Chapitre 7 - Aveux formulés
PDV Clay
- Clay, je suis pas sûr que ce soit une bonne idée...
- Qu'est-ce qu'il y a, t'as un mec?
- Non
- Alors, ou est le mal, on va juste prendre du bon temps...
- Tu fais ça pour oublier Danny mais ce n'est pas une solution.
Attention, lemon, court mais je préviens quand même
- Arrête de faire ton psy...j'ai plutôt envie de jouer au docteur...lui susurrais-je d'une voix suave a l'oreille
Je glisse ma main gauche dans sa tignasse doré, tirant gentiment dessus pour accéder plus facilement a sa nuque et vient y déposer mes lèvres. Son cou est maintenant aux prises de mes baisers gourmands, de mes douces morsures et de mes coups de langue experts. Mes mains se glissent sous son pull et son t-shirt et le lui retirent. Mon muscle humide vient redécouvrir son corps, relativement bien dessiné, passant dans un premier temps sur ses pectoraux, suçotant l'un après l'autre ses petits bout de peau orangées, provoquant des gémissements de satisfaction. Je descends du canapé et m'attarde à présent sur les lignes de ses abdominaux légèrement esquissé. Au fur et à mesure que je m'approche de son bas-ventre, ses soupirs s'intensifient et il se mord ardemment la lèvre.
- Je reste persuadé que c'est pas une bonne idée dit-il alors que je déboucle sa ceinture et lui retire jean et caleçon.
- Toi peut-être mais ton corps, il ne pense pas la même chose visiblement, répondais-je mon regard posé sur sa virilité au meilleur de sa forme.
- Mon corps se souvient surement de toi...
- En tout cas, tu as l'air toujours aussi appétissant dis-je en passant ma langue sur mes lèvres
- Putain et toi t'es toujours aussi excitant...
Mon corps entre ses jambes et mon visage à hauteur de son entrejambe, je viens glisser ma langue le long de son membre, lui arrachant une plainte sur mon passage.
- Mauvaise idée mais tu en meurs d'envie...
Il ne répond pas mais s'agrippe férocement à mes cheveux poussant un cri alors que je le saisi entre mes lèvres et que j'entame des descentes effrénées sur lui. Je me nourris de ses râles profond et accélère la cadence, l'emprisonnant dans un plaisir grandissant à chaque seconde. Un gémissement plus sonore que les autres me fait comprendre qu'il est temps d'arrêter. Je le relâche, me relève et lui tends la main avant de lui dire:
- Viens, je vais te faire atteindre le septième ciel, comme au bon vieux temps, tu vas pas le regretter.
Il prend ma main, me souris et me suit à la chambre.
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Mercredi 8 janvier
Je me réveille sur ce corps moite, à qui j'ai fait voir monts et merveilles une bonne partie de la nuit et me laisse basculer à ses côtés. Il n'est que 6h00, le réveil n'a pas encore sonné. Mes yeux se portent sur le bel homme nu allongé près de moi encore en plein sommeil. Il avait raison, j'ai fait ça pour me sortir Danny de la tête, mais ça n'a pas vraiment marché, enfin ça a marché le temps de nos ébats mais après, il est revenu prendre possession de mon esprit. J'ai eu beaucoup de mal à m'endormir, j'attendais son retour avec inquiétude et je ne sais même pas s'il est rentré, je n'ai pas entendu la porte et pourtant, j'ai le sommeil assez léger. Si il faut, il est actuellement dans le lit d'un inconnu, nu comme un vers. Un inconnu qui l'a embrassé, qui l'a caressé, qui lui a donné du plaisir jusqu'à l'extase, comme je l'ai fait récemment alors qu'il n'était encore qu'un jeune homme innocent et qu'il découvrait sous ma tendresse, les plaisirs de la luxure.
- Tu penses a lui, n'est-ce pas? murmure faiblement Allan.
- Du tout, je repensais a notre nuit de folie, et j'ai follement envie de recommencer lui répondais-je
Je me replace sur lui, l'embrassant dans le cou, mais il inverse rapidement nos positions, prenant place sur mes hanches et se redressant.
- Cette nuit fut très agréable, t'es toujours un aussi bon coup mais non, on ne recommencera pas. On va discuter de toi et de Danny.
- Y'a rien à dire...
- Clay, arrête de te mentir...Tu l'aime et tu le sais...même si ça fait 20 ans qu'on s'est pas vu, je te connais bien et le regard que tu poses sur lui, tu l'as posé de nombreuses fois sur moi, je connais ce regard amoureux.
Je plaque mes mains sur mon visage et soupire fortement.
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise? Qu'avant la nuit que j'ai passée avec lui, j'éprouvais beaucoup d'affection pour lui, une affection peut-être un peu trop poussé? Que jusqu'au soir où je lui ai fait l'amour, je n'avais pas compris la force de mes sentiments? Que ça me rend malade, de savoir qu'un autre mec le touche? Que tu as raison?
- Dis-moi seulement une chose, tu l'aimes?
- Allan...
- Clay répond!
- Oui...oui, je l'aime.
- Alors, cesse tes conneries et va le lui dire.
- Ça servirait à quoi? Comment veux-tu que je rivalise avec tous ces jeunes mecs, je suis pas de la première fraicheur...j'ai 36 ans, je ne peux pas faire face...
- Mais n'importe quoi, oui t'as quelques années de plus qu'eux, mais tu peux faire pâlir n'importe quel mec avec ton corps de rêve, ton charme fou et ton regard de tombeur. Il est passé ou le Clay que je connais, celui qui lâche rien, qui se bat pour avoir ce qu'il veut, qui est sûr de lui?
- Il se bat quand il sait qu'il a une chance de gagner la bataille...
- Mais tu as tes chances!
- C'est décidé, je vais reprendre le cours de ma vie comme avant, me taper tous les mecs que je veux e bientôt mes sentiments ne seront qu'un vague souvenir. Allez, on se lève, je vais prendre une douche.
Il se pousse de moi et me laisse partir à la salle d'eau, non sans me dire que je suis un idiot. On se lave, l'un après l'autre, je lui prête des fringues et nous nous installons à la cuisine pour prendre notre petit déjeuner. Pas de tasse café prête ce matin, Danny n'est pas rentré et je suis très inquiet surtout qu'il ne répond pas au téléphone.
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PDV Danny
Je suis en train de rentrer au loft après une nuit que j'ai passé avec un nouveau mec. Depuis que je ne suis plus puceau, je ne fais que ça, me taper des mecs. J'aime pas ça mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour l'oublier...Cet irrésistible brun aux yeux bleu qui a fait chavirer mon cœur dès l'instant ou j'ai posé le regard sur lui. J'ai nommé, Clay Anderson, le Don juan qui fait battre mon cœur et que je déteste. Je le déteste parce que connement, j'ai cru qu'en couchant avec lui, je deviendrais plus important à ses yeux, plus important que ses amants, plus que son ami.
C'est con d'avoir pensé ça...parce que rien n'a changé, je suis toujours invisible et il n'a pas arrêté ses passe-temps favori, d'ailleurs je suis que cette nuit, il s'est envoyé en l'air avec Allan, son ex...Ça me fait d'autant plus mal parce que je sais que celui-là il l'a aimé, comme jamais il ne m'aimera moi. Je suis vraiment, mais vraiment qu'un abruti...j'aurais jamais du coucher avec lui...mais de voir tous ses hommes passer entre ses mains alors que moi j'en rêvais, j'en pouvais plus...alors j'ai eu cette putain d'idée stupide de lui demander de m'initier. C'est vrai que j'avais peur de ma première fois et que le lendemain, je devais voir un mec, mais ce n'est pas pour ça évidemment que j'ai choisi mon coloc. Non je l'ai choisi parce que je voulais que ça soit lui qui me fasse l'amour, parce-que je voulais faire l'amour avec l'homme que j'aime.
Il a été d'une douceur incroyable, attentionné comme il ne l'avait jamais été auparavant avec moi. Et même si inévitablement ce fut douloureux pour moi dans un premier temps, la fin s'est terminée en apothéose et c'était vraiment, vraiment merveilleux. J'avais envie de dormir dans ses bras cette nuit-là mais je ne suis pas resté, il ne dort jamais avec ses amants, je ne vois pas pourquoi il aurait voulu dormir avec moi. Pourtant, je voulais tant qu'il me retienne, même si c'était juste pour cette nuit-là, j'aurais voulu dormir dans ses bras.
Depuis ce jour-là, j'essaie de me faire une raison, en couchant à droite à gauche. Je ne peux faire que ça et l'oublier, il l'a dit et je l'ai bien assimilé, il me considère comme son meilleur ami. Je ne dois rien espérer de plus et surtout arrêter mes petites crises de jalousie à lui répondre sèchement. Il n'y peut rien après tout si je suis dingue de lui...Je vais me reprendre et trouver peut-être un gars sérieux en attendant, je vais tâcher de prendre sur moi et continuer les conquêtes.
Je passe la porte du loft et entends des voix qui proviennent de la grande pièce à vivre. Je claque fortement la porte pour indiquer ma présence et une voix grave et mélodieuse m'interpelle aussitôt.
- Danny?
- Salut, dis-je alors qu'il est avec son ex en tête à tête autour de la table, ce qui m'irrite fortement.
- T'étais ou? J'étais inquiet? T'as pas vu mes appels? J'ai attendu que tu rentres toute la nuit....
De mieux en mieux, là c'est sur j'ai aucune chance avec lui, il se comporte avec moi comme un père maintenant.
- J'étais chez un mec, on s'est envoyé en l'air, j'ai dormi chez lui.
- Je préfèrerais que tu reviennes ici, je serais plus rassuré, même ...si tu veux ramener un mec...
- Désolé j'avais pas trop envie de t'entendre baiser avec ton ex toute la nuit. Dis-je ne pouvant m'empêcher d'être sec
- Hier soir, je voulais dîner avec toi et qu'on regarde un film c'est toi qui est parti.
- La prochaine fois je resterais mais il me semblait que vous aviez des choses à vous dire ou à faire, et je me trompe pas, vu qu'Allan est encore là.
C'est vrai qu'hier, j'aurais pu rester mais voilà, j'avais pas envie d'assister à leur retrouvaille et au récit de leurs souvenirs amoureux alors je me suis barré.
- Désolé, je ne savais pas que vous aviez prévu une soirée tous les deux, de fil en aiguille c'est vrai qu'on est allé à la chambre mais c'était en souvenir du bon vieux temps, Clay voulait vraiment que tu restes. Il s'est réellement inquiété pour toi.
- Ok. Eh bien, la prochaine fois, je préviendrais quand je découche, ça te va papa, dis-je en accentuant le dernier mot
- Dan le prend pas mal, je m'inquiète, tu comptes pour moi, c'est normal.
- D'accord, faut que j'aille me préparer pour les cours.
Je file à la salle de bain, prend une douche et retourne à ma chambre pour m'habiller. Un cadeau emballé dans du papier rouge m'attend sur mon lit. Sur l'emballage est inscrit" Pour Danny, merci pour le chapeau pti mec". Pendant quelques secondes, j'ai envie de le jeter puis je m'assois a côté durant quelques minutes, me demandant si je l'ouvre ou pas. S'il me fait un cadeau, c'est qu'il tient un peu a moi...Putain je me déteste d'être amoureux de lui, ça me fait tellement mal. Je finis par me décider a prendre le paquet et a déchirer le papier.
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