8-Suis-je irrécupérable ?
Harry
–
J'ai déposé Aby à la gare d'autobus ce matin. J'aurais préféré la conduire directement, mais j'ai un rendez-vous très important et la route entre Malibu/San Francisco prend quelques heures.
Il y a longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi en forme. Les petites coquineries d'hier soir y sont sûrement pour quelque chose. Bon, j'avoue qu'il n'y a pas de quoi crier victoire, mais ça peut expliquer pourquoi je souris comme un abrutit depuis que je suis levé. Même l'avocat arrogant, en face de moi, ne parvient pas à effacer mon sourire de con que j'ai de scotché au visage.
"Quand le débutant est conscient de ses besoins, il finit par être plus intelligent que le sage distrait".
Je tente du mieux que je peux, de rester concentré, seulement, mes pensées se perdre de temps à autre sur le corps d'Abygaïl. Je la vois encore étendue sur le lit, endormie, le visage d'un ange tombé du ciel, des jambes qui semblent aussi douces que du satin, sans oublier la rondeur de sa poitrine qui déforme mon t-shirt.
J'espère qu'il gardera les formes.
Je n'avais qu'une seule envie, me blottir derrière elle, faufiler ma main sous mon chandail et les caresser.
Quant elle a caressé mes lèvres du bout de sa langue, j'ai cru littéralement que j'étais pour éjaculer dans mon pantalon. Bon, j'exagère peut-être un peu, mais à peine.
— ...qu'en dites-vous maître ? Monsieur Styles...
— Oui, je pense que...pouvez-vous me répéter la dernière close, s'il vous plaît.
— Une pension de trois mille dollars par mois pour les enfants, c'est-à-dire mille dollars pour chacun et ce jusqu'à ce qu'ils aient terminé leurs études, reprend-il.
Je jette un rapide coup d'œil à mon client, il soupire, avant d'approuver. D'après moi, mon père ne sera pas fier de ce coup-là, si je me fis aux yeux de mon client.
— Oui, c'est bien pour nous et pour la maison, qu'avez-vous dit, déjà, demandé-je.
— Madame va conserver la demeure puisqu'elle sera la tutrice principale des enfants, soupire l'homme.
Concentration Harry !
Con-cen-tra-tion !
— Très bien, nous allons signer les papiers et je me charge de faire le faire authentifier par le juge, terminé-je.
Je pense que j'ai besoin de me détendre.
***
Bordel, mais que m'arrive-t-il ? Je bande comme un putain d'adolescent. Un étalon prêt à sauter la première jument venue. Un chien qui a reniflé une chienne en chaleur. Bref, un coup de vent me fait bander. Vous avez compris où je veux en venir.
Il faut donc passer à l'attaque.
Après m'avoir demandé plus de fois qu'il ne le faut, si mon repas était à mon goût, j'ai finalement compris qu'elle en avait envie autant que moi.
Une grande blonde, certainement pas la plus jolie, mais bon pour ce soir je vers mettre mes exigences de côté. J'ai besoin, là, toute suite. Même si ce n'est pas la déesse que j'ai en tête, tant pis. Elle compensera.
Quelques verres plus tard, deux heures à lui chanter la pomme, elle m'invite enfin chez elle.
— ...tu m'attends ? J'ai presque terminé, mon quart de travail.
— C'était déjà prévu, la coupé-je.
— Comment t'as sue que je te faisais de l'œil, je ne t'ai pourtant pas fait d'avance ? me demande-t-elle.
— Si, tu l'as fait, dis-je en me penchant au-dessus du comptoir, tu m'as fait des petits regards doux.
— Quel regard, dit-elle en souriant.
— Celui que tu fais en ce moment, dis-je en buvant une gorgée de vin.
Je vais bien m'amuser !
J'avale les dernières goûtes qui se trouvent au fond de mon verre, avant d'accepter son invitation.
Mes gestes sont justifiées, j'ai trop bu !
À peine rentrée chez elle, elle prend l'initiative de m'embrasser en laissant sa main glissée droit au but. Et elle ne fut pas déçue, l'effet fut immédiat.
Elle m'invite à la rejoindre dans sa chambre et elle n'a pas besoin d'insister.
Elle me suce sommairement, mais elle ne semble pas en être folle. Moi, c'est mon truc, c'est ce qui me rend fou. Elle a sûrement envie d'autre chose.
La blonde prend place au-dessus de moi, m'enfile un préservatif avec une agilité surprenante et glisse mon membre en elle.
Si pour moi la fellation, c'est mon truc, pour elle s'est clairement la baise. J'ai dû expérimenter, en une seule nuit, plus de position que je ne l'avais faite dans toute ma vie.
Une imagination et une souplesse du tonnerre.
Je me pensais assoiffer de sexe, mais rien à voir avec elle.
***
J'ouvre un premier œil, paresseusement, que referme aussitôt, en proie à un énorme mal de tête. Légèrement désorienté, je mets quelques secondes à me repérer.
Eh oui, j'ai eu une petite pulsion hier soir.
Ma douleur s'accentue, au moment de me lever. J'attrape mon téléphone sur la table de chevet, en évitant de faire quelconques mouvements brusques pour ne pas la réveiller. Je prends au moins trois ou quatre fois pour vérifier l'heure tellement que la luminosité m'éblouit.
4 h 40, bordel.
Je regarde la fille qui dort paisiblement à côté de moi. Je ne connais même pas son nom. Je pense que c'est le moment de bouger.
Mon premier instinct fut de m'habiller en vitesse.
Eh merde. Le classique...le boxer disparu. C'est vraiment nécessaire un boxer ?
Je boucle ma ceinture et m'éloigne doucement avec mon t-shirt en main. Sans un bruit, je me retrouve dans le corridor et sur la pointe des pieds je rejoins la cuisine.
Qu'est que je fais ?
Je ne peux quand même pas quitter comme ça, comme un voleur. Heureusement, j'aperçois une petite table, où, reposent quelques enveloppes ainsi qu'un bloc-notes, j'en prends un et gribouille un truc, avant de le coller sur un papier qui se trouve au-dessus de la pile.
"Merci pour la nuit fantastique, je devais partir tôt"
Salaud !
J'aurais pu la réveiller, mais je pouvais aussi ne pas le faire, et c'est ce que j'ai choisi.
Et c'est avec une infime discrétion que je quitte la maison de cette inconnue pour retrouver le lit, chaud et douillet de la chambre d'hôtel.
C'est bon, il n'y a pas mort d'homme, quand même.
🦋
Chapitre plutôt ordinaire je l'admet et j'ai bien peur que le suivant lui ressemble 🙈, mais je promets de me rattraper pour l'autre.
Je vous aime fort fort
Bisouxxx ❤️
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