Préface

[Teaser du second tome des Rôdeurs]

















L'alarme bruyante hurlait dans tout le bâtiment. Les néons avaient changé de couleur et viraient au rouge, semblant teindre les murs avec du sang. Les pas affolés tapaient contre le carrelage porcelaine, comme si un troupeau de beaufs enragés couraient à toute vitesse autour de moi.


Avec des tremblements me prenant presque de manière compulsive, je me dépêchais de prendre des papiers au hasard, de les fourrer dans le sac de la poubelle vide pour prendre le maximum d'informations.


Une voix rauque et aboyante résonna à travers les hauts parleurs du sous-sol, ce qui me pressa de plus belle.


Mes sueurs froides refaisaient surface, et mon cœur s'emballait à toute allure.





« ICI ! IL EST ICI ! », s'écria un homme au loin.





Je les vis, armes à feu pointées dans ma direction, arrivés en courant. Juste le temps pour moi de prendre la veste à capuche qui trainait sur le bureau et de m'enfuir aussi vite que possible à travers ces couloirs et ces pièces que je ne connaissais pas.


Aucune fenêtre. Rien ne donnait sur un extérieur. J'étais foutu. Pourquoi avais-je fais ça ? C'était perdu d'avance.


Une pièce sombre plus loin, je tombai sur une porte fermée à clé. D'un bon coup d'épaule, elle céda et m'ouvrit sur des escaliers qui menaient à de la lumière, tout là-haut. Sans une hésitation et en mettant ma tête dans la capuche de la veste noire, je filais à toute vitesse, grimpant les marches poisseuses quatre à quatre. Derrière moi, les voix étaient toujours présentes, mais je m'en éloignais.


Et puis soudain, une fois avoir gravi toutes les marches de l'escalier, je tombai sur un couloir lumineux, propre et sans un bruit d'alarme. D'ailleurs, depuis que j'avais emprunté ces escaliers, je ne l'entendais plus du tout.


Un peu déboussolé par ce calme spontané, je m'étais arrêté, mais on me poursuivait toujours. Sans hésitation, je me remis à détaler dans cette nouvelle allée, avant d'arriver à un croisement de couloirs, et face à moi, une porte large et sécurisée. Je pus alors sortir sans problème en même temps qu'une personne en blouse, pas du tout alarmée par la situation visiblement.


Face à moi s'offrait un hall, avec beaucoup de monde. Ma tête en tournait et mes muscles se tendaient : je ne devais pas rester ici. En essayant de ne pas me faire remarquer, je tirai ma capuche et pris une démarche rapide mais nonchalante pour paraître moins fautif.


Je vis alors l'entrée. Grande baie vitrée avec ses agents de sécurité, portes automatisées et détecteurs de métaux. Les yeux baissés, je m'avançai vers la sortie d'où l'air s'engouffrait. Personne ne m'interpella, ni me fouilla. Avec ma capuche sur la tête et mon sac plastique, je pus sortir librement, sans avoir l'air plus suspect que ça.


La pluie battait dehors. Le vent glacial fouettait mes joues et mon nez devenus rouges. Je me mis à courir, un peu perdu, dans l'immensité de cette ville.





Je devais la retrouver au plus vite. Elle devait savoir.
























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