Chapitre 47

Les jours défilèrent et mon histoire avec Jake devenait quelque peu difficile à gérer. Les cours se passaient bien, je m'investissais pleinement et obtenais d'excellentes notes. J'étais satisfaite sur le plan scolaire, mais sur le plan personnel vraiment très particulier. Cette situation commençait à me miner, c'était de plus en plus dur à cacher même si les instants que nous partagions étaient magiques.

Toutes les occasions étaient bonnes à prendre. Je prétextais aller réviser avec Matt ou faire les boutiques avec Lucy pour aller voir Jake. Les trois premières semaines d'excuses furent très simples. Il venait me voir sur ma pause déjeuner et nous passions du temps ensemble dans des endroits peu fréquentés. Je n'avais pas l'impression de devoir me cacher comme au début de notre histoire, mais je n'avais pas envie de m'exposer.

Le soir j'allais chez lui, depuis que Tom était reparti c'était devenu beaucoup plus facile. Nous nous découvrions de plus en plus et j'aimais le garçon que je découvrais. J'aimais sa pointe de jalousie quand un camarade posait trop longtemps ses yeux sur moi, j'aimais voir son assurance au moment où il s'agissait de prendre les choses en main, j'aimais le voir travailler en tailleur sur son lit, jouer avec son stylo quand ça n'allait pas aussi vite qu'il aimerait, j'aimais le regard qu'il posait sur moi à chaque fois que je sortais de sa salle de bain, j'aimais voir sa concentration lorsqu'il jouait de la guitare. Ce dernier point me faisait vraiment fondre, dès qu'il jouait, qu'il chantait, le temps était suspendu, comme si rien d'autre ne comptait. J'aimais l'entendre parler de son art, il m'avait d'ailleurs expliqué qu'il avait voulu faire une fac de musique, mais que ses parents avaient préféré qu'il choisisse une voie plus sûre. Il ne paraissait pas déçu, au contraire, il trouvait ça aussi plus responsable pour son avenir. Il avait un côté très posé que j'aimais beaucoup chez lui.

Durant notre temps ensemble, il me fit découvrir de nouveaux endroits à Chicago comme le billard, je n'y avais jamais joué et j'étais particulièrement mauvaise, ce qui l'amusa beaucoup. Évidemment, il profita de mon inexpérience pour me taquiner et se rapprocher de moi à chaque coup. Pendant la semaine qui avait suivi, il prenait un malin plaisir à me rappeler ma défaite et la façon pitoyable dont j'avais joué. Je l'avais donc mis au défi de jouer contre moi au basket, j'en avais fait pendant longtemps quand j'étais en France, c'était le seul sport que j'avais vraiment pratiqué durant plusieurs années.

C'était ainsi que deux jours plus tard, il m'emmena une soirée sur un terrain de basket. C'était la première fois que je le voyais en jogging, basket, pour ma part j'avais revêtu un pantalon de sport plutôt moulant, un débardeur et une petite veste pour ne pas attraper froid. Après quelques passes, le jeu pouvait enfin commencer. Je n'avais pas joué depuis des années, mais je ne m'en sortais pas si mal. Je lui pris plusieurs fois la balle, je dribblai et marquai à six reprises. Il avait une façon bien à lui de jouer, il cherchait énormément le contact et m'embrassait à chaque opportunité pour me voler le ballon. Après trente minutes de jeu, il décidait d'abandonner avouant sa cuisante défaite, mais il continuait tout de même à aller au contact. Cette façon qu'il avait de me toucher me faisait chavirer. Chaque fois que ses doigts se posaient sur ma peau nue, j'avais la sensation que mon corps allait s'embraser. Je luttais intérieurement avec l'envie de lui sauter dessus. Après le match, il mit très peu de temps à me ramener dans sa chambre, je ressentais son empressement.

À peine avions-nous franchi le pas de la porte qu'il me porta jusqu'à sa salle de bain. Il m'embrassait fougueusement tandis qu'il me reposait à terre. Une fois debout, il me déshabilla rapidement. Je ne pensais pas qu'après ce que j'avais traversé j'aurais pu aimer la façon sauvage avec laquelle il me faisait l'amour. Une fois nue, j'entrai dans la baignoire, allumai l'eau quand je le sentis s'approcher de moi. Je me retournai pour me retrouver face à lui, ma nudité me gênait toujours autant, mais je ne voulais pas trop y penser. Il avança davantage et l'eau commença à ruisseler sur nos visages, sur nos corps... Ses mains se posèrent sur ma taille pour me rapprocher de lui. Ses lèvres rencontrèrent les miennes avec hâte. Sa main passa dans mes cheveux et tira doucement dessus pour lui offrir mon cou. Il déposa de longs baisers dans ma nuque avant de revenir sur mes lèvres. Une de mes mains était dans ses cheveux tandis que l'autre commençait à descendre le long de son abdomen. J'avais envie de lui faire plaisir et je compris immédiatement que je m'en sortais très bien quand je l'entendis souffler mon prénom. Je pris l'initiative de l'embrasser juste , je n'avais jamais fait ça, mais ça ne devait pas être si compliqué... Je décidai de ne pas trop réfléchir pour éviter de gâcher ce moment, la seule chose qui comptait était de lui faire plaisir comme jamais. Je descendis le long de son corps, embrassait son torse, puis ses abdos, puis son entrejambe. Mes lèvres l'entourèrent et resserrèrent leur étreinte. Je fis des mouvements de va-et-vient. Finalement je prenais presque plaisir à le faire, malgré mon stress.

– Em, je ne vais pas tenir longtemps...

Mais j'avais envie de continuer j'aimais avoir le pouvoir sur lui, j'aimais le voir prendre du plaisir. Sa respiration s'accélérait vraiment, à tel point qu'il me releva me plaque contre le mur et souleva ma jambe pour me s'enfoncer en moi... Il me prenait comme si sa vie en dépendait. Ses lèvres déposaient de longs baisers le long de mon cou. Il était vraiment très doué et vu notre excitation il ne fallut pas longtemps pour nous faire basculer dans le plaisir total. Il me reposa et me regarda comme s'il me découvrait pour la première fois.

– Je t'aime.

– Je t'aime aussi Jake.

Ses yeux me firent chavirer, c'était tellement magique. Je savourai chacun de ces instants de tendresse, d'amour, d'intimité...

Le temps du mois de février n'arrangeait rien à notre relation, il m'était assez difficile de le rejoindre ou de sortir du campus pour pouvoir se voir, j'avais beau adorer la neige, ce temps m'agaçait. Les instants auprès de lui devenaient assez rares avec ce temps. Heureusement pour nous, il n'eut que quelques jours de neige. Nos moments à deux me manquaient, je l'avais vu sur le campus entouré d'amis, seulement je voulais le prendre dans mes bras et l'embrasser mais je dus me retenir et je sentais que pour lui aussi la situation devenait complexe.

Durant un de nos moments de confidence, il me redemanda si je souhaitais venir avec lui à New York, ce que j'acceptai, non sans stress, mais j'avais envie de le découvrir dans son élément. Il avait l'air ravi de passer une semaine avec moi loin du campus, malgré tout je sentais qu'il était anxieux...

Pendant cette semaine-là, nous planifions les sorties que je souhaitais faire une fois là-bas. Je rêvai de me balader à Central Park, aller à Times Square, voir la statue de la Liberté, aller au musée d'histoire naturelle et au MOMA, de grimper en haut de l'Empire State Building... Toutes ces choses qui m'avaient fait rêver étant plus jeune... Je n'avais jamais été à New York et j'appréhendais, mais une part de moi était vraiment excitée d'aller dans cette aussi grande ville.

Il me parla de ces parents adoptifs, sa mère travaillait dans une banque, avait quarante-neuf ans et était bénévole dans différentes associations d'aide aux jeunes enfants. Son père, quant à lui, était dans les ressources humaines pour une grosse boite new-yorkaise, avait cinquante-trois ans et donnait des cours de guitare à ses heures perdues. Je n'osais pas lui dire que je stressais à l'idée de les rencontrer, mais je pense qu'il s'en rendit compte. Cela m'effrayait réellement, c'était la première fois, hormis Louis, que j'allais rencontrer mes beaux parents... Mais il tenta quand même de me rassurer en me disant qu'ils ne pouvaient que m'adorer, ce qui me fit sourire.

La semaine passa rapidement, nous étions à deux semaines du départ et ce soir je devais sortir avec les filles du groupe. Et pour cette soirée, je n'avais pas envie de me prendre la tête. J'avais vu avec Ian, si jamais j'avais besoin d'une chambre je pouvais lui demander. Jake ne pouvait malheureusement pas être là, ce qui me soulagea un petit peu. Je n'aurai pas besoin de faire comme s'il n'y avait rien entre nous. J'étais fatiguée de tous ces secrets, mais je savais bien qu'en s'exposant cela risquerait de causer des tensions au sein du groupe. Mais nous allions devoir en parler, car dans deux semaines, je devais me rendre à New York avec lui. Alors c'était décidé, ce soir j'avais vraiment besoin de décompresser.

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Coucou mes petits lecteurs,

Je m'excuse sincèrement pour ce long silence. J'ai été particulièrement prise par ma seconde histoire à laquelle je viens de mettre le point final.

J'espère pouvoir de nouveau poster régulièrement et inscrire le mot fin à cette histoire. J'ai hâte d'avoir vos avis.

Bisous, bisous 🖤,
L.

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