- Chapitre 9.2 -
* - Va falloir que tu m'expliques sérieusement ce que t'as. *
Pdv Elsa :
- Comment ça ce que j'ai ?
- Elsa sérieusement.
Il me regarde exaspéré par mon attitude.
Je baisse la tête et ne dis rien.
Comment lui dire la vérité sur mon père ? Qu'il n'est peut être pas l'homme que je croyais depuis toujours ? Je ne peux tout simplement pas.
- Elsa, si tu as des problèmes tu peux m'en parler tu sais ? Un ami s'est fait pour ça.
Il me lance un regard remplit de gentillesse, je sais qu'il fait ça pour m'aider, pour ne pas que j'ai le poids de tout cela uniquement sur mes épaules...
Mais je ne peux pas. Je n'y arrive pas.
Je me lève brusquement de ma chaise et pars m'enfermer dans ma chambre car si il continue de me poser des questions , je risque de craquer.
Pdv Cole:
Je reste là, à ne pas savoir, à ne plus savoir ce que je dois faire. Je l'ai laissée tranquille et n'ai pas abordé le sujet plus tôt parce que je sentais qu' elle n'était pas disposée à me dire ce qui n'allait pas, et la voilà qui s'enfuit presque au moment où je lui pose la question. Je ne comprends vraiment pas ce qui lui arrive...
Je suis interrompu dans mes pensées par quelqu'un qui frappe à la porte. Tiens ? Qui est ce que ça peut bien être ? Intrigué, je me redresse rapidement et me dirige vers la porte d'entrée.
Je l'ouvre et tombe nez à nez avec deux officiers de police. L'un a le nez dans ses papiers tandis que l'autre brandit à bout de bras son badge, si près de ma tête que je recule d'un pas.
- Monsieur Cole Hill ? demandent-ils.
- Oui c'est bien moi, à qui ai-je à faire?
J'entends des grincements dans les escaliers, signe qu' Elsa est descendue voir ce qu'il se passe ici.
- Agent Wilson, se présente t-il, et voici mon collègue l'agent Houston.
- Connaissez vous une certaine Elsa Forest, Monsieur ? coupa Houston avec une pointe de lassitude dans sa voix.
- En effet, pourquoi ? rétorqué je, étonné.
Comment se fait-il qu'ils connaissent nos noms ?
- Sauriez vous où elle se trouve en ce moment même ? continue le second.
- Je ne suis pas sensé vous le dire, repris-je, et puis, vous n'avez pas répondu à ma question. Pourquoi la cherchez vous !
- Calmez vous jeune homme, m'intime Wilson, c'est nous qui posons les questions et non l'inverse.
- Je ne me répéterai pas une troisième fois, enchaîna l'autre la main posée sur sa hanche, visiblement impatienté par la situation. Savez vous, oui ou non, où elle est ?
Des pas se rapprochent derrière moi.
- Veuillez excusez son manque de coopération, intervient Elsa, me voici, je suis celle que vous cherchez.
- Ah vous voilà ! s'exclamèrent les policiers à l'unisson. Je vous prie de bien vouloir nous suivre au commissariat.
***
- Portés disparus ?!
Tous les gens présents autour de nous se retournent dans notre direction et me jettent un regard mauvais. Oups. Je crois que j'ai parlé un poil trop fort.
Je m'excuse rapidement d'un geste de la main et reporte toute mon attention sur le policier.
- Effectivement. Et par un dénommé Tom... il consulte son dossier puis ajoute, ...Forest.
Le père d'Elsa ? Je croyais pourtant qu'il était en voyage d'affaires et qu'il ne rentrerait pas avant plusieurs semaines.
Je me tourne vers Elsa tandis qu'elle reste silencieuse et croise les bras sur sa poitrine. J'essaye d'attirer son attention mais elle se lance dans la contemplation du mur face à nous, d'un blanc immaculé.
- Vous n'étiez pas au courant ? nous questionne Houston.
- Non, répondé-je calmement.
Elle le savait. Elsa le savait et ne m'a rien dit. Pourquoi ? Et...comment ?
Je soupire d'agacement. D'un côté je suis énervé qu'elle n'ai pas décidé de m'en parler et qu'elle fasse comme si de rien n'était. De l'autre, je me sens comme trahi. Ces derniers temps elle ne me dit plus rien et garde tout pour elle. J'en viens presque à me demander si elle me fait encore confiance...
Après avoir signé de la paperasse attestant de notre "retrouvaille" , nous sommes enfin autorisés à quitter le poste.
Mais à peine a-t-on fermé la porte du commissariat qu'une Mercedes noire se gare devant nous et qu'un homme vêtu d'une chemise simple et d'un pantalon à carreaux de précipite vers nous.
- Papa ? Qu'est-ce que tu fais ici ? demande Elsa.
Il la prend dans ses bras et la serre fort.
- Oh mon dieu Elsa ! Je me suis fait un sang d'encre pour toi ! J'ai bien cru qu'il t'était arrivé quelque chose de grave !
Tom tourne la tête et me regarde avec le même soulagement.
- Heureusement que vous allez bien tous les deux...
Il a la mine grise et les yeux cernés.
- Comment ça ? je reprends.
Tom se redresse pour se donner une contenance et se dirige vers sa voiture.
- Venez, je vous expliquerais en route.
Je suis Tom, tout comme Elsa et nous montons à l'arrière de sa voiture.
Une fois installés et en route vers la maison d'Elsa, Tom entreprend donc de tout nous expliquer.
- Je suis rentré dimanche matin de mon voyage à Copenhague car il semblerait qu'il y a eu un problème avec un investisseur qui n'a finalement pas pu venir. N'ayant plus aucune raison de rester là bas j'ai donc pris la décision de rentrer plus vite pour me remettre au travail.
- Ah je vois...
- Mais pourquoi tu nous a portés disparus ?
Tom lui lance un regard noir depuis le rétroviseur.
- Tu rigoles j'espère ! Je rentre à la maison et vois que tu n'y ai pas. Je t'appelle sur ton portable et tu ne l'as même pas pris. J'ai donc téléphoné à Cole qui n'a pas non plus répondu.
Je me suis donc rendu chez lui mais personne n'y était.
Ah oui, c'est vrai que dis comme ça y avait quand même de quoi s'inquiéter...
- Désolé de ne pas avoir répondu, la batterie de mon portable est morte et je n'ai pas pensé à prendre mon chargeur.
- Enfin bref. Le lendemain j'ai appelé quasiment tous tes contacts mais ils m'ont tous répondu qu'ils ne savaient pas où tu avais bien pu aller. C'est à ce moment là que j'ai décidé d'aller au commissariat. J'ai fait une déposition pour disparition mais ils m'ont dit qu'ils ne pourraient entamer les recherches qu'après 48 heures.
Ils n'ont donc commencé leurs recherches que ce matin. Évidemment le premier endroit où je leur ai demandé de te chercher, c'était chez Cole. Et vous voilà enfin...
Il a l'air épuisé.
Ça se comprend, vu toutes les démarches qu'il a fait pour essayer de savoir où on était...
- Mais c'est bizarre, dimanche on était pas à la maison ?
Je cherche dans mes souvenirs même si dimanche c'était il y a quatre jours.
- Ah oui c'est vrai ! On était encore chez...
- Chez Olivier, t'as raison! me coupe Elsa brusquement.
Quoi ? Mais de quoi elle parle ? On était chez James, tout simplement.
Je la vois qui me supplie presque du regard, et je comprends vite qu'elle veut que je me taise à propos de James. Franchement, après toutes ses cachotteries elle ne mériterait pas mon aide.
- C'est qui Olivier ?
Après un court instant je concède :
- Un de mes amis.
Elsa me remercie silencieusement et je note dans un coin de ma tête qu'en échange de ce service elle me devra de vraies explications.
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