10-Un peu de jalousie éveille un amour heureux qui dort...
Harry
–
Je referme mon ordinateur en soupirant. Ma dernière semaine de travail fut infernale, je suis envahi de dossier non traité. J'ai passé la dernière semaine et même le week-end à remettre de l'ordre dans tous ce bordel.
— Je sors, dis-je à mon père après être entré en coup de vent dans son bureau.
Eh oui, c'est lundi et je n'ai pas envie de manquer Abygaïl. Je ne l'ai pas revue depuis notre retour de voyage.
— À demain mon gars et n'oublie pas d'être présent à la soirée, me rappelle-t-il, si tu pouvais venir accompagné se serais bien, ajoute-t-il.
— Je vais voir...
C'est exactement ce que je m'apprête à vérifier.
[...]
— Que puis-je vous servir maître ? me demande Aby en affichant un sourire coquin.
— La même chose que d'habitude.
— Ce n'est pas à ton habitude de t'asseoir aux tables, donc, je n'ai aucune idée de ce que tu bois, avoue Aby.
— Apporte-moi un verre de blanc s'il te plaît, celui de ton choix.
— Très bien ! Je n'ai pas eu de tes nouvelles de la semaine, est-ce que tout va bien ? se renseigne-t-elle, en ramassant le menu devant moi.
— J'ai beaucoup de boulot, j'ai à peine trouvé le temps de dormir, dis-je en soupirant.
— Oh ! Je vois
— J'ai un truc à te demander, me décidé-je.
— Pas encore un, voyage, parce que...
— Non, la coupé-je, ce n'est pas un voyage, mais j'ai besoin d'être accompagné à une soirée demain soir et j'ai pensé t'inviter.
Elle me dévisage en mordillant sa lèvre inférieure, elle réfléchit, c'est bon signe.
— S'il vous plaît, Abygaïl, soit ma cavalière, la supplié-je.
— Je n'ai rien à porter pour aller à une soirée, prétexte-t-elle.
Le classique, je m'y attendais.
— Je t'emmène magasiner, riposté-je.
— T'as toujours une réponse à toutes.
— Je suis avocat Aby.
— Mais j'ai besoin de ma soirée de travail, dit-elle en se pinçant l'arrêté du nez.
— Je te rembourserai, dis-je en m'approche tout près d'elle.
Son regard brûlant me fixe.
— On va s'amuser Aby, je te le promets, dis-je en caressant sa main à l'aide de mon pouce.
Elle a eu un frisson, je l'ai vue.
— Et je dis quoi à mon patron, me chuchote Aby.
— T'as chopé une gastro, lancé-je sans réfléchir.
Elle étouffe un rire.
— L'autre jour, c'était la grippe et maintenant la gastro... prendrais-tu mon patron pour un con.
Je souris comme un idiot.
— Alors, tu viens ? On pourrait aller acheter une belle robe après ton quart de travail, l'incité-je.
— D'accord, soupire-t-elle, mais je peux passer me changer avant d'aller magasiner.
— Tout ce que tu veux, dis-je en tirant sur mon téléphone, heureux d'informer mon père que je serais accompagné.
— Si tout se passent bien, je devrai terminer dans moins de trente minutes.
— Je vais boire ça et je t'attends, confirmé-je.
En très peu de temps Aby me rejoint enfin à ma table.
— Ta note est réglée, tu viens ? me demande-t-elle enjoué.
[...]
Le rideau de la salle d'essayage s'agite soudainement.
— Eh merde ! dit-elle.
— Est-ce que c'est un eh merde, tout va bien ou c'est plutôt eh merde, tout va mal, demandé-je en rigolant.
— Un peu des deux, bafouille-t-elle.
— Je peux peut-être t'aider, demandé-je nerveusement.
— Si t'insistes...
Je tire timidement le rideau. Quand mes yeux se sont posés sur elle, mon cœur à faillit rater un battement, mais pour apprécier la vue, je suis prêt à supporter. Sa silhouette est moulée dans une sublime robe blanche qui fait ressortir son teint basané et accentue les belles formes que la vie lui a généreusement données. Merci la vie. Sa poitrine généreuse déborde légèrement du décolleté plongeant.
— Je l'aime bien celle-là, mais elle n'est pas trop...
— Trop...
— Osé ?
— Tu plaisantes, elle est juste assez osée, lui assuré-je.
— Tu vois, c'est ce que je dis, c'est trop, en plus, elle est tellement serrée que j'ai de la misère à respirer.
— Tu veux que je demande à la vendeuse une taille de plus ?
— Il n'y a plus de grandeur dans cette couleur, conclut-elle.
— Alors change de couleur, lui proposé-je.
— Ou de modèle, elle est très dispendieuse, Harry.
— Aby, c'est moi qui paye, t'en fais pas, la rassuré-je.
— Je n'aime pas qu'un homme dépense autant pour moi, déjà le voyage...
— Je paye et c'est non négociable.
— Elle coûte presque un mois de loyer, c'est insensé, s'exclame-t-elle en cachant son visage dans ses mains.
Je laisse mon regard se promener sur son corps et je me dis que ça vaut le coup de payer autant pour la voir dans cette tenue toute une soirée.
— Elle te plaît au moins ? me demande-t-elle sérieusement.
Si elle me plaît. Est-elle sérieuse ? Je ne sais pas si elle a la moindre idée de tout ce que cette robe me donne envie de lui faire.
— Oui, elle est parfaite.
Elle penche sa tête sur le côté et observe sa silhouette dans le miroir. Elle mordille ses belles lèvres pulpeuses et Dieu, je lui volerais un baiser.
— Alors, je la prends, répond-elle, en tournoyant sur elle-même pour s'assurer de son choix.
Ouais, on la prend.
— Aller, sors de là, que je me change, dit-elle en me repoussant en dehors de la salle.
— Je peux t'aider si tu veux, bafouillé-je.
Elle pouffe de rire, avant de refermer le rideau.
Impatient, je tape du pied dans le petit salon attenant.
Aby réapparaît avec ses vêtements à elle et les joues légèrement rougies.
— Harry, c'est complètement fou, t'as vu le prix, me répète-t-elle à nouveau.
J'agite ma main, signe que je m'en balance.
La vendeuse effectue la transaction, les yeux doux qu'elle m'a faite tout au long de notre magasinage s'accentue et Aby, le remarque.
— Dis-moi chéri, c'est pour qu'elle occasion cette robe déjà ? demande-t-elle en fixant la vendeuse.
— Un congrès, demain soir, tu te rappelle, je t'en ai parlé la semaine dernière, dis-je pour embarquer dans son jeu.
— Évidemment, j'avais oublié, une escapade en amoureux, ça fait oublier des choses, dit-elle en regardant la vendeuse pour avoir son approbation.
Elle sourit et dépose un doux baiser sur ma joue. Je m'empare du sac, je remercie la jeune fille et attrape Aby par la main pour sortir de la boutique.
— Jalousie ! dis-je simplement en retenant un rire.
— Rien à voir, c'est juste que, t'imagine qu'elle fait cela, à un couple réellement en couple, il faut la remettre à l'ordre cette petite... demoiselle.
— Jalouse, répété-je.
Abygaïl roule les yeux avant de soupirer.
Elle est jalouse et c'est très bon signe !
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