⚠️⚠️ Attention si vous aimez les histoires très réaliste, ici ce ne sera pas trop le cas. Il y a des défauts, parce que je n'étais pas parfaite quand je l'ai écrite et je ne le suis toujours pas. Un jour je la retravaillerais.

Jeudi 2 Janvier 2014

Je viens à peine de rentrer chez moi après avoir passé ma journée à suivre cette femme. A épier ses moindres faits et gestes et à la photographier. Je ne suis pas un psychopathe, ni même un pervers ou un serial killer, rassurez-vous, je suis juste Clay Anderson, détective privé. Ma mission du jour était de suivre une jeune mannequin de 25 ans, a la demande de son mari qui doutait de sa fidélité. Résultat, elle le trompait bel et bien avec un beau brun d'environ la trentaine. Franchement, je la comprends, je l'aurais bien mis moi aussi dans mon lit. Et puis ça lui changeait de son époux, la soixantaine passé, qu'elle a épousé, sans aucun doute pour sa fortune qui se compte en milliards. Il était tellement naïf...même sans la suivre, j'aurais pu lui dire qu'elle le trompait, mais bon, il m'a plutôt bien payé  alors, je vais pas m'en plaindre.

Cette fille voulait profiter du fric d'un homme d'âge mur, elle s'est mariée pour ça mais toutes les autres personnes qui se marient et qui au bout du compte sont incapable d'être fidèles, je ne les comprends pas. Pourquoi se marier, si tu sais que tu ne pourras pas être l'homme d'une seule femme ou la femme d'un seul homme ou bien encore la femme d'une seule femme ou l'homme d'un seul homme? Vous voyez, rien que d'en parler c'est compliqué, je ne comprends même plus ce que je dis.

Moi je ne me prends pas la tête à m'engager, je ne suis pas coincé dans un couple, à être obligé de rester fidèle et je ne fais, de ce fait, souffrir personne. Je suis libre et je profite pleinement de ma liberté, comme en cette fin de journée ou je feuillette mon agenda privé pour trouver qui parmi mes nombreux amants va venir me retrouver pour passer du bon temps.

Et le chanceux du jour est... roulement de tambour, Brandon. J'ai couché avec lui plusieurs fois et à chaque fois, j'en garde un excellent souvenir. Un beau surfeur blond a la peau satinée et aux abdos en béton, magnifiquement dessiné, un rêve, parmi tant d'autres. Je passe un coup de fil et hop 20 minutes plus tard, il débarque chez moi. Et nous voilà parti tous deux pour un long moment de plaisir, alors qu'on file à ma chambre.

Nos galipettes terminés, je le laisse reprendre ses esprits et me rend sous la douche. Une fois sorti, j'enfile un simple boxer noir et un t-shirt blanc sans manches avant de me rendre dans mon salon, salle à manger ouvert sur la cuisine. C'est une pièce que j'ai voulu assez moderne avec ses meubles crème, ses murs ébènes, son sol en lino anthracite et surtout ce que je préfère, les immenses fenêtres m'offrant une vue imprenable sur la ville. J'allais oublier, je vis dans un building au 36 éme étage et le panorama de jour comme de nuit est époustouflant.

Je jette un œil à ma Rolex et m'installe autour de ma grande table pouvant accueillir au moins huit personnes. Il est déjà 21h00 , mon colocataire ne devrait pas tarder à rentrer, Danny Deacan. Je l'ai rencontré  dans un bar gay luxueux et branché auquel je vais assez fréquemment. C'est d'ailleurs là où je rencontre la plupart de mes conquêtes. Dan, le voiturier, a été impressionné par ma Porsche Panamera, que je ne sors que le soir ayant besoin de rester discret la journée, étant donné mon métier et on est venu à discuter ensemble. De fil en aiguille, j'ai appris qu'il était à l'université et qu'il travaillait  pour payer ses études et son hébergement. De là, je lui ai proposé de l'héberger chez moi, il a d'abord cru que je voulais le mettre dans mon lit, mais je lui aie dit que pour changer, j'aimerais bien avoir un ami, plutôt qu'un amant et il a accepté de faire un essai. Aujourd'hui, ça fait six mois qu'il vit chez moi et on s'entend vraiment bien.

Alors que je me sers un fond de whisky et que je mets de l'ordre dans le dossier sur l'infidélité sur lequel je travaille, Dan passe la porte. Il arrive les bras chargés de sac contenant notre repas du soir.

- Salut, j'ai pris mexicain, ça te va?

- Parfait. Alors ça a été ta journée?

- Bien, je dois voir le mec qui m'a dragué l'autre soir, samedi qui vient et je crois bien qu'on va conclure.

- Intéressant, tu vas passer à la casserole.

- Justement...je

Il coupe sa phrase quand mon amant du jour, rhabillé passe dans la pièce pour rejoindre la sortie

- Au revoir Clay, tu me rappelle quand tu veux.

- Ouais, je verrais, au revoir Bradley

- Brandon rétorque-t-il alors que j'entends la porte du loft s'ouvrir et se refermer derrière lui.

- Tu retiens même pas le nom de tes mecs! me dit Danny

- Y'en a tellement, c'est de leur physique que je me souviens et de notre compatibilité au lit. Bon, alors que voulais tu me dire à propos de ton passage à l'acte dis-je alors que je porte mon verre à mes lèvres.

- Humm...voilà...je...je voulais te demander, si tu voudrais pas m'initier avant, je voudrais pas passer pour un naze auprès de ce gars...Tu vois que je perde ma virginité avec toi...comme ça je suis un minimum expérimenté.

Je m'étouffe en avalant ma gorgée et tousse avant de me reprendre alors qu'il poursuit:

- Je sais que je suis pas vraiment ton genre mais je suis pas non plus si dégueulasse que ça enfin je crois...

- C'est pas la question Danny, t'es attirant je t'assure  mais avoue que ta demande est quelque peu déroutante.

- Ouais t'as raison c'était débile, tant pis je passerais pour un nul, c'est pas si grave...

- Pourquoi tu dis pas tout simplement à ce type que t'es puceau, il comprendra si tu es nerveux ou hésitant.

- J'ai 19 ans Clay, j'ai toujours pas couché, il va se foutre de ma gueule...

- Mais non...s'il le fait c'est que c'est un connard.

- Alors tu veux vraiment pas m'aider?...

- Une première fois, c'est important, rien ne t'oblige de le faire avec ce gars-là, c'est quasiment un inconnu pour toi et la première fois faut le faire avec un mec que t'aimes.

- Bah oui, mais y'en a pas et j'en ai marre d'être vierge. Puis toi t'es pas un inconnu, je te connais bien, j'ai confiance en toi, t'es expérimenté, je suis sûr que je serais entre de bonnes mains pour ma première fois...

- Coucher avec ses amis, ça amène toujours des conflits, on s'entend super bien, je ne voudrais pas que ça gâche tout.

- Mais y'a aucune raison, s'il te plait...

- Bon si c'est si important que ça, c'est ok mais je veux que tu réfléchisses bien avant, j'ai pas envie que tu le regrettes.

- Je suis sûr de moi. J'ai entendu dire que ça faisait mal, c'est si douloureux que ça?

- Ça dépend de ton partenaire, évidemment ça peut faire un peu mal au début mais t'angoisse pas, je ferais attention à toi.

- Toi tu l'as déjà fait ou t'as toujours été actif?

- Ça m'est arrivé une fois.

- Et alors c'était nul pour que tu ne recommence pas?

- Non c'était agréable, c'est juste que je ne donne  cette proximité qu'a quelqu'un dont je suis amoureux, je me livre entièrement à la personne, je me mets à nu sans barrière et ça je l'offre pas à n'importe qui.

- Je comprends c'est ton côté pudique, t'es pas du genre à te livrer facilement. Dis,  je peux te poser une question?

- Vu la demande que tu m'as faite, je crois que tu peux tout me demander?

- Pourquoi tu ne tombes plus amoureux?

- Le seul gars que j'ai aimé était un jaloux maladif alors après avoir eu une histoire comme celle-ci, j'ai eu envie de ne plus me prendre la tête et de profiter de la vie, j'ai commencé depuis mes 17 ans et depuis je ne me suis jamais arrêté. Aujourd'hui, j'aime ma liberté et de toute façon être casé c'est pas pour moi.

- En tous cas, quand j'aurais ton âge, j'espère être aussi " frais" que toi.

- J'hallucine, traite de moi de vieux tant que tu y'est.

- Mais non, c'est pas ce que je voulais dire, mais t'as du charisme, t'es élégant, séduisant, voilà quand tu arrives dans une pièce, les hommes se retournent sur toi. Et en plus t'as un corps à faire pâlir n'importe quel mec.

- Je comprends mieux pourquoi tu veux en profiter dis-je ironiquement. C'est le résultat d'une vie sexuelle active, je garde la forme. Et quant au charme, ça vient au fil des années et pour la classe, porter des costumes y joue beaucoup aussi. Bon je sais pas toi mais j'ai une fringale.

- Ça m'étonne pas, t'as toujours faim après tes séances de "sport".

- Tu me connais bien, lui répondais-je avant de me jeter sur un fajitas qu'il vient de me tendre.

- On fait ça quand? interroge-t-il le teint rougeâtre comme les poivrons dans son tortillas.

- Pas ce soir, le surfeur m'a épuisé mais demain soir, je serais en forme pour toi.

- Ok.

- J'espère que quand ça sera fait, tu seras pas aussi gêné avec moi.

- Non, c'est juste que j'appréhende et je suis un peu mal à l'aise de te demander ça...mais dès que tout sera fini, je me comporterais comme avant avec toi.

- Tant mieux et t'en fais pas, ça se passeras bien.

- Oui.

Pour évincer la gêne qui s'est installé chez lui, je change de sujet de conversation et lui demande s'il a passé une bonne journée. Comme je l'ai expliqué plutôt, il est étudiant dans une prestigieuse université. Il souhaite devenir journaliste, il s'en sort bien dans ses études et il aime ça alors tout va pour le mieux pour lui. Il me parle de ses cours et moi de mon enquête sur la jeune mannequin, puis fatigué de ma journée, alors qu'il se pose dans le canapé noir devant l'écran plasma,je pars me coucher.