- Chapitre 2.1. -
Assise près du lac, j'attends que le déluge cesse. Ça doit bien faire quarante minutes que je regarde les gouttes d'eau troubler l'eau du lac en y créant des petites vaguelettes.
Je suis trempée et grelottante de froid. J'ai l'impression que la température a chutée de quelques degrés depuis que la pluie a commencée à tomber. Mais ça m'est bien égal, j'ai l'habitude..
Ce qui me trotte dans la tête c'est toujours cette histoire de montre. Comment suis-je censée savoir ce que cela signifie ?
J'enrage à l'idée de ne pas réussir à trouver le sens de ce mot. Il est toujours dans mes pensées et je n'arrive pas à me l'enlever de la tête, ça en devient insupportable...
Heureusement qu'il pleut. La pluie rend les choses qui nous entourent plus silencieuses. Moins bruyantes.
C'est pour ça que j'aime la pluie.
* * *
Ça y est. La pluie a cessé.
Mais je ne veut pas rentrer chez moi. Pas tout de suite. Au contraire, je m'allonge sur le ponton en bois et m' assoupis sans l'avoir vraiment décidé.
En me réveillant, après avoir fait pour la énième fois ce fameux cauchemar, je réalise que mon rêve avait changé.
Les mêmes mots sont répétés mais cette fois, un garçon s'y trouve et tente de me dire quelque chose.
Quelque chose, qui, comme vous l'aurez sans doute deviné, m'étais incompréhensible.
Plus j'essaye de me souvenir, plus les choses m' échappent.
Après cela, je décide enfin de rentrer chez moi. Je me relève difficilement, et toujours fatiguée, on pourra dire que cette sieste n'a pas été très reposante (dormir sur un ponton en bois ce n'est pas vraiment l'idéal, d'ailleurs je vous le déconseille vivement !) et commence à marcher en direction de la sortie du parc. Mes écouteurs sur les oreilles, je me rends compte que je ne sais pas combien de temps j'étais restée sur ce ponton en bois, ni combien de temps j'avais dormi, mais le ciel était redevenu sombre et grisonnant et cela annonçait malheureusement de nouvelles précipitations...
* * *
J'enlève mon manteau en laine et le pose sur la chaise en face de mon bureau. Je m'écroule sur mon lit, morte de fatigue par ma "sieste" au parc. Je tourne la tête quand j'aperçois sur mon étagère Hunger Games. Comme j'ai toute l'après midi devant moi, je décide de l'entamer pour la 1847020 fois car c'est mon roman préféré ! Je me rasseois dans mon lit et m'installe confortablement pour pouvoir savourer ma lecture...
Pile au moment où les jeux allaient commencer, je suis interrompue dans ma lecture par un bruit.
Un bruit régulier. Pas très fort mais assez persistant. Tout d'abord je ne parviens pas à distinguer de quoi il s'agit. Mais en écoutant attentivement je comprends.
Tic tac
Tic tac
Tic tac
Une horloge. C'est le bruit d'une horloge. Attendez une minute... mais il n'y a pas d' horloge chez moi !
A moins que... Non. Ce n'est pas possible. En y réfléchissant bien, il se trouve qu'il y a une horloge chez moi seulement elle doit avoir au minimum 350 ans...
Le tic tac ne s'arrête toujours pas, alors je saute hors de mon lit et me rue dans le couloir, pour rejoindre le grenier.
En montant les escaliers je manque de tomber tellement je cours vite.
Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt, le grenier... C'était une piste plus que probable à suivre !
Tout en me maudissant de mon imbécillité, je me continue ma montée vers le grenier. Arrivée devant celui ci, je descends l'échelle métallique qui me permet d'y accéder et grimpe dessus. Elle grince à chaque fois que je pose un pied dessus, à vrai dire, cela fait des années que je n'y ai pas mis les pieds...
Je passe ma tête à travers la trappe et n'y vois seulement des objets très anciens et dont plus personne n'utilise. Il a tellement de poussière que mes yeux picotent et je tousse ce qui ne fait qu'empirer la situation...
Seul les rayons du soleil passent a travers les rainures du toit et éclairent la pièce.
Je me concentre sur la provenance du bruit puis aperçois finalement l' horloge produisant ce tic tac.
L'horloge était en bois d'érable, je me souviens que lorsque j'étais enfant mon père me l'avait déjà montré en me disant de nombreuses choses dessus. Malheureusement pour moi, je n'avais presque rien écouté. Mais, qui s'intéresse à ce genre de choses à l'âge de six ans ?! Pas moi en tout cas.
Enfin, le fait est que cette horloge s'était remise en marche: les aiguilles recommencaient à tourner et le tic tac reprenais.
Je me dirige lentement vers elle en essayant de soulever le moins de poussière possible en marchant et plutôt consciencieusement, de peur de déclencher quelque mécanisme mortel, comme dans tout ces films.
Je suis tout de même chez moi me direz vous, mais ne sait-on jamais ?
Je m'approche ... et ne rencontre aucune difficulté à atteindre l'horloge.
Arrivée devant, je me demande ce que je suis censée faire.
Dois-je l'arrêter ? L'examiner ? La laisser ainsi ?
Tout en réfléchissant, ce bruit insupportable continue et me donne la migraine. Maintenant que je suis juste en face, difficile de faire plus fort.
Après un temps de réflexion, bien que très court, je pense que l'arrêter est la meilleure des solutions.
Je m'exécute donc et arrête l'horloge. Ça y est. Les aiguilles se figent et le tic tac cesse enfin. Je patiente tout de même un instant après cela, en m'attendant à un quelconque danger comme le présumait mon étrange rêve.
Pourtant lorsque je l'arrête, rien ne se passe.
Mais...que signifie alors le dernier mot ?? Où est le danger ?
Je jette à nouveau un regard autour de moi et visiblement il n'y en a pas.
Je trouve vraiment cela étrange. Si rien ne s'est enclenché, alors quel était le danger ? Mais surtout, si le danger n'était pas là, cela signifie qu'il est autre part...mais où ?
Il faut que je sois sur mes gardes maintenant.
Après cette petite mésaventure, je retourne dans ma chambre. Je regarde l'heure sur mon portable que j'avais laissé sur mon lit puisque je suis partie en trombe,et vois que je n'ai, en réalité, pas passé plus de trente minutes là haut, même si cela m'a paru durer bien plus longtemps...
* * *
Cette nuit là, j'étais soulagée que cette histoire de rêve soit enfin terminée.
J'espérais cette fois pouvoir dormir correctement, j'avais tout de même, selon moi, réussi à trouver la signification du premier mot mystère. Il ne m'en restait plus que deux.
Cette nuit me permettra de me reposer, ce qui, était un privilège auquel je n'avais pas eu droit depuis bien longtemps...
Du moins c'est ce que je croyais.
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