Les aveux sont toujours aussi compliqués. L'amour en lui-même est compliqué par nous-même. Nous qui voulons tellement contrôler chaque événement. J'aurai très bien pu ne jamais écouter l'inconnu. J'aurai sûrement était triste par la découverte de la tromperie de mon copain d'un jour ou l'autre.

Ses yeux sont si prenants. L'amour que j'ai pour lui, est toujours en vie dans mon cœur. Je me rappelle de son regard triste en m'expliquant comment Pauline était venue le voir afin de lui dire qu'elle voulait réessayer. Je me rends compte à présent que j'ai jugé trop vite et que cet inconnu m'a trompée pour la première fois. Toutes les fois où j'ai reçu une photo de sa part, il ne s'était jamais trompé sauf cette fois. Pour la toute première fois, il a eu tord. Comment va-t-il réagir lorsqu'il verra que nous nous parlions toujours.

- Je peux comprendre que tu as été trompé par cette photo. Tu m'as laissé m'expliquer, c'est maintenant à mon tour.

Je le regarde intensément. Les aveux sont une vraie torture. Je sais qu'il doit connaître la vérité. Je ne trouve juste pas les mots alors que je me suis trompé à son sujet et sa sincérité.

- J'ai été tellement déçue. C'est une histoire qui a commencé dès mon premier copain.

Mes larmes commencent à couler sur mes joues, cependant, je continue dans ma lancée.

- Les hommes que j'ai connus, on réussi à me faire perdre tout espoir en eux.

- Comment savais-tu que tu étais trompé ?

Un sourire de tristesse se forme. Comment lui avouer que j'ai eu confiance en un inconnu car jusqu'à présent il ne s'était jamais trompé.

- Je... Une personne qui m'est inconnue m'a envoyé une photo de chacun de ces hommes.

J'attends de voir une réaction de sa part, mais il n'en est rien. Il ne réagit pas. Il attend et m'écoute attentivement.

- Je ne le connais absolument pas. Il ne sait jamais montré à moi, cependant, il m'observe en secret. J'ai changé de numéro de téléphone afin qu'il ne puisse pas me retrouver, mais malgré chacun de mes efforts, il revient toujours à la charge. De plus en plus où ma relation avec toi grandissait, il devenait de plus en plus présent. Avant de te rencontrer, il ne m'envoyait que des photos pour me montrer la vérité. Toutefois, lorsque j'étais avec toi, il m'envoyait très souvent un message pour me dire de te quitter.   

  - Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?

Mes mains moites sont posées sur mes genoux. Je n'ose à peine bouger par peur de montrer mes tremblements. Mes pensées se précipitent alors que mon stress monte. Voyant ma réaction, Rayan vient poser sa main sur mon bras.

- Détends toi Enola. Je ne suis pas là pour juger, mais te comprendre.

Ses bras viennent m'envelopper, et sa chaleur me réconforte. Depuis ma gifle d'hier, il ne m'a pas touché. La sensation de ses bras, me fait détendre chacun de mes muscles. Je me sens bien, triste par cette erreur, mais enfin entière. Je relève la tête vers lui et observe chacun de ses traits. Son visage est si près du miens, c'est alors que mon corps se met à frissonner de la tête aux pieds. Je me redresse un peu plus et réponds enfin à sa question.

- Je n'avais pas osé. Je pensais qu'il n'allait plus jamais m'envoyer de message. Je... J'ai juste eu peur de te perdre.

Ses mots, oui, ses mots, sont d'une pure vérité.

- J'avais peur de me tromper à ton sujet et d'être une nouvelle fois déçue.

- Je ne souhaite pas te perdre non plus Enola. Jamais je n'aurai pu faire une chose pareille, il faut que tu es confiance en moi.

Mon visage se décompose à chacun de ses aveux. Jamais un homme n'a était aussi sincère que ça.

- Enola ? Laisse-moi te montrer que tu peux avoir confiance en moi.

Je ne sais pas vraiment si j'hésite par rapport à lui ou la peur de me tromper encore une fois. Malgré tout, j'accepte son offre. Je me lève et l'embrasse sur la joue. Sa main toujours attaché à la mienne, je la retire en lenteur et pars.

*

- C'est Pauline que tu es allé voir ?

- Oui, je n'ai pas mâché mes mots à vrai dire. Ma sœur a bien changé et je ne l'accepte pas. Elle n'avait aucun droit de te faire ça. Une fois Tyler, une fois Rayan, non c'est plus possible.

Liam m'explique depuis un certain moment la discussion entre Pauline et lui. Ils ont au moins parlé pendant une heure. Cette heure pour elle devait être horriblement longue. Je sais que Liam a le cœur sur la main, mais je sais aussi qu'il ne la laissera pas faire si ce n'est pas respectueux.

- Comment a-t-elle pu faire une chose pareille ? Demande Alison.

- Je n'en ai aucune idée, répond Liam.

Le regard d'Alison est dans les vagues. Elle est devenue de plus en plus proche et j'en suis vraiment heureuse. Elle ne doute plus de moi, ce qui nous convient parfaitement. Beaucoup de choses ont changés et c'est beaucoup mieux ainsi.

- Vous ne pensez pas que Rayan ne vous dit pas toute la vérité ? Si ton inconnu ne sait jamais trompé, pourquoi aujourd'hui ce serait le cas ?

- Car l'erreur est humaine et depuis toujours je n'ai aucune confiance en lui.

Le regard d'Alison reste neutre, pourtant elle hausse des épaules et s'en va. Je me suis déjà trompé au sujet de Rayan, je ne le referai pas une deuxième fois, il m'a dit qu'il me démontrerait de sa fidélité alors j'attendrai. Je dois oublier une bonne fois pour toute l'inconnu et rester indifférente à ses messages ou menaces. Il faut que je vive selon mes envies et non ce qu'il me montre.   

  - Pauline m'a d'abord affirmé qu'elle n'y était absolument pour rien. Dommage pour elle, quand je lui ai montré la photo et toutes les choses que je lui ai dis par rapport à Tyler, elle ne m'a plus rien dis. Je ne pouvais pas laisser passer ça. Si un jour tu souhaites lui en toucher deux mots, sache que je suis là pour toi Enola.

Il me prend dans ses bras et me dit :

- Je sais que ça n'a pas était facile dans tes relations, mais aujourd'hui faut que tu te montres forte et il finira par arrêter.

- J'espère...

Vingt-et-une heure arrive, je lâche Liam et l'embrasse sur la joue.

- Merci pour tout ce que tu fais. Tu seras à jamais le meilleur des hommes.

*

Je sors de l'immeuble les écouteurs dans les oreilles. Je me dirige chez moi, dans un léger froid du soir. Je marche doucement, jusqu'à ce que j'aperçois une ombre au loin. Je plisse des yeux afin de voir mieux, mais rien à faire. Cette personne avance un peu plus vite que moi et continu dans ma direction jusqu'à ce que j'aperçois son visage.

- Pauline ?

- Enola.