chapitre 10: New-York


Dimanche 11 octobre 2015

Après de dernières embrassades et poignées demain échangées avec Lord Ashton, Jeannie et Edward venus me saluer ou s'assurer que je ne me dégonfle pas, je suis montée dans le taxi qui me conduit à l' aéroport. Je me sens triste et galvanisée à la fois. Triste de quitter mon amie et remontée à bloc par elle, qui ne cesse depuis nos retrouvailles de me pousser à vivre.

Du coup c'est pensive que je regarde les rues de Londres défilées sous mes yeux . Rues que je ne verrais plus avant un moment. Les adieux ont duré plus longtemps que prévu et c'est légèrement en retard que je parcours le hall de l'aéroport avec mon chariot contenant mes valises, jusqu'au guichet d'embarquement où je présente à l'hôtesse d'accueil, passeport et billet d'avion. Les portes de l'avion se referment, je me suis installée sur le siège indiqué sur mon billet . J'ai réservé en classe éco, un siège côté hublot, anxieuse à l'idée de ne rien voir d'autre durant le vol que les sièges de mes voisins.

Mes valises étant dans la soute, je n'ai gardé avec moi mon sac à main dans lequel, j'ai mes papiers les plus importants et deux livres que Jeannie m'a conseillé de lire pour faire passer le temps . Il s'agit d' une saga basée sur une histoire d'amour entre une humaine et un vampire. Ce roman  a d'ailleurs été adapté au cinéma . Oui, je sais je suis larguée, mais que voulez vous , quand on décide de vivre comme un ermite en quelque sorte, on se prive de bien des choses. C' est pourquoi Jeannie m'a fait promettre de sortir, de découvrir ce que mon nouvel environnement aura de beau à montrer. C'est donc pour faire passer le temps durant ses sept heures et demie de vol et pour faire me distraire de mon angoisse quand à mon premier vol en avion que je m'apprête à le passer à lire.

Chaque rangée de l'avion est constituée de trois sièges. Je me retrouve donc affublée de deux voisins , un homme avec un embonpoint sévère et une vieille dame. Ces deux derniers ont l'air de se connaitre, il semblerait qu'ils soient parents. L'homme qui se trouve sur le siège contigu du mien à l'air de mauvaise humeur et s'exprime de manière peu aimable à la vieille dame qui semble tout aussi effrayée que moi dans l'avion.
Le signal nous indiquant d'attacher nos ceintures s'est allumé. Une hôtesse nous a donné les consignes de sécurité. Le décollage ne va pas tarder à avoir lieu, je sens l'avion qui se met en route et qui prend progressivement de la vitesse. Je m'accroche aux accoudoirs de mon siège et ferme les yeux . Au bout de ce qu'il me semble une éternité mais qui n'a en fait que duré quelques minutes, je me rends compte que nous sommes dans les airs. Le signal lumineux indiquant qu'il fallait attacher nos ceintures s'est éteint . Je me détache et tourne la tête vers le hublot et admire le panorama qui se dessine sous mes yeux . Toutes ses maisons et immeubles là sous mes pieds , c'est Londres en minuscule.

À côté de moi mes voisins se sont calmés et devisent tranquillement. J'en profite pour sortir un des deux livres que j'ai prit avec moi et entame la lecture de" twilight"de Stephenie Meyer. À un moment donner une hôtesse arrive avec un chariot contenant divers sandwichs, pâtisseries et boissons, j'opte pour une bouteille d'eau, un club sandwich et un muffin au chocolat que je pose sur la tablette devant moi. Étonnamment je me surprends à être prise dans le roman que Jeannie m'a conseillé. La romance entre Bella Swann et Edward Cullen me captive et c'est ainsi que je m'occupe le temps de mon voyage.

J'en suis presque à la fin du second tome lorsque le commandant de bord nous annonce que nous arrivons à destination. Je m'empresse de ranger mon livre , de boucler  ma ceinture et regarde par le hublot, la ville qui se rapproche doucement. J'aperçois au loin la statue de la liberté et me promet de m'y rendre rapidement. L'avion amorce sa descente avant l'atterrissage, comme au décollage je m'agrippe aux accoudoirs, mais je garde les yeux ouverts, le regard tourner vers l'extérieur.

L' atterrissage terminé, les hôtesses nous font signe de nous diriger vers la sortie. Arrivée aux premières marches je m'arrête pour prendre une grande inspiration. New-York me voici...

Autant il y avait du monde à l' aéroport de Londres, autant ce n'était rien en comparaison de celui de la Guardia. J'arrive tant bien que mal à récupérer un chariot non sans avoir été bousculée au moins deux fois et m'en vais récupérer mes bagages. Mais voilà qu'au bout de plusieurs passages, je ne récupère que la plus grosse de mes trois valises. Par chance dans cette valise se trouvent quelques un de mes vêtements et les documents que je ne pouvais pas caser dans mon sac ainsi que mon appareil photo.

À peine débarquée qu'il faut que je signale la perte de deux de mes valises. Comme si je n'étais pas attendue ! Je me dépêche de faire une déclaration au bureau des objets perdus auxquels je donne l'adresse de la Collin's Corp pour que mes bagages y soient acheminés quand ils seront retrouvés, enfin si on les retrouve .

Ceci étant fait je me dirige vers le hall d'accueil où un homme en uniforme de chauffeur m'attend une pancarte portant mon nom dans ses mains . Je m'avance vers lui et me présente.

- Bonjour, je suis Melle Spencer, le saluai-je.

-Bonjour , Mademoiselle , je suis Adam, le chauffeur de Mr Collin . Il a eu un empêchement et m'a demandé de vous déposer à votre hôtel . Il m'a chargé de vous dire qu'il vous recevra demain à dix heures , me répond-il .

- Permettez, que je prenne vos bagages mademoiselle, me dit encore Adam.

Je le laisse prendre le chariot et le suis vers la sortie . Dehors la pluie commence à tomber. Les fines gouttes de pluie sont à l'image de mon humeur. Je suis déçue que monsieur Collin ne soit pas venu comme il me l'avait annoncé par mail , mais qu'à cela ne tienne, ça ne doit pas gâcher mon arrivée à New-York.

Je suis donc le chauffeur, jusqu'à la voiture . Une grosse berline de chez Chrysler . Ce dernier charge le coffre après m'avoir ouvert la portière et je m'installe sur le siège arrière du véhicule. Cette voiture est tout simplement incroyable, des sièges, au tableau de bord, tout y est de bonne facture, il y a même une vitre de séparation amovible, qu'Adam a baissé pour m'informer qu'il nous faudrait environ une demie heure peut être plus pour rejoindre l'hôtel. Le trafic à New-York étant souvent surchargé.

Une fois insérés dans le flot de la circulation, je regarde au dehors pour voir la ville, cette ville dans laquelle je suis née et qui est encore une inconnue et avec qui j'espère devenir vite familière . Nous arrivons devant le Lexington, l'hôtel est situé sur la même avenue que la Collin's Corp. Je l'ai choisi pour sa proximité avec la société de Mr Collin afin que je puisse m'y rendre facilement. Le prix de la chambre est un peu élevé mais au moins je m'épargne des frais de taxis.

L'hôtel de l'extérieur me parait immense. Le Lexington sans être un hôtel luxueux a bonne réputation. Quand je dis que je démarre une nouvelle page de ma vie, je n' imaginais pas forcément qu'elle serait faite de toutes ces premières fois. Premier voyage en avion, première fois en voiture avec chauffeur, première fois à l'hôtel, bref ce n'est que le début, tel un nouveau né, je découvre le monde.

Un groom nous voyant arriver s'empresse de prendre mes bagages. Je remercie Adam qui m'informe qu'il viendra me prendre devant l'hôtel demain à neuf heures quarante cinq, avant de s'en aller. Je suis l'employé de l'hôtel qui m'attend et qui m'accompagne à l'accueil afin que je puisse récupérer le pass me conduisant à la chambre qui m'a été réservée .

Une fois le groom repartit, non sans avoir pris un pourboire, je peux enfin m'installer. Je découvre une chambre aux murs taupe avec quelques tableaux apportant une touche de couleur à la pièce. Au centre de la chambre se trouve un lit recouvert d'un édredon assortit aux murs. Face au lit se trouve une table et une console sur laquelle repose un écran plat. Je trouve l'ambiance de la chambre apaisante, je n'aspire plus qu'à une chose, me détendre de la fatigue du voyage.

De la seule valise que j'ai récupéré de l'aéroport, je sors un long t- shirt ainsi qu'une culotte et me rends dans la salle de bain où la baignoire me fait de l'il. Vu qu'il n'est qu'à peine dix huit heures trente, je décide de me faire couler un bain chaud et de m'y prélasser. N'ayant pas envie de ressortir pour me restaurer, je commanderai un peu plus tard de quoi manger. C'est ainsi que ma première soirée new-yorkaise se déroula.

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