III:GABIN


Une fumée compact et noire s'élevait dans le ciel à la suite d'un train.
Sa taille massive lui imposait le respect quand on parlait de ce ''dieu'' mécanique.
Sa longueur divine et ses roues métalliques faisaient rêver plus d'un enfant et adulte. La première pensée qui pouvait sortir de notre esprit était l'image d'un de ces antiques trains datant du vingtième siècle.

Une locomotive à l'ancienne mais qui ne fonctionnait pas au charbon, mais avec des cristaux de Soliris, cristaux orangés avec des touches de rouges, parfaits pour les combustions.
Les wagons, tous dans un style particulier mais unis était somptueux.
Un bar d'époque avait été construit dans cet étonnante machine qui faisait un peu tâche parmis le paysage contemporain.

Gabin était assis dans un fauteuil en velours rouge. Sa tête reposait sur la vitre tandis que ses yeux parcouraient les lignes noires d'un de ses ouvrages préférés, La marche d'un homme.
C'était un roman d'un auteur elridien qui décrivait la vie d'un homme au temps de guerre.
Mais ce qui était drôle, c'était que la guerre des créatures elridiennes était différente de celle des hommes. Ce qui rendait le livre très intéressant et amusant.

Un miaulement de mécontentement se fit entendre dans le wagon. Heureusement, seules deux petites têtes se tournerent vers le voyageur et sa cage bruyante.
Oxford se fit gratifier d'une œillade mauvaise venant de la part de son maître.
L'animal le lui rendit avant de se tourner et de bouder au fond de sa boîte de transport.

Le jeune Flamel se trouvait dans le wagon 3.
Ce numéro est un numéro banal pour nos lecteurs mais sachez qu'il est plus important que vous ne le croyez.
C'était le premier wagon autorisé aux humains. Tandis que les deux premiers wagons étaient réservés aux espèces nobles.

Malgré l'adaptation humaine à la découverte du monde magique, les créatures magiques ne se plierent pas aux règles du monde mortelle.
Elles respectaient leur hiérarchie et leurs coutumes malgré leur appartenance nouvelle aux deux mondes.
Et c'est ainsi, sous les ordres d'un général elfe, le général Sylyoris, le train se fit construire sous des règles strictes.

Les fées et les elfes étaient considérés comme les espèces nobles de la cité d'Elridia. Tandis que les espèces comme les gnomes et les ogres faisaient partis des espèces de basse société.
Une très grande ségrégation pouvait se faire sentir dans la ville et cette ségrégation se répercuta même dans la construction du train.

Les deux wagons de tête étaient exclusivement réservés aux espèces nobles tandis que les deux suivants n'étaient occupé que par les humains mais ils étaient très vite suivis des deux derniers de l'imposante machine.
Les wagons pour les parias de la société.

Le train roulait à vive allure. Le paysage défilait rapidement ce qui le rendait sublime et qu'on ne pouvait s'en lasser. Le train accéléra de manière vive, obligeant les passagers à s'attacher à ce qu'ils pouvaient ou trouvaient.
Pour pouvoir emprunter le portail magique, toutes choses voulant le traverser devaient posséder une certaine vitesse.

Et un instant, les passagers du grand ''Elridia Express'' furent transportés dans la zone magique mais plus particulièrement à Elridia, la cité des fées.
Gabin ressenti une fatigue passagère durant le déplacement magique. Ce passage d'une dimension à une autre si nous pouvions l'appeler ainsi puissait dans les réserves de magie des passagers. Oxford gémit légèrement mais se calma assez vite.

C'était l'afflux gigantesque qui avait provoqué cette réaction chez le chat ailé. Le train s'arrêta quelques minutes plus tard. En descendant du train, Gabin inspira profondément pour emplir ses poumons de l'air si pure et empli de magie à l'état brute.
Il se dépêcha de sortir de la gare immense. La gare Sylyoris était la seule gare du monde elridien.
C'était dans en ce lieu si lumineux et peuplé que les espèces pouvait se mélanger.

Un panneau indiquant la sortie était illuminé, pour réussir à attirer l'attention des passagers si nombreux et étrangers.
Le mage décida d'aller à lui. Il passa devant de nombreux trains où la destination était écrite sur l'avant des énormes machines roulantes.
'' Eufaula '', Gurgaon '', Banos '',...
Que de magnifiques paysages et pays. Certaines villes n'étaient pas reliées légalement à Elridia.
Retenez bien ce mot '' légalement '' Vous allez vite comprendre de quoi il est question.

Cela faisait un moment que le jeune homme n'était pas venu dans cette si belle capitale. Un magnifique soleil brillait d'une lumière éclatante mais ce qui plaisait le plus aux étrangers était la multitude d'étoiles qui accompagnait l'astre géant.
Le regard du brun se posèrent sur le superbe ciel bleu.
Un certain Oxford tousseta légèrement pour exprimer sa grande envie de sortir.

- J'ai compris chat ingrat..., grogna le mage Lunaire en se baissant.

Il ouvrit la cage et l'animal volant prit son envol avec grâce. Ses poiles s'agitaient dans le vent. L'air frais et magique s'engouffra délicieusement entre chaque plume du chat. Le Bengal n'avait pas ressenti cela depuis...des années !
Il était chez lui, sa ville natale. Et cela l'emplit d'une joie inexplicable. Comme c'était bon de voler librement sans restrictions.

Tandis que son ami profitait d'une séance agréable de vol, Gabin allait s'assoir sur un banc en bois blanc.
En effet, les arbres elridiens étaient aussi blanc que la première neige qu'aucun pied impure n'avaient encore souillé.
C'était un bois très flexible qui était très utile pour les travaux manuels. Sa magnifique couleur enchantait et les feuilles, d'un rouge intense, faisait penser au sang qui coulait du ciel dans les anciennes comptines féeriques.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas l'arrivée d'une jeune femme. Sa chevelure d'or tombait délicatement sur ses épaules. Son teint crémeux s'assortissait à merveille avec la couleur de ses petites lèvres roses. Un regard vif et rempli de promesses. Des yeux d'une fabuleuse couleur, ils étaient argentés, argentés comme le reflet de la lune sur un lac de nuit.
Une fine robe à manche courte laissait apparaître des bras tatoués d'argent. La robe rouge qu'elle portait se mariait parfaitement avec les feuilles ocres des arbres.

Chacun de ses gestes étaient gracieux et réfléchi. Une bague en or et une chaîne étaient les seuls accessoires que possédait la jeune femme.
Elle tenait dans ses mains une veste en cuir noir et portait également des talons noirs.

- Excusez moi monsieur mais je voulais savoir si cet animal était à vous..., commença t'elle en désignant du menton Oxford qui enchaînait loopings et pirouettes aériennes.

- Oui...et quoi cela vous intéresse ?

Cette question déstabilisa la jeune femme intérieurement.

- Et bien, j'aimerai savoir où vous avez pu vous le procurer.

Gabin jeta un regard à la femme digne d'un garagiste qui analysait les problèmes sur une voiture.
La main qui était sur le man se mit lentement à tracer des symboles anciens tout en restant caché de la vision de l'arrivante.

- Je ne sais pas...Je l'ai rencontré ici et..., commença le mage avant de se faire couper pars la jeune femme.

- Vous mentez, fit elle en croisant les bras.

Ses yeux se mirent à briller quand elle commença. Ils perdirent de cette clarté soudaine quand elle fini.
Le mage se mordit la lèvre. Il avait sans doute affaire à une magicienne, peut être même une enchanteresse.
Mais aucun sort basique permettait de découvrir le mensonge. Elle n'avait pas pu le lancer car il l'avait observé depuis le début.

- Qui êtes vous ? Ou plutôt qu'est ce que vous êtes ?

- Je vous ai posé la question la première, répondit t'elle avec un sourire taquin sur les lèvres.

- Je n'ai pas de réponses à vous apporter, excuse moi, je suis en retard. Dit il pour couper court à la conversation.

Il se leva et prit la cage de transport sous le bras. Le brun appela son animal mais avant de partir, il se retourna pour observer une dernière fois la jeune femme. Mais à son grand étonnement, elle était encore là et elle le regardait.
Le mage détourna rapidement la tête. Sa grande culture littéraire et cinématographique avaient du prendre le dessus, car il n'avait que trop vu cette scène où le méchant disparaissait comme par magie.

Ses pas le menèrent jusqu'à devant une boutique de livres. Il se dit qu'allait voir Enovan sans cadeau n'était pas très poli.
Le Flamel pénétra donc dans le petit magasin.
Une petite sonnette retenti à l'arrivée du jeune homme ce qui averti le propriétaire.

Un homme en costume s'approcha, ses lunettes affinaient son visage, ses cheveux impeccablement coiffés étaient bruns et de fines ondulations donnait un effet de mouvement constant sur sa tête. Ses cheveux n'étaient pas long, ils étaient coupés au menton. Une fine barbe coiffait son menton et ses joues pâles.

Sa peau était d'une pâleur extrême et des tâches à l'éclat verdâtre apparaissaient sur sa peau à certains endroits. Ses doigts fins se posèrent sur le comptoir de la boutique.
Ses lèvres s'ouvrirent lentement laissant apparaître des dents pointus digne des grands méchants loups dans les histoires pour enfant.

- Bienvenu, en quoi puis-je vous être utile monsieur ? Demanda le propriétaire d'une voix pâteuse et lente.

Gabin lui sourit. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu de dragons. Bien sûr, celui ci était sous sa forme humaine mais certains aspects du lézard ailé cracheur de feu pouvait se reconnaître en l'homme en commençant par ses yeux reptiliens, ses dents aiguisées et la queue derrière lui qui balançait au rythme du mélodie silencieuse.

- Et bien j'aimerais un livre...sur l'espace ! Avez vous cela ? Demanda Gabin Flamel.

Le dragon ferma les yeux avant de les rouvrir quelques secondes plus tard et remonta ses lunettes sur son nez.

- Rayon quatre ,étagère 2. Vous trouverez sans doute ce que vous cherchez, répondit le dragon avec sa voix lente et lourde.

Tandis qu'il se mit à ranger des ouvrages à leur place, Gabin se mit à déambuler dans les allées du magasin. Son regard se posait sur chaque livre, chaque étagère.
Les lumières éclairaient d'une faible lumière les rayons de livres.

Quand il trouva l'étagère que lui avait conseillé d'aller voir le vendeur, il s'arrêta brusquement. Un livre attira son attention. '' Les Univers des Merlios ''.
Voilà un livre qu'il n'avait pas lu depuis longtemps...
Sa main, hors de la portée de son esprit l'attrapa.

Le jeune homme posa l'ouvrage sur une table pour en admirer la couverture qu'il avait si longtemps observé dans son enfance.
Deux planètes y étaient représentées. L'une était rouge avec des anneaux bleus et l'autre était bleu avec des anneaux rouges.
Les anneaux de couleur étaient emmêlés, rassemblant les planètes.

Le titre, écrit d'une encre dorée, était un inscrit au dessus de cette magnifique illustration.
Gabin l'ouvrit délicatement. Les pages craquerent quand il les tournait. Cela faisait longtemps que le livre n'avait pas été ouvert. Ses yeux se mirent à parcourir rapidement les lignes.

'' Chapitre 1-

Nous marchions depuis des heures, Vivian était déjà épuisé, je ne pouvais pas, j'étais l'aîné , je devais montrer l'exemple. ''

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