La bulle de l'impuissance

Je n'ai que des fragments
De ma douce vie d'avant
Où j'étais heureuse, je n'avais rien demandé...
Jusqu'à ce qu'une frontière interdite fut brisée
C'était atroce, immonde :
Tout a été dévasté.
Et moi, seule, devant la tombe
Des miens je pleurais, solitaire
Face au monde qui ne voulait plus de moi
Et face à un dilemme ensanglanté
Devant celle qui avait tué mon monde solidaire
Une fausse fille, une fausse moi.

Je vois tout ce que les humains font :
Ils pleurent, ils rient, ils chantent
Il y a des princes et des Infantes 
Et beaucoup, beaucoup d'illusions.

Soudain, des guerres éclatent, c'est un enfer ;
Chacun pour soi dans cet été glacé
Le sang coule à flot, englouti les bébés
Et moi, impuissance incarnée, je ne peux rien faire

Je vois des larmes, puis un couteau
Puis du sang qui coule à flots
Puis des morts, peu de naissances
Et moi, je reste enfermée dans ma bulle avec impuissance.

Je vois plus de larmes, d'autres couteaux
Le sang qui coule, qui coule à flots
Puis des cicatrices et je réalise avec horreur
Qu'au lieu de tuer des gens
Se détruisent les souffrants
Ils se détruisent, intérieur comme extérieur
Et moi, et moi, tout le monde le pense
Je reste coincée dans la bulle de l'impuissance

Un miroir est d'un coup devant moi ;
Je m'y approche, mais ce n'est pas mon reflet...
Dieu ! Ce sont mes yeux avec un éclat meurtrier... 
Alice, est-ce que c'est bien toi ? 

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