PDV Danny

Jeudi 20 Mars 2014

Sentant la lumière du jour derrière mes paupières, j'ouvre les yeux, doucement me méfiant de la clarté éblouissante. Une fois adapté à la luminosité, j'inspecte rapidement la pièce, constatant que je suis dans le salon et me rappelant au passage de la soirée de la veille. On n'a pas eu la patience d'aller dans la chambre, ce qui a fait que nous avons fait l'amour sur un des canapés de la pièce de vie. Je suis allongé sur le fameux sofa, mon homme sur moi, lui aussi complètement nu, la tête reposant sur mon torse. Jetant un œil a la pendule accroché du côté cuisine, je me rends compte qu'il est temps de nous lever. La main gauche encerclant la taille de mon homme, je laisse remonter la droite le long de son dos et l'insère tendrement dans ses cheveux. Mes tendres caresses suffisent à le réveiller en douceur et il relève la tête plongeant ses yeux bleus dans mon regard chocolat.

- Il est temps qu'on se lève, bel apollon.

- Non me répond-il de sa voix rauque du matin tout en m'embrassant.

- Si, ton boulot t'appelle et mes études aussi.

- J'ai pas envie, j'aime la proximité de nos corps.

- Humm et bien on peut commencer par aller sous la douche.

- Ça risque de déraper.

- Y'a de grandes chances mais si on reste si collé-serré ça pourrait arriver aussi...

- J'ai jamais eu autant pas envie d'aller bosser, je voudrais rester sur ton corps nu toute la journée.

- Proposition très alléchante mais faut vraiment que j'aille en cour, je vais avoir les résultats pour l'article aujourd'hui.

- Je te souhaite bonne chance, je croise les doigts pour que ce soit toi dit-il en se décodant finalement à se lever.

On file sous la douche l'un après l'autre, puis nous installons autour de la table pour le petit déjeuner.

- Au fait ce soir après le boulot, j'ai prévu d'aller au cinéma, avec Glenn et des amies, je pensais aussi demander à Terry de venir et tu peux venir bien évidemment ça te permettra de le surveiller.

- Non c'est bon, je te fais confiance même si en lui pas du tout.

- T'inquiète, si quoi que ce soit se passe, je le remets a sa place.

- Ok. 

- Du coup tu vas faire quoi?

- Je sais pas, un petit resto avec Allan et Jared ou alors je sortirais en boîte, je sais pas trop.

- Ça c'est hors de question! Oublie les clubs, y'a trop de vautours là-bas.

- Je plaisante c'était juste pour tester ta réaction.

- C'est pas drôle

- J'aime quand t'es jaloux Danny, c'est flatteur.

- Moi aussi j'adore quand t'es jaloux, t'es trop mignon.

- Stop les niaiseries, il est temps d'y aller, je t'emmène?

- Ouep! Je peux conduire jusqu'à la fac?

- D'accord, mais pas d'imprudence compris?

- Promis. Merci, je t'aime.

- Moi aussi chaton, allez c'est parti.

***

On quitte la maison puis je prends le volant de la Porsche Panamera de mon homme, je suis pas amateur de vitesse mais j'aime bien faire mon petit effet en arrivant sur le parking de l'université. Les gars matte la bagnole envieux, et les filles matent mon mec, ça j'aime moins mais bon on fait avec, qu'est-ce que je peux y faire, si je sors avec un aussi bel homme. Une fois à destination, je quitte le véhicule et Clay prend ma place. Je l'embrasse tendrement sans me soucier du regard des autres, de toute manière, ils sont au courant avec l'article qui raconte mon histoire. J'entends deux filles s'extasier dans mon dos, et je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'agit de Brittany et Kayleen, nos deux amies à Glenn et moi. Elles nous trouvent trop mignons ensemble et je dois dire que je suis d'accord avec elle.

- A ce soir, Babe, je t'attendrais à la maison après ton ciné. Me souffle mon homme prêt à repartir.

- Ok, ça marche bonne journée mon chéri.

Il part faisant vrombir le moteur et je rentre avec mon meilleur pote et mes amies à l'intérieur du bâtiment. Une longue journée m'attend.

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19h00

Point de vue omniscient

Assis à la table d'une brasserie dans le quartier de Manhattan, Terrence commence à déguster son burger frites offert par son vis-à-vis qui lui a commandé, une salade Caesar. Les deux hommes ne parlent pas dans un premier temps enfin ils se donnent leur impression sur les mets qu'ils dégustent. Son assiette terminée, le plus âgé s'essuie avec sa serviette en tissu à carreaux rouges avant de prendre la parole.

- Bon voilà comme promis 2500 dollars dit-il lui tendant discrètement une enveloppe sous la table.

Le jeune homme la récupère et la range soigneusement dans son sac à dos.

- Tu auras l'autre moitié quand tu auras mené à bien ce que je t'ai demandé comme prévu.

- Entendu, c'est en bonne voie, vous savez que j'y gagne aussi dans cette histoire. Clay est déjà très jaloux de moi, ça va être un jeu d'enfant de faire exploser le couple, par contre vu le plan que je compte mettre en place, ça sera un peu plus compliqué pour que je récupère mon copain. Il risque plutôt de me haïr

- Ça ce n'est point mon problème, tout ce que je veux, c'est que cette relation prenne fin. Après si notre marché ne te convient pas, je récupère mon argent et je trouve quelqu'un d'autre.

- Non non...j'ai trop besoin d'argent...

- Très bien, tu as les cartes en main à toi de jouer maintenant. lui dit son interlocuteur avant de payer l'addition ( Ahah, cette fois ci j'ai pas fait l'erreur en écrivant la dition ! )

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PDV Danny

22h30

La séance de ciné vient de se finir et j'ai qu'une hâte maintenant retrouver mon homme. Il n'y a eu aucun incident avec Terrence, je commence à penser que Clay, Jared et Allan ont tort, il veut juste qu'on retisse des liens d'amitié. Glenn décide de raccompagner les filles et je m'incruste pas, je sais qu'il essaye depuis longtemps de pouvoir se retrouver en tête à tête avec Brittany. Après avoir déposé la copine de celle-ci, il sera enfin seul avec elle et aura quelques minutes pour lui parler. Il veut essayer d'obtenir un rancard mais comme Kayleen la lâche pas d'une semelle , il n'a jamais vraiment eu l'occasion d'être seul avec elle. Je fais la bise aux filles et glisse un "bonne chance" discret à mon pote avant qu'ils ne s'en aillent. Je me retrouve donc seul avec mon ex.

- Danny, tu veux que je te ramène, mon hôtel est sur ta route?

- Ouais, au moins j'aurais pas à payer le taxi.

- J'aurais cru que ton mec viendrais te chercher dit-il alors qu'on monte dans sa citadine.

- Il voulait, il est super protecteur avec moi mais, je l'ai convaincu que je rentrerais en taxi et qu'il ne m'arriverait rien. Avant que mon père me retrouve, j'avais été agressé à l'arme blanche par des homophobes alors mon chéri flippe un peu de me laisser seul. Dis-je m'attachant

- Ah ouais je comprends. ( il démarre et prend la route) A l'époque du lycée, notre couple avait amené une certaine haine aussi, je me rappelle.

- Ouais, je me rappelle de Gordon, un vrai crevard.

- Un bouffon, et toi maintenant, en cours t'as pas de souci?

- Non, tout le monde sait que je sors avec Clay, bien sûr j'ai quelques insultes mais ces étudiants la sont vite remis en place par le recteur. Et puis avec mon pote et les filles, je suis bien défendu.

- Ils sont sympa tes amis

- Et toi? Dans ta fac?

- On ne me cherche pas trop d'emmerde, dans l'ensemble ça va.

- En sport-études, tu dois avoir de véritable canon avec toi?

- Pas tant que ça en fait.

- Allez je suis que tu en eu au moins un?

- Non je t'assure.

- Pourquoi ils sont moches?

- Non c'est pas ça, ils me plaisent pas c'est tout.

- Bon alors raconte-moi, y'a bien eu des mecs après moi?

- Ouais mais ça n'as jamais tenu, j'étais souvent le mec d'un soir tu vois...

- Mmm, t'en fais pas, tu trouveras quelqu'un un jour.

- Peut-être, j'étais bien avec toi, je crois que j'aurais jamais dû partir.

- Oh si, c'était le mieux pour ta sécurité, mon père c'était un être abominable.

- J'aurais jamais cru qu'il te cognait dessus...

- Je faisais tout pour que tu ne voies rien. Toujours recouvert même en été, pas de piscine, pas de mer, je laissais rien paraître, il me faisait trop peur, ça devait pas se savoir.

- J'ai vraiment été horrifié après mon agression quand j'ai tout découvert, je suis tellement désolé pour ta mère et aussi pour toi.

- Oui mais c'est du passé, maintenant je ne regarde qu'en avant.

- Tu as bien raison dit-il alors qu'on arrive déjà.

- Bon et bien merci de m'avoir ramené. Je t'appelle.

- Attend Roby...euh Danny désolé...je crois que je mettrais du temps à assimiler ton nouveau prénom.

- Moi aussi j'ai eu du mal à m'y adapter, c'est pas grave, tu vas t'y faire.

- Je...Ecoute si j'ai fait tous ces kilomètres, c'était pour te revoir, j'ai jamais pu t'oublier tu sais, je sais que je suis parti et que tu m'en en as souffert énormément mais je m'en veux, vraiment beaucoup. Si j'ai jamais réussi à avoir de vraie relation c'est parce qu'au fond j'en voulais pas vraiment, j'avais juste espoir de te retrouver un jour. J'ai jamais cessé de t'aimer, j'ai toujours eu ce vide dans le cœur...tu me manques. Je sais que t'es pris mais s'il te plait, laisse nous une nouvelle chance, on peut être heureux ensemble, tu l'étais avec moi malgré tout je le sais, maintenant tes soucis sont derrière toi on pourrait reprendre à zéro comme avant. Je t'aime toujours

Je mets quelques secondes a assimilés ses paroles et alors qu'il s'approche dangereusement de moi, s'apprêtant à m'embrasser, je m'écarte.

- Terry, moi j'ai tourné la page, je suis avec Clay maintenant. Je comprends que tu puisses être encore attaché mais je suis désolé, c'est pas mon cas. Après amicalement, y'a pas de problème, je veux bien nouer des liens mais y'aura jamais plus que ça, si t'es pas prêt à l'accepter, il va falloir qu'on coupe les ponts.

- J'ai vraiment aucune chance qu'on se retrouve dit-il tristement

- Pardon mais non, je suis bien dans mon couple et très amoureux de Clay.

- Ok. Restons ami alors.

Il s'approche à nouveau de moi mais dépose un bisou sur ma joue. Je sors juste après de sa voiture et lui dit au revoir alors qu'il repart. Je rentre dans la tour et grimpe avec l'ascenseur jusqu'au, 36 éme étage. Mon homme m'attend comme prévu, sagement installé devant son écran plat.

- Salut chaton, alors ce ciné?

- Sympa, il faut que je te parle de deux choses mais l'une va fortement te déplaire.

- Ça a un rapport avec ton ex?

- Oui, tu avais raison, il est bien encore accroc a moi, il me la dit.

- Je le savais! Il a tenté quelques choses?

- Il a juste voulu m'embrasser, mais j'ai tout de suite mis les holàs, je lui ai dit que j'étais très amoureux de toi et que je n'envisageais plus rien amoureusement parlant avec lui et que s'il ne l'acceptait pas, on arrêterait de se voir. Suite à ça il a compris je pense et il a dit restons ami.

- J'y crois pas une seule seconde...

- On verra mais Clay, tu sais que je t'ai dit que s'il me faisait des avances et qu'après explication, il recommençait, je le rayerais de ma vie.

- Oui, on est bien d'accord avec ça. Bon et l'autre chose que tu as à me dire?

- Devine quel article va être publié dans un grand journal?

- Toi?

- Ouais, je suis trop trop content! C'est vraiment trop cool. Je suis tellement fier d'avoir réussi.

Je suis en train de m'extasier quand sans que je m'y attende, les bras m'attrapant au niveau des cuisses, Clay me soulève du sol, s'étant levé du canapé. Le dépassant d'au moins de tête, je m'agrippe a son cou alors qu'il me susurre.

- C'est super, bravo Babe, félicitation, je suis vraiment très heureux pour toi et tu as raison d'être fier, moi je le suis chaton, je suis très fier de toi et je suis sûr que ta maman le serais aussi. C'est vraiment génial, je suis sûr que ce petit pas est le premier de nombreux autres qui vont t'ouvrir les portes du journalisme et que tu deviendras un jour, un vrai reporter. T'es le meilleur.

- Arrête je suis ému comme une fillette maintenant.

- Je m'en fiche, tant que c'est des larmes joies.

- Tout me sourit, on a plus qu'à continuer à être heureux. Je vous aime trop Monsieur Anderson.

- Je t'aime aussi mon petit mec sexy rien qu'à moi que ce cher Terrence ne me volera jamais.

- Arrête de parler de lui, je m'en fiche de Terry, emmène-moi dans la chambre que je puisse me blottir tout contre toi.

- A vos ordres chef!

Il me porte jusqu'au lit et m'y dépose en douceur. On se déshabille puis bien au chaud sous la couette, il m'attire contre lui. Ce soir pas de folie, on est tous deux crevés mais nous connaissant l'abstinence ne durera pas longtemps.