Pdv Amina. 

Première victime : Max. 

Notre chère Max, un jeune africain qui n'a rien demandé... Parfait. 

Il n'a sans doute aucun ennemi et ça ne peut que joué en notre faveur. Si la seule personne qu'il côtoie régulièrement est Ben, il ne peut y avoir d'autre personne qui l'aurait tué, de sang froid...

Mis à part nous, bien entendu... 

Pdv Max.

J'en est marre de travaillé dans cette boucherie. Ca fait un peu plus de deux ans que j'y suis et je n'ai rien de bien à raconter de cette expérience... Ben refusait sans cesse que j'aille au contact du client, avec pour seule excuse : " Mon pote, t'es grand, t'es noir et discret... Tu donnes pas une bonne impression de la boutique... "

Moi qui pensais que ces idioties dataient du 18 ème siècle, je me trompait bien comme il faut...

De plus il fait froid, nous n'avons pas assez de matériels, je suis mal payé et Ben est très étrange. Il m'a l'air... dangereux. 

Je suis donc très heureux de passer ma dernière journée en cet endroit, lorsque j'ai annoncé à Ben ma démission, il m'a regardé avec fureur avant de me dire : 

" Tu fais les mauvais choix mon vieux... mais, c'est toi qui voit. " 

A l'intonation de sa voie, je savais qu'il n'était pas ravi, et je m'en foutais royalement.  Ce qui compte pour moi c'est ma propre vie, pas là sienne ! 

Ben m'a fait des coups que je ne suis pas près d'oublier, il m'a lâcher en pleine période de noël sans même me prévenir, il part des semaines entière en me laissant toute la boutique à gérer, il part à 15 heure au lieu de 20h, tout ça, pendant des mois et des mois... S'en été trop. 

Moi aussi je l'ai prévenu en retard, histoire d'avoir ma première et dernière petite vengeance... 

C'est bientôt l'heure de la fermeture, avant de partir, j'encre une dernière fois cette cuisine dans ma mémoire, une petit évier banal, un plan de travail banal, une planche à découper sanglante, les caisses contre lesquelles je me cognais chaque matin, ouais, rien de très sentimentale. 

Je fait mes adieu à Ben, il ne me répond pas, autant pour moi. Il pars avant même que je jette les poubelles qui sont dans mes mains... Ok.

Pdv Ben.

Il m'a lâché ce gamin, de toute façon, je recherchais quelqu'un d'autre depuis longtemps, si je n'étais pas en danger, je l'aurais tué... Il  a de la chance, pas pour longtemps mais en attendant, je le laisse. 

Bref, en rentrant, je fais directement une annonce pour un vendeur polyvalent en boucherie, en omettant le fait qu'il n'allait rien vendre du tout, il faudra qu'il garnit les boyaux pour en faire des merguez. 

En dix minutes l'annonces est postés. 

Dix minutes plus tard je reçois un appel :

" - Oui, allô ?

- Vous êtes Mr. ****** Ben ?

- Oui. 

- Vous êtes prié de vous rendre au plus vite au poste de police s'il vous plaît.

- Mais...

- Je vous expliquerais tout sur place.

- D'accord... je, j'arrive.

- Je veux vous voir dans mon bureau dans  une heure grand max, autrement nous viendrons vous chercher.

- J'y serais. "

BIP

" - C'était qui ? m'a questionné ma femme.

- Rien. Je vais y aller, je rentre dans deux heures grand max.

- Pourquoi ??

- Occupes toi de tes affaires tu veux !? Tu poses toujours les questions qui casse la tête, je te dis que c'est rien, reste la dessus et tire toi !

- Quand tu vas rentrer, j'aurais à te parler.

- On verra.

- Nan, on verra rien du tout... "

A chaque fois que je suis en face d'une situation compliqué, il faut qu'elle en rajoute une couche. 

Bon, qu'est ce que ce flic peut bien me vouloir ?

Ok, j'ai tué pas mal de monde, mais toujours avec une très grande discrétion, jusqu'ici, j'ai toujours été couvert... 

Mis à part les morveuses qui veulent se venger dont je ne me souci aucunement, jusqu'ici, je suis passé à travers les filés de beaucoup de monde et elles ne risquent pas de me freiné ou de m'atteindre. 

C'est peut-être au sujet d'une contravention ? 

Non, ça m'étonnerai...

Pff... Je ne sais vraiment plus. Je suis exactement dans le genre de situation que je déteste, je vais être attaqué sans savoir comment contre-attaquer. Et ça me rend fou !

Je cherche les différentes possibilité d'action que j'aurais mal fait, d'une faille que j'aurais négligé, mais rien... Rien ne me vient à l'esprit.

Je n'ai plus qu'à espérer que se soit une erreur ou rien de  très grave en tout cas... 

C'est la première fois que j'espère, ou que je suis perdu comme ça, c'est ça de vivre dans le mal. Je tue, je fuis et on recommence... 

C'est la vie que j'ai choisi... 

Trente minutes se sont écoulées, je décide donc de me préparé un casse croûte, et je rentre dans ma voiture. 

Je réfléchis, encore et encore. Sans trouver la moindre faille dans mes meurtres, j'ai toujours fait attention au moindre détails, j'ai toujours été minutieux dans toutes mes actions. Et là on me convoque en urgence au centre de police. Alors que j'étais a cinq minutes du poste, j'ai réalisé que j'aurais dû fuir plutôt que de me jeter dans la gueule du loup mais c'est quitte ou double, soit j'ai réellement fait quelque chose de grave et dans ce cas là je suis foutu soit c'est une erreur et dans e cas là j'aurais juste été suspecter de choses plus grave et une simple perquisition chez moi aurait été ma perte. 

Non vaut mieux ne pas attirer l'attention... 

Je suis arrivé un peu avant l'heure conclu et c'est parfait car vaut mieux être en avance que en retard surtout si t'es convoqué chez les flics. 

Un homme en  uniforme bleu, au yeux bleus vifs et cheuveux poivre-sel me regardait avec les yeux plissés.  

" - C'est bien Mr. ***** Ben ??

- Oui c'est ça. 

- Ok, veuillez me suivre dans mon bureau. 

- Je vous suit.  " 

Je l'ai donc suivit dans un long couloir qui donnait sur plusieurs portes. 

Il m'a ensuite fait entre dans un bureau peint de blanc je me suis assis sur une chaise en plastique blanc.

" - Je ne vais pas passer par quatre chemins, vous êtes suspecté du meurtre de votre collègue. "

" HEIN !!! "