/!\ Aux personnes qui lisent les livres de colleen hoover, je dévoile légèrement son livre "Plus jamais"

Quand on est petit, la vie est plus facile. Il n'y a pas besoin de se poser toutes sortes de questions "d'adultes". On se laisse guider, bercer par ce monde qui nous est totalement étranger. On nous dit que telle chose doit être faite ainsi et que telle chose doit être comme cela, sans pour autant avoir le choix. Nous nous laissons vivre sans en comprendre le sens, ni la signification. La communication avec les personnes de notre âge et tout simplement facile et naturel. Pas besoin de se demander si chaque mots, chaque phrases dites seront prit dans le bon sens. Leurs relations restent cependant d'une simplicité que toutes les personnes de ce monde devraient prendre exemple. Contrairement à l'adulte qui n'oubliera aucune faute d'une quelconque personne, l'enfant passera à un moment donné à autre chose, puis finira par oublier. Aujourd'hui, c'est ce à quoi je réfléchis. Nous ne sommes plus des enfants et nous n'oublions pas aussi facilement. Limite, on voudrait appuyer pour voir où cela fait mal pour finir par dire au revoir. Pauline n'a pas du tout apprécié que Rayan m'invite chez lui en son absence. Hier soir, je n'ai pas su quoi répondre, j'ai donc pris mes affaires et je suis partie. Je n'aurai pas pu discuter calmement avec Pauline alors je l'ai laissé avec Rayan pour qu'il puisse en discuter tranquillement.

- Je n'ai jamais vu ta sœur de cette façon. Je ne m'attendais pas non plus a ce qu'elle soit jalouse, dis-je à Liam.

- Tu sais que tu as un très grand charme, dit-il en rigolant.

- Ce n'est pas drôle Liam.

Depuis le soir où nous avons couché ensemble, je me suis dit que quelque chose allé se casser entre nous, mais rien de tous ça s'est passé. Il est resté lui-même et j'ai fait de même ce qui me convient parfaitement.

- Je ne disais pas ça pour rigoler Enola... On se connaît depuis notre petite enfance, tu sais que je ne te mentirais pas. Quand je suis avec toi, quand nous passons à côté de toi, nous avons qu'une envie c'est de te regarder encore une minute de plus car tu illumines notre journée rien qu'en souriant. Je resterai toujours à tes côtés car tu es une personne magnifique et très humaine. Tu penses souvent au bonheur des autres avant le tiens. Tu essaies avant tout de montrer ta joie, ce que peu de personne font. Pauline t'adore, tu le sais et n'en doute pas. Ca lui passera. Prends un peu de distance avec Rayan pour montrer justement a Pauline qu'elle n'a rien à craindre.

Il a raison. Je ne peux faire autrement pour que Pauline n'ai plus peur de moi. Il faut que je m'éloigne de Rayan. Mon cœur bondi quand j'entends qu'on toque à la porte. Je n'attends toujours personne. Pourquoi vient-on autant me voir en ce moment ? Ne pourrait-on pas me laisser tranquille au moins une journée ?

- Alison ?

Elle regarde derrière moi et s'aperçoit que Liam est assis sur mon canapé.

- À quoi joues-tu Enola au bout d'un moment ? Dit-elle énervée.

Liam se lève et me décale légèrement afin de passer devant moi et pouvoir discuter avec Alison. À mon tour d'être énervé, je regarde Liam qui n'a toujours rien dit, et avant qu'il prenne la parole, je lui dis.

- Dois-je aussi m'éloigner de toi ?

Cette fois, je claque la porte et ferme à clef. J'en ai marre de toute cette histoire ! L'inconnu a déjà réussi à me séparer de l'homme que j'aimais et maintenant les filles pensent que je veux leur piquer leurs copains. Sont-ils devenus parano ? Ai-je sur ma tête écris que je vais voler chaque homme sur mon passage ?

*

Après avoir passé un bon bout de temps sous la douche ce qui m'a calmé, je décide de sortir et profiter du beau temps. Demain je reprend le travail et ce ne sera pas à ce moment là où je pourrai profiter du beau temps. Je me suis vêtu d'un simple débardeur et d'un short et de chaussures ouvertes. Toutefois, je n'oublie pas le plus important, "Plus jamais" de "Colleen Hoover". Je ferme ma porte et commence à descendre les escaliers assez rapidement au cas où Rayan sortirai de son appartement. Après être descendu puis sorti de mon appartement, je peux enfin respirer. J'ai décidé après tout ce qui se passe dans ma vie d'aller une nouvelle fois au bord de la mer. C'est un endroit qui me réconfortera toujours. Un jour avec Liam, nous avons décidé de dormir à la plage un soir d'été. C'était merveilleux. Voir les étoiles tout en entendant les vagues. La fraîcheur est vite arrivée, mais Liam avait pensé à tout. Couverture, mais aussi un bon câlin pour nous réchauffer. Il n'y avait aucune arrière pensée. Nous étions là, nous serrant dans les bras de l'un l'autre à dormir à la belle étoile. Rien de mieux. C'est bien pour ça que je trouve cet endroit toujours aussi paisible.

Enfin arrivé, je m'assoie dans le sable observant la mer s'agiter un instant. Respirant calmement, fermant les yeux, je commence enfin à me détendre. J'ouvre mon livre et me plonge dans la lecture. "Colleen Hoover" reste un modèle pour moi. Elle arrivera toujours à nous surprendre. Nous lisons, dévorons ses livres avec énormément d'amour. Cette histoire raconte la vie d'une fille. Malheureusement pour cette fille, sa vie est loin d'être facile. Ayant un père qui battait sa mère, elle sait fait la promesse de ne jamais être comme elle. Toutefois, l'amour nous fait parfois faire des choses qu'on aimerait pas. L'homme qu'elle aime, l'a frappé une fois, deux fois... Ce livre est d'une très grande tristesse mais avec énormément de tendresse, d'amour, d'attirance physique...

*

Je rentre lors du coucher de soleil, marchant vers mon appartement. Les dernières chaleurs tapent sur mon dos tandis que je tourne dans ma rue et celle-ci disparaît à cause des immeubles qui m'entoure. J'arrive devant mon appartement, ouvre la porte et commence à rentrer quand j'aperçois Rayan au niveau des boites aux lettres.

- Enola ?

Je baisse la tête et commence à marcher plus vite, limite on pourrait croire que je cours.

- Enola, attends-moi !

Je monte les marches deux par deux, prenant soin de ne pas tomber. Mon cœur s'accélère sous cette pression. Je n'ai pas envie de parler avec lui. Même si mon corps me dit l'inverse. Je veux m'éloigner d'eux, tous autant qu'ils sont ! J'attrape mes clefs au vol, mais j'ai tellement les mains tremblantes que je n'arrive pas à ouvrir la porte. Soudain les mains de Rayan viennent se plaquer sur la porte pour que je puisse en aucun cas l'ouvrir.

- Enola...

- Rayan, laisse-moi tranquille...

- Écoute, je ne savais pas qu'elle allait rentrer hier soir. Je voulais juste faire connaissance avec toi, rien d'autre.

- La question n'est pas de savoir si elle allait rentrer ou non Rayan. On aurait dû la prévenir. Tu es avec elle et je n'aurais pas dû accepter ton invitation sans elle.

C'est à cet instant où je me rend compte de l'écart qu'il y a entre lui et moi. Enfin, si on peut dire qu'il y a un écart. Je sens chacun de ses souffles sur mon visage. Soudain, je vois que son regard se fixe sur mes lèvres. Nous ne bougeons plus pendant un certain temps. Notre respiration est si courte qu'on pourrait croire qu'elle est inexistante. Mes mains viennent se poser délicatement sur son torse, jusqu'à le faire reculer de quelques pas et ses yeux remontent jusqu'aux miens.

- Je, je dois m'éloigner de toi.

Je me retourne et rentre chez moi. Les larmes me montent aux yeux. Ces larmes ne sont pas simplement pour Rayan, elles sont aussi pour toutes ces personnes qui m'entourent. Je dois m'éloigner de toutes ces personnes que j'aime pour ne pas faire de mal aux autres. Je suis maintenant seule.

Je suis seule...

Soudain, j'entends mon téléphone vibrer. Je le regarde espérant que ce soit ma sœur. Mais contre toute attente, ça n'a pas été ma soeur mais un numéro inconnu avec une photo. Cette photo c'est Rayan et moi en bas de l'escalier tout à l'heure lorsqu'il a couru après moi. Cependant, il n'y a pas que cette photo, il y a aussi un message.

"- Chercherais-tu de l'affection Enola ? Ton meilleur ami Liam ? Ou bien encore ton voisin Rayan ? "

Il est revenu, il m'a retrouvé ! Mais qui est-il ?