Epilogue

Épilogue



Cassiopée,


Tu avais dix-sept ans quand tu es morte. Dix-sept ans, et toute la vie devant toi, dix-sept ans, et des milliers de regards à conquérir.

Rien ne change, tu sais, Cassiopée. Les jours passent, la douleur est toujours là. Je n'accepte pas ta mort. Je n'accepte pas ce choix qui était tien. Tu es toujours là. Quelque part, entre mon cœur et mon esprit, avec un regard insolent et assez de rêves pour un nouveau ciel rempli d'étoiles filantes.

Pardonne-moi.

Pardonne-moi, pour tout, pour ça. Surtout pour ça. Surtout pour toi.

Le temps passe, tu sais, Cassiopée. L'horloge tourne. Le monde est un sablier géant. Les générations en font tourner les gouttes de verre. Tu sais, Cassiopée, je n'ai plus peur, je crois. J'ai mal, oui. Mais j'ai assez de flammes dans le cœur, assez de merveilles dans les yeux pour aller loin, aussi loin que tu serais allée. J'ai assez d'espoir pour avancer. Assez de chagrin pour abandonner.

Je t'aime, tu sais, Cassiopée.

Je t'aime aujourd'hui, je t'aimerai demain, et je ne t'oublierai pas. Ce serait m'oublier moi-même. Je t'aime comme c'était impossible, pour tout le monde sauf pour nous. Je t'aime comme si tu avais été déesse et je t'aimerai comme un mirage. Mais comme tu l'as déjà dit, si l'amour était un remède, je t'aurais sauvée mille fois.

Le monde bascule, le temps passe, l'horloge tourne. Je vais continuer. On ne peut faire que ça, de toute façon. C'est ce que tu disais. On ne peut qu'y croire. Et ensuite, tu riais. Peut-être que ce n'était pas un vrai rire.

Tu sais, Cassiopée. J'aurais tout donné pour grandir avec toi. Vieillir avec toi. J'aurais tout donné pour ton âme comme j'ai tout donné pour ton cœur. Et tu sais, Cassiopée. Peut-être que le monde est plus beau vu de là-haut. Peut-être que, dans ton écrin d'infini, tu contempleras mes erreurs et mes passions. Tu contempleras mes rêves. C'est quelque chose que je te promets, Cassiopée.

Je te promets de ne jamais arrêter de rêver.

Si tu étais là, tu dirais que le rêve est le pilier de l'humain, le fondement de tout être. Et ensuite, tu sourirais, sans doute, virevolterais, peut-être, murmurerait quelque chose que je ne comprendrais pas. Et on partirait. On passait notre temps à partir.

Sur mes éclats de rêve, je bâtirai ton temple, et sur ta mémoire, je ferai mon chemin. Un jour, tu seras fière de moi. Un jour, j'avancerai, comme tu le voulais.


Merci, Cassiopée.

J'ai soufflé tes rêves dans le vent et j'ai déployé tes ailes par-delà l'univers.

J'ai respiré le paradis et j'ai embrassé les anges.

J'ai empêché la mort et j'ai espéré la vie.

Et surtout j'ai connu l'amour et j'ai aimé l'inconnu.


J'avance, Cassiopée. J'avance et je t'aime. J'avance et je vis. Parce que c'est ce que tu voulais. Je vis et je rêve.

Advienne que pourra, mon amour. Advienne que pourra.




Et je lève la tête vers le ciel d'un noir d'encre, où Cassiopée brille d'un éclat sans fin. 

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