Chapitre 3 - L'humiliation totale

Samedi 4 janvier 2014

Je me réveille tout en douceur, ouvrant les paupières naturellement et non grâce à mon réveil matin qui me secoue la semaine et que j'ai souvent envie de passer par la fenêtre. Je sélectionne des vêtements décontracté dans mon dressing et me rend à la salle de bain nu comme un vers. D'habitude je dors en caleçon mais la soirée d'hier soir s'est terminée en tenue d'Adam. Je pénètre donc dans la salle d'eau et tombe sur Danny qui sort de la cabine. Je ne peux m'empêcher de le reluquer de la tête au pied, un dixième de seconde avant de dire

- Oh pardon.

- C'est rien, j'avais oublié de fermer, mais tu m'as déjà vu à poil donc c'est pas bien grave. Tu peux me passer serviette? Je te laisse la place après.

J'attrape une serviette dans le meuble dans mon dos et la lui tend. Pendant qu'il l'enfile autour de sa taille, la tête baissé, je regarde les gouttes dévaler les courbes de son corps, ne pouvant m'empêcher de me mordre la lèvre. Une envie folle de le pousser dans la douche et de prolonger notre expérience, me prend, mais je me force à me maitriser. Depuis quand j'ai tant de mal a contrôler mes pulsions moi. Il finit par sortir de la pièce et je me retrouve seul. Je m'empresse de filer sous la flotte, dans ma cabine de douche dernier cri, composée de matériaux cher et de couleur noire. Avant d'actionner le pommeau de douche de forme carré et d'un diamètre assez important, je règle la radio, pour écouter les informations du jour.

Une fois propre, je sors, me sèche et m'habille, boxer gris, chaussettes, jean brut, t-shirt basique et pull bleu nuit a fine rayure blanche. Un peu de parfum, une remise en ordre de mes cheveux brun que j'ai au préalable secoué énergiquement avec une serviette et pas de rasage étant donné que ma légère barbe est bien taillée de la veille. Mon regard océan me renvoyant un visage fraichement réveillé et plutôt agréable, en face de mon miroir, je quitte la pièce, satisfait de mon image.

Je me rends à la cuisine et j'y trouve Dan, cette fois habillé, une poêle en main, en train de cuire quelque chose. Il me dit alors qu'il me tourne le dos.

- Je te fais des œufs au bacon, ils devraient être bientôt cuits.

- T'en fais pas, prend ton temps, je suis pas pressé.

Et pour cause alors que je m'assois autour de la table et que je commence à porter ma tasse de café fumante à mes lèvres, je ne peux me retenir de profiter de la magnifique vu sur son postérieur moulé dans ce pantalon bordeaux. Je me mets à l'imaginer nu, un tablier accroché autour de son cou et de sa taille. Le bout des bandelettes de tissu formant la ceinture, retombant, juste à la naissance de ses fesses, bien arrondies et si accueillantes...

- Clay, oh oh, Clay, t'es ou la?

Je refais surface, mon coloc se tient devant moi et dispose deux œufs au bacon dans l'assiette devant moi avant de se servir à son tour.

- Euh quoi?

- Je te demandais si t'étais là, t'étais parti loin la...

- Désolé, je réfléchissais à l'histoire de cette gamine en fugue.

- Je comprends mieux pourquoi tu te mordais la lèvre.

- Hein?

- Quand t'es très concentré, tu te mords la lèvre, j'ai remarqué ça.

- Oui, j'étais concentré c'est ça, je me demandais comment j'allais organiser ma journée de lundi.

- On est que samedi, t'auras tout le temps d'y penser demain, lâche un peu le boulot et détend-toi.

- Oui tu as raison dis-je en reportant mon regard sur mon repas que je commence à déguster, une fourchette en main.

Ça fait six mois qu'on vit ensemble et pas une seule fois, je n'ai fantasmé sur lui et voilà que maintenant, je ne fais que ça. Ça doit être le contrecoup de notre coucherie de la veille, ça va passer surement une fois que je me serais fait un autre petit mec. C'est ce que je vais faire dès aujourd'hui, je vais passer mon aprem avec un de mes contacts et ça sera réglé.

- Bon alors, ce soir tu vois ton copain? Demandais-je

- Ouais, il passe me prendre à 20h00 ce soir ici ça te gêne pas?

- Aucun problème. Et tu vas te lancer sur du sérieux avec lui?

- Non je pense pas, on verra bien mais y'a des chances que ce soit juste un coup d'un soir.

- Tu as besoin de préservatifs, j'en ai pleins ma table de chevet.

- Non j'en ai, ça va merci.

- Si tu veux avoir une vie libéré comme la mienne faut faire attention Danny, pas de rapports non protégé même pas une fois et des test de dépistage fréquent, moi j'en fait tous les trois mois.

- T'es bien organisé dit donc.

- Il le faut, prend pas ça a la légère Dan, c'est sérieux. N'importe quel mec peut te refiler un truc, alors jamais, il ne faut jamais que tu acceptes une relation sans protection.

- T'inquiète pas, je connais les risques et je n'en prendrais pas. Et toi, tu vas voir un gars aujourd'hui?

- Oui, je sais pas encore qui mais je vais certainement me passer une bonne après-midi de détente.

- Et tu vas faire quoi ce matin?

- Je vais me faire chouchouter, au programme un bon massage, d'ailleurs je vais y aller, j'ai rendez-vous à 11h00, c'est à dire dans une demi-heure, il faut que je me bouge.

J'avale rapidement, le fond de ma boisson chaude et Danny m'informe:

- Moi, je vais m'occuper de faire une commande de course, le frigo est vide.

- Bonne idée. Merci pour le petit déj.

Je me lève de la table et retourne à la salle de bain, pour me rafraichir l'haleine. Une fois prêt, je repasse par mon salon ouvert sur la cuisine, pour regagner la sortie et dit à tout à l'heure à Dan, avant d'attraper ma veste en cuir qui est pendue au porte manteau. Je l'enfile, prend les clés de ma Porsche et quitte le loft.

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Ma séance de massage m'a fait énormément de bien et après ça je suis rentré retrouver Danny. On a mangé et il est parti retrouver des copains de son université. Moi, je suis dans mon salon, une pièce relativement plus clair que ma chambre, toujours remplies de grandes fenêtre pour la vue panoramique sur Manhattan. Les murs reflètent la lumière étant de couleur blanc, ainsi que l'immense tapis de même teinte, sur lequel repose, une table basse noire et deux grands canapés gris qui l'entourent. Je suis actuellement allongé dans un des sofas, mon carnet téléphonique en main et je cherche un amant. Le dernier en date était blond, cette fois-ci ça sera un brun. Comme j'ai dit à Dan, j'oublie facilement leur prénom, mais niveau physique j'ai assez bonne mémoire. Mon choix s'arrête finalement sur Chase, un de mes amants réguliers.

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Il arrive une petite demi-heure plus tard, sonnant à ma porte. Toujours allongé sur la banquette, ma tête appuyé sur l'un des accoudoirs, je lui lance sans même me déplacer

- Entre c'est ouvert!

J'entends la porte s'ouvrir et se refermer puis ses pas se répercutent sur le parquet en imitation ardoise, recouvrant la totalité de la surface du loft. Il traverse l'entrée et pénètre enfin dans la pièce ou je me trouve. Chase se tient en bout du canapé, du côté ou mes jambes reposent. Je déplace mon regard sur son corps, tel un prédateur prêt à se jeter sur sa proie. C'est un beau jeune homme âgé de 25 ans, sportif et pas déguelasse a matter. De courts cheveux noirs, une légère barbe, des yeux marron, un corps très bien proportionné, même un peu plus musclés que la dernière fois que je l'ai vu il me semble. Ça fait un mois que je ne l'ai pas vu, monsieur était parti en vacances en Californie.

- Je me trompe ou tu reviens un peu plus baraqué qu'a notre dernière rencontre?

- Hum, il se peut que j'ai pris un peu de muscle. Toi tu ne changes pas, toujours aussi sex

- Montre-moi donc, le résultat de tes efforts au lieu de parler.

Il émet un léger rire et commence lentement à défaire sa chemise, m'offrant une vision des plus agréables sur ses pectoraux et abdominaux affreusement bien dessiné. Je me redresse et l'attrape par son vêtement bleu pâle maintenant ouvert et l'attire a moi. Il se faufile sur moi, et ses lèvres viennent à la rencontre des miennes, pendant que ses mains, se glisse sous mon pull et mon t-shirt. Il les remonte tous deux et il libère ma bouche pour descendre directement sur mes points sensible, mes mamelons. Danny a fait des merveilles avec eux hier soir...je me mords la lèvre rien qu'en y repensant. Mon amant est actuellement en train de me les mordiller et une de ses mains malaxe ma virilité à travers mon jean, mais mon corps ne réagit pas à ses caresses.

- T'es sûr que ça va, tu es plus réceptif d'habitude?

- Putain, fais chier.

- T'inquiète Clay, tu dois être surement stressé.

- Je n'ai pas ce genre de problème, pas moi! Hier encore, j'étais dressé.

- C'est peut-être juste un peu de fatigue, t'en fais pas, je vais te la réveiller en un rien de temps.

Il défait mon pantalon et me retire avec lui, mon boxer. La seconde d'après ses lippes viennent s'emparer de mon intimité et il entame un rythme effréné sur celle-ci. Voyant que ça ne mène à rien, que mon corps n'est pas décidé à réagir, je l'arrête.

- Chase stop, ça sert à rien.

Il se retire et me dit:

- Si tu veux on peut laisser passer un peu de temps et réessayer, je suis sûr que c'est passager. Je te connais, d'habitude, en un quart de seconde, t'es dur.

- Non on réessaye pas, s'il te plait laisse-moi.

- T'es sur?

- Parfaitement.

- Tu sais, ça peut arriver ce genre de choses à tout le monde, même à moi.

- Va-t'en, s'il te plait, je me sens déjà assez humilié comme ça.

- Il n'y a pas de raison, ça arrive, on se revoit quand?

- J'en sais rien. Je te rappelle.

- OK, ça marche.

Il part, me laissant seul et je porte mes mains à mon visage. Putain mais merde qu'est-ce qui m'arrive! Je me suis jamais aussi senti honteux de ma vie. Jamais ça ne m'est arrivé auparavant et pourtant, y'avait des jours ou j'étais ivre de fatigue, et ça n'empêchait pas mon corps d'être en forme pour plusieurs parti de jambes de l'air. Là je suis reposé, détendu un max et pas stressé et voilà que je suis incapable d'avoir une érection! C'est juste pas possible. Chase doit avoir raison, c'est juste passager. Je me laisse donc un petit quart d'heure avant de retenter l'expérience, cette fois-ci en regardant un film pour adulte, sur mon ordinateur portable. Mais là encore rien y fait, même avec mes propres caresses. J'attrape un des objets de déco, trainant sur ma table basse et l'explose littéralement contre un mur. Putain de merde mais pourquoi ça m'arrive à moi! Dès lundi je vais voir un médecin, ce n'est pas envisageable que moi, Clay Anderson, je sois incapable de bander!

Je me rhabille dépité et tente de penser à autre chose en me focalisant sur le dossier de mon affaire de fugue. Ça fonctionne qu'à moitié mais le retour de Danny en fin de journée me ravit.

- Alors cet aprèm avec tes potes?

- C'était sympa et toi, avec ton amant du jour?

- L'extase comme d'habitude mentais-je.

- On a reçu la commande de course?

- Oui le livreur et passé vers 18h, j'ai tout rangé.

- Ok, j'ai une petite demi-heure avant que Jimmy vienne me chercher, tu veux que je te prépare un truc?

- Non t'inquiète, je vais me faire un sandwich. Mais tu manges pas là?

- On mange en ville et après on va chez lui.

- N'oublie pas ce que je t'ai dit ce matin.

Il sort de sa poche une longue bande de préservatif accroché les unes aux autres et me dit:

- T'inquiète, j'ai tout ce qu'il faut et puis j'ai de quoi faire.

- Je vois ça.

- Bon bien vu que t'as pas besoin de moi, je vais aller prendre une douche express.

- Ok.

Je me lève du sofa duquel, je n'ai presque pas bougé de la journée et part me préparer mon dîner. Pain de mie, cheddar et jambon fumé. Je retourne au salon et commence à déguster mon repas, Dan encore à la salle d'eau, quand la sonnette retentit. Je pose mon assiette sur la table basse et me dirige vers l'entrée. J'ouvre et tombe sur un jeune mec, a vue d'œil pas plus vieux que mon colocataire.

- Salut, je suis Jim, je viens chercher Danny, tu dois être Clay?

- Oui c'est moi, je vais aller te le chercher. Juste un conseil, t'as intérêt à prendre soin de lui, même si c'est juste pour un soir, sinon, je te jure que je te le ferais payer.

- Hey Clay, ne l'effraie pas comme ça me dit Dan qui arrive derrière moi et dépose un baiser appuyé sur les lèvres de son ami.

- Je le mettais juste en garde.

- T'es mignon mais je n'ai pas besoin d'un chaperon à mon âge pour me surveiller.

- T'inquiète, je ne laisse que des bons souvenirs à mes conquêtes. me dit Jimmy

Je ne sais pas pourquoi mais ce gamin m'insupporte, je le trouve un peu hautain comme s'il me prenait de haut. Je ne saurais dire pourquoi mais il m'agace.

- Bon, et bien j'y vais bonne soirée me dit Danny avant de précéder son amant pour sortir.

Jim sort sur le palier juste après lui et lui met une main aux fesses, alors que mon coloc surpris émet un petit rire. Puis tous deux s'engouffrent vers l'ascenseur. Je referme derrière eux, me demandant ce que je vais bien pouvoir faire de ma soirée. Vu ce qui m'est arrivé aujourd'hui, je ne vais pas aller faire de nouvelles rencontre ce soir. Je commence déjà à regretter la présence de mon colocataire, il va s'éclater pendant que je vais me vautrer devant l'écran plasma. Ce que je fais d'ailleurs maintenant, tout en dégustant mon sandwich. Une super soirée en perspective...

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