit pas la route pour rentrer chez elle. Non, cette fois elle partait à Divès, pour se rendre chez Matthew. C'était lui qui l'avait invité à passer chez lui. Il se sentait coupable de toujours passer ses après-midi et ses week-end chez elle alors il voulait compenser d'une certaine manière ! Liz avait hâte d'y être, ça faisait des années depuis la dernière fois qu'elle avait mit les pieds chez lui, et le souvenir qu'elle en gardait était doux-amer. Disons qu'elle revoit simplement l'image de la mère de celui-ci lui hurler dessus et la regarder de travers pour des raisons qui ne lui revenaient pas. Enfin, peu importe. Ce qu'elle voulait, c'était surtout profiter de cette occasion pour lui raconter l'étrange soirée qui avait conclus son premier jour d'école...
Elle n'en avait parler à personne, et depuis deux semaine elle ne pouvait pas s'empêcher de regarder monsieur Arias bizarrement. En parlant de lui, ce professeur était quelque chose ! Ses cours se résument à de longues histoires sur des sujets variés. Il parlait et parlait durant des heures en montrant des images et des vidéos illustrant ses propos, et il arrivait à rendre absolument tout intéressant voir même captivant ! Certe, il faisait peur à ne jamais sourire et à ne jamais montrer d'émotion. Mais il plaît déjà beaucoup à ses élèves les plus passionnés ! Il parle de l'histoire avec tant d'éloquence qu'on croirait entendre un ami ayant vécu tout ce qu'il raconte ! Bien qu'il ne l'effraie toujours, Eliza est forcée d'admettre qu'elle adore ses cours, tout comme bon nombre d'élèves d'ailleurs.
Marchant dans les rues de Divès, la jeune fille tenta de retrouver son chemin, priant pour ne pas se tromper d'itinéraire. Matthew vivait dans un quartier résidentiel plutôt tranquille et silencieux, et une fois arrivée, Eliza découvrit plusieurs petite villas placée en deux lignes droite, séparées par la route. Personne dans les rues, le quartier était complètement silencieux. Sans même avoir eu besoin de regarder l'adresse, Eliza reconnu la belle maison de son ami. C'était une villa blanche et bleue à deux étages, et avec un petit jardin. Des souvenirs lui revinrent en mémoire, elle les revoyait courir tout les deux dans ce jardin en riant. Passé la nostalgie, Liz parcouru le chemin jusqu'a la porte d'entrée et y toqua deux fois.
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Allongé sur son lit, Matthew lisait un livre, un livre qu'il devait avoir lu plus d'un milliard de fois déjà. En même temps c'était son préféré, et c'était aussi celui de son père. Il s'ennuyait à mourir. C'est alors qu'il entendit sa mère crier son prénom avec agacements et lui ordonner de venir.
« C'est pas possible je peux même pas m'ennuyer en paix... »
Il soupira avant de jetter son livre sur son lit et de descendre les escaliers jusqu'au salon. Sa mère était là, sur le canapé en train de regarder la télévision.
─ "Oui mère...?" Demanda-t-il.
─ "On toque à la porte. Va ouvrir." Ordonna-elle froidement.
Matthew leva les yeux au ciel discrètement et alla ouvrir la porte. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant son amie juste là, toute sourire.
─ "E-Eliza !? Qu'est ce que tu-"
─ "Oh désolé je suis en avance ? Ou peut-être en retard ? Je suis venue à pied c'est pour ça haha !"
─ "Mais-mais-mais."
Mme.Williams tourna sa tête vers son fils, un sourcil froncé, et ce dernier refermit légèrement la porte pour ne laisser passer que sa tête et chuchota.
─ "Qu'est ce que tu fais là !?"
─ "Bah- c'est toi qui m'a invité non ?"
─ "Mais non, c'était pour demain !"
─ "Ah non non je t'assure, c'était bien aujourd'hui. Je te l'ai même dit ce matin que je restais au lycée pour travailler avant de venir !"
─ "...Oh merde... Écoute- c'est vraiment pas une bonne idée que tu vienne chez moi maintenant."
─ "Ah...Tu voulais être seul aujourd'hui ?"
─ "Non non ! C'est juste que-"
─ "Matthew" La voix de sa mère gronda. "À qui parle-tu bon sang !?"
Matthew entendit sa mère se lever du canapé et soupira de résignation avant d'ouvrir la porte pour laisser entrer Eliza. Cette dernière fit alors face à une femme d'un cinquantaine d'année, avec une taille de guêpe et des lèvres pulpeuses teintées de rouges. Ses cheveux étaient du même brun que son fils attachés en un strict chignon et elle regardait la jeune fille avec un aie hautain accentué par son nez et son menton pointus.
─ "Tu t'es trouvé une petite amie ?" Demanda la mère en regardant la demoiselle de haut en bas.
─ "Non mère... Il s'agit d'Eliza, mon amie... Je l'avais invitée à la maison mais-"
─ "Ah tient ? Tu ose inviter dans ma maison des gens que je ne connais même pas !? Sans m'en parler !?"
─ "En fait madame, nous nous connaissons déjà !" Intervenu Eliza avec un sourire timide. "Matthew et moi nous sommes rencontré il y a dix ans, durant des vacances, quand nous étions encore enfant ! Je suis déjà venu chez vous, et je vous avais déjà rencontré... D'ailleurs votre maison est toujours aussi jolie !"
─ "Il y a dix ans... Oh mon dieu, ne me dit pas que tu es la petite morveuse qui a déchirer mes tapisseries en lambeaux !?"
─ "...Euh...Si? Je crois que c'est bien moi..."
Les yeux de Mme.Williams se ternirent d'une aura encore plus sombre, ses sourcils se fronçant et ses bras se croisant. Les deux adolescents se regardèrent, pris au piège dans une situation pour le moins délicate... Ils avaient complètement oublier la petite bêtise de leur enfance qui avait valu à madame ses premiers cheveux blancs.
─ "D'accord, je te reconnais maintenant... Et qu'est-ce que tu fais ici au juste ? Il me semble que les vacances sont terminées depuis deux semaines, il n'y a pas d'école dans ton pays ?" Demanda la mère.
─ "E-en fait je suis venue m'installer vivre ici avec ma famille ! Je suis dans la même classe que Matthew, et je pense suivre mon cu... curs-... «cursus scolaire» ici ! Comme vous le dite !" Répondit la marocaine, fière.
─ "Hmf ! Il aurait peut-être fallus apprendre à parler avant de venir ici. Il n'y avait plus assez de place chez vous donc vous êtes revenu nous poluer l'air de nouveaux avec toutes vos maladies ? Courir après les moutons ne vous amusaient plus ?"
─ "Mère, s'il vous plaît laissez-la tranquille..."
Matthew serra son poing. C'était exactement ce qu'il redoutait. Il savait que sa mère était une grande raciste, et que la simple présence de son amie allait l'iriter plus qu'autres chose. Martha Williams en avait surtout après celle-ci à cause de cette petite bêtise enfantine, et elle ne la voyait toujours pas comme autre chose qu'un "parasite". Eliza cessa de sourire. Elle tenta de garder son calme malgré les paroles blessantes de cette femme. Un long silence s'abattit alors durant lequel Matthew et sa mère bataillaient des yeux. Elle finit par les lever au ciel.
─ "Je veux bien tolérer ta présence ici pour cette fois-ci, mais n'oublie pas que tu es chez moi petite..." Dit-elle avec un air menaçant.
─ "Eh bien merci de me tolérer dans votre chez-vous madame." Répondit Eliza en imitant son ton de voix malgré elle.
C'est alors qu'on entendit toquer à la porte. Matthew prit son amie par le bras pour profiter que sa mère aille ouvrir pour s'éclipser au plus vite de la pièce. Mais la voix de sa mère le figea instantanément sur les marches.
"Clotaire !?"
L'adolescent resta immobile quelques secondes, ses yeux s'écarquillants et ses mains tremblantes. Impossible, il ne pouvait pas avoir entendu ce prénom. Impossible que celui a qui appartenait ce prénom soit là, à l'entrée de la maison. Matthew descendit les escaliers lentement, et arrivé de nouveau dans le salon, ce qu'il craignait être vrais apparus devant lui. Un homme d'un mètre quatre-vingt, en habit militaire. Il était large, portait un lourd sac sur son épaule. Ses joues étaient creuses, ses yeux amandes étaient d'un bleu crillard. Une cicatrice parcourait l'une de ses joues, une autre plus grosses passait sur son oeil droit. En voyant tout le monde le regarder choqués, il souleva son couvre-chef pour reveler sa chevelure de jais, et dit d'une voix rêche :
"Je suis rentré."
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Un silence d'aplomb c'est abattu sur la maison. Clotaire Williams, l'aîné de la famille, revenait au foyer tel un fantôme oublié depuis des années. Une fois le choc passé, Mme.Williams colla une violente gifle sur la joue de son fils au moment où il eu refermer la porte d'entrée derrière lui.
─ "Comment OSE-TU !? Comment OSE-TU REVENIR DANS CETTE MAISON APRÈS TOUT CE TEMPS !? SANS AUCUNE NOUVELLE, SANS AUCUN SIGNE DE VIE !?" Rugit-elle, faisant apparaître les veines de son cou.
─ "Merci pour votre accueil, je ne pouvais pas espérer plus de chaleur humaine venant de vous mère..." Répondit-il d'une voix sans émotion.
─ "Tu t'attendais à mieux peut-être !?"
Tout le monde tourna la tête vers Matthew. Sa voix et son corps tremblaient, ses mains étaient moites tendis qu'il regardait son frère avec une profonde rage. Eliza était complètement perdue au milieu de cette scène familiale et suivit son ami en observant ce qu'il de passait. Matthew s'avança.
─ "Tu t'attendais peut-être à une grande banderole avec marqué « bon retour à la maison » A un petit gâteau au chocolat ? A ce qu'on pleure de joie en te sautant au cou !?"
─ "Toi aussi tu m'a manqué Matthew."
─ "Commence pas avec tes mensonges à deux balles, j'ai plus huit ans ! Ça fait cinq ans ! Cinq putains d'années qu'on ne t'a plus revus ! Cinq années sans rien ! Pas de lettre, pas d'appel, pas de messages RIEN ! On aurait put recevoir un message disant que tu étais mort que ça n'aurait ettoné personne !"
─ "J'étais occupé."
─ "Ah oui excuse moi ça t'aurait tuer d'envoyer un bout de papier pour dire «Salut ! Je suis vivant !» hein !?"
Sa voix devenait de plus en plus forte au fur et à mesure que la colère grimpait en lui et que ses pas l'emmenaient juste devant Clotaire qui lui n'avait pas bouger et le regardait de ce même regard impassible. C'était à peine si il semblait faire attention à ses représailles.
─ "Et t'étais passer où l'année dernière !? Quand on avait VRAIMENT besoin de toi !? T'étais où lorsque tu pouvais servir à autre chose que d'être un gros connard !?"
─ "MATTHEW !" Cria Martha. "Ôte immédiatement ce vocabulaire de ta bouche."
─ "Répond moi bordel ! T'étais où à l'enterrement de papa !? T'ÉTAIS OÙ !?"
─ "J'étais occupé."
L'indifférence qui ressortait de ses mots firent froid dans le dos de l'adolescent dont le visage changea. Clotaire le regarda de haut un long moment et Matthew perdit l'élan de colère qui l'avait submergé. Une telle anti-pathie de sa part face à cet événement le déroutait. Il avait oublié à quel point Clotaire pouvait être insensible. Martha soupira en posant une main sur son front, excédée.
─ "Arf ! Encore ton père ! Quand est-ce que tu va te décider à passer à autre chose Matthew !? C'était il a plus d'un an, cesse de parler de lui tout le temps !"
─ "Mère je-"
─ "Il n'y a pas de je ! J'en ai par-dessus la tête de vous deux ! Matthew, file dans ta chambre, toi Clotaire va t'asseoir sur le canapé, nous allons parler..."
Elle assema un regard assasin à son fils avant de se rediriger sur le sofa. Matthew fronça les sourcils en leurs tournant le dos, se redirigant vers les escaliers.
─ "Parler n'est pas beugler mère..." Marmonna-t-il.
─ "TAIS-TOI ! DÉGAGE !" Hurla finalement Martha.
Se sentant de nouveau trembler, Matthew s'empressa de partir à l'étage, laissant son amie seule, dans le salon.
Le coeur d'Eliza battait à vive allure. Jamais elle n'avait assister à une scène de ce genre, et elle regardait toujours hallucin la mère et son fils aîné s'assoir en silence sur le canapé. Elle venait d'apprendre la mort du père de son ami, et apprenait en même temps la totale indifférence de cette veuve aux paroles si blessantes. Les souvenirs qu'elle avait de sa personne devinrent bien plus net... Acariâtre et cruelle... Quand à Clotaire, elle se souvenait du grand enfant bien élevé qui ne parlait jamais, et voyait maintenant un homme, un soldat au visage froid...
Clotaire la regarda un instant. Visiblement il la reconnaissait aussi, la petite fille aux grand yeux curieux qui était venus un jour dans sa maison... Mme.Williams remarqua enfin sa présence et fronça les sourcils.
─ "Tu es encore là toi !?"
─ "Vous... Vous n'auriez pas dû parler à Matthew de son père aussi sèchement-"
─ "Non mais de quoi je me mêle !? Vas fourrer ton nez ailleurs que dans nos histoire de famille ! Sors d'ici !"
Cria-t-elle encore une fois. Eliza regretta vite ses paroles et sans la regarder plus longtemps, elle courru à l'étage pour retrouver Matthew. Elle fut surprise de voir qu'il avait toujours garder la même chambre. Toquant doucement à la porte, Eliza se permit d'entrer doucement et elle trouva son ami asssi sur son lit, sa tête fourré dans ses mains, tentant de se calmer. Elle s'assit à ses côtés, ne sachant pas trop quoi dire, et posa sa tête sur son épaule.
─ "Je... Je suis désolé pour ton père... Je comprend maintenant pourquoi tu ne voulais pas trop en parler..."
─ "C'est rien, t'a pas à t'excuser..." Répondit-il en retirant ses mains pour fixer le sol.
─ "Je n'aurais sans doute pas du assister à ce genre de... conflit familial, je suis désolé aussi-"
─ "Arrête de t'excuser s'il te plaît, tu pouvais pas savoir que tout ça arriverait... Il a débarqué comme ça, sans prévenir... Génial, je suppose que la vie à la maison va être encore plus insupportable maintenant qu'il est de retour..."
Eliza grinça des dents avant de remarquer un cadre photo sur la table à chevet. Il y avait Matthew enfant, dans les bras de son père et de son grand-père, tous souriant. Mr.Williams était un homme gentil de ce que la jeune fille se souvenait, un père très aimant...
"Depuis qu'il est partit, la vie est devenue encore plus infernale ici."
A commencer le jeune homme.
"Il n'y avait plus que ma mère, mon frère Louis, et moi. Depuis les vacances je tient un peu mieux le coup mais... Voilà maintenant que j'ai peur pour l'avenir proche..."
Eliza le regarda et lui demanda.
─ "Pourquoi est-ce que tu a peur ?"
─ "Ma mère me déteste, Clotaire aussi. Et maintenant lui aussi va me pourrir la vie, et c'est certainemen pas Louis qui va m'aider ! Avec sa maladie il arrive même pas à comprendre quand on est énervés après quelqu'un !"
En voyant le désespoir de son ami, Eliza ne pouvait s'empêcher de se sentir profondément triste pour lui. Elle voulait l'aider. Elle le voulait vraiment... Mais elle n'avait pour le moment qu'une seule issue à lui offrir. Se levant du lit, elle se positionna devant le garçon et lui tendit la main.
─ "Viens, on ca chez moi."
─ "Hein ? Comment ça ?" Demanda Matthew en remettant ses lunettes.
─ "Si tu te sens si mal chez toi... Alors vient passer du temps chez moi ! Je sais que tu ne veux pas rester ici ce soir..."
─ "Non non, je ne veux plus m'incruster chez toi... Tes parents doivent en avoir marre..."
─ "Ne dit pas n'importe quoi ! Ma mère t'a déjà adopter ! La porte est toujours ouverte pour toi chez nous, tu le sais."
Matthew regarda son sourire. Elle avait raison, il était hors de question pour lui de rester ici ce soir... Alors après une courte hésitation, il accepta de prendre sa main.
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"Il est partit durant cinq ans !?"
Dans l'appartement de la famille Reils, Matthew racontait à table les événements qui l'avaient conduit à dormir ici ce soir. Djena apportait un gâteau à la noix de coco à table tout en regardant avec des yeux ronds le récit du jeune garçon.
─ "Yep, cinq ans sans signe de vie... Ma mère était furaxe."
─ "Tu m'étonne." Dit Djibril. "Si je donne pas de nouvelle au bout d'une journée ma mère lance les flics à ma poursuite !"
─ "Quels « flics » !? Je te trouve et je te tabasse ouais !" Ajouta Djeneba en s'asseyant.
Tout le monde souria avant qu'Amine ne se lève por couper les parts de gâteau. Eliza regardait son père au visage fatigué, ses yeux rouges et cernés, ses mouvement lent et lasses... Elle s'inquiétait pour lui... La dégustation du désert se fit calmement. Matthew adorait dîner chez les Reils. En fait il adorait simplement le fait d'être chez eux, il s'y sentait si bien... Mais il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser de devoir leur imposer sa présence.
─ "Je partirai dans la matinée, demain matin, je pense." Dit-il.
─ "Tu peux rester plus longtemps si tu veux !" Rapliqua la mère de famille.
─ "Oh c'est vraiment gentil à vous Djeneba, mais je ne veux vraiment pas vous déranger..." Répondit Matthew avec un sourire timide.
Eliza et Sheyma plaquèrent leurs mains sur leurs front, et Djenaba insista ensuite :
─ "Naaan pas de bêtise comme ça chez moi ! Je te l'ai dit, vient quand tu veux ! Reste aussi longtemps que tu le veux ! Je t'aime beaucoup Matiou ça me fait plaisir de te recevoir, et Eliza et toi vous entendez si bien ! Et pour la énième fois, appelle moi "Khelti" ou "amti" ! Toujours a vous vouvoyer pour rien les français oh !"
Matthew ne put retenir un ricanements. Il regarda Eliza lui sourire, puis Djibril et Sheyma qui acquiescaient avec leur mère et enfin Amine qui haussait simplement les épaules. La présence de ce garçon ne le gênait pas après tout, et il considérait que la volonté de sa femme était plus importante. C'était tout de même elle qui gérait la maison et qui y passait le plus de temps. L'adolescent regarda son assiette et souffla avec un sourir rassuré :
─ "Merci... Ketti...?"
Eliza pouffa de rire à sa prononciation du mot.
« Y'a pas que toi qui a des choses à m'apprendre mon grand ! »
Une fois le repas achevé, les deux amis partirent dans la chambre d'Eliza, mirent de la musique, et restèrent affalés comme les larves sans énergies. Eliza gardait la tête plongé sur son oreiller, par terre, tandis que Matthew jettait un coup d'oeil sur les livres de sa tables de chevet.
─ "Eh Liz, tu en pense quoi du prof d'histoire toi ?" Demanda-t-il.
─ "....Monsieur Arias ?"
─ "Ouais... Au début je le trouvait fou mais il n'est pas si mal que ça au final ?"
─ "Ouais... Matthew faut que je te raconte quelque chose, mais promet moi d'en parler à personne..."
Eliza se leva et s'asseya sur la chaise de son bureau en regardant son ami droit dans les yeux.
─ "...C'est normal si j'ai déjà peur ?"
─ "Crois moi t'aura peut-être encore plus la trouille une fois que j'aurais finit..."
Matthew s'asseya droit sur le lit pour l'écouter et Eliza se mit alors à lui raconter ce qu'il lui était arrivé le soir de la rentrée. La femme hystérique, le professeur, sa course et aussi le pressentiment étrange qu'elle ressentait depuis. Matthew avait les yeux grands ouverts, et il se demandait si elle ne lui faisait pas une plaisanterie. Il se mit à réfléchir en se grattant le crâne.
─ "C'est... Je t'avoue que c'est assez perturbant en effet..." Lui dit-il.
─ "Mais oui ! Et le pire c'est qu'il agis comme si rien ne s'était passé, c'est flippant non !?"
─ "Mais tu es sûr qu'il ne voulait pas juste t'aider ? Est-ce qu'il avait assister à la scène ?"
─ "Non- oui enfin non je ne sais pas ! Quand la femme est partie en courant je me suis retourné et là je l'ai vus ! Il a apparût comme par magie ! Juste- pof ! Comme ça- AAH !!"
Lorsqu'Eliza avait voulut mimer une explosion avec ses main, une forme lumineuse est apparût d'un seul coup. Les deux adolescents ont hurler, Matthew s'est levé et s'est plaquer dans l'encoin du mur sur le lit. La lumière brûlante à fait s'arrêter le coeur d'Eliza qui s'est jetée en arrière, tombant de sa chaise et renversant les objets sur son bureau.
Amine demanda si tout allait bien.
Les deux amis se regardèrent les yeux dans les yeux, leurs coeur battant la chamade et leur respiration hagarde. Eliza regarda lentement ses mains, tremblantes de manières incontrôlées.
"C-C'était... C'était q-quoi ça....?"
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