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Mahéra :
Il est 6h du matin. Le fait que j'avais l'habitude de me lever pour le sport ainsi que mon cauchemar regroupant les fantômes du passé m'empêche de me rendormir malgré que le lit soit très confortable. Je décide donc de me lever et de m'apprêter pour le travail. Cette chambre est magnifique. Malgré qu'elle soit dans les tons de noir comme tout le reste de la maison. A contre cœur je me lève du lit pour me diriger vers la salle de bain intégrée qui est elle aussi dans les tons de noir.
Je fais ma routine matinale et ouvre ma valise que je n'ai pas eu le temps de ranger hier pour en sortir des vêtements. Je prends un pantalon bleu, un pull noir ainsi qu'un trench noir. Je retire des bottines d'une autre valise et les réserve pour plus tard. Je descends ensuite faire le petit déjeuner. Maëlle n'est pas encore réveillée. Il n'est pas encore 7 h de toute façon. Je prépare du café pour nous deux et cherche dans les placards du pain. Je trouve aussi du Nutella. Je pose le tout sur la table et tartine mes toasts.
Lorsque j'entends des talons dans les escaliers, je me retourne pour tomber sur une Maëlle toute pimpante. C'est vraiment une très belle fille. Elle portait une robe veste noire. Je crois qu'elle aime bien cette couleur..
Maëlle- Tu ne trouves pas ton lit confortable ?
Moi- Si si ne t'inquiète pas pour moi, il est superbe.
Pourquoi elle me demande ça? Le lit est super. La maison également. Peut-être m'a-t-elle entendu pendant mon cauchemar. Elle ne va rien me demander j'espère. Je ne pourrais pas l'expliquer.
Maëlle- Je dis ça juste parce que tu es un peu trop du matin.
Elle m'a fait peur.
Moi- Ah oui, c'est une vieille habitude. Je me lève souvent pour courir.
Maëlle- On pourra le faire ensemble ce weekend.
Moi- Pas de problème.
Maëlle- Pas que je n'aime pas ta présence mais je dois me rendre illico au boulot.
Moi- Il reste encore une heure avant d'y aller. Non ?
Maëlle- Si mais un salaud m'a convoqué et vu son audace, je crois que c'est une personne haut placé.
Moi- D'accord.
J'aurais bien aimé avoir son caractère. Elle est tellement sûre d'elle. Tellement belle. Je l'envie oui.
Je termine de prendre mon petit déjeuner. J'enfile les chaussures et mon trench puis sors héler un taxi. Je ne connais pas les environs donc les arrêts de bus et tout ça je verrai demain. J'ai encore trente minutes devant moi mais il a intérêt à faire vite.
Arrivée à l'entreprise, je rejoins directement l'ascenseur pour me diriger à l'avant dernier étage. Le taxi a eu du retard. Je suis à la bourre. Je me dépêche d'entrer dans mon petit espace. Je referme la porte derrière moi lorsqu'une voix me fait sursauter.
- Vous avez une excuse valable pour votre retard Mlle Davies?
Je me retourne pour me retrouver face à un océan. Je me souviens de ces deux billes. Celui qui m'a bousculé ou que j'ai bousculé et qui a ensuite ordonné à Lauren de le suivre. Je n'arrive pas à supporter son regard et mes yeux se baissent automatiquement vers mes pieds. Et les siens. Chaussures bien cirées. Brillantes. Mais qui est-il et que fait-il dans mon bureau?
- Vous avez perdu votre langue ou vous ne l'avez jamais eu?
Moi- Je ne vous permets pas.
- Ah vous l'avez retrouvée? Une étape de franchie.
Non mais quelle audace!
Moi- Qui..Qui êtes-vous?
- Ici c'est moi qui pose les questions.
Il tourne les talons et va s'asseoir dans mon fauteuil. Mais..c'est le mien...
- Mon père est en voyage d'affaires et c'est moi qui prends les rennes.
Le fils du patron?!! Sérieusement??
Moi- Quand..je peux savoir quand ... est-ce que monsieur Wilson revient?
- Pourquoi? Sa bite te manque déjà?
Moi- Quoi?? Mais... comment osez-vous!
Face à mon visage offusqué, il rit. Il se fout de ma guelle! C'est une blague j'espère.
Moi- Arrêtez de rire!
- Tu crois me donner des ordres?
Moi- Je...
- Ferme la!
Je devrais réagir. Ne pas le laissez me parler comme il le fait. Mais aucun son ne sort de ma bouche. Je me contente juste d'un regard. Qui lui aussi tombe sur le sol.
- Un café avec un sucre et du lait dans mon bureau dans 15min!
Et il sort. Je ne suis pas sa secrétaire personnelle. Ni sa servante et encore moins sa chienne. Il m'exaspère. S'il pense que je vais obéir!
Je pose mon sac près de moi quand je m'assieds sur la chaise. Où il avait encore ses fesses il y a quelques secondes. Un post it est posé sur la table me disant quoi faire de ma journée. Ainsi que le dossier d'un nouveau mannequin. Je me lève et sors du bureau pour voir la secrétaire de cet étage. Je passe près de la machine à café et je repense à ses mots.
Qu'il se le mette ou je pense son putain de café.
C'est quand même le fils du patron. Qui a pris les rennes. Et qui peut aussi te virer.
Fais chier!
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