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L'HÔPITAL A appelé, Émile. T'es vivant. T'as rouvert les yeux.

« Je sais, arrêté de parler à voix haute, garde tes pensées pour ta tête, Constance. »

J'ai souri, attendrie, j'y croyais pas d'entendre à nouveau cette voix si familière, mais qui semblait pourtant irréelle.

« J'ai l'habitude d'être en face du lit et de parler, comme ça, jusqu'à ce que les sentiments me prennent la gorge et que je puisse plus rien dire. »

J'avais hésité à le prendre dans les bras, mon Émile.

« Tu sens bon, tu sens la lavande. J'adore la lavande. »

J'ai approché la main de son visage pour dessiner ses contours. Émile pour les courbes du visage, charbon pour les cheveux...

« J'en ai apporté pleins pendant que tu comatais. J'ai changé les brins y a pas très longtemps, ils sont là. »

Tu me souriais, mon Émile, et les rayons du soleil filtraient derrière les stores. T'étais beau avec tes cheveux ébènes en bataille, à me sourire, les yeux ouverts, les yeux éteints ; parce que mon Émile, que tu sois dans le coma ou réveillé, tu voyais toujours que le noir.

Émile et une couleur dans sa vie, le noir, Émile couleurs sur le cœur.

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