Chapitre 29 - Souvenirs douloureux

A peine est-il parti que je tente de me libérer. Je m'assois comme je peux mes pieds et mains liés et pose mes semelles contre le mur. Je pousse fort avec mes jambes contre le béton et tire de tous mes forces avec mes bras. Je me dis que l'anneau auquel je suis accroché et fixé sur un vieil immeuble, peut-être que je pourrais le faire céder. Mais au bout d'une demi-heure transpirant, épuisé, et réveillé par les douleurs causé par les précédent coups de mon père, je me rends à l'évidence, je ne pourrais jamais me libérer. Devant lui, je ne veux pas montrer ma peur, mais je suis pétrifiée...je sais que je vais vivre mes dernières heures et que la dernière personne que je verrais ça sera lui. L'avoir en chair et en os en face de moi, a fait tout remonter à la surface, tous les souvenirs que je pensais avoir étouffés me reviennent en mémoire et mes larmes roulent sur mes joues. Au début, jusqu'à ma cinquième années de vie et les quelques souvenirs que j'en ai, il criait, il l'insultait mais il n'y avait jamais de coups. Puis un jour, c'est arrivé, il a frappé ma mère, une baffe, deux, je ne savais que faire alors je pleurais. Il ne le supportait pas, alors il a commencé à m'enfermer dans la penderie de mon armoire et j'entendais les coups pleuvoir sur ma mère et ses cris de douleur. Ces longues minutes dans le noir ou je pleurais mon ourson en peluche dans les bras. J'y passais parfois toute la nuit.

Il me libérait au petit matin et me disait que je n'avais pas intérêt à répéter à l'école ce qui se passait à la maison, que si je le faisais, il tuerait ma mère et moi par la suite. J'étais qu'un gosse de 5 ans terrifié par son père et qui avait comme tous mes enfants besoin de sa maman alors je ne parlais pas. A l'école, j'étais un gars timide, je restais dans mon coin, c'était les autres qui venait me chercher la plupart du temps. J'étais surtout avec des filles, je les protégeais quand on leur volait leur gouter, quand des garçons, les pinçait ou leur tirait les cheveux. Je protégeais celle que j'étais en âge de protéger à défaut de ma mère. Puis y'a eu ce drame, j'avais 10 ans. Ma mère était enceinte depuis deux mois, il lui a crié dessus pour une broutille comme toujours, une panière à linge resté dans les escaliers. Ils étaient en haut des marches, il l'a agrippé par les cheveux et la fait avancer pour qu'elle aille l'a rangé, mais il l'a poussé tellement fort qu'elle est tombé dévalant les marches. Il y avait beaucoup de sang entre ses jambes...j'ai compris plus tard qu'elle faisait en fait une fausse couche suite à la violence de mon père. Il a appelé une ambulance et a raconté que sa femme avait fait une chute, il a joué les maris éplorés et inquiet en disant qu'elle était enceinte et qu'il avait peur d'avoir perdu le bébé. D'un côté je trouve que ce petit bout a eu de la chance de pas venir au monde, la vie qui l'attendait n'en était pas une.

Quand ma mère est rentré à la maison, épuisé et mortellement triste, j'ai assimilé que je n'aurais jamais ce frère ou cette sœur. Mais avoir tué cet être ne lui suffisait pas. A peine étaient-ils rentrés, qu'il lui a ordonné de nettoyer les tâches qu'elle avait faites sur la moquette. Alors elle s'est appliqué à vouloir faire partir cette tâche mais ça ne partait pas, elle n'y arrivait pas. On allait devoir refaire toute la moquette donc dépenser des sous et ça ne lui plaisait pas, alors il l'a cogné. C'est là que j'en pouvais plus de laisser ma mère se faire battre sans rien faire alors je suis parti à ma chambre et je suis revenu avec un cutter que j'avais volé à l'école. Je lui aie hurlé de la laisser tranquille et il m'a dit de la fermer. J'ai insisté et il a fini par se tourner vers moi, les veines de ses tempes ressortant considérablement, ivre de rage. Il m'a choppé par le col de mon t-shirt, me soulevant avec facilité et il a vociférer sur moi. J'ai rien écouté de ce qu'il a dit et mon cutter est venu se planter dans sa joue droite. Il a hurlé de douleur et sa fureur n'en a été que décuplé. C'est ce jour-là que j'ai reçu mes premiers coups, entendant la souffrance atroce de ma mère qui le suppliait d'arrêter. J'étais couvert de bleus sauf au visage, il faisait en sorte que ça ne se sache pas et j'allais toujours à l'école, très bien camouflé. Je crevais de chaud en été mais je disais à mes professeurs que j'avais une peau très fragile au soleil et que je devais faire attention.

De mes 10 ans au jour de la mort de ma mère ça a toujours été comme ça, personne n'a jamais rien su. Les coups pleuvait pour moi ou pour ma mère quand on avait fait une " bêtise", elle s'était quand le dîner, n'était pas prés quand il rentrait de son boulot, que la vaisselle n'était pas encore faite, qu'il y avait des miettes sur la table, un rien le rendait fou furieux, mais ma mère travaillant elle aussi et moi étant à l'école, parfois on manquait de temps. Mais si on se tenait à carreaux, il ne nous frappait pas. Moi ma chambre devait être en ordre, tel que lui me l'avait montré, je devais pas ramener une mauvaise note, ne jamais recevoir de mots d'écart de conduite de la part de mes professeurs et interdiction d'amener qui que ce soit à la maison. Quand on respectait toutes ces règles, on pouvait avoir un semblant de "paix", car il pouvait péter une durite à tout moment. Dans ces moments-là j'avais toujours la boule au ventre, la gorge serrée, terrifié à l'idée de faire une chose qui lui déplairait et ma mère je sentais bien qu'elle était dans le même état.

Puis y'a eu ce soir terrible ou elle décédé, quand j'ai su que c'était en partie de ma faute qu'il avait rejeté sa colère sur elle, parce qu'il avait découvert que j'étais gay, je m'en suis terriblement voulu. Je m'en voulais d'avoir fait la bêtise d'embrasser mon chéri, moyennement caché par un arbre, mais j'étais amoureux, il m'apportait joie et douceur, ce qui manquait cruellement à ma vie. Lui aussi a fait les frais des coups de mon père...

Aujourd'hui je sais que rien dans cette histoire est de ma faute, que mon père est juste une minable merde mais ça a été difficile de me le faire ancrer dans le crâne...même mon copain ne m'en voulait pas quand il a découvert la vérité, mais il était apeuré alors il est parti vivre ailleurs avec sa famille.

Même s'il m'a terriblement manqué les premiers temps, j'ai fini par faire avec et j'ai repris le cour de ma vie...en solitaire, mon père ayant disparu. J'ai eu des mecs après lui, enfin si on peut dire ça, je flirter de temps en temps en soirée, des bisous, rien de plus même si mes amies que j'ai connu en travaillant dans un magasin de fringues me poussait à me caser. Puis mon ordure de père est revenu manquant de me tuer et la grande " machine" s'est mise en place. Faire disparaître Robin Callaway. Je suis parti et je n'ai plus jamais donné de nouvelles à Janet et Lexie, mes deux meilleures amies.

Je me suis fait de nouveaux potes Keenan, Nils et Edwin, je suis devenu voiturier et j'ai commencé une nouvelle vie. J'ai mis de l'argent de coter pour rentrer à l'université, mais en payant la chambre de colocation et mes frais personnels, je n'économisais pas grand-chose. C'est alors que dans toute sa splendeur Clay est arrivé, j'étais impressionné par sa voiture mais j'avais aussi beaucoup d'intérêt pour lui. J'ai accepté sa proposition de vivre chez lui et j'ai fini par devenir son mec. Moi un petit gars ordinaire, j'ai réussi à faire tomber dans mes filets, l'inaccessible M. Anderson. Mais je n'ai pas eu la chance de profiter de cette histoire d'amour trop longtemps, mais le dernier souvenir que j'ai avec lui, je crois qu'on ne peut pas faire plus beau. J'ai jamais été aussi heureux dans ma vie que quand j'étais auprès de lui. La dernière fois que je lui ai parlé, c'était au téléphone, grâce à Jared, ça date du vendredi 24 Janvier, aujourd'hui nous somme le Mardi 18 Février. Je lui aie dis que j'avais envie d'entendre une dernière fois sa voix mais au fond de mon cœur, j'espérais que ce n'étais pas le cas...Mais je sais maintenant que jamais plus je n'entendrais sa voix et que jamais plus, il n'entendra la mienne. Au moins j'aurais connu le bonheur d'être dans ses bras avant de mourir. Jared m'a dit à quel point Clay s'inquiétait pour moi ces derniers temps, qu'il faisait tout pour me retrouver, qu'il était difficile à gérer et qu'il ne s'arrêterait jamais de me chercher. J'aurais voulu qu'il m'abandonne, qu'il reprenne sa vie, qu'il trouve un mec génial et qu'il soit heureux malgré la souffrance que ça me coute de vouloir ça. C'est très peu probable que le FBI me retrouve à temps, j'aurais voulu de tout cœur lui éviter la douleur qu'on ressent quand on perd une personne qu'on aime et qu'on lui dit au revoir à jamais en déposant une rose auprès d'elle.

J'entends des pas et j'essuie en vitesse les traces de larmes humidifiant mes joues, je ne veux pas que cette ordure me voit faible. Je ne lui ferais plus ce plaisir. Assis dos contre le mur genoux pliés et mains reposant sur ceux-ci, je le regarde apparaître dans ce lieu immense et désert dans lequel je suis retenu. Son portrait-robot a dû être diffusé car il revient " métamorphosé", ses cheveux blanc ont disparu, il s'est rasé le crâne et sa barbe, elle, est plus uniformément taillé, cachant plus ou moins la balafre sur sa pommette droite. Il revient s'assoir sur son lit de fortune et lance.

- Ça crame tellement bien une voiture de flic...un jeu d'enfant. Ça va j'ai pas été trop long? Comme tu vois j'en ai profité pour me faire une petit coupe, heureusement que j'avais un rasoir électrique, avec toutes les images de moi diffusé en ville, il me fallait un petit rafraichissement. S'ils croient pouvoir me trouver ces petits salopards.

Voyant aucune réponse de ma part, il ajoute:

- Et bien, t'es pas bavard...

- Je parle pas au connard, ça les instruits.

- Pourtant c'est ce que tu fais la dit-il attrapant dans sa glacière un sandwich et pour pas changer une bière.

- Donc tu reconnais que t'es un connard? Putain, tu viens de faire une avancée phénoménale.

La bière vide qu'il a fini tout à l'heure avant de partir, vient aussitôt s'écraser sur le mur à quelques mètres de moi, explosant en morceaux. Il se lève, vient décrocher la chaîne de l'anneau ( retenu par un cadenas) auquel je suis retenu et me traine jusqu'aux morceaux de verre. Il m'empoigne par la nuque et viens appuyer mon visage contre les débris. Je les sens s'enfoncer dans ma peau, la tailladant, et je gémis de douleur en serrant les dents. Il me relève enfin la tête et j'en profite pour retirer les bouts, coincé sur ma joue. Mes doigts se tachent de sang et je les essuie sur mon jean alors qu'il me traine à nouveau à ma place avant de me rattacher à mon mur. Il va ensuite s'assoir à nouveau.

- Pourquoi tu me tue pas tout de suite? C'est ce que tu veux au final, qu'est-ce que t'attends?

- Tu devrais être content que je te donne quelques jours de vie en plus. J'attends rien, je joue avec tes amis les fédéraux, ils m'ont empêché de te trouver, moi je fais de même. Soit ils te trouvent, soit tu crèves...C'est sympa comme jeu, tu trouves pas?

- Tu pourras pas leur échapper indéfiniment, viendra un jour ou tu te planteras, et la tu te retrouveras en taule et tout le monde sait ce que font les autre détenus a ceux qui battent leur femme et leur enfant. Là-bas tes muscles te serviront à rien, tu tomberas sur deux fois plus fort que toi.

- Je me retrouverais jamais en prison, pour la simple et bonne raison que je suis plus intelligent qu'eux tous réunis. Tu dois te souvenir que j'ai un quotient intellectuel beaucoup plus élevé que la moyenne. Regarde ça été d'une facilité absolu d'entrer dans leur locaux. J'ai payé deux jeunes voyou 500 dollars chacun pour qu'ils fassent un esclandre devant le bâtiment, ça a fait sortir les deux gorilles de l'entrée. Là le tour était joué, pensant que j'avais été vue par la sécurité, personne ne m'avait dit quoi ce soit quand je suis entré. J'avais un colis à la main et j'ai dit à l'agent de l'accueil, une sublime blonde d'ailleurs, que j'avais un colis à remettre en main propre au chef, j'avais tout d'un livreur, elle ne s'est pas méfié. J'ai donc emprunter les escaliers tranquillement jusqu'à l'endroit où tu es était caché. Je m'étais procuré le plan des lieux auparavant. Arrivé à ton étage, j'ai brouillé leur caméras de surveillance, immobilisé l'agent devant ta porte avec un coup de Taser, puis je t'ai forcé à monter jusqu'au toit ou nous avons emprunté les escaliers de secours. Arrivé en bas, au niveau du parking, j'ai tasé un autre agent et je lui ait volé sa bagnole. Je t'ai assommé, mis dans le coffre et on a parcouru quelques kilomètres. Je me suis arrêter loin des locaux et je t'ai attaché. Et après je t'ai emmené ici. Le temps qu'un flic donne l'alerte, on était déjà loin.

- Même s'ils me retrouvent jamais, toi j'en suis sur tu crèveras en prison!

Il émet un rire sadique et s'allonge sur son matelas déguelasse avant d'ajouter.

- Moi on n'en sait rien, toi c'est sûr, tu crèveras ici, et enfin, je serais lavé de l'immonde chose que tu es. Un sale pédé, cette exécrable atrocité que j'ai malcontreusement créer en engrossant, ta défunte mère.

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