Chapitre 5 : Soirée chamboulée

- Magnifique !!! Voilà quelque chose que j'attendais de vous. Vous vous êtes surpassé.

- L'inspiration m'est enfin revenu. Je vous présente aussi d'autres croquis.

- Excellent Enola. Je vous félicite, je savais que je pouvais compter sur vous. Je n'ai jamais doutais de vous, continuez ainsi.

- Merci.

Voilà une belle journée qui commence. Rayan m'a sauvé la vie hier soir. Après avoir parlé avec Pauline de leur début de relation, Rayan a compris par la suite que je venais chercher mon croquis que c'était très important pour moi. Ils m'ont légèrement parlé du travail de Rayan, loin d'être facile, mais aussi avec des heures variantes. Il est pompier depuis trois ans et cette année il avait envie de changer de région, il est donc venu ici. Quand il m'a vu dans ce couloir, il m'a immédiatement reconnu, il m'a dit également que je courrais très vite, ce qui nous a fait rigoler sauf Pauline. Lorsque nous discutions, il a regardait pas mal de fois la feuille en examinant chaque détail. Sa voix résonné dans ma tête, chacune de ces paroles m'envoyait à des kilomètres de ma position. Son sourire charmeur m'ensorcelait. C'était à vous en faire perdre la tête. Nous sommes montés à son appartement, puis il m'a rendu le croquis. J'étais vraiment soulagé de l'avoir retrouvé. Rayan l'avait tout de suite remarqué. Il m'a alors questionné dessus. Pauline lui a vaguement expliqué sans me laisser le temps de parler. Cependant, Rayan est vraiment quelqu'un de très agréable. Je leur ai proposé de venir dîner à la maison un de ces jours, ce qu'ils ont accepté.

*

- Ce repas est vraiment délicieux !

- Oh, merci. Vous savez, ce n'est qu'un plat de lasagne.

- Un très bon plat.

- Merci.

Pauline nous regarde sans vraiment discuter, ce qui met un froid directement dans la pièce. Je me lève de table, rassemble les assiettes et leur demande s'ils désiraient quelque chose d'autre. Ayant une réponse négative, je me dirige vers la cuisine afin de nettoyer les assiettes. Je commence à nettoyer les assiettes quand j'entends des pas venir dans la cuisine.

- Laissez-moi vous aider.

Il attrape un torchon et commence à essuyer les couverts.

- Pauline ?

- Elle est au téléphone, puis je ne vais pas vous laisser nettoyer tous ça alors que nous avions aussi mangé dedans, dit-il avec un sourire au coin de sa bouche. Alors, Enola, racontez-moi un peu votre aventure.

- Vous pouvez me tutoyer.

- De même.

Mon sourire s'étire et mes yeux se dirigent vers Rayan.

- Il n'y a pas grand chose à dire. Une vie tout à fait ordinaire de la population.

- Chaque vie à un parcours différent, cependant, aucun n'est identique et aucun n'est meilleur que l'autre. Être styliste est formidable. Sois fière de toi.

- Je pourrais dire de même pour toi. Pompier ! C'est déjà un sacré mot quand il sort de la bouche. Sauver des vies. Ça n'a pas de prix.

- On choisit la voie qui nous correspond. Ce croquis que tu as fait, il est juste extraordinaire. Il ne faut pas douter d'un tel talent. Peut de personne en sont capables.

Je rougis légèrement à ce compliment.

- Ça va ici ?

La voix de Pauline nous surprend tous les deux. On aurait pu croire des enfants qui venait d'être surpris faisant une bêtise. Toutefois, c'est loin d'être le cas.

- J'apprenais un peu plus sur ta chère amie, tout t'en l'aidant pour la vaisselle.

Je n'ai jamais vu Pauline ainsi. Son regard reste noir alors qu'elle n'a pas de quoi s'inquiéter. J'ai dû mal à la comprendre depuis que je connais Rayan. Surtout que si on y réfléchit bien, c'est un mal entendu notre rencontre. Puis pour finir, ce n'est pas comme si je le draguais.

- Un peu de champagne ? Demandais-je pour adoucir ce moment gênant.

Il baisse les yeux, passe sa langue sur ses lèvres, puis accepte sans attendre la réponse de Pauline.

*

J'observe les verres se remplir, pendant que la bouteille se vide au fur et à mesure de la soirée.

- Ça doit-être magnifique de te voir à l'œuvre ! Dis Rayan avec un léger sourire.

Toujours en surveillant les réactions de Pauline, je réponds à toutes les questions de Rayan, en restant le plus détaché possible. Par "chance" Pauline reste fixé sur son téléphone, comme si elle s'ennuyait d'être ici.

- Je ne sais pas, dis-je timidement. Je n'y ai jamais fait attention car ça reste mon métier. Je me dois de le faire au mieux mais aussi apprendre et progresser chaque jour.

Soudain, des frappements se font entendre à ma porte d'entrée. Nous n'avons rien commandé, ni inviter qui que ce soit. Qui cela pourrait bien t-il être ? Je me lève du canapé et me diriger vers la porte d'entrée tout en lançant un petit sourire à Rayan.

- Tu attends quelqu'un ?

- Non. Je reviens, je vais voir qui cela peut bien être.

J'avance d'un pas tranquille vers la porte et l'ouvre sans attendre.

- Alison ? Que viens-tu faire ici ?

Son regard ravageur, je ne sais pas pourquoi elle vient ici sachant qu'elle ne me porte pas dans son cœur. Je n'ai jamais vu autant de rage sur son visage. Ses yeux marron noir sont entourés de rouge, ce qui signifie qu'elle aurait pleuré en venant. Ses cheveux brun frisé sont trempés à cause de la pluie. Elle va attraper froid si elle reste comme ça.

- Entre, tu vas attraper froid comme ça.

- Moi ? Entrer ? Tu te fous de moi Enola ?

À vrai dire, non. Je ne comprends pas pourquoi elle est dans un tel état.

- Ça va ? Dit la voix de Pauline derrière nous.

- Écoute, Enola, je vais rester gentille avec toi. Je veux juste que t'arrêtes de coller autant Liam. Il est avec moi, tu n'as pas à être avec lui !

- Euh... Alison, je viens m'en mêler parce que je ne vois pas trop où il est ton problème-là. Enola a toujours été la meilleure amie de Liam ! Ils n'ont jamais voulu se mettre ensemble à mon grand malheur ! Donc ton problème il est où exactement ?

Nous restons comme ça un certain moment, en silence, sans mouvement, juste étonné par la réaction de Pauline.

- Tu m'expliques un peu Alison ?

Une fois de plus, nous sommes surpris. Liam dans les escaliers ne regardant qu'Alison d'un regard aussi noir qu'elle en arrivant.

- Part d'ici. Rentre chez nous, chez toi, mais part d'ici.

- Liam...

- Non ! On en a discuté, encore et encore ! Tu la laisses en dehors de tout ça. Je n'arrêterai pas mon amitié avec Enola, afin que tu arrêtes tes crises de jalousie ! Maintenant rentre.

Je la vois me regarder une dernière fois, mais je n'arrive pas a bien cerner ce regard. Tristesse ? Jalousie ? Énervement ? Calme ? Elle regarde derrière moi et quand son regard croise celui de Rayan, son visage se fige. Maintenant je sais qu'il y a de l'énervement dans son regard. Mais pourquoi a-t-elle une colère monstrueuse pour Rayan ? Le connaît-elle ? Elle fait demi-tour et part rejoindre Liam.

- Tu viens avec moi, lui demande-t-elle.

- Non, je vais rester ici.

Elle se tourne vers moi une dernière fois, puis part pour de bon. Une fois parti, Liam vient me prendre dans ses bras et me murmure à l'oreille avec une voix très douce.

- Je suis désolé demoiselle.

En retour je lui souris timidement et le laisse entrer dans l'appartement.

- Nous n'allons pas rester plus longtemps, me dit Pauline. Si tu as besoin, nous sommes justes en dessous.

Pauline m'embrasse tout en remettant sa petite veste.

- Merci pour cette agréable soirée, me dit à son tour Rayan.

Me faisant la bise, ses lèvres viennent se poser légèrement sur mes joues. C'est à cet instant où je ressens comme de l'électricité à son contact.

Son délicieux contact.

*

Une bouteille, deux bouteilles. Je suis posé sur le canapé à côté de Liam. Celui-ci m'a expliqué la crise de jalousie d'Alison. Pour tout dire, ce n'étais pas bien jolie tout ça. Elle est partie en premier pour venir me parler tandis que Liam voulait marcher sauf qu'arrivé vers mon appartement, il sait aperçu qu'Alison y rentrée.

- On va se coucher, me propose Liam.

J'accepte avec grand plaisir. Il me tend une main que j'attrape avec joie. Arrive à sa taille, sa main viens se plaquer dans mon dos afin de m'attirer vers lui. Son souffle est saccadé. Cela doit-être à cause des bouteilles de champagne. Je m'écarte légèrement de lui pour le regarder dans les yeux. Son front se colle au mien et nous cessons de respirer. Avec assurance, envie et désire, sa bouche viens se coller à la mienne. Une vague de chaleur m'envahit le corps. Cette chaleur n'est pas aussi intense que celle que j'ai eu avec Rayan, mais elle reste tout autant délicieuse. Ces baisers sont d'une douceur pour commencer, puis deviennent de plus en plus intenses. Sa bouche s'entrouvre afin de laisser passer sa langue, sans hésiter un instant, je la laisse entrer. Sa main ne perd pas de temps pour passer en dessous de mon tee-shirt qui d'une seconde à l'autre disparaît. Mes mains parcourent son corps et enlève petit à petit ses vêtements. Le désir monte en nous. Il attrape mes jambes et m'emmène dans ma chambre. Nos gémissements se font entendre. Je ne peux plus attendre.

- Liam !

Il n'attend pas une seconde de plus et pénètre en moi. Chacun de nos mouvements sont comme calculés.

- Enola !

Nous perdons pied ensembles sous se désire intense. Nos souffles saccadés, nos cœurs battant la chamade, nos corps transpirant. Liam vient m'embrasser avec tendresse et nous nous mettons en cuillère afin de s'endormir tranquillement.

Qu'est-ce que je viens de faire ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top