Chapitre 12 : L'Anglaise.

Joshua.

Je suis à mon bureau depuis huit heures ce matin, et je me sens d'une humeur exécrable. Je dois recevoir ce matin, une jeune femme qui vient d'Angleterre.

Cette fille, Elyana Spencer, m'a contacté début septembre, pour solliciter un entretien. Elle pensait qu'elle rencontrerait mon grand père Joshua Collin sénior ce dernier étant décédé il y a trois ans, je me suis vu parachuté à la tête de l'entreprise familiale à l'âge de vingt sept ans.

Bref, elle voulait entrer en contact avec la C.C car son père y a été employé avant son décès. Il était apparemment plus qu'un simple employé de mon grand père, il était même à la fin le directeur de l'équipe développement. A cette époque mon grand père s'agrandissait et voulait ouvrir des antennes de la C.C en Europe, et avait commencé par l'Angleterre. Mr Spencer était chargé de s'occuper de l'implantation de la C.C là bas.

Petit j'allais régulièrement rendre visite à mon grand père dans ses bureaux, où je passais de nombreux après midi à le regarder travailler, pendant que mes parents eux même vaquaient à leurs travail.

Il aura fallut l'appel de la fille de Mr Spencer, pour que tous ses souvenirs affluent à ma mémoire, et que je me souvienne de cet homme, qui lui aussi avait marqué mon enfance. J'ai un souvenir en particulier qui me revient souvent depuis. Emerson Spencer était un homme sympathique, toujours d'humeur égale, et qui ne se laissait pas impressionner par mon grand père.

A l'époque où je l'ai connu, il venait d'être mandaté par mon grand père pour ouvrir des bureaux de la C.C à Londres. Je me souviens d'un après midi, où je planchais sur un problème de maths, que je ne parvenais pas à comprendre. J'avais huit ans et j'attendais que mon grand père revienne de son rendez vous.
Emerson était entré, dans le bureau , pensant y trouver grand père, et contrairement à d'autres collaborateurs de mon grand père, lui prenait souvent le temps de me parler, de me poser des questions.

Ce jour là il était resté parlé un peu avec moi, me racontant qu'il avait hâte d'aller en Angleterre, patrie de sa femme, et de découvrir le pays avec elle et leur bébé. Il m'avait aussi aidé à résoudre mon problème de mathématiques, me montrant là où je m'étais trompé.

Ce sont ses souvenirs de lui et de sa gentillesse, qui ont fait que j'ai décidé de rencontrer sa fille et lui remettre en main propres l'héritage laissé par les Spencer. Je ne m'en serais même pas occuper si cela avait été le contraire, et j'aurais laissé mon assistante le faire ou trouver quelqu'un pour le faire à ma place.

J'attends donc l'arrivée de Melle Spencer, sur qui j'ai fait faire une enquête, afin de m'assurer qu'il n'est pas question d'une imposture.
Sur le dossier , que m'a remis le détective, il y a une photo d'Elyana, des informations sur vie à Londres, ses mensurations etc..
Le dossier n'est pas épais, apparemment Melle Spencer n'est pas quelqu'un de très festif.

Je sais par l'enquête qu'elle est née le 10 octobre 1993 à New-York, qu'elle mesure 1m60 pour 67 kg, qu'elle a des cheveux châtains clairs et long ainsi que des yeux noisettes.

Le rapport du détective indique qu'elle a passé une partie de son enfance dans un orphelinat privé, où sa grande tante l'a placé pour ne pas s'en occuper. Le détective rapporte que Melle Stacks n'est pas à proprement parler quelqu'un d'aimable et charitable, et peut être était-ce finalement mieux pour l'enfant qu'elle était de ne pas être élevée par une vieille carne.

Le rapport indique donc qu' Elyana est passée de l'orphelinat, à la pension, pour une fois fini la pension entrer dans une école de secrétariat assez sélect, et qu'elle y a obtenu son diplôme avec mention.

Il fait état aussi de son premier emploi, des langues qu'elle parle.
Mis à part une personne qui est mentionnée, une certaine Jeannie Blackwood, il semblerait qu'Elyana, soit une personne assez introvertie, qui sort peu, qui ne se fond dans la masse.

Bref d'un point de vue caractériel, elle est tout ce que je n'aime pas. Je ne supporte pas les gens qui ont peur de faire connaître leurs opinions, qui se laissent manipuler.

Je me demande ce qui va ressortir de notre entrevue. Mais avant cela , il faut que je regarde à nouveau le dossier que m'a remis Roman Johnson, le comptable que j'ai mandaté pour rassembler les avoirs qu'ont put rapporter les placements d' Emerson et sa femme lorsqu'ils étaient en vie. C'est mon grand père qui s'en était occupé au moment du décès des Spencer afin que leur fille puisse retirer quelque chose de ses parents.

N'ayant appris cela qu'il y a peu, j'ai demandé à mon service comptable, de ressortir les dossiers et de nommer un quelqu'un pour y jeter un regard et le gérer, le temps que la fille des Spencer arrive.

Roman Johnson est un jeune comptable que mon directeur de la comptabilité m'a recommandé. Je prends connaissance du rapport que ce dernier m'a remis.

Mon grand père avait apparemment bien gérer le portefeuille d'actions d'Emerson Spencer. En plus des actions qu'Emerson avait au sein de C.C, Emerson avait investit dans quelques actions chez IBM et Apple.
Mon grand père avait aussi fait gérer la mise en location de l'appartement des Spencer. L'argent rapporté par les locations à permis de payer les impôts dessus et son entretien ainsi que divers frais de copropriété, et le garde meuble loué pour entreposer les affaires des Spencer. Les actions générant des revenus, grand père avait aussi ouvert un compte bancaire où les sommes générées devaient y être déposées.

Dans son rapport Roman Johnson, mentionne que l'appartement des Spencer est inoccupé depuis plus de trois ans, et que l'ancien locataire est partit sans payer ses derniers loyers. L'agence qui était en charge de la gérance du bien, a fait faillite et donc laisser tout en plan.
Mr Johnson signale que l'appartement est resté tel que l'ancien locataire l'a laissé, à priori, pas nettoyé et qu'il y aurait eu quelques dommages, mais il ne s'est pas rendu sur place pour le constater. Les clefs du logement sont conservées par la concierge de l'immeuble.

Pour ce qui est des actions, dans la C.C et ainsi que de celles chez IBM et Apple, Mr Johnson m'informe que grand père a vendu les actions IBM il y a 10 ans et que leur vente a généré deux cent milles dollars, et que la moitié a été utilisée pour racheter des actions chez Apple, à un moment où elles n' étaient pas chères.

Aujourd'hui, Elyana Spencer détient donc cinq pour cent du capital de la C.C et des parts chez Apple qui génèrent en moyenne dix milles dollars de dividende par an depuis ses cinq dernières années.

Le dossier est prêt à être remis à Elyana, j'ai demandé à ce que Mr Johnson soit présent pour le cas où elle aurait des questions à poser. J'ai déjà consacré assez de temps sur cette histoire, j'ai des dossiers urgents en instance, d'autres sont suffisamment qualifiés pour le faire à mal place.

Je suis devant ma fenêtre à regarder New-York, et la rue sous mes pieds lorsque l'on frappe à ma porte, ce qui me sort de ma contemplation de cette ville que j'adore.

C'est Alma mon assistante qui entre avec une jeune femme que je reconnais comme étant Elyana Spencer, d'après la photo qui a été mise dans le dossier du détective.

Je reste un instant, à la regarder avant de m'avancer pour la saluer. Je fais un discret signe de tête à mon assistante, afin qu'elle nous laisse seuls. Melle Spencer me salue à son tour et me demande de l'appeler par son prénom. Elle a l'air mal à l'aise, je le vois à la façon dont elle se tient.

Elle est telle qu'elle m'a été décrite dans le rapport du détective, elle est petite, un peu ronde, ses cheveux retenus dans un chignon mal fait. Et que dire de sa tenue, un tailleur, mal taillé, et probablement trop grand qui cache tout le corps de la jeune femme. Elle a l'air apeurée, comment une jeune femme qui est allée dans une prestigieuse école de Londres et qui en a obtenu son diplôme avec les honneurs peut elle être cette petite chose terne qui se tient devant moi?

Lorsque je la regarde, je vois pourtant une jeune femme avec un visage aux traits fins, et un regard doux. Elle n'est pas vilaine à regarder, il se dégage d'elle quelque chose, qui attire le regard. Pour autant, ce n'est pas le genre de fille avec qui je sortirais.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top