Chapitre 39 - Les points sur les I

PDV Clay

Samedi 15 mars(2014) 16h00

- Je veux que tu mettes un terme à cette relation et rapidement. C'est du grand n'importe quoi.

- Danny, je raccompagne mon père a sa voiture et je reviens lançais-je à mon petit mec

- Ok, de toute façon je vais à la chambre réviser mes cours.

- D'accord chaton, j'en ai pas pour longtemps dis-je lui souriant avant de fermer la porte du loft derrière moi.

Enfin en tête à tête avec mon père et une fois dans l'ascenseur, je m'explique.

- C'est quoi ton problème avec Dan? Depuis quand tu donnes ton consentement sur mes relations?

- Le problème, t'as 36 ans et lui il a quoi 18 ans?

- 20 et je vois toujours pas où est le problème?

- Mais enfin Clay tu peux pas sortir avec un gamin, il est trop jeune pour toi.

- C'est toi qui dis ça? Tu veux que je te rappelle Irina, la jolie Ukrainienne blonde de 22 ans qui sortait avec toi y'a dix ans (50 ans) et qui t'as taxé un max de fric avant que je n'arrive à te faire voir qu'elle se foutait de toi.

- Justement, je m'en suis mordu les doigts de cette histoire et je ne voudrais pas que ça t'arrives.

- C'est complètement différent, Danny m'aime vraiment et en aucun cas il profite de mon argent.

- Qu'est-ce que tu en sais? Tu reviens bien d'une semaine à Paris et je doute qu'à 20 ans, en étant étudiant il ait pu se payer un tel voyage.

- Putain, je lui ai offert ce voyage pour son anniversaire! Il a eu une vie terrible et je ne fais que lui donner du bonheur. Mon argent il s'en balance, depuis ses 18 ans, il se gère tout seul, et il le faisait bien avant de vivre avec moi. Et pour ta gouverne, sache qu'à Paris, il a insisté pour payer plusieurs choses. Tu vois il m'a dit qu'il voulait pas que je paye tout, de peur qu'on dise de lui justement qu'il en profitait et je lui ai dit que personne penserait ça et t'as pas idée à quel point je suis offusquer et déçu de ta réaction.

- Quand bien même il t'aime, au bout d'un temps il se lassera de toi et il te laissera pour un gars de son âge. Je veux juste t'éviter de souffrir.

- Mais ça, ce sont mes problèmes, je suis bien au courant de tout ça et tant qu'il voudra de moi et qu'il m'aimera que tu le veuilles ou non, je ferais son bonheur.

- Tu vois, tu sais que cette relation est vouée à l'échec alors pourquoi tu t'accroches?

- Parce-que je l'aime et j'en ai strictement rien à foutre de ton approbation, ça fait bien longtemps que je ne t'obéis plus, je sais totalement ce que je fais et si tu n'es pas d'accord avec ma relation et bien tu t'écrase.

Alors qu'on sort de l'ascenseur pour rejoindre le parking souterrain et sa voiture, je poursuis:

- Moi je n'ai jamais porté de jugement sur ta relation avec ta blondasse avant de découvrir qu'elle te volait, je m'en contrefichais de son âge, du moment que t'était heureux parce que je voulais ton bonheur et que surtout tu faisais ce que tu voulais de ta vie. J'aurais voulu que tu sois heureux pour moi mais si t'en es incapable, tant pis, ça m'empêchera pas de vivre mon histoire d'amour.

- Tu te trompes, je veux que tu sois heureux Clay, je pense juste que tu vas souffrir quand il partira et que tu devrais te préserver.

- Je suis pas un ado, ça arrivera surement et je surmonterais cette épreuve, je suis pas une petite nature.

- C'est pas une question de petite nature et puis ce n'est pas parce que tu n'as jamais encore connu, un chagrin d'amour et que tu as presque 40 ans que ça ne t'arriveras pas surtout que tu me semble vraiment épris de ce garçon.

- Oui j'en suis très amoureux et je sais très bien que cette histoire ne pourra pas durer éternellement mais je veux la vivre, peu importe si dans deux ans, dix ou cinq, il me quitte, c'est la vie, c'est comme ça, je le sais et je l'accepte. Que tu le veuilles ou non, je l'aime et je vais rester avec lui aussi longtemps que notre histoire durera.

- J'aurais essayé de te conseiller...c'était pour ton bien.

- Ce qui me rend heureux aujourd'hui, c'est lui, peut-être dans quelques années ça sera quelqu'un d'autre mais pour le moment c'est lui et si ça te plait pas, c'est pareil. Sue ce bon retour à Atlanta, c'est dommage, j'aurais vraiment voulu que tu l'apprécies, c'est une très bonne personne.

- Peut-être maintenant tu comprends pas ma réaction mais quand le temps sera venu, tu comprendras.

- Ça m'étonnerait. Au revoir Papa

- Au revoir mon fils, prends soin de toi. dit-il alors qu'il démarre sa berline.

Je retourne à l'ascenseur et remonte à l'appartement, quelque peu énervé par la réaction de mon père. Je ne vais pas en parler à Danny et le laisser sur sa bonne impression. S'il sait ce que pense mon paternel, ça lui fera du mal et ça c'est hors de question. Alors que j'arrive dans le couloir de l'étage menant à mon loft, j'aperçois mon ex Allan et son flic Jared prêt à se sauter dessus et à faire l'amour dans le couloir. Le policier tente de mettre la clé dans le trou pour déverrouiller la serrure de leur appart tout en plaquant son homme contre la porte, se collant a lui et dévorant avec passion sa nuque.

- Et ben dis donc, quelle chaleur ici! M'exclamais-je les surprenant alors qu'ils s'arrêtent et me regarde.

- Oh Clay, vous êtes rentré? demande Al

- Depuis hier soir.

- On passera te voir dans une heure alors me dit-il souriant

- Vu comment vous êtes bouillant, une demi-heure suffira. Rentrez chez vous avant de finir à poil dans le couloir dis-je en rigolant

L'agent fini par ouvrir la porte et tous deux disparaisse dans leur chez eux. - Amusez-vous bien leur lançais-je avant d'entrer chez moi. Je retrouve mon Danny, allongé dans le lit, plongé dans ses cours.

- Jared et Allan passeront nous voir tout l'heure, je les ai croisés.

- ok pas de problème.

- Tu les auraient vu, ils étaient à la limite de s'envoyer en l'air dans le couloir.

- C'est que ça marche entre eux c'est super.

- Oui à mon avis, c'est bien parti pour durer. Qu'est-ce que tu buche?

- Hum, je dois rédiger un article, sur ce que je souhaite, et j'ai choisi l'arrestation de mon père et mon histoire. Si ça marche bien, et que mes profs adorent, j'aurais la récompense d'être publié dans un véritable journal.

- Mais c'est formidable, je suis sûr que tu vas être le meilleur. Lais t'es sur que c'est pas encore trop dur d'évoquer tout ça.

- Avec tout le remue-ménage qu'il y a eu autour de mon histoire dans les médias, j'entends et je lis tout et n'importe quoi, parce que je ne leur ai pas donné d'interview. Les étudiants de l'université doivent avoir des idées erronées de ce qui m'est arrivé et si j'explique moi-même, ils connaîtront la vérité. Au moins eux le sauront, après si je réussi mon article ça s'étendra à la population.

- Je trouve ça vraiment super mon chaton, je te souhaite de tout cœur que tu sois le meilleur, si tu veux un coup de main.

- C'est gentil mais j'ai pas le droit de recevoir d'aide de quiconque sinon, c'est tricher. Dis ça te gêne pas si je te cite dans l'article sous un faux nom bien sûr.

- Aucun problème. Et tu vas m'appeler comment?

- Craig ou Conrad, je sais pas.

- Hum je préfère Craig

- Ça marche, je note.

Je le regarde pendant un temps travailler, puis finit par m'assoupir, pas tout à fait reposé, étant donné que nous avons évité la grasse matinée, à cause de la venue de mon père.

Quand j'ouvre les yeux, à cause de la sonnette qui retentit, Danny s'est endormi lui aussi, son ordinateur portable fourni par la fac entre les mains. Sur la fin de ce qu'il avait commencé à écrire, on peut lire, un joli n'importe quoi." ivjzivjrizeofjzzzzz" signe que ses yeux se sont fermé pendant qu'il tapait. Lentement je lui retire le pc, le posant délicatement à ses côtés et sort du lit discrètement pour ne pas le réveiller. Je quitte la chambre doucement, fermant la porte et vais ouvrir.

- Salut c'est nous. dit Allan tout souriant

- Je m'en doutais, entrez mais pas trop de bruit Dan se repose.

- T'en fais pas on sera discret me répond-il.

- Plus que tout à l'heure dis-je ironiquement.

- Oui bon, ça arrive, alors Paris, raconte?

- C'était super dis-je les entrainant côté salon.

Je leur sers une boisson, dispose des petits trucs à grignoter sur la table basse noire, et m'installe en face d'eux, dans un canapé identique au leur de couleur grise.

- Franchement, c'est une très belle ville et la tour Eiffel est vraiment majestueuse, on a mangé dans le restau du premier étage, c'était sublime, la cuisine française, quand on dit que c'est la meilleure du monde, c'est pas faux. Après on a fait plein de visite de la ville, des musées, de lieux incontournables. Dès qu'on aura développé les photos on vous montrera, tout ce qu'on a fait, mais si un jour ça vous tente, je vous le conseille, c'est très sympa là-bas.

- Et Dan, comment il va?

- Oh il va bien, il a bien récupérer, il s'est éclaté à Paris. Il s'émerveillait de tout, tout était génial et même le jour, ou notre sortie a tourné court à cause d'une pluie glacée, il a trouvé ça fantastique. Il était vraiment très heureux et je vais continuer à le rendre heureux ici, même si certain ne sont pas d'accord.

- Qui n'est pas d'accord?

- Mon père, il a débarqué d'Atlanta hier et il est venu nous rendre visite aujourd'hui. Il m'a dit que mon histoire avec Dan, c'était n'importe quoi à cause de notre différence d'âge, qu'il était bien trop jeune pour moi. Il a même osé insinuer qu'il en voulait à mon argent et...Oh merde Babe...

Jared et Allan se retourne suivant mon regard posé sur Danny qui réveillé a entendu notre conversation. Il a les yeux humides et fait directement demi-tour se précipitant à la chambre.


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