XX - 21 juillet 2013, 14h19

XX - 21 juillet 2013, 14h19.

Mon père et moi étions en Espagne, dans un camping de vacances. Il m'avait offert ce cadeau pour avoir remporté haut la main le BAC de français. J'étais tellement fier de moi. J'avais eu mention très bien et cela présageait de bonnes choses.

Nous étions arrivés dans ce pays hispanique trois jours auparavant. J'avais déjà bronzé, tellement j'étais blanc auparavant.

Alors que je venais de jeter un coup d'œil à mon portable qui venait d'afficher 14h19, je remarquai que j'avais oublié les clés qui menaient à nos casiers. Oui, nous avions des casiers. Je ne comprenais pas trop le principe de celui-ci mais je savais que je devais l'ouvrir pour récupérer les affaires que mon père y avait mis. Je fis donc demi-tour et empruntai le même chemin que précédemment pour rejoindre mon père.

Soudain, alors que je ne m'y attendais pas du tout, j'aperçus une fille aux cheveux noirs, très noirs, de dos, discutait avec un homme. Ils chuchotaient, ils avaient l'air de se cacher, bien qu'ils n'étaient pas très discrets à côté de cet arbre. La fille se retourna vers moi, m'ayant entendu marcher sur les galets. Je la reconnus. Non, ce ne pouvait pas être elle, je ne pouvais pas y croire !

Mes yeux s'écarquillèrent et Sath semblait étonnée de me voir. Cela faisait un an et demi que je ne l'avais pas vu. Comment pouvait-elle être ici, dans ce camping de vacances en Espagne ? J'étais sidéré.

« Sath ? »

J'avais prononcé son nom très bas, mais je savais qu'elle avait lu sur mes lèvres. Je m'approchai d'eux et ils ne semblèrent pas très enthousiaste à l'idée de me voir. Une fois arrivé à leur hauteur, je ne savais pas quoi faire : la prendre dans mes bras ou garder la distance. J'optai pour la seconde option.

« Mais... Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je... Nathan... Je suis tellement désolée...

- Arrête, la coupai-je. Arrête.

- Nathan...

- Je ne suis pas abruti ! Tu m'as pris pour quoi ? Pour un jouet ? m'écriai-je, commençant à hausser la voix. Tu as cru que j'étais ton petit toutou que tu pouvais lâcher dès que bon te semble ? »

Sath baissa la tête et Travor, que j'avais reconnu, essaya de s'interposer entre elle et moi.

« Laisse la tranquille, me dit Travor, elle ne t'a rien fait.

- Quoi ? répliquai-je. Elle ne m'a rien fait ? C'est bien ce que je lui reproche ! Elle m'a laissé poireauté durant près de deux ans ! Je l'ai attendu, longtemps ! Tu...

- Nathan... Je ne pouvais pas te rappeler... Je ne voulais pas te mêler à toutes ces histoires... Je suis une mauvaise personne, tu as toute ta vie devant toi, tu as un avenir prometteur, je ne voulais pas gâcher tout ça avec mes problèmes...

- Mais je t'aimais ! »

Je me rendis compte après coup que j'avais employé de l'imparfait. N'était-ce plus le cas ? Je ne savais pas. Je ne m'étais plus fait la réflexion depuis plusieurs mois. J'avais cessé de penser à elle, tout simplement pour ne plus souffrir.

« J'ai fait ça pour toi... ajouta-t-elle.

- Tu as gâché deux ans de ma vie, Sath. Deux ans. »

Travor posa sa main sur l'épaule de Sath comme pour la réconforter et je vis dans son regard que ce n'était pas que de l'amitié.

« Ne me dites pas que vous... »

Je m'arrêtai net. Ils semblaient éviter mon regard, ce qui confirmait ce que je pensais.

« Vous êtes de belles enflures. »

Sur ces mots, je partis en direction de la caravane de mon père. J'étais tellement dépité, limite anéanti. Je me sentais mal mais... j'étais soulagé de l'avoir vu, soulagé de la savoir vivante même si je lui en voulais. Je ne savais pas si il y aurait une suite, et comme disait Sath, peut-être était-il préférable que nous mîmes fin à notre relation pour de bon, comme elle avait tenté de faire antérieurement.

Arrivé devant la caravane, je n'entrai pas. Je posai ma tête contre la porte et me la claquai à plusieurs reprises. Elle m'avait tellement manqué, mais elle avait cessé de m'aimer. Elle sortait avec Travor. J'étais dé-goû-té. Énormément.

Mon père ouvrit la porte, sûrement alerté par les coups que je venais de donner. Lorsqu'il m'aperçut, il remarqua directement que je n'étais pas bien et me demanda ce que j'avais. Je ne lui répondis pas et fondis en larme, tel un enfant de 10 ans. J'avais honte de craquer devant mon père, mais c'était deux ans de ma vie que j'extériorisais.

« Viens, rentre, fit mon père avant de refermer la porte derrière moi. Qu'est-ce qui se passe ? »

Les mots n'arrivaient pas à sortir de ma bouche, j'essayais tant bien que mal de lui dire tout ce que j'avais sur le cœur mais j'en étais incapable.

« Sath te manque ? »

Mon père venait de dire son prénom pour l'une des seules fois de sa vie. Cela me fit terriblement de peine, non pas parce qu'il venait de parler d'elle, mais parce qu'il avait raison : Sath me manquait.

« Je... Elle est là... bredouillai-je.

- Comment ça ?

- Elle est ici, au camping...

- Qu'est-ce que t'attends ? Va lui parler, ne la laisse pas s'en aller ! »

Mon père n'appréciait pas trop Sath et il m'encourageait à aller lui parler ? Je levai les yeux vers lui et le regardai, voir si il était sérieux. Il l'était.

« Pourquoi ?

- Nathan, je sais ce qu'est l'amour. Si moi j'avais l'occasion de revoir ta mère après tant d'absence, je n'hésiterais pas.

- Elle... Elle ne m'aime plus.

- L'amour est éternel, Nathan. Garde-toi ça dans le crâne. Sors de cette caravane et va la voir avant de le regretter ! »

Il me prit par les épaules, me forçant à aller jusqu'à l'entrée et me sortit de nouveau de la caravane. J'eus à peine le temps de m'essuyer les yeux que j'étais déjà en train de courir, comme si mes jambes obéissaient à une autre force, à une force extérieure, à celle de l'amour.

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VOICI LA SUITE ! Oh mon dieu, je sais que c'est court, je sais que j'ai été très long pour écrire ce p'tit caca, mais... VOUS POUVEZ AVOIR LA SUITE. Vous êtes contents ? ( "Non, j'me souviens même plus de l'histoire moi !" ) Bref... Je suis extrêmement désolé de ne pas publier souvent mais.. avec les cours, et mes autres activités extra-scolaires, je ne peux pas me permettre d'écrire tant que ça, mais désormais je me suis fixé comme objectif d'écrire un peu chaque week-end. Lorsque je dis un peu, ça peut être un chapitre, deux, ou même plusieurs. Cela dépendra des semaines. x) Voilivoilou. J'vous fais de gros bisous et à bientôt pour la suite !


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