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Il riait au éclats. Je regardais sa bouche se déformer quand il souriait.  Elle laissait entrevoir ses dents légèrement étroites, mais son sourire était sincère. Dans ses yeux je pouvais apercevoir la tendresse qu'il me portait quand il me regardait.
Ses yeux.
Changeant au cours du temps. Les jours de pluie, ils tiraient vers le gris mais par contre les jours de beau temps, ses yeux étaient verts. Malgré tout, ils s'accordaient très bien avec la rousseur de ses cheveux. Quand je passais ma main dans sa chevelure, je pouvais frôler leur douceur semblable à une sorte de coussin  poilu. 
Ses bras entouraient fermement ma taille. Ma tête étaient callée contre son torse tandis que la sienne se posait délicatement sur la mienne. Nos deux corps s'assemblaient à la perfection. Comme si ils étaient fait pour être ensemble. Je pouvais entendre son cœur battre à tout rompre, tandis que le mien se callait impeccablement à ce rythme effréné. Il déposa un léger baiser dans mes cheveux tout en les caressant. Tout était paisible et calme, rien ne pouvait nous perturber dans cette bulle de bonheur. Un petit rayon de soleil vint réchauffer la pâleur de nos peaux. De loin, il serrait quasiment impossible de différencier qui est qui tellement nous étions blottis l'un contre l'autre. Il attrapa ma main, et se mit à jouer avec mes doigts comme à son habitude et il dessina des petits ronds dans ma paume avec son pouce.
Une larme se mit alors à rouler sur ma joue. Puis deux, puis trois, jusqu'à ce que je ne puisse m'arrêter. Je devins une vrai fontaine de larmes et de grands sanglots vinrent se mêler à cette cacophonie. Je me retrouvais encore dans les bras de mon inconnu mais je n'entendais plus les battements de son cœur. Son souffle chaud qui se déferlait auparavant sur ma nuque n'était plus. J'avais froid. Le corps sur lequel j'étais affalé était sans vie. Seul mes propres sanglots résonnaient maintenant dans l'environnement qui m'entourait. J'embrassais vainement ses lèvres inactives espérant faire comme dans les contes de fées et qu'il revienne à la vie. Mais il ne reviendra jamais. Et ces faibles tentatives pour le ramener à moi n'était que des leurres. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants en était un également.   

J'ouvris les yeux en sursaut. J'étais en sueur installé sur de la paille. C'était qu'un rêve. Un mauvais rêve. Mais pourtant je ne pouvais m'empêcher de continuer de pleurer.  

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