Chapitre 16 - La fin d'une enquête
Média= Madison
Après m'être remis de mes émotions avec ce petit coquin de Danny, j'ai repris mes rendez-vous et j'ai déjeuné en compagnie de Delilah dans notre restaurant habituel. Actuellement en ce début d'après-midi, je suis dans ma voiture à destination du New-Jersey a 25 minute de New York, pour rendre visite à M. Travis Brentman. Un des trois hommes susceptibles d'être le père de Madison.
J'arrive un peu plus d'une demi-heure plus tard étant donné la circulation. Il est 14h30 quand j'arrive sur les lieux, c'est d'ailleurs grâce à son métier de carrossier que je l'ai retrouvé en trouvant l'adresse de son travail sur internet. Je déchante vite, ce n'est pas l'homme que je recherche. Il me confirme qu'il n'a jamais vu la jeune fille et sans hésiter m'assure que ce n'est pas lui sur la photo, la seule que j'ai, ou se trouve le fameux Travis. Je repars donc bredouille et reprend la route pour aller dans le sens opposé, maintenant je vais à Brooklyn a environ 45 minutes d'ici. C'est donc reparti pour un tour, pour retrouver un autre Travis...
Lui je n'ai que son adresse personnelle trouvé grâce à un annuaire téléphonique. Ne sachant pas où il travaille je vais surement devoir attendre jusqu'a qu'il rentre chez lui.
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Une heure plus tard aidé de mon cher GPS, je stationne devant chez lui. Je sors de voiture et sonne, et me retrouve surpris quand la porte s'ouvre. C'est une femme. Je me présente et j'explique que je suis à la recherche d'une jeune fille, je lui demande tout simplement si elle ne l'a pas vu. Elle me dit que non. Elle appelle son mari qui allait repartir prendre son travail dans une station-service et malheureusement comme le premier homme, il m'assure que non, il n'a jamais vu cette adolescente. Je lui montre la photo lui expliquant pourquoi je cherche un Travis et il m'affirme que ce n'est pas lui sur le cliché. Mais il me redonne un élan d'espoir quant il me dit que ce garçon et un de ses anciens camarade d'université et qu'ils s'entendaient très bien. Il me raconte qu'à cause de leurs prénoms identiques, leur enseignant les confondait en permanence. Je lui demande si par hasard, il sait où il habite car je n'ai rien trouvé à son sujet. Il me dit que non, mais qu'il se souvient de l'adresse de ses parents qui vivent à Washington. Il avait souvent passé des weekends là-bas dans sa période universitaire. Je prends donc l'adresse qu'il me note sur un papier en espérant que ses parents vivent toujours là-bas et que je pourrais enfin retrouver sa trace. Je le remercie infiniment de son aide et il me souhaite bon courage pour retrouver la jeune fille.
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J'appelle aussitôt Delilah pour lui demander de décaler mes rendez-vous de la journée de demain, car je me rendrais à Washington et je l'informe qu'elle peut rentrer chez elle, que je lui donne sa fin d'après-midi. Je téléphone ensuite à la mère de famille pour lui faire part de mon rapprochement du but, en espérant que ce troisième homme soit le bon et que j'arriverais a le trouver. Je rentre ensuite tranquillement à la maison, m'arrêtant sur la route pour faire le plein d'essence, ma jauge tanguant vers le rouge. Une fois dans mon loft, je range un peu et fait un brin de ménage, il faut bien. Après ça je me prépare un casse-croute pour la route de demain un peu plus de 6h aller-retour ça va me creuser l'appétit. Tout ça finit, il est déjà temps d'aller chercher Danny. Même si les deux connards ont été arrêtés, j'ai toujours peur pour lui. Des ordures de nos jour, y'en a partout, je ne peux m'empêcher d'être inquiet. Je suis amoureux, voilà tout.
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21h20, on vient de rentrer tous les deux. Il part s'affaler dans un des canapés du côté salon, pendant que je mets une pizza surgelé dans le four côté cuisine. Je viens m'installer dans le sofa avec lui et passe mon bras derrière ses épaules, l'attirant vers moi. Il tourne la tête vers moi et unis ses lèvres aux miennes. Je joue tendrement avec ses cheveux glissant ma main dans sa tignasse blonde et me mord la lèvre, le dévisageant.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, plus je te regarde et plus je te trouve beau.
Il baisse la tête rougissant, ce qui me fait sourire et je lui relève le menton, avec mon autre main le forçant à me regarder.
- Tout à l'heure, t'étais pas aussi gêné dans mon bureau avec moi.
- C'est juste que...ça fait des lustres qu'on m'avait pas fait ce compliment, je suis pas habitué...
- Mais là ou t'étais le plus beau, c'est quand on a fait l'amour.
- T'a décidé de me faire passer au teint cramoisi? C'est ça?
- Je suis sincère bien que j'aurais pu me venger du teint pivoine que j'ai pris quand tu me caressais dans mon bureau. D'ailleurs la prochaine fois que tu as une poussé de libido, préviens moi; que j'ai le temps au moins de faire patienter mes clients.
- Mais c'est de ta faute aussi, si ça a dérapé
- Voyez-vous ça, c'est de ma faute?
- Mais oui, t'es un irrésistible appel à la luxure...quand je suis arrivé et que je t'ai vu le regard rivé sur ton dossier, les sourcils froncé de concentration...tout chez toi donne envie de te sauter dessus...et comme je pouvais pas, je me suis occupé de toi. Et puis tu as pu avoir un avant-gout de notre prochaine nuit câline et même si c'est vrai qu'on aurait pu se faire prendre, ça rendait le moment encore plus excitant avoue?
- C'est pas faux, ça avait quelque chose de particulièrement excitant de prendre des risques et puis c'était délicieux.
- T'as intérêt à être à la hauteur samedi maintenant, et tu me feras un plaisir de jeter les pilules inutile qui trainent dans la salle de bain.
- J'en ai besoin, je veux pas risquer d'avoir une panne, devant toi ce serait vraiment trop cruel pour moi.
- T'es encore jeune et en bonne santé, t'en as pas besoin et puis tu as bien vu que je te fais de l'effet. Si tu veux, on réitère l'expérience tout de suite si tu as besoin de preuves concrètes?
- Non ok, je les jetterais...si tu me touche, je ne pourrais pas résister à l'envie de te faire l'amour sur le champ. Au fait, ton texto, il était sérieux?
- Hum...c'est possible dit-il se rapprochant sensuellement de mes lèvres.
Je vais pour l'embrasser mais il recule rapidement son visage d'un air taquin.
- Ne soyez pas trop gourmand M. Anderson...
- Hum...qu'est-ce que j'aime votre côté pas sage M.Deacan.
- Je le sais bien répond-il m'embrassant.
- Samedi tu ne seras pas déçu en attendant, je vais aller chercher le dîner avant qu'il ne crame et puis il faut passer à une conversation moins enflammée sinon je vais prendre feu.
- C'est une bonne idée.
Je me lève, marche jusqu'au coin cuisine, sort la pizza du four et la coupe en part avant de revenir à ses côté. On mange et je lui raconte mon avancé sur Madison. Si je trouve ce Travis Johnson et que la jeune fille est bien chez lui, j'aurais encore une fois mené mon enquête à bien.
Nos estomacs remplis, on finit par se décider d'aller se coucher, surtout que Dan commençait à s'avachir sur moi tombant dans le sommeil.
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Jeudi 16 Janvier 2014
Avant de prendre la route pour Washington et après avoir déposé Danny, a sa faculté, je passe à mon bureau, donné quelques consignes a Delilah pour la journée. Une fois tout ça fait, je descends récupérer ma voiture. Je suis en train d'en faire le tour pour m'assoir derrière le volant, quand une voix m'interpelle:
- M. Anderson!
Je me retourne et découvre une adolescente courant vers moi, ses cheveux rouges fouettant son visage.
- Payton?
Comme je lui avais dit, je l'ai aussi appelé, pour lui donner des nouvelles de mes recherches, tout comme à la mère de Madison.
- Je veux venir avec vous!
- Je comprends que tu as hâte de retrouver ta copine mais rien n'est sûr que je la trouve là-bas, je n'ai que de fort soupçons contenu de ses intentions de retrouver cet homme. Et puis peut-être l'a t'il rejeté et elle est partie ailleurs. Et je n'ai qu'une adresse qui correspond à celle de ses parents, je ne suis même pas sûr de pouvoir le trouver lui.
- Oui mais y'a peut-être une chance et moi j'en peux plus d'attendre, ça fait maintenant plus d'un mois qu'elle a disparu, j'ai besoin de ce mince espoir, j'ai besoin de la revoir, vous comprenez...
- Bien sûr, mais si c'est pas le cas, tu risques d'être déçue, et puis je peux pas t'embarquer comme ça. Je suppose que t'es censé être au lycée, s'ils appellent tes parents pour dire que tu sèches et si tes parents s'inquiètent pour toi, non il vaut mieux que tu attendes, je te promets que je t'appellerais si je l'ai retrouvée.
- Le lycée j'en ai rien à foutre et quant à ma mère elle s'en fou de moi, elle s'inquiètera jamais pour moi, il y'en a toujours eu que pour ces petites top model, moi je suis rien pour elle, je suis toute seule, si je me suis pas foutu en l'air, c'est parce-que j'aime Maddy et que j'ai l'espoir de la retrouver, j'ai besoin d'elle, je vous en supplie, j'ai besoin de venir avec vous.
Voyant les larmes rouler sur les joues de la jeune fille, je ne peux être insensible et fini par dire:
- Monte.
Elle m'adresse un sourire, sèche ses yeux et nous montons tous deux dans le véhicule. Nous voilà parti pour plus de trois heures de route et plus de 200 km. D'un côté, je me serais ennuyé pendant tout ce temps à rouler donc c'est pas plus mal d'avoir de la compagnie.
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Tout le long du trajet on converse ensemble pour faire passer le temps plus vite. Je découvre peu à peu la vraie Payton et non pas celle qui était agressive avec moi au premier abord. J'apprends que ses parents ont divorcé, quand elle avait deux ans et que son père vit dans le Connecticut, elle le voit assez fréquemment mais pas assez souvent à son gout. Elle voudrait vivre avec lui mais sa mère s'y oppose et comme elle gagne plus d'argent que le père, les juges ont jugé en faveur d'elle. Mais dès ses 18 ans la jeune fille a l'intention de s'en aller. Puis bien évidemment, elle me parle de Madison. Ce qu'il lui avait plus chez elle au premier abord et qui l'a séduit au second. Son air de jeune fille innocente et douce et d'un autre côté, la vraie, celle qui détestait tout ce qui était paillette, qui n'aspirait qu'à être une jeune ado comme les autres, et qui avait seulement envie de se sentir libre.
Nous arrivons devant l'adresse qui m'a été transmise par l'un des camarades de classe du vrai Travis, mais ce n'est que celle de ses parents si toutefois, ils habitent encore là. Et à croire le nom Johnson sur la boite aux lettres, ils y vivent encore. Je m'empresse d'aller sonner, Payton attendant dans la voiture et rapidement une femme d'une soixantaine d'année m'ouvre. J'explique que je recherche une jeune fille qui a fugué de chez elle dans un premier temps et elle ouvre des yeux ronds comme des billes quand je lui montre une photo de Madison. Elle m'explique qu'elle la connait mais sous le prénom de Maydiline, qu'elle a débarqué chez elle, a la recherche de son fils Travis, en expliquant que sa mère avait eu une liaison avec lui, et qu'elle était sa fille. Elle l'a alors fait rentrer et elles ont discuté calmement, puis sont allés voir son possible père biologique. Elle me raconte aussi que la petite est tombée des nues quand son fils, lui a dit que sa mère ( de madison) et lui n'avait eu qu'une histoire sans lendemain et qu'il n'a jamais su qu'elle existait.
Tous lui ont bien sur demandé si sa maman était au courant qu'elle était là, et elle a apparemment raconté que sa mère l'avait mise à la rue et qu'elle n'avait plus aucun endroit où aller. Pour avoir une preuve que c'était bien la vérité sur leur lien de parenté, ils ont fait un test et il s'est avéré positif. Le père a donc accueillis sa fille sans se douter une seconde qu'elle avait menti.
A la fin de ses explications, elle me donne les coordonnées de son fils qui vit à Seattle. Une des plus grandes ville de l'état de Washington et je m'y rend sans plus tarder annonçant la bonne nouvelle à Payton, qui a limite envie de conduire à ma place pour aller plus vite.
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Pratiquement deux-heure plus tard, aux alentours de 14h30, nous nous garons devant une charmante petite maison. J'insiste pour que ma passagère reste en voiture et elle obéit non sans râler. Je vais toquer a la fameuse porte et tombe nez à nez avec la jeune fille qui ouvre à peine la porte.
- Bonjour, je voudrais voir Travis Johnson.
- Maydy c'est pourquoi? lance un homme à l'intérieur de la maison.
- Je sais pas c'est pour toi, lui répond-elle.
Elle s'éloigne de la porte et son père vient à son tour à ma rencontre. Je lui explique alors tout, quel est mon métier, d'où je viens, pourquoi j'enquête et l'homme se décompose complétement m'assurant qu'il n'était au courant de rien pour sa fugue et qu'évidemment s'il l'avait sur il aurait rassuré sa mère. Il rappelle sa fille, mais celle-ci ayant certainement entendu notre conversation, commence à s'enfuir par la fenêtre.
- Merde lâchais-je me dépêchant d'aller jusqu'à cette ouverture
Mais c'est trop tard elle commence déjà a courir dans le jardin, mais une fille lui barre rapidement le passage. Elle s'arrête net, reconnaissant cette adolescente à la chevelure rubis. Toutes deux se regardent dans les yeux. Payton vient poser une main sur la joue de la blonde, essuyant ce que je pense être une larme coulant de ses yeux bleu. Elle s'échange quelques mots et la fugueuse contre toute attente au lieu de fuir, saute au cou de sa copine, enserrant ses bras autour de son cou et ses jambes autour de sa taille, avant de l'embrasser.
C'est l'appel de l'amour.
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