19-On contrôle notre désire, juste, s'il est assez faible pour être contôlé...

Harry

Ma tête posée sur mon avant-bras, une bouteille d'eau dans l'autre main, je somnole sur mon bureau. Je n'en mène pas large.

Toi aussi, murmure Louis.
— Jamais plus, je le jure.
— Arrête avec tes promesses d'ivrogne, rigole-t-il.

Adossé à la chaise, je fixe silencieusement l'écran devant moi et je laisse mon esprit se promener d'une pensée à l'autre : les dossiers qui s'empilent sur mon bureau, ma gueule de bois et Abygaïl. Cette fille qui a prit une place toute spéciale dans ma vie. Cette même fille qui a dormi chez moi, hier, sans même que je la baise et qui par dessus le marcher à ramassé mon vomis dans la salle de bain. La même personne qui m'a bordé, caressé et qui a supporté mon comportement d'idiot de gars bourré. Sans rien dire.

[...]

Après une journée interminable, j'ai finalement pu quitter le bureau légèrement en avance. Mon lendemain de veille et Abygaïl toujours au centre de mes préoccupations, j'ai besoin de tranquillité pour réfléchir et d'espace pour me retrouver. Moi. Moi seul.

Depuis quelques semaines je croule sous la pression. Mon rendement ayant un peu diminué, j'ai besoin de me recentrer. Les nouveaux dossiers s'accumulent, les anciens prennent du retard et mes sentiments se mélangent.

En entrant dans mon appartement, je place mes clés et ma montre sur la console à côté de la porte et me dirige sans perdre de temps vers mon mini bar.

Eh oui, t'as toujours raison Louis ; les promesses d'ivrognes.

Ma veste retrouve le plancher en un claquement de doigts, ma cravate se dénoue et mon verre de scotch se déverse dans ma gorge. Dans ma tête.

Seigneur Dieu, éclaire-moi.

En sirotant mon verre depuis la baie vitrée, mes yeux se posent au-dessus de mon reflet, admirant la ville illuminée devant moi.

Je n'ai jamais ô grand jamais été le genre de gars à s'investir dans les relations sérieuses. Les dernières années, j'ai couru les jupons comme jamais et sans remords. Quand j'y repense, évidemment que j'aurais mieux fait de me calmer les ardeurs, mais je n'en aie pas pris la peine. Personne n'était là pour me calmer, me ramener aux vrais valeurs et toute façon, j'étais bien trop occupé à jouer à saute-mouton pour me soucier de l'opinion des autres. Maintenant, j'ai drôlement envie de me satisfaire des petits plaisirs que la vie m'offre et Aby en fait partit.

Je vide mon verre d'un trait, savourant la brûlure au fond de ma gorge.

Je me dirige ensuite d'un pas rapide en direction de ma chambre pour me  dévêtir. Je laisse mes pensées se dévergonder encore une fois et les images de ma belle surgissent dans ma tête. Mon torse se soulève et retombe au rythme de ma respiration rapide, tandis que je l'imagine près de moi prête à m'accorder un moment d'intimité sous la douche.

Sans surprise, ma queue se met à durcir. Même si je côtoie Aby depuis déjà quelques semaines et que nous avons eu plusieurs relations sexuelles ensemble, je continue tout de même à bander comme un putain de juvénile assoiffer de sexe. Jamais une fille n'a éveillé mes sens comme seule elle parvient à le faire. C'est limite embarrassant.

Je laisse mes yeux se fermer et j'inspire profondément.

Je laisse couler la douche au plus froid possible et non sans un frisson, je tente de calmer mes esprits. Sans succès.

Pauvre con, tu croyais, y arriver si facilement.

Une main posée sur le mur de marbre, froid, mon regard rempli de frustration fixe mon agaçante érection.

Si je prends en considération mes incalculables aventures, me retrouver aussi sexuellement frustré ressemble presque à une blague de mauvais goût.

Cette fille a déclenché un vrai chaos dans ma tête. Et dans ma bite.

Mes yeux se ferment à nouveau et je m'abandonne.

Toujours soutenu par le mur, je laisse ma main droite filer directement sur mon membre réactif. Mes doigts serrent avec fermeté ma bite et les images d'Aby, envahissent ma tête, mon corps, elle gère mes sensations même en étant loin. Ses jolies courbes, sa taille fine, sa poitrine pleine, qu'est-ce que je donnerais pour qu'elle soit avec moi, mes mains caressant son corps et ma bouche se délectant de sa peau.

C'est différent avec elle, aucun de mes coups d'un soir ne peut être comparé à ce qu'elle me fait ressentir. J'ai l'impression d'avoir une connexion directe. Si l'on dit que les sexe est physique pour l'homme et mentale pour la femme, moi je serais tenté de modifier ce fait. Le sexe est physique pour tout être humain, mais il devient mental lorsque la relation dépasse la simple attirance physique. La seule chose qui différencie l'homme à la femme : l'homme réussi à s'abandonner juste pour le plaisir tandis que la femme n'atteint pas le top de la jouissance lorsqu'elle n'est pas totalement submergée par le sentiment d'amour.

Vous avez sûrement remarqué que je suis assez frénétique au lit et totalement en contrôle de moi-même, mais à présent l'histoire a changé. En fait, pas totalement, au lit, ça va, mais pour le contrôle, on peut y revenir. Et ma vie professionnelle et personnelle en ressens les effets.

Mon mouvement de main accélère sur ma bite à la même vitesse que mes pensées défilent, en l'empoignant plus fort, je laisse ma paume se balader sans retenue sur mon membre. Mon ventre se tord sous le plaisir lorsque, je l'imagine, agenouiller, se délectant de mon sexe avec passion.

—Putain, soufflé-je, agacé, mon corps toujours soutenu par le mur de la douche.

Je pousse un grognement et ferme les yeux une seule seconde avant de les rouvrir. Devant l'urgence d'une libération, les veines, sur mes avant-bras se gonflent. Mes cuisses se tendent. De l'eau dégouline sur mes épaules et se mélange à ma propre sueur.

Les jambes légèrement écartées, je serre mon membre, comme elle le fait si bien. Ses petites mains autour de moi, glissant de haut en bas, de façon délicate. Aby manipule le manche avec douceur et Dieu que c'est bon.

Je retire ma main un bref instant juste le temps de reprendre mon souffle et je redémarre mes va-et-vient en imaginant ma belle brune à mes côtés. Elle me caresse. M'embrasse. Elle respire au creux de mon oreille.

Juste en l'imaginant mes genoux faiblissent.

— Aby, grogné-je, en ouvrant les yeux.

Seul dans ma douche vide, Abygaïl n'est pas là, sa main n'enveloppe plus mon sexe.

Dans un grognement, je sens mon orgasme monter et d'épais jets de sperme s'écrasent sur le sol de ma douche. Je me branle une dernière fois dans l'espoir de ressentir l'agréable sensation de la jouissance, en vain. Le plaisir disparaît au même rythme que mon sexe qui débande.

L'eau maintenant chaude qui s'échappe du pommeau de douche rince le fruit de mon plaisir et calme mes frissons post orgasme.

—Putain Abygaïl !

Qu'est que t'as fait de moi ? Où as-tu caché le vrai Harry.

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