I :GABIN

Les rues de Carcan étaient sombres. Le temps était mauvais, le froid et la pluie s'étaient donnés rendez-vous durant cette période que l'on nomme Hiver. Chaque goutte et flaque d'eau scintillaient sous la lumière blanchâtre de la Lune.
Les réverbères n'étaient pas tous en bonne état, certains avaient leurs ampoules grillées mais personne ne s'en souciait et ils allaient sans doute rester comme ça encore des semaines voir des mois.

Un jeune homme passa sous ses réverbères, bénéficiant de la lumière faible et de la Lune pour avancer. Son visage était partiellement caché par la pénombre que lui procurait son parapluie.
Cette homme se nommait Gabin, Gabin Flamel.
Ce nom doit vous faire penser au fameux alchimiste français, Nicolas Flamel. Ces deux personnes avaient un lien de parenté mais laissons ça de côté, nous y reviendrons bien assez rapidement.

Il frisonna, malgré son épais manteau, le jeune brun avait froid. Il rentrait chez lui tranquillement.
Le jeune Flamel sortait d'un dîner au restaurant. Il pressa le pas pour arriver plus rapidement chez lui.
Quand il s'approcha de sa rue, les réverbères venaient à manquer, le laissant dans une pénombre nocturne.

Il sourit et en un souffle, une flamme jaillit de ses doigts et se mit à éclairer faiblement la route face à lui. La flamme rougoyante vacsilla plus d'une fois, mais ce n'est pas le vent qui allait arriver à éteindre une flamme magique.
Le jeune homme était en effet un mage, un mage du cercle Lunaire qui plus est.
Il faisait parti d'une infime partie de la population.
Il était également membre du cercle Lunaire. Un cercle de mages, magiciennes et enchanteresses, où les membres se réunissaient pour discuter de leurs opinions, leurs découvertes,... Selon une idéologie particulière qui était différente de celle des deux autres cercles, Terrien et Solaire.

Le vent frais faisait volé légèrement sa veste dans l'air et plaquait ses cheveux sur son front.
Il marcha quelques minutes qui lui semblerent passer des heures à cause du froid avant d'arriver chez lui.
Il habitait dans un petit immeuble ancien avec une façade qui paraissait pourtant neuve. L'immeuble était situé dans un quartier '' vivant '' mais dans une petite impasse que peut de personnes connaissaient si ce n'est sans compter ses voisins.

Il entra dans l'immeuble en faisant bien attention de fermer la porte derrière lui. Il ne voulait pas que l'air frais s'infiltre dans tous les paliers. Le brun monta les escaliers et s'arrêta au deuxième palier.
Le mage s'arrêta devant une porte banale, tellement banale que toutes les portes d'appartements de l'immeuble étaient identiques.

Il n'eut cependant pas le besoin de sortir des clés ou autres pour ouvrir sa porte. Un murmure suffit à enclencher la serrure et à ouvrir celle-ci . Le jeune Flamel trouvait ce procédé bien plus sur que des clés mais il avait surtout opté pour ce système car il lui était déjà arrivé de nombreuses fois d'oublier ses clés chez lui.
Il pénétra dans son appartement et referma la porte en évitant de la faire claquer vu l'heure qu'il était.

Le jeune homme passa dans un petit couloir qui le mena jusqu'à son salon. Un salon d'un style vintage par son fauteuil en cuir, ses vieux bibelots, une table basse en bois clair.
Il accrocha sa veste à son porte-manteau et ses effets personnels sur son bureau entre feuilles, papiers et lettres mal rangés. Il prit un verre dans sa cuisine et revint dans son salon.

- Oxford, je suis rentré.

Un chat arriva en ronronnant. Gabin le caressa sous le cou, ce qui fit ronronner encore plus la bête.
Le dénommé Oxford secoua ses poils ainsi que ses ailes.
J'ai peut être omis de vous faire part de certaines informations.
Les chats ailés étaient des créatures magiques venant d'Elridia. Grâce à leurs ailes gracieuses, ils ont acquis la capacité de voler.

- Gabin, j'ai cru que tu t'étais perdu, fit le chat ailé.

Encore une chose. Les chats ailés savaient également parler mais ils étaient capables d'encore beaucoup de choses qui pourraient vous surprendre.
- Je suis désolé, le dîner s'est un peu éternisé,dit il en prenant le chat dans ses bras.

Les chats ailés étaient connus pour vivre la plus part du temps en solitaire. Mais certains firent le choix de bien vouloir vivre avec des mages. Oxford en faisait partie. C'était un chat de race Bengal. Son pelage brun tigré s'accordait à merveille avec l'ambiance de la pièce.
Il était très affectueux et très protecteur envers son maître

- As tu appris quelque chose de nouveau au moins ? Demanda le chat en se frottant son visage à celui de son maître.

- Alistair, le représentant du Cercle Lunaire, a décidé de prendre un apprenti lors de la réunion interCercle, et devine qui a eu l'honneur de se faire choisir ? Demanda-t-il en posant le chat sur la grande table du salon.

Il choisit avec soin une bouteille de vin rouge parmis ses meilleurs bouteilles.
Il l'ouvrit et se servit un verre.
Le chat secoua ses ailes et des plumes s'envolerent.

- Esteban? Demanda Oxford sans aucune trace d'hésitation.

En voilà une autre de leur capacité, ils pouvaient absorber toute les connaissances d'un ouvrage, d'une lettre, d'un journal..., juste en dormant dessus.

- Comment le sais tu ?! S'exclama Gabin en regardant son chat d'un air étonné.

- À l'avenir, essaye de ne pas laisser traîner tes documents et lettres sur la table...
Gabin soupira.

Le jeune Flamel prit son verre et alla s'assoir sur son canapé en vieux cuir brun.
Oxford sauta sur ses genoux et s'allongea en baillant.
Le brun prit le livre qu'il avait du laisser avant de partir pour son dîner. Il commença sa lecture en buvant régulièrement une gorgée de vin. Les ronronnements de l'animal sur ses genoux eu le rôle de fond sonore qui ne dérangeait pas notre mage. Fatigué de sa rude journée et de l'heure tardive, le brun s'endormit rapidement, il n'eut pas le temps de finir son chapitre.

Il se réveilla, éblouie par la lumière du soleil.
Oxford le regarda en pouffant. Le jeune Flamel avait oublié de fermer ses volets et il le payait actuellement.

- Quelle heure est il ?! Demanda t'il en se levant du fauteuil à toute vitesse.

- Il doit être...dans les environs de dix heures... Mais pourquoi cette question si précipité ? Répondit l'animal.

- Je devais passer voir Enovan à l'hôpital... J'espère que les visites ne sont pas finis.

Le chat s'allongea mais observait du coin de l'œil son maître se préparer à toute vitesse.
Il connaissait bien Enovan, c'était un jeune homme plein de vie. Mais depuis quelque temps, le jeune homme fut prit d'une maladie magique que seuls les médecins d'Elridia connaissaient des soins mais pas le remède malheureusement.

Ce n'était pas le premier à en souffrir mais c'était tout de même un cas assez rare.
Il avait été accueilli dans l'hôpital de la capitale magique pour aider les médecins à découvrir les causes de la maladie.

- Oxford, veux-tu à venir avec moi ?

Il n'eut pas de réponse, juste un regard savant qui en disait long.
Il sourit en sortant la cage de son animal et ami.
Le Bengal grommela quelques mots inaudibles pour le mage en rentrant dans sa boîte de transport.

- Oxford, tu sais très bien que c'est nécessaire pour le trajet, je ne veux pas qu'une foule de curieux accourent vers nous pour me poser des questions...

Il reçu juste un grognement et sourit. Il savait que le félin aimait énormément Enovan et qu'il serait capable de tout pour lui, comme rentrer dans sa cage malgré sa dignité
Selon lui, cela le ramenait à l'état d'un chat lambda, ce qu'il n'était pas pour lui.

Gabin marchait d'un pas rapide qui s'approcha énormément de la course, la cage d'oxford dans la main.
Il avait été bête. Le brun espèrait pouvoir réussit à le voir. Un miaulement réconfortant le détendu.
Ne vous méprenez pas, malgré les nombreuses compétences surprenantes des chats ailés, ils ne savent pas lire dans les pensées. C'était juste le lien qui unissait un maître et son animal qui se créer au bout de plusieurs années de vie ensemble.
Ses pas rapides le menèrent à la gare.
En quelques minutes, il s'était procuré un ticket pour Elridia, la cité des fées.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top