3 : Jouer à cache-cache
(2.11) Anglais : Chapitre 1 & 4 par cœur
Espagnol : Repasar las lecciones sobre la guerra civil
C'EST FOU COMMENT TU ME MANQUES (-Clare)
...
-On se fait chier là, non ? dit mollement Léo.
Elo haussa une épaule. En réalité, elle ne savait pas vraiment si elle s'ennuyait aussi. Elle sentait sans arrêt cette boule dans son estomac depuis qu'elle était allée voir Clare l'autre jour, et qu'elle s'était retrouvée entourée par les amis de la blonde. Ils étaient top, trop top. Et Elo se sentait nulle, trop nulle.
-Viens on fait un cache-cache ! s'exclama Léo en se levant.
Il écrasa sa clope avec enthousiasme tandis qu'Elo le regardait, surprise.
-Déconne pas, dit-elle en recrachant sa propre fumée.
-Je déconne pas, c'est très sérieux.
Elo fronça les sourcils alors que le garçon refaisait son lacet, comme en train de se préparer pour le jeu.
-Mais... commença la jeune femme.
-Viens ! la coupa-il.
Il l'attrapa par la main et la cigarette d'Elo lui échappa, la faisant pousser un grognement. Il l'entraîna vers un groupe de quatre jeunes puis intervint dans leur discussion sans aucune gêne en disant :
- Les gars, moi et ma pote on va se cacher et vous devez nous trouver. Comptez jusqu'à soixante max.
Elo, complètement sous le choc, regarda Leo déguerpir le plus vite possible.
-Allez cours ! s'exclama le brun en s'éloignant.
La brune, les yeux écarquillés, le regardait s'amuser comme un gamin. Puis, elle jeta un regard aux jeunes derrière elle et prit sa décision.
-Il est fou, lâcha Elo.
Pourtant, sans trop savoir pourquoi, elle se mit à courir pour le rejoindre, sans prêter attention aux quatre gars qui se foutaient de leur gueule derrière eux.
-Léo, arrête ! dit-elle alors qu'il traversait le hall en poussant quelques élèves sans s'excuser.
Pourtant, il ne s'immobilisait pas et elle continuait de courir derrière lui. Après avoir traversé plusieurs couloirs désert, Léo se glissa dans un placard à balais et tira Elo avec lui avant de claquer la porte.
-T'as un grain putain ! commenta Elo.
-Chut.
La brune continuait de marmonner qu'il était taré, alors il posa un doigt sur ses lèvres pour lui intimer de se taire. Dans le placard, on n'entendait plus que leurs respirations désynchronisées et quelques rires éloignés dans les couloirs.
À cet instant, Elo trouva Léo beau. Elle ne l'avait jamais trouvé spécialement attirant physiquement, à vrai dire c'était plutôt le genre de garçon sur lequel on ne se retournerait pas forcément dans la rue. Et pourtant, maintenant qu'elle le connaissait mieux, qu'il était aussi près d'elle, aussi proche d'elle, elle le trouvait véritablement beau. Il avait ce petit quelque chose dans le regard qui vous donnait envie de sourire, d'être heureux. Comme une aura qui vous enveloppe, et que vous vous prenez à adorer sans même vous en rendre compte. Ces gens-là sont dangereux, parce qu'ils sont impossibles à quitter.
Comme Garance, pensa tristement Elo.
-Tu crois qu'ils vont vraiment venir nous chercher ? demanda soudainement Léo.
-Je pense pas, non.
Alors ils se regardèrent un instant puis éclatèrent de rire, pas forcément à cause de la réponse de la jeune femme mais plutôt à cause de cette situation qui était, il faut l'avouer, plutôt cocasse.
Elo, coincée entre deux balais, se sentait assez à l'étroit. Elle se fit alors craquer machinalement les épaules comme elle le faisait si souvent, chose qui surprit le garçon.
-Oh merde, je crois que tu t'es cassé un truc ! s'exclama-il.
-Mais non, c'est juste mon dos qui craque, rétorqua Elo en secouant la tête, un léger sourire aux lèvres.
-Ah ouais non mais là c'était pas humain.
Elo arbora alors un large sourire, puis déclara :
-On devrait peut être sortir de là, non ?
Le brun hésita, comme s'il pensait sincèrement au fond de lui que les quatre jeunes allaient vraiment les chercher dans la fac.
-Allez, ça pue le sandwich pourri là-dedans ! dit Elo pour convaincre Léo.
-Bon, j'avoue, ça sent pas la rose... admit Léo. Mais le sandwich pourri c'est un peu abusé, quand même.
Elo s'apprêta à rétorquer que ça ne changeait rien puisque de toute façon ça puait quand même, mais le garçon ne lui en laissa pas le temps.
-Ça sent plutôt les aisselles du prof d'éco, ajouta-il d'un air pensif. Ou le vomi de mon chien.
Elo fit une mine dégoûtée et recula d'un pas par automatisme avant de se heurter au mur du placard.
-Au vomi de ton chien ? repéta-elle, les sourcils froncés.
-Ouais, des fois quand je fais tomber des Curly il se jette dessus. Sauf qu'il les digère mal, et il les revomit dans le quart d'heure qui suit.
Léo dut penser qu'Elo n'était pas assez dégoûtée par ce qu'il lui racontait puisqu'il ajouta :
-En vrai il préfère les 3D. Là j'ai, genre, une demi-heure de répit avant de devoir dégainer la serpillère. Mais parfois je te jure que c'est hard core, c'est tout jaunâtre et...
-Stop, c'est bon ! J'ai l'image assez bien ancrée dans ma tête là, commenta Elo. Allez, on se taille maintenant.
Mais quand elle appuya sur la poignée, elle se rendit compte que la porte ne s'ouvrait pas. Alors elle rappuya, deux fois, quatre fois, six fois, mais rien n'y faisait : ils étaient enfermés tous les deux dans ce placard à balais qui puait.
-Putain de merde Léo, on est bloqués là-dedans ! s'exclama la brune d'un air paniqué.
-Mais noooooon, dit-il d'un air calme en prenant la place d'Elo près de la porte.
Elo pensa que, comme elle l'avait été fut un temps, Léo était le genre de personnes à se foutre de tout. Il ne se prenait pas la tête, ne s'inquiétait jamais et se contentait de laisser les autres s'inquiéter pour deux. Lorsqu'elle était avec Clare, c'était Elo qui tenait ce rôle. Face à une drama queen comme sa meilleure amie, Elo n'avait pas vraiment pu rivaliser. Mais depuis qu'elle était seule dans cette grande école, seule dans son village, seule dans sa vie, c'était elle l'angoissée. Et Elo détestait ce sentiment.
-Ah bah ouais, on est vraiment coincés, déclara finalement Léo après avoir tenté par tous les moyens d'ouvrir la porte.
-Génial, lâcha Elo d'un ton agacé en se laissant glisser contre le mur.
Elle ramena ses jambes près d'elle et enroula ses bras autour de ses genoux tandis que Léo faisait de même en face d'elle, de façon à ce qu'ils puissent tous les deux tenir assis. Pourtant, cette position ne semblait pas assez confortable pour Léo qui décida de s'allonger n'importe comment, un pied appuyé près de l'oreille d'Elo et un autre replié par je-ne-sais-quels-moyens sous sa cuisse. Ce gars était décidément un contorsionniste.
-C'est mon jour de chance aujourd'hui, commenta nonchalamment Léo.
-Je vois pas en quoi t'as de la chance, rétorqua Elo en plissant les yeux. On est bloqués dans un putain de local minuscule et personne va venir nous aider. Si ça se trouve...
-Oui, je suis bloqué dans un local minuscule, mais je suis bloqué avec toi.
Elo ne sût pas quoi répondre, alors elle décida simplement d'allonger ses jambes à son tour.
-Ok, on fait un jeu, lâcha alors Léo.
Il sembla réfléchir une seconde, puis son visage s'illumina et il se coupa lui-même la parole.
-Hé, tu savais que « Léo » c'était l'anagramme de « Elo » ? Putain c'est fort, on était destinés à se rencontrer.
-Waouh, super.
Le garçon se sembla pas saisir le sarcasme et embraya directement sur l'ancien sujet, à savoir le jeu auquel ils allaient jouer. Elo n'avait pas trop l'esprit à jouer, en réalité elle était plutôt en train de réfléchir au moyen de survivre dans ce trou noir. Au moins, ils avaient réussi à allumer la lumière.
-Viens on fait un « notons les stars », proposa-il.
-On note quoi ? Leur beauté ? demanda Elo.
-Ben, ouais. On peut pas les juger sur leur caractère, on les connaît pas vraiment.
Elo se rendit compte que dans le fond, Léo était plutôt perspicace. Il avait bien compris que les gens montraient exactement ce qu'ils voulaient, notamment grâce aux réseaux sociaux. Elo se sentait parfois comme l'une de ces influenceuses, qui arborent des corps parfaits sur Instagram et qui, en réalité, tombent dans l'anorexie. Ou comme ces chanteurs qui, la gloire passée, font semblant d'accepter le retour à l'anonymat alors qu'ils ne s'y habituent jamais, souffrant de ne plus avoir l'attention qu'ils désirent pendant le restant de leurs jours.
-Si tu veux, accepta finalement Elo en haussant une épaule.
Si ça pouvait l'empêcher de penser qu'elle allait crever dans ce placard puant, elle n'allait pas dire non.
-Ok, on commence par un truc facile, dit Léo avec un grand sourire amusé. Genre... Les frères Bogdanov.
Elo se retint de rire et s'exclama :
-Y'a même pas de question à poser, là ! Sans vouloir être méchante, ils méritent un... Euh... Deux ?
-Ah ouais, tu notes sec, répondit Léo, qui semblait sincèrement pris dans le jeu. Perso je vais dire quatre.
-Quatre ? répéta Elo en arquant un sourcil. Je note peut être un peu sec, mais toi je peux te dire que t'es trop gentil.
-On va pas les tailler non plus ! Ils ont une famille quand même, les pauvres.
-On a dit qu'on jugeait seulement sur le physique ! s'exclama Elo en rigolant.
-Ok, dans ce cas... Je mets moins deux. Non, moins dix.
Elo éclata d'un rire franc, sincèrement amusée par ce gars qui semblait être du genre 'tout ou rien'.
-D'accord, plus dur, dit Léo. Emma Watson.
Elo réfléchit un instant, puis répondit :
-Huit.
-Huit ? Huit ?!!! Mais si tu mets pas dix à Emma Watson, tu mettras dix à personne ! s'écria Léo.
Elo sourit face à son enthousiasme communiquant.
-Bon ok, neuf. T'inquiète Hermione, c'est pour moi, dit-elle en embrassant son poing puis en le levant brièvement en l'air.
Léo explosa de rire, puis ils débattirent encore quelques instants sur le sujet avant qu'Elo ne propose Rachel McAdams. Elle adorait cette actrice, mais se doutait que Léo ne la connaîtrait pas étant donné qu'elle avait majoritairement joué dans des films romantiques. Pourtant, lorsqu'elle prononça le nom de la jolie actrice brune, Léo sembla la connaître ce qui étonna -en bien- son acolyte de placard.
-Franchement elle est juste canon. Je lui mets, genre... Neuf virgule soixante quinze. Pas de chance : Emma Watson est passée avant, expliqua Léo.
-Tu as un quelque chose pour les filles toutes mignonnes, remarqua Elo.
-Ouais, sûrement, dit Léo en haussant une épaule. Un peu de douceur, ça fait jamais de mal.
Elo baissa nonchalamment les yeux sur ses baskets, puis commenta sans arrière pensée :
-Du coup nous deux ça pourrait jamais marcher.
Léo la fixa un instant, les sourcils froncés.
-Pourquoi ? questionna le brun.
-Ben, parce que je suis tout sauf 'mignonne'. En général, les gens ont peur de moi, répondit Elo. Mais je le vis bien, hein.
Il eut un léger silence dans l'habitacle, le genre de silence lourd qui nous pousse à se sentir trop mal à l'aise pour regarder son interlocuteur dans les yeux mais pas assez pour nous donner envie de faire l'effort de le combler.
-Après j'ai jamais dit que je pouvais pas faire d'exception, finit par lâcher Léo.
Leurs deux regards s'entrechoquèrent violemment, comme lorsqu'on saute dans l'eau après avoir bronzé au soleil ou comme lorsque la boule de bowling heurte les quilles afin de les précipiter dans sa chute. Les yeux d'Elo rencontraient enfin un regard aussi sombre que le sien, et c'était étrange. Nouveau aussi, parce que Garance avait de grands yeux bleus. Même si Léo et Garance ne seraient jamais comparables, bien sûr.
Elo ouvrit la bouche pour lui répondre, mais son téléphone émit une petite sonnerie avant que le moindre son ne puisse sortir de sa bouche. Elle fit alors une petite moue désolée à l'adresse de Léo avant de jeter un œil à son écran.
blonde pref : SOS, faut que jt'appelle
Elo fronça les sourcils tout en tapant sa réponse. Les SOS qu'elles s'étaient envoyées ces dernières années étaient principalement des invitations de dernières minutes, du genre 'SOS, mes parents sont de sortie, viens on se fait une pool-party dans ma baignoire !'. Et, pour info, elles avaient vraiment fait des pool-party dans la baignoire de Clare. Deux fois.
Mais cette fois, quelque chose était différent. Non seulement les deux filles ne pouvaient plus s'inviter quand elles le souhaitaient à cause de la distance qui les séparaient, mais elles s'envoyaient rarement des SMS. La plupart du temps, elle s'appelaient le jeudi soir, quand Elo terminait son jogging 'jeudinal' et que Clare sortait de ses cours.
moi : peux pas, suis coincée dans un placard.
blonde pref : ???
Elo ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. C'est vrai que dit comme ça, cette situation avait l'air encore plus débile.
-Faudrait sortir de là quand même, lâcha Elo en glissant son téléphone dans sa poche.
Les muscles ankylosés, elle se mit difficilement debout et tenta de nouveau d'appuyer sur la poignée. Celle-ci ne s'ouvrit toujours pas, bien sûr.
-Putain mais on est cons ! s'exclama soudainement Léo en se frappant le front. On n'a qu'à dire à quelqu'un de la fac de venir nous chercher !
-Ok. Appelles un pote, dit Elo, les bras croisés.
-Toi appelles un pote !
-Mais non, toi appelles un pote ! renchérit la brune.
-Pourquoi moi ? s'indigna Léo. Je vais avoir l'air d'un gros con !
-Parce que c'était ton idée, je te rappelle. Allez, appelles quelqu'un !
-T'as qu'à le faire toi !
-J'ai pas de potes ! s'écria Elo, à bout de nerfs.
Il y eut un petit blanc pendant lequel ils se regardèrent sans rien dire, chacun les yeux écarquillés, puis Léo céda enfin :
-Ok, ok, j'appelle un pote. Fin, quelqu'un.
Ils n'échangèrent plus un mot jusqu'au moment où ils entendirent des pas se rapprocher d'eux, et quelqu'un toquer à la porte en disant :
-Hé oh ?! Léo ?
-On est là, on est là ! s'écria le garçon en frappant contre la porte pour manifester encore plus sa présence.
Elo, quant à elle, resta les bras ballants sur le côté. Et, quand la porte s'ouvrit, la jeune femme fut éblouie quelques instants par la lumière avant de reconnaître Amanda dans l'encadrement de la porte.
-T'aurais pu me dire que t'étais avec elle, j'aurai pas ouvert, grogna Amanda.
Elo eut l'impression qu'on venait de lui piétiner le cœur. Ok, elles n'étaient pas les meilleures amies du monde et ça faisait plus d'un mois qu'elles ne se parlaient plus vraiment. Mais elles s'appréciaient, au début du moins, et Elo ne comprenait pas pourquoi Amanda avait l'air de lui en vouloir.
-Elle a un prénom, rétorqua Elo, les bras croisés.
-Me parle pas, toi, cracha Amanda, les yeux plissés.
Elo écarquilla les yeux, surprise du ton qu'employait la blonde. Si elle l'avait toujours trouvée mignonne, toute trace de douceur avait disparue sur le visage d'Amanda. Sous le choc, la brune croisa les bras et se recroquevilla contre le mur du placard.
-Hé, c'est quoi le problème là ? intervint Léo en quittant le local.
Elo l'imita, le cœur battant. Elle aussi aurait bien aimé le savoir, tiens.
-Je me suis faite larguer à cause d'elle ! lâcha Amanda, un voile de tristesse passant sur son visage. Florent s'est embrouillé avec Gaël à cause de ce qu'elle lui a balancé à la soirée, et c'est retombé sur moi parce que je t'avais invitée. J'espère que t'es fière de toi ! ajouta-elle d'un ton accusateur.
Elo, loin de se sentir coupable, sentit une vague de chaleur lui monter au cerveau comme lorsqu'un volcan entre en éruption. Comment Amanda pouvait-elle lui reprocher d'avoir simplement exprimé son point de vue ?
-J'ai seulement dit ce que je pensais, se défendit Elo. Ce gars était sexiste, et je...
-C'était le pote de mon mec ! s'écria Amanda alors que des larmes se formaient dans ses grands yeux, lui donnant un air de personnage de manga. T'avais pas à lui parler comme ça, même s'il a fait le con ! Tu penses jamais aux conséquences, merde ?
À cet instant, Elo eut envie que quelqu'un intervienne à sa place. Que quelqu'un la défende, que quelqu'un décide d'ouvrir les yeux d'Amanda. En réalité, Elo recherchait un double d'elle-même, elle qui avait toujours défendu ses proches bec et ongles, quitte à s'en mordre les doigts ensuite. Elo avait besoin d'un soutien, d'un pilier.
Mais elle comprit bien vite qu'à part Léo, peu de gens -pour ne pas dire personne- allaient intervenir ; et pour le coup, elle ne souhaitait pas créer de problèmes au garçon. Du coup, lorsqu'elle le vit ouvrir la bouche pour dire quelque chose, elle enchaîna pour l'empêcher de prendre sa défense.
-Tu ne penses pas que ton mec devait avoir d'autres raisons de te quitter ? L'élément déclencheur c'était peut-être son embrouille avec Gaël, mais il devait y avoir bien d'autres soucis dans votre relation auparavant pour qu'il te lâche sur un truc aussi débile. Je vais te dire une bonne chose : une personne qui t'aime vraiment ne te laissera jamais tomber, peu importe la situation. S'il t'as lâchée, c'est qu'il ne t'aimait pas vraiment.
À bout de souffle, Elo comprit qu'elle s'était laissée emporter. Si au début elle avait vraiment voulu parler du copain idiot d'Amanda, elle avait peu à peu dérivé sur Garance sans le vouloir. Parce qu'Elo pensait vraiment sa dernière phrase.
Quand Garance l'avait laissée tomber, ses raisons étaient que sa famille, très croyante, n'aurait jamais accepté cette liaison. Puis, elle avait aussi dit qu'elle se sentait perdue vis-à-vis de son copain, avec qui elle entretenait une relation depuis plus de deux ans. Mais ces raisons-là avaient beau sembler valables, Elo avait toujours su au fond d'elle que ce n'était que des prétextes. Quand on aime quelqu'un, on le ne laisse pas tomber. Même quand cette personne fait des erreurs, qu'elle se perd ou qu'elle perd de vue ce qui est important. Et Garance avait laissé tomber Elo.
Pour la brune, ça voulait tout dire.
Amanda, sous le choc, ne dit rien le temps d'une minute. Puis elle s'éloigna à grands pas furibonds, des sanglots secouant ses épaules frêles.
Elo, qui n'arrivait plus à soutenir le regard de Léo, décida de fuir sans un mot.
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